Archives quotidiennes : 29-décembre-2012

Le génocide des Indiens d’Amérique

(Source : Visual Statistics, trad. NewsOfTomorrow.org)

La Britannia gouverne…

 

Arthur Barlowe (1584, p.108) décrivit par ces mots les Indiens d’Amérique :

« Les gens que nous y avons trouvés sont pleins de tendre affection et fidélité, dénués de toute ruse et trahison, comme s’ils vivaient à la manière de l’Âge d’Or, …, il n’y a personne de plus bienveillant et affectueux dans le monde.«

Sa description rentre dans nos catégories de styles cognitifs propres à l’Orient : affiliatif, personnel, compréhensif, non-discursif. Avec la prédominance du système de croyance affectif-cognitif du mariage par amour, opposé au système cognitif-affectif des calculs intellectuels avant toute affection conjugale. Avec aussi la proximité associée au toucher dans le relationnel. Et la suspension des jugements critiques et des croyances momentanées, agissants comme facteurs limitatifs qui emportent la haine même « dans l’au-delà ».

Qu’étaient ces gens ? Ces catégories de mode de pensée peuvent-elles expliquer au moins partiellement la traite des esclaves africains ayant résulté en la mort de millions de personnes ? L’extermination presque totale des Indiens d’Amérique ? L’holocauste des Juifs perpétré par les nazis ? L’holocauste des Tsiganes commis par les hongrois, slovaques, tchèques, roumains et autres européens durant la seconde Guerre Mondiale ? Dans American Holocaust (1992, pp. 149-150) David Stannard déclare qu’il s’agit d’une :

« question que beaucoup ont posé, à maintes reprises, au cours du dernier millénaire. Qu’étaient ces gens dont l’esprit et l’âme a alimenté avec tant d’avidité le génocide contre les africains, indiens, juifs, tsiganes et autres groupes religieux, raciaux, et ethniques ? Que sont ces gens qui encore aujourd’hui, poursuivent un tel massacre ?«

Sacheen Littlefeather

Elie Wiesel (1985, Vol. 1, p.33) donna une réponse à cette lancinante question à l’égard de l’Holocauste des Juifs.

« Tous les tueurs étaient chrétiens. Le régime nazi fut la conséquence d’un mouvement d’idées et a suivi une logique stricte ; il n’est pas sorti du vide mais était profondément enraciné dans une tradition qui l’a prophétisé, préparé, et conduit à maturité. Cette tradition était indissociable du passé de l’Europe civilisée, chrétienne.«

Sacheen Littlefeather. Le 27 mars 1973, une jeune femme entra sur la scène du Dorothy Chandler Pavilion à Los Angeles, en Californie, pour décliner l’Oscar du Meilleur Acteur attribué à Marlon Brando. Elle expliqua que Marlon Brando ne pouvait pas accepter ce prix en raison du traitement des Indiens d’Amérique par l’industrie cinématographique et des évènements récents de Wounded Knee.

Marlon Brando

Marlon Brando, dans son autobiographie Songs my Mother Told Me (1994, pp. 380-402), consacre plusieurs pages au génocide des Indiens d’Amérique :

« Après le vol de leurs terres, les survivants en haillons furent parqués dans des réserves et le gouvernement envoya des missionnaires pour les forcer à devenir chrétiens. Après m’être intéressé aux Indiens d’Amérique, je me suis rendu compte que beaucoup de gens ne les considèrent même pas comme des êtres humains. Il en a été ainsi depuis le début.Cotton Mather les comparait à Satan et affirmait que c’était l’oeuvre de Dieu – et la volonté de Dieu – de massacrer les sauvages païens qui faisaient obstacle au christianisme.

Alors qu’il pointait ses obusiers sur un campement d’Indiens non armés à Sand Creek, au Colorado, en 1864, un colonel de l’armée du nom de John Chivington, qui avait dit une fois que la vie des enfants indiens ne devait pas être épargnée car « les lentes font des poux, » a dit à ses officiers : « Je suis venu pour tuer les Indiens, et je crois qu’il est juste et honorable d’utiliser tous les moyens qu’il y a sous le ciel de Dieu pour tuer les Indiens. » Des centaines de femmes indiennes, enfants, et vieillards furent abattus dans le massacre de Sand Creek. Un officier qui était présent a dit plus tard, « Les femmes et enfants ont été tués et scalpés, les enfants fusillés sur le sein de leur mère, et tous les corps mutilés de la plus horrible des façons. Les cadavres des femmes étaient profanés de telle manière que le récit en est écoeurant.

