Archives mensuelles : juillet 2009

DOUX, TOUT DOUX MAI


La musique était douce
Et les entrelacs légers
Comme une âme

Comme une âme venue ici
Parler d’ailleurs, l’au-delà
Qui coulait, s’écoulait

Et la mer des violons salins
Vaguait mon âme
Vaguait mon âme

C’était un soir en mai
Et les lilas attendaient
Les airs de Mozart pour fleurir

Comme moi j’attends
La mort parfois
Fébrile et peureux

L’eau est si froide
Que la brûlure m’encercle
Veines en déveines
Las…

C’était en mai, un hier d’ici
Les fleurs en moi rassies
La vie! la vie!
Comme la soif
Comme la mer…

Gaëtan Pelletier
Mai 2007-05-25

SE FAIRE TAMI-FLOUER

Un billet pour la santé

On vend des billets de concert sur Ebay… Pourquoi pas des billets pour la santé ?

On est déjà habitués à se faire flouer. Quant aux vertus du médicament… Il y a anguille sous Roche. Un citoyen du Québec en a avalé à titre préventif parce que son fils avait cette terrible A (H1N1)… Il l’a attrapée…

Les médecins ont convenu qu’au contact du «médicament», le virus aurait muté.

Si vous craignez de mourir demain, ne vous en faites pas vous mourrez plus tard…

Et ailleurs….

Des sites internet sans scrupule surfent sur l’inquiétude d’être ou non contaminé par la grippe A (grippe porcine) et proposent du Tamiflu, en vente illégale et souvent contrefait.

C’est bien fini pour le moment, les pharmacies ne vendront plus de Tamiflu. Il est désormais contrôlé et ne sera distribué qu’en cas de maladie. Les plus anxieux tentent de s’en procurer sur internet, une pharmacie géante où des dizaines de sites n’hésitent pas à en proposer à des prix exorbitants: 170 euros une boîte qui en vaut normalement 24!  Expresse Excite

OTTAWA — Les médecins canadiens peuvent maintenant prescrire du Tamiflu aux bébés.

La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, a signé cette semaine un décret provisoire à ce sujet. Les médecins pourront prescrire le médicament pour prévenir des infections ou traiter des cas de grippe A(H1N1) chez les enfants de moins d’un an.

L’Agence de la santé publique du Canada soutient que même s’il y a des données limitées sur l’usage du Tamiflu chez les enfants de cet âge, on doit pouvoir compter sur des directives claires pour les traiter puisqu’il y a un grand risque qu’ils ne meurent de cette infection.

Le Canada suit ainsi les traces des Etats-Unis et du Royaume-Uni en permettant que le Tamiflu soit prescrit aux très jeunes enfants.

Le médicament est utilisé pour soigner les personnes atteintes de la souche A(H1N1) du virus de la grippe, tout comme le médicament antiviral Relenza.

Cette semaine, le Canada a enregistré son premier cas de grippe résistant au Tamiflu chez un Québécois qui avait reçu l’antiviral pour prévenir une infection. Canadian Pressez-vous

L’autre effet indésirable du Tamiflu enregistré au Japon concerne le psychisme : il y a eu des modifications du comportement et suicides chez des très jeunes patients qui l’avaient pris. Selon Roche, ce sont des données faussées parce qu’ « en présence de forte fièvre, il est facile que les conditions psychiques d’un patient empirent ». Par précaution, en mai 2004, les autorités japonaises ont ajouté à la liste des effets secondaires possibles du Tamiflu « troubles neurologiques et psychologiques : altération de la conscience, comportements anormaux et hallucinations ». En novembre 2005, l’Emea, l’autorité européenne qui surveille la sécurité des médicaments, après avoir reçu deux signalements de suicide, a demandé à Roche de lui fournir toutes les données cliniques disponibles quant aux effets sur le psychisme. Mondialisation.ca

Absorbé dans les 48 heures suivant l’apparition des premiers symptômes, Tamiflu peut réduire la durée de la grippe d’un jour et demi. Gain modeste, pour rivaliser avec lait au miel, cataplasmes et aspirine. De fait, en guise de pilule miracle, Tamiflu avait fait un « flop ». Et Roche, en fait, ne semblait pas y tenir particulièrement. Mondialisation.ca

