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Archives mensuelles : septembre 2020
ImageAmérique : Le pays de l’illusion – par Chris Hedges
Source : Truthdig, Chris Hedges
Si ce qui se passe dans les salles d’audience du pays pour les pauvres gens de couleur est la justice, ce qui se passe au Sénat est un procès. Si les débâcles sanglantes et les bourbiers sans fin du Moyen-Orient sont des victoires dans la guerre contre le terrorisme, notre armée est la plus grande du monde. Si la surveillance gouvernementale généralisée du public, la révocation des droits de la défense et le fait d’avoir la plus grande population carcérale du monde sont des libertés, nous sommes le pays des hommes libres. Si le président, un escroc inepte, vulgaire et corrompu, est le leader du monde libre, nous sommes un phare pour la démocratie et nos ennemis nous haïssent pour nos valeurs. Si Jésus est venu pour nous rendre riches, pour bénir l’anéantissement des musulmans par notre machine de guerre et pour condamner l’homosexualité et l’avortement, nous sommes une nation chrétienne. Si la formalisation d’un État d’apartheid en Israël est un plan de paix, nous sommes un médiateur international honnête. Si une méritocratie signifie que trois hommes américains ont plus de richesses que les 50 % de la population américaine les plus pauvres, nous sommes la terre des opportunités. Si la torture des victimes d’enlèvement dans les sites clandestins et l’arrachage d’enfants des bras de leurs parents et leur détention dans des entrepôts fétides et surpeuplés, ainsi que le meurtre de citoyens non armés par la police militarisée dans les rues de nos communautés urbaines, sont l’État de droit, nous sommes un exemple de droits de l’homme.
La rhétorique que nous utilisons pour nous décrire est tellement déconnectée de la réalité qu’elle a induit une schizophrénie collective. L’Amérique, telle qu’elle est discutée dans les forums publics par les politiciens, les universitaires et les médias, est un fantasme, un monde « disneyfié » de faux-semblants. Plus la situation s’aggrave, plus on se replie sur des illusions. Plus longtemps nous ne nommerons pas et n’affronterons pas notre déchéance physique et morale, plus les démagogues qui colportent les illusions et les fantasmes se renforceront. Ceux qui reconnaissent la vérité – à commencer par le fait que nous ne sommes plus une démocratie – errent comme des fantômes en marge de la société, vilipendés comme des ennemis de l’espoir. La folie de l’espoir fonctionne comme un anesthésique. L’espoir que Donald Trump modérerait son extrémisme une fois qu’il serait en fonction, l’espoir que les « adultes dans la salle » géreraient la Maison-Blanche, l’espoir que le rapport Mueller verrait Trump disgracié, destitué et démis de ses fonctions, l’espoir que la destitution de Trump en décembre 2019 conduirait à sa condamnation et à son éviction du Sénat, l’espoir qu’il soit battu aux élections de novembre sont des sorties psychologiques de la crise – l’effondrement des institutions démocratiques, y compris la presse, et la corruption des lois, des politiques électorales et des normes par les entreprises qui ont autrefois rendu possible notre démocratie imparfaite.
Le fait d’embrasser l’auto-illusion collective marque les spasmes de mort de toutes les civilisations. Nous sommes en phase terminale. Nous ne savons plus qui nous sommes, ce que nous sommes devenus ni comment les gens de l’extérieur nous voient. Il est plus facile, à court terme, de se replier sur soi-même, de célébrer des vertus et des forces inexistantes et de se complaire dans la sentimentalité et un faux optimisme. Mais en fin de compte, ce repli, colporté par l’industrie de l’espoir, garantit non seulement le despotisme mais, compte tenu de l’urgence climatique, l’extinction.
« Le résultat d’une substitution constante et totale du mensonge à la vérité factuelle n’est pas que le mensonge sera désormais accepté comme la vérité et la vérité diffamée comme un mensonge, mais que le sens par lequel nous prenons nos repères dans le monde réel – et le camp de la vérité contre le mensonge fait partie des moyens mentaux pour atteindre cette fin – est détruit », a écrit Hannah Arendt à propos du totalitarisme.
Cette destruction, qui transcende les divisions politiques, nous amène à placer notre foi dans des systèmes, y compris le processus électoral, qui sont burlesques. Elle détourne notre énergie vers des débats inutiles et une activité politique stérile. Elle nous invite à placer notre foi en la survie de l’espèce humaine dans des élites dirigeantes qui ne feront rien pour arrêter l’écocide. Elle nous fait accepter des explications faciles pour notre situation, qu’il s’agisse de blâmer les Russes pour l’élection de Trump ou de blâmer les travailleurs sans papiers pour notre déclin économique. Nous vivons dans une culture inondée de mensonges, les plus dangereux étant ceux que nous nous disons à nous-mêmes.