Les cavaliers coupaient la vulve des femmes indiennes, les étiraient sur la corne de leurs selles, puis en décoraient leurs rubans de chapeau ; certains utilisaient la peau du scrotum des braves et les seins des femmes indiennes comme blague à tabac, puis présentaient ces trophés, avec les nez et oreilles de certains indiens qu’ils avaient massacrés, à l’Opéra de Denver«

David Stannard

L’Holocauste américan. David Stannard dans son livre érudit American Holocaust (1992, p. 232) écrit :

Dès les premiers jours de la colonisation, les anglais des colonies depuis les Carolines jusqu’à la Nouvelle-Angeleterre eurent rarement de relations sexuelles avec les Indiens, même quand il y avait peu ou pas de femmes anglaises disponibles. De telles rencontres étaient perçues comme des « crimes horribles » et une loi fut votée pour « bannir à jamais » de tels couples métis, parlant de leur progéniture comme des bêtes.Cette attitude britannique peut être comparée à la réponse canadienne pince sans rire :

- Quand naquit le premier enfant français-indien ?

- Neuf mois après l’arrivée des Français au Québec.

Holocaustes, en millions

Négationnistes – Les estimations du nombre de victimes de l’Holocauste américain diffèrent. Cependant, ces différences partagent de frappantes ressemblances avec la controverse entourant les négationnistes qui ne nient pas que l’Holocauste a eu lieu, mais qui essayent d’en réduire son ampleur. Ainsi, par exemple, RJ Rummel dans son livre Death by Government(1994) estime que le nombre de victimes des siècles de colonisation européenne ne dépasse pas les 2 millions. Parmi les négationnistes contemporain, il y a aussi Gary North, qui, dansPolitical Polytheism (1989, p. 257-258) affirme :

Les libéraux ont adopté l’expression « Amérindiens » ces dernières années. Ils ne disent jamais « les autochtones, » car ce serait presque dire « les sauvages d’Amérique », ce qui est précisément ce qu’étaient ces adorateurs du démon, ces pollueurs de la terre. Ce fut l’un des grands péchés de la vie américaine, de dire : « le vol des terres indiennes ». Qu’un million de sauvages aient un droit légitime sur l’ensemble de l’Amérique depuis le nord du Mexique est ce que sous-entend de telles critiques. Ils ne posent jamais la question plus pertinente : L’arrivée des Européens en Amérique du Nord n’était-il pas le jugement juste, historique, de Dieu, contre les Indiens ?

Holocaustes D’innombrables pages ont été écrites sur ce sujet. Des centaines d’aspects de cette question peuvent être débattus, mais les mots, aussi nombreux soient-ils, ne peuvent cacher la réalité glaciale que, parmi les innombrables atrocités de ces derniers siècles, la plus importante a été de loin le génocide des Indiens d’Amérique (l’ampleur de cet holocauste est estimée par David Stannard dans son livre American Holocaust, 1992, pp. 74-75, p.151). Ce génocide est de 100 millions de personnes dans l’hémisphère et 18 millions de personnes pour la zone au nord du Mexique. Suit le commerce des esclaves (estimé à 28 millions de personnes, cf., Stannard, p. 151), et l’holocauste des Juifs (estimé à 6 millions de personnes). Selon le recensement de 1909, le nombre des Cherokees était de 369,035, les Navajo de 225,298, les Sioux de 107,321, les Apaches de 53,330, les Cheyenne de 11,809 et Comanches de 11,437. Dans les années 1910, la population totale des Indiens d’Amérique du Nord était de 400,000, alors qu’elle était de 18-19 millions en 1492.