On a la liberté d’y croire ou non…

On peut aller vers le bouillon de poulet ou sucer un jarret de porc. De toute manière on se fait sucer par des porcs…

J’ai été témoin de l’épidémie de grippe de 1918

Grippe espagnole:Québec

Grippe espagnole:Québec

J’ai été témoin de l’épidémie de grippe de 1918
Eleanor McBean Source: http://sos-crise.over-blog.com/article-32586935.html

Tous les médecins et les gens qui ont vécu à l’époque de l’épidémie de grippe espagnole de 1918 disent que ce fut la maladie la plus terrible que le monde ait jamais connue. Des hommes vigoureux et robustes pouvaient ainsi mourir du jour au lendemain. La maladie présentait les aspects de la peste noire, comme aussi de la fièvre typhoïde, de la diphtérie, de la pneumonie, de la variole, des maladies paralytiques, comme d’autres maladies contre lesquelles les populations avaient été vaccinées juste après la première guerre mondiale. On avait administré quantité de vaccins et de sérums toxiques à pratiquement toute la population. La situation devint réellement tragique quand éclatèrent tout d’un coup ces maladies engendrées par la médecine.

La pandémie s’éternisa deux ans, nourrie par les médicaments toxiques que les médecins prescrivaient pour supprimer les symptômes. Pour autant que j’aie pu l’observer, la grippe atteignait essentiellement les vaccinés. Ceux qui avaient refusé la vaccination échappaient à la maladie. Ma famille avait refusé toutes les vaccinations. C’est ainsi que nous sommes restés tout le temps en excellente santé. Nous savions de par les enseignements de Graham, Trail, Tilden et d’autres qu’on ne peut contaminer le corps avec des poisons sans que celui-ci ne devienne malade.

Quand l’épidémie atteignit son paroxysme, tous les magasins, les écoles, les entreprises étaient fermés et même jusqu’à l’hôpital. Les infirmières et les médecins qui s’étaient fait vacciner étaient terrassés par la maladie. On ne voyait plus personne dans les rues. La ville était devenue une ville fantôme. Comme notre famille (qui n’avait pas accepté les vaccinations) semblait être une des rares familles à ne pas avoir attrapé la grippe, mes parents couraient de maison en maison pour s’occuper des malades, vu qu’il était impossible de trouver un médecin. Si c’étaient les germes, les bactéries, les virus ou les bacilles qui devaient en fait provoquer la maladie, ils auraient eu cent fois l’occasion de s’attaquer à mes parents qui passaient plusieurs heures par jour dans les chambres de malades. Pourtant mes parents ne contractèrent jamais la grippe et ne rapportèrent à la maison aucun germe qui aurait pu s’attaquer aux enfants. Aucun membre de notre famille ne fut atteint par la grippe. Il n’y eut même pas le moindre rhume alors que l’hiver était rude et la neige épaisse.

On a dit que l’épidémie de grippe de 1918 avait tué 20 000 000 de personnes dans le monde. Mais en fait ce furent les médecins qui occasionnèrent cette hécatombe avec leurs traitements grossiers et meurtriers. C’est une terrible accusation, mais elle n’en demeure pas moins vraie, s’il faut en juger par les succès obtenus par les médecins n’utilisant pas les médicaments.

Alors que pour les médecins et les hôpitaux traditionnels, les décès s’élevaient à 33 %, les autres hôpitaux (non traditionnels) comme Battle Creek, Kellogg, Macfadden’s Health Restorium obtenaient pratiquement 100 % de guérisons avec des méthodes naturelles simples comme les cures d’eau, les bains, les lavements, le jeûne, des régimes alimentaires très bien étudiés comprenant essentiellement de la nourriture naturelle. Un médecin que nous avons connu n’a pas perdu un seul patient de la grippe en huit ans…

Si les médecins classiques avaient été aussi éclairés que les thérapeutes utilisant les méthodes naturelles, on n’aurait sûrement jamais parlé de 20 000 000 morts suite au traitement médical officiel de la grippe.