Les mensonges sont émotionnellement réconfortants en période de désarroi, même lorsque nous savons qu’il s’agit de mensonges. Plus les choses empirent, plus nous avons envie d’entendre ces mensonges. Mais les cultures qui ne peuvent plus faire face à la réalité, qui ne peuvent pas distinguer le mensonge de la vérité, se replient sur ce que Sigmund Freud appelait les « screen memories » [souvenirs-écrans, NdT], la fusion des faits et de la fiction. Cette fusion détruit les mécanismes qui permettent de percer les auto-illusions. Les intellectuels, les artistes et les dissidents qui tentent de faire face à la réalité et mettent en garde contre l’auto-illusion sont ridiculisés, réduits au silence et diabolisés. Il existe, comme l’a noté Freud dans « Le Malaise dans la civilisation », des sociétés en détresse dont les difficultés « ne céderont devant aucune tentative de réforme ». Mais c’est une vérité trop dure à accepter pour la plupart des gens, surtout les Américains.
L’Amérique, fondée sur les horreurs de l’esclavage, du génocide et de l’exploitation violente de la classe ouvrière, est un pays défini par l’amnésie historique. Le récit historique populaire est une célébration des vertus fictives de la suprématie blanche. L’optimisme sans faille et le plaisir de se délecter des prétendues vertus nationales obscurcissent la vérité. La nuance, la complexité et l’ambiguïté morale, ainsi que l’acceptation de la responsabilité des holocaustes et des génocides perpétrés par les esclavagistes, les colons blancs et les capitalistes, n’ont jamais été à la hauteur du triomphalisme américain. « Les illusions de la force et de la santé éternelles, et de la bonté essentielle des gens – ce sont les illusions d’une nation, les mensonges de générations de mères de pionniers », a écrit F. Scott Fitzgerald.
Mais dans la décadence, ces illusions sont fatales. Les nations puissantes ont le luxe de s’imprégner du mythe, même si les décisions et les politiques basées sur ce mythe infligent des dommages et des souffrances considérables. Mais les nations dont les fondations sont en train de pourrir n’ont que peu de latitude. Les erreurs de calcul qu’elles font, basées sur des fantasmes, accélèrent leur mort.
Joseph Roth est l’un des rares écrivains allemands des années 1930 à avoir compris les conséquences de la montée du fascisme. Dans son essai « L’Autodafé de l’esprit », qui traitait du premier autodafé de livres par les nazis, il conseillait à ses collègues écrivains juifs d’accepter qu’ils avaient été vaincus : « Nous, qui combattions sur la ligne de front, sous la bannière de l’esprit européen, accomplissons le plus noble devoir du guerrier vaincu : concédons notre défaite. »
Roth savait que colporter de faux espoirs à une époque de mal absolu était immoral. Il ne se faisait pas d’illusions sur son propre manque de considération croissant. Il était sur la liste noire de la presse allemande, incapable de publier ses livres en Allemagne et dans son pays natal, l’Autriche, et plongé dans la misère et souvent le désespoir. Il était parfaitement conscient du fait que la plupart des gens, même ses compatriotes juifs, trouvaient plus facile de s’aveugler sur le mal radical, ne serait-ce que pour survivre, plutôt que de nommer et de défier une autorité malveillante et de risquer l’anéantissement.
« À quoi servent mes mots », demandait Roth, « contre les fusils, les haut-parleurs, les assassins, les ministres dérangés, les intervieweurs et les journalistes stupides qui interprètent la voix de cette tour de Babel, de toute façon brouillée, par les tambours de Nuremberg ? »
« Il vous apparaîtra clairement maintenant que nous nous dirigeons vers une grande catastrophe », écrivait Roth, après s’être exilé en France en 1933, à l’auteur Stefan Zweig à propos de la montée en puissance des nazis. « Les barbares ont pris le dessus. Ne vous y trompez pas. L’enfer règne ».
Mais Roth savait aussi que la résistance était une obligation morale, sinon pratique, en temps de mal radical. La défaite était peut-être certaine, mais la dignité et la détermination à vivre dans la vérité exigeaient une réponse. Nous sommes tenus de témoigner, même si une population qui s’illusionne ne veut pas entendre, même si cette vérité rend certaine notre propre marginalisation et peut-être notre disparition.
« Il faut écrire, même si l’on se rend compte que les mots imprimés ne peuvent plus rien améliorer », a expliqué Roth.
Cette bataille contre l’auto-illusion collective est un combat que je crains que nous ne puissions pas gagner. La société américaine est mortellement blessée. Sa corruption morale et physique est irréparable.
L’espoir, le véritable espoir, nomme l’amère réalité qui est devant nous. Mais il refuse de succomber, malgré la morosité, au désespoir. Il interpelle un univers indifférent par chaque acte accompli pour nommer, paralyser et détruire le pouvoir des entreprises. Il se moque de la défaite certaine. Que nous puissions réussir ou non est sans importance. Nous ne pouvons pas toujours choisir comment nous allons vivre. Mais nous pouvons choisir comment nous allons mourir. La victoire, c’est s’accrocher à notre autonomie morale. La victoire, c’est exiger, à n’importe quel prix, la justice. La victoire, c’est dire les vérités que les élites dirigeantes cherchent à faire taire. Une telle vie vaut la peine d’être vécue. Et en temps de malheur radical, ces vies – points de lumière ironiques, comme l’a écrit W.H. Auden – ne donnent pas seulement de l’espoir, mais aussi la puissance du sacré.
Source : Truthdig, Chris Hedges
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Publié dans ACTUALITÉ, États-Unis, CAPITALISME, SOCIÉTÉ, U.S.A
Tagué États-Unis, capitalisme, HISTOIRE, pauvreté, richesse, U.S.A