Références

Barlowe, A. (1584) In Quinn, D. B. The Roanoke Voyages : 1584-1590. London : Haklyut Society, 1955.
Brando, M. (1994) Songs My Mother Taught Me. New York : Random House.
North, G. (1989) Political Polytheism : The Myth of Pluralism. Tyler, Tx : Institute for Christian Economics.
Stannard, D. E. (1992) The Conquest of the New World : American Holocaust. New York : Oxford University Press.
Wiesel, E. (1985, Vol. 1, p.33) in Abrahamson, (Ed.) Against Silence : The Voice and Vision of Elie Wiesel. New York : Holocaust Library.

Roter pour vivre…

roter

Votre estomac  » glougloute « , enfle de manière inhabituelle ? Pas de panique, vous vous préparez simplement à éructer ou plus familièrement à roter. Ce phénomène est dû à un excès d’air dans votre estomac, incapable de gérer tous les gaz qui arrivent de l’œsophage. Alors pour rétablir l’équilibre des pressions dans le système digestif, une bulle d’air se forme et remonte dans le sens inverse à celui de la digestion. Direction : la bouche. D’où le besoin plus fréquent de roter, chaque fois que l’on absorbe rapidement des boissons gazeuses. Mais pour ceux qui n’auraient jamais réussi à faire un rot, pas d’inquiétude à avoir. Jean-François Claerbout, gastro-entérologue (médecin spécialiste de l’appareil digestif), explique que  » l’estomac se contracte selon les susceptibilités personnelles de chacun. Dans certains cas, la soupape entre l’estomac et l’œsophage est trop fermée et l’air ne sait pas remonter « . Mais finalement, le rot serait plutôt une affaire sociologique qu’anatomique. Il y a ceux à qui on a appris à roter, ceux à qui on a appris à ne pas roter, et ceux qui savent se retenir. Choisissez votre camp ! Pourquoi on rote 

Je rote du cerveau
Je rote de l’âme
Je rote de partout
Je suis infâme
 
C’est normal…
Je bouffe de la merde de société
Je suis boursoufflé à avaler des idées insensées
Des imbéciles m’écrivent pour me dire que j’ai volé leurs idées
Je mange
Je fais pipi
Je bois de l’eau
Je refais pipi
Je cours le net
Comme une toilette
J’ai les yeux grands comme des Canyon
À chaque matin mes yeux regardent dehors
J’ai faim de la vie
Je bois de la bière
Je mange des cacahuètes
Des articles à saveur désuètes
J’ai l’esprit ballonné
Je fais de la raquette
Du ski de fond(s)
Des fabricants d’entourloupettes
Je me couche au Canada
À des heures Hindous
Les guerres me tuent
J’ai du sang sur le clavier
Tape, mon grand, on va les élever!
Je prends ma bouchée d’informations tous les jours
Au journal télévisé, il n’y a pas d’amour
Info-faux infos des travestis de l’esprit  
Je ne coure pas les Oméga-3
Ces dieux du corps, vendus, garantis éloignant le trépas
Je conduis pas attaché
Je déteste l’harnaché
Je suis libre comme un poisson dans l’Ô!
Je coupe du bois
J’écris à l’envers des paragraphes étroits
J’aime les souris
J’aime les chats
Les dilapidés de la Vie
Les amours agrégats
La lenteur
Et la lente heure
Que j’étire, sans trop étirer
Je cours, je danse, je trépigne, je mange
Du gras, du riz, de nos dangereuses épiceries
Grand format, grande surface
Petits investisseurs stressés
Je nourris la race
Je rote les imbécile 
J’amoure les idiots
Les Robert qui parlent seuls au coin de la rue
Les mendiants perdus
Les branches et les écureuils
Les écueils
Je me débats, je nage, je plonge,
J’embrasse, je crache
Je suis un rot qui vit
Comme une indigeste symphonie!
Bleurp! Bleurp! Et re- Bleurp!
Je manque de respect pour les cadavres cravatés
Sans feu! Crachant leur eau brûlante
D’idées savonnées
Je ne déteste rien ni personne
Parce que je comprends
Que les tièdes ne peuvent roter
Ils  prennent la vie et les idées déjà digérées
Ils ont peur de leur propre effroi
Les enterrés vivants
Les salades à grandes idées
Vendues au coin des rues 
Et c’est pour ça que ne rotent pas
Tous ces congelés…
 
Gaëtan Pelletier
29 décembre 2012