Chez les militaires vaccinés, la maladie a frappé sept fois plus que chez les civils non vaccinés. Ces soldats souffraient en fait des maladies contre lesquelles ils avaient été vaccinés. Un soldat qui, en 1912, était rentré des territoires d’outre mer m’avait confié que les hôpitaux militaires étaient remplis de cas de paralysie infantile et il se demandait comment il était possible que des adultes puissent contracter une maladie d’enfance. Nous savons maintenant que la paralysie est une suite classique d’un empoisonnement vaccinal. Chez nous la paralysie n’est apparue qu’après la campagne de vaccination massive de 1918.

BONS BAISERS D’ISRAËL

Le langage d’Israël est le langage de l’Amérique : «démocratie», «liberté», «sécurité». ( The Isaraël Project. Global language Dictionary)

Un rapport publié en avril 2009, de 117 pages de Franz Lunzt, un américain sioniste qui réalise des sondages et travaille comme conseiller politique, écrit à la demande d’un groupe basé à Washington, The Israel Project (TIP) intitulé  » The Israel Project’s 2009 Global Language Dictionary » vise à faire la promotion de la version israélienne des évènements et est truffé d’expressions et vocabulaire  » prêts à l’emploi » pour donner une image positive d’Israël. Planète non violence

Ce rapport (Not for distribution or publication) a été mis à jour par Newsweek le 10 juillet dernier. C’est par hasard que je suis arrivé sur un  site où l’on peut trouver la traduction de l’article.

Jusque-là, rien d’excitant. Je n’aime pas les gens qui prennent des documents et qui s’en servent pour «appuyer» leur point de vue. J’estime être un observateur honnête des événements, et le conflit israélo-palestinien en est un sans fin qui mène  à une guerre d’idéologies souvent biaisées. Même l’introduction présente  me semblait un brin gauchie.

C’est au moment où l’on entre dans le rapport que les choses se gâtent. Basé sur des sondages auprès des Américains, le rapport est une leçon aux autorités américaines sur la manière de présenter le «plat Israël» à la planète. Si la présentation visuelle est jolie, le texte est une insulte directe, sur un ton infantile, comme si on s’adressait à des déficients.

Conclusion du rapport :  » ce n’est pas ce que vous dites qui compte. C’est ce que les gens entendent ».

Propagande : du latin propaganda, « ce qui doit être propagé»

Les sondages démontrant que les américains passent 4.3 heures par jour devant leur télévision, cet outil de propagande est le meilleur, il va de soi.
« Comme le montrent clairement les résultats d’un sondage d’Israël Project, les médias sont la source principale de l’information sur le Moyen Orient pour la grande majorité des Américains… Les dirigeants pro Israël doivent s’assurer que des histoires solides et « programmables à la TV » sont choisies et montrées dans les médias sur une base régulière. Si vous voulez persuader, il vous faut aller là où sont les gens – et c’est à la TV et dans d’autres médias. N’hésitez pas à contacter les journalistes locaux, et les relais des médias pour parler avec eux d’Israël. »

Les mots pour le dire

L’auteur donne en plusieurs  points les «mots pour le dire» dans des encadrés citant des exemples de ce qu’il ne faut pas dire, et ce qu’il faut dire.

Utiliser l’Empathie : Même les questions les plus difficiles  peuvent être contournées si vous êtres prêts à accepter la notion que l’autre côté a au moins une certaine crédibilité. Si vous commencez votre réponse avec  » je comprends et je sympathise avec ceux qui… » vous construisez déjà la crédibilité dont vous aurez besoin pour que votre audience sympathise et soit d’accord avec vous.

Et le vocabulaire, voire le ton : recommandation numéro 6 :

6. Surveillez  votre ton

« Un ton condescendant, paternaliste, fera fuir les Américains et Européens. Nous sommes à un moment de l’histoire où les Juifs en général ( et les Israéliens en particulier) ne sont plus perçus comme des personnes persécutées. En fait, parmi les audiences américaines et européennes – audiences non juives sophistiquées, éduquées, ayant leurs points de vue – les Israéliens sont souvent vus comme les occupants et les agresseurs. Avec ce type de baguage, c’est extrêmement important que les messages des porte-parole pro Israël n’apparaissent pas condescendants ou dédaigneux….

Enfants »,  » cooperation »  » collaboration « compromis »,  » diplomatie économique », « exemples d’efforts de paix » « prospérité économique » (pour les Palestiniens) etc…

Les 25 règles pour une communication efficace.

P.S. : Les majuscules sont dans le texte original.

Probablement le pire des meilleurs moments. Je vais vous en glisser quelques-uns.

  1. Utiliser l’empathie pour les deux côtés.
  2. Expliquez vos principes. (ex. Pourquoi une clôture?)
  3. Différencez clairement palestiniens et gens du Hamas.
  4. Il n’y a jamais JAMAIS aucune justification pour le massacre délibéré de femmes et enfants. JAMAIS.
  5. Ne pas prétendre qu’Israël est dans l’erreur ou sans fautes. ( Utilisez l’humilité)
  6. Surveillez votre ton
  7. Stop. Stop.Stop. (…) Plus vous allez parler du ton militariste et des buts du Jihad et du support iranien du terrorisme – en utilisant leurs propres mots – plus vous allez créer de l’empathie pour Israël.
  8. Rappeler aux gens qu’Israël veut la paix.
  9. Faites que le public connaisse les BONNES choses concernant Israël
  10. Faites un parallèle entre les États-Unis et Israël , incluant la défense contre le terrorisme.
  11. Ne pas parler de la religion.
  12. Quoiqu’on vous demande, donnez une réponse pro-Israël. Quand on vous pose une question directe, vous n’avez pas à répondre directement.
  13. Parler du futur, pas du passé.
  14. Espoir
  15. Utiliser des questions rhétoriques : éviter une attaque directe à votre opposant. Utilisez un ton doux. Montrez vos regrets que les Palestiniens aient été si pauvrement gouvernés.
  16. Allez où sont les gens. ( Télé)
  17. K.I.S.S. et répéter  encore et encore. Une des clefs de la réussite d’une communication   est « Keep It Simple, Stupid« . Le succès de la communication n’est pas d’être à même de réciter tous les faits de la longue histoire du conflit israélo-arabe. Il s’agit de souligner quelques principes de base de valeurs partagées comme la démocratie et de liberté et de les répéter encore et encore.

Concédez un point. N’essayez pas d’augmenter votre crédibilité auprès des médias.

La presse n’a pas toujours raison et les faits sont parfois déformés (traduction libre).

«Et oui, plusieurs médias ont un agenda contre Israël»

Il y en a d’autres, mais j’arrête ici. Non, personnellement, je n’ai pas d’agenda contre Israël. J’en ai contre les propagandes malhabiles, qui sont des diktats toxiques  pour la liberté de penser et n’améliorent en rien, ni l’image, ni la situation.

Les leçons de rhétoriques

À chacun de ces «chapitres», il y a des exemples – des leçons de rhétorique – des mots à utiliser, de discours, etc.  Pour la subtilité,  c’est  antédiluvien.  Pour le reste, un document  aussi creux  est un affront pour tous les observateurs de bonne volonté.   Voici quelques exemples :

Nous savons que les Palestiniens méritent des dirigeants qui s’occuperont du bien-être de leur peuple, et qui ne prennent pas simplement des millions de dollars d’assistance de l’Amérique et de l’Europe, les placent dans des comptes en banque en Suisse et les utilisent pour soutenir le terrorisme au lieu de la paix. Les Palestiniens ont besoin de livres, pas de bombes. Ils veulent des routes pas des roquettes.

« Les obstacles sur le chemin d’un Moyen Orient prospère et pacifique sont nombreux. Israël reconnaît que la paix est faite avec ses propres adversaires non pas avec ses amis. Mais la paix ne peut être faite qu’avec des adversaires qui veulent faire la paix avec vous. Des organisations terroristes comme le Hezbollah, le Hamas, le Jihad Islamique soutenues par l’Iran, sont par définition opposées à la coexistence pacifique, et déterminées à empêcher la réconciliation. Je vous demande, comment négocie-t-on avec ceux qui vous veulent morts ? »….

Le glossaire

Une autre pièce maîtresse où la bêtise se prolonge :

Enfants : Aussi souvent que possible, faites un enjeu de promouvoir un futur pour les enfants palestiniens et israéliens dans lequel ils peuvent vivre, et grandir sans cette peur constante d’attaques.

On ne peut pas avoir une idée concrète d’un tel  «document»  si on n’a pas mis le nez dedans. Même si vous ne savez pas lire l’anglais, allez jeter un œil sur cette démarche déplacée  de maquillage. Vous allez comprendre… On dirait un feuillet d’instruction sur l’art d’utiliser une brosse à dents électrique.

Nous faisons tous partie  du K.I.S.S. , approchant de par son apparence les célèbres «four letter words» américains.

Je vais caricaturer cette  «propagande» (sic)  en vous le répétant :

K.I.S.S. et répéter  encore et encore. Une des clefs de la réussite d’une communication   est « Keep It Simple, Stupid« . Le succès de la communication n’est pas d’être à même de réciter tous les faits de la longue histoire du conflit israélo-arabe. Il s’agit de souligner quelques principes de base de valeurs partagées comme la démocratie et de liberté et de les répéter encore et encore.

Comment Israël peut-il espérer s’attirer la sympathie et le respect de la communauté internationale par des opérations d’une approche aussi écolière ?

Sommes-nous donc  simplistes et stupides pour buvoter  une croisade  aussi profonde qu’une flaque d’eau sur l’asphalte ?

Même un oiseau serait incapable de s’y baigner.

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Traductions de certains passages: Gaëtan Pelletier

The israel project.pdf (3.9 Mo)

Newsweek

France-Palestine

On voudrait que les poètes écrivent des odes à la beauté de ce monde. On voudrait qu’ils en déterrent les  joyaux, qu’ils soulèvent  la laideur comme on lève un tapis. Hélas! Hélas! La saleté est exponentielle, donc irréversible. Il faudrait changer de tapis…

C’est un beau grand tapis bleu qui tourne au gris, peu à peu…

Tout est en train de se fondre dans le grand canyon de l’avoir,  enfoui et enterré avec une valeur égale au petit marchandiseur terrien d’un orgueil gaufré.   Ce cueilleur-chasseur,  de par ces nouvelles armes sophistiquées et invisibles,  et son œil tout feu, tout flamme,  guette ses proie qui parfois se fanent. Mais il en viendra d’autres…

Il est là, atterré, nargueur comme un gamin devant l’incompréhension  de son propre être, des animaux, du Cosmos,  de ses dieux, et d’une planète il habite et  brûle en même temps.

L’Homme craint maintenant la mort, par peur  de voir  fondre son ego putride  qu’il chérit tant. Il est en extase devant la pile d’objets  flamboyants qu’il a crée, pis encore, dédaignant ses semblables qu’il ramène au rang de leviers à richesses : l’autre n’est un objet au même titre que ses  « créations ». Créations d’une foultitude de futilités infécondes pour la race humaine. Mais il invente et  mitraille à coups d’usines aux machines sophistiqués, inondant les marchés.

Souvenons-nous que chaque objet que nous achetons est un objet à jeter… un peu plus tard. Et, il y 40 ans, c’était aujourd’hui et « un peu plus tard ».

Pendant que la Terre vide ses glaciers servant à tempérer  le garder au chaud et à 70% d’eau, il reporte  à  grands vœux,   avec l’aide et  les manigances des chefs d’État alliés, eux-mêmes  souventes fois et   prisonniers   du charabia des affairistes qui nourrissent un immense  coffre-fort invisible.

Les Robinson Crusoé affairistes ont conçu le grand projet d’acheter toutes les îles, même  celles qui tournent dans l’espace.

Mon île


La chaleur de tes mains a disparu
La douceur de tes mots n'est plus
Je suis là,seule sur mon Île
À penser à notre trop courte idylle
Les yeux remplis de tristesse
Et l'âme en détresse
Je te cherche
Je te poursuit
Tu es partout
En moi surtout
Si profonde est la blessure
Si vive est la brûlure
 
Les bateaux passent
Et je les laisse continuer
Le seul que j'attends,c'est le tien
Mais à mon grand désespoir
Il me laisse seul sur la plage
Le vent chaud
me rapelle ton souffle
Et le bleu des vagues
évoque tes yeux
Tu n'est plus là pour me réchauffer
Ni pour me protéger
Tu m'as laissée seule sur mon Île
Où avec toi j'avais échoué
En tentant d'oublier le reste
Pour pouvoir te garder longtemps
 
La tempête en ton coeur a soufflé
Et c'est pour ça que tu t'es sauvé
Tu avais jeté l'ancre
dans mon coeur
Et tu l'as levée pour aller
voir ailleurs
Si tu trouverais le bonheur
De la terre ferme,tu t'es ennuyé
Par mon Île,tu n'étais plus
attiré

Êve Bolieu
2001

L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE LA FINANCE

J’essayais de comprendre le message que nous recevons de tous azimuts concernant la crise financière : On nous dit de nous attendre au pire; on nous dit de consommer pour l’éviter, on nous dit de freiner nos ardeurs concernant le crédit.

Il semble  que l’un tire sur la culotte à droite l’autre à gauche tout en nous criant de marcher droit.

Et si le réservoir était plein?

C’est peut-être ça le frein à disque qui ralentit le carrosse :  on a cessé de consommer un peu de ce superflus. Une fois l’essentiel acheté et pas trop endetté le consommateur a-t-il le goût de se lancer dans la dentelle?

Ce que nos politiciens ainsi que  nos financiers ne comprennent pas – ou veulent ignorer- c’est qu’ils ont créé une bulle et il faut la laisser se dégonfler. Et la vitesse de dégonflement est en deçà de la vitesse du rafistolage désiré.

Le trou

Un nid de poule de la dimension d’un terrain de football.

La poule

Ce n’est certes pas ce chef d’entreprise gratifié d’une prime de dizaines de millions qui n’ira pas s’acheter un écran plasma HD 1080 P, un nouveau récepteur et un nouvel abonnement pour HD.  Mais le salarié moyen réussit à peine à vivre avec une certaine rigueur, voire à survivre dans un monde où un «kit» de possessions est consacrée comme  une norme. N’a-t-il pas remis en question cette norme?

La victime du nid  poule n’était peut-être pas aussi niaise que l’évaluateur harvardien….

L’équilibre

La crise financière, pour l’instant, en est une d’équilibre à refaire.  Il faudra des mois, ou bien quelques années avant de dégonfler ce faux avoir de la célèbre subprime, cette forme de prêts à taux élevés ( pour éviter et compenser les risques )  basée sur l’ambition démesurée ( ou l’inconscience) des financiers.

Le pari de la subprime n’était pas celui du consommateur. Celui-ci se voyait sans doute «rassuré» par le prêteur. Et le prêteur connaissait les risques. Mais le «savant» prêteur les étalait. Le prêteur avait pour garantie une marge de manœuvre dans un taux élevé.

Un jour on s’est retrouvés avec un tas de crétins possesseurs de châteaux mais pas au courant du phénomène «château de cartes».

Taux d’intérêt fixes et bas pour deux ans… La carotte..

On a les moyens… Deux ans.

Plouf!

Quand le magicien en perd son lapin…

Et qu’offre-t-on au consommateur pour «reprendre du service»? C’est à dire se remettre à dépenser de façon à satisfaire une demande de biens superflus pour satisfaire la détresse des attardés du magot?

Parce qu’est bien ça qu’on lui demande : continuer de consommer…autant.

Sinon plus. Parce qu’en réalité, il faudrait se mettre à dépenser encore plus pour payer les bavures des cravatés griffés.

Résultat : le magicien qui rate son tour du chapeau ne trouve plus les lapins pour courir après l’endettement. Aucun intérêt. Une fois la mèche vendue, n’importe qui peut le faire. Alors pourquoi payer pour le show?

Malhabile, il ne vaut plus grand chose.

Son show est en faillite, emportant le magicien et, hélas, le lapin.

Taux  et  tard… Les financiers sont devenus des vendeurs d’autos…

Avec la réputation qu’on leur connaît…

En 2000, nous avons acheté une voiture d’une couleur si singulière qu’il n’y en avait que dix dans la belle Province.

On en a trouvé dix dans un village de 4000 âmes.

Le mensonge était coloré.

Mais à grande échelle, le mensonge finit par n’avoir que ce mélange de toutes les couleurs : le brun.

Hot-dog fine cuisine?

La recette des financiers, on la connaît : des taux moins élevés pour relancer l’économie.

La recette était déjà là au moment de la crise immobilière. Si les taux avaient été élevés – en général –  la recette pourrait fonctionner. Mais nous nous retrouvons  au plancher.

Le plancher des taux  reste un plancher.

Plus bas qu’un plancher, on appelle ça un sous-sol. Avez-vous déjà vu une banque dans un sous-sol? Sous-sol= 0 revenus.

Même si les taux étaient à zéro – ce qui est impossible, à moins qu’on vous mente en gonflant le prix, ce qui n’est pas à écarter – c’est non viable.

Sauf pour les autos…

Sauf que pour les autos, certains ont été poursuivis pour une probable tentative de camouflage de taux dans les prix des voitures.

On s’est tous fait cuisiner : la table était trop grande pour le nombre de convives.

La gageure

La gageure du monde de la finance était celle-ci : le consommateur est avide, malléable pas trop «intelligent», du moins d’un monde en apparence compliqué : celui de la finance

Le consommateur est avide : on n’a qu’à lui planter des rangées d’autos pour le faire saliver.

Le vendeur a-t-il cru qu’il pouvait faire pousser des consommateurs? Où des revenus?

Non, rouler un bout de temps et changer de château.

Moïse et sa tablette d’argent

Alors notre nouveau Moïse se montre en HD avec sa tablette pour nous sermonner avec ses dix commandements.

  1. Tu emprunteras  sans t’endetter. Je suis le Seigneur, ton dieu.
  2. Tu consommeras sans jeter.
  3. Tu consommeras notre cinéma avec un écran géant HD et en allant au cinéma.
  4. Tu garderas ta voiture  longtemps mais tu en achèteras  une autre, car les «spéciaux» arrivent.
  5. Tu feras l’achat d’une maison sans dépenser plus que le quart de ton salaire.
  6. Tu te procureras deux  tondeuses pour le prix d’une. ( Plus on a de tondeuses, plus le gazon pousse vite)
  7. Tu iras magasiner  le 2 janvier après avoir tout dépensé entre le 15 et le 25 décembre de l’année précédente. ( C’est du Bachand, ça, le courbé wallmartien, sans égards aux travailleurs). Voyons! M. Bachand, si le peuple est du beurre d’arachide, même si vous grossissez le pot, ça ne fait pas plus de beurre d’arachide.
  8. Tu investiras des milliards pour trois mois… Pour un développement durable.
  9. Tu nous laisseras jeter ton argent dans les grosse Cies. Car, elles, en t’employant, évitent le chômage. ( Il faudrait le creuser ce commandement).
  10. Tu n’assassineras point tes points Air Miles, mais ne voyage pas trop, ça pollue. ( Sauf pour la gouvernance-générale).

Bon!

Mes commandements sont brouillons, je l’avoue. Mais quand on travaille avec du brouillage… on récolte du brouillon.

Le menu Allah carte…

Dutron.wordpress.com

Dutron.wordpress.com

Nous étions au restaurant, un jour de pluie, comme dans les romans de Simenon. Ou de la bruine. Manger pour survivre au petit déluge du vide de nos existences.
-Vous allez prendre le menu à la carte?
Le complotiste, voyeur de complots partout, eut un haut-le-cœur.
-Non merci!
– Pourquoi me demanda ma compagne?
– Je n’ai pas faim.

***

On a passé sa vie à ramasser son argent pour le «prêter» à un honnête homme affable et séduisant. Pour ses vieux jours… Ça étouffe un peu les rhumatismes, et on cherche à se dérider ou à simplement aller la recette du cocon. Un cocon de coton… Les esclaves devaient s’en mettre dans les poches pour se faire des matelas.  On ne veut plus mourir. Mourir ne fait pas partie de la vie. La souffrance non plus… L’argent est un Botox puisqu’il ne vaut plus rien.

C’est le grand crédo qu’un placement est un moyen de s’enrichir. Vous êtes alors une mine d’or pour les filous. Avant, on croyait en Jésus-Christ, notre sauveur. Voilà ces nouveaux témoins de Jéhovah qui frappent à votre porte, veston cravate, avec une image de lion transformé en mouton : le conseiller financier.

La peur de tout perdre est comme la lèpre : plus on la gratte, plus elle saigne.

Pour ne pas avoir peur, il suffit de ne rien vouloir dans sa tête. Surtout pas l’illusion qu’en ramassant de l’argent votre «fin de vie » sera plus facile…

Les vrais possesseurs vous offriront 400,000$ pour votre maison. Dans quelques années ils posséderont le village.

Une vieille dame a refusé un jour de vendre sa maison 3fois le prix de sa valeur. Simplement parce que son bonheur, ses souvenirs, toute sa vie était inscrite dans les murs, dans les planchers, et dans les fleurs ou la neige en hiver.

On ne vend pas ses joies et ses émotions.

L’ouest est avide, le Sud est à vendre…

Les grosse pointures  se veulent de sculpter l’Histoire. Hitler l’a peinte en rouge avec l’argent de banquiers avides qui savaient où placer leur argent. Les banquiers n’ont pas de pays… Ils les ont tous.

L’Arabie Saoudite a pris le contrôle d’environ 1,6 million d’hectares de terres en Indonésie, soit à peu près les trois quarts des terres cultivées au Québec ! Et conjointement avec les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite s’est appropriée 1,4 million d’hectares dans des pays comme le Pakistan ou le Soudan. La Turquie, le Kazakhstan, le Cambodge, les Philippines, l’Ouganda sont également visés par les pays du Golfe Persique. Il s’agit là aussi d’assurer l’approvisionnement en céréales des pays investisseurs dans lesquels la rareté de l’eau limite la production agricole. Alternative.

L’impossible échappatoire

Je ne connais qu’un seul moyen : éviter d’être un citoyen. Se regrouper, investir et s’investir en utilisant les mêmes moyens que ces monstrueuses machines à appauvrir les pauvres.  Ne plus se considérer comme citoyen d’un pays qui n’existe plus. Simplement en reprenant peu à peu, goutte à goute ce qui nous appartient.

Maison, village, région… Et se répandre. S’unir, s’unifier. Et, surtout, ne pas vendre qu’à l’intérieur.  Pendant qu’il nous reste encore des moyens…

Dans quelques décennies, ce sera le retour des cerfs… Et le processus est déjà bien enclenché. Les rois sont devenus invisibles. Ils ont fait disparaître leur trône et se sont créés une flopée de petits investisseurs, de clercs, d’hommes politiques serviles, esclaves de leur égos et de leur «savoir».

Car le matérialisme n’est plus ce qu’il était.  Les pauvres vivent sur un boxing day nouveau. On les met en boîtes… Comme ça, le cadeau revient au riche le lendemain de la fête où le surplus est vendu.

Le menu Allah carte, c’est un jeu de mots.  C’est le dieu que vous voyez… On peut bien voir ce qu’on veut, entendre ce qu’on veut entendre, il reste que le menu à la carte de l’avenir de l’humanité n’est pas encore tout à fait bien compris. La Terre est un resto pour les riches…

Le complot du 9/11, l’invasion de l’Irak, et le reste, c’est un jeu de complotistes qui cherchent à travers des mailles le sens de l’Histoire, en direction et en interrogation. Elle a des mailles, mais pas de chaînes.

On dirait qu’on apprend à lire en décortiquant quelques lettres ou quelques mots.

Ce qui ne veut pas dire qu’on comprend le …texte.

Le monde s’effondre comme une tour du World Trade Center : un château de cartes. Il s’effrite si bellement. Dans un rythme frôlant l’artistique achèvement.

On a des images des victimes. On n’a toutefois pas d’images réelles de ces «investisseurs» qui achètent des terres à ceux qui n’ont d’autre moyen pour vivre.

Le véritable terrorisme est dans le contrôle des biens par des financiers invisibles.

Demandez-vous ce qu’il restera à vos enfants dans dix ou vint ans.

Ah ! J’oubliais. À la carte, signifie également gruger l’atlas terrien peu à peu.

C’est pour ça qu’il y  a de jours où je n’ai pas faim. Ça me soulève le cœur de voir tous les lapins avalés dans le chapeau du magicien, pendant que nous applaudissons le spectacle.

C’est la magie des «pouvoirés»…

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Il était une fois un pays ayant trop de bouches à nourrir et pas assez de ­terres à cultiver. La bonne nouvelle, c’est que le pays en question, la Corée du Sud, disposait de suffisamment de devises pour importer du riz, du soja et du maïs. La mauvaise, c’est que l’époque était à la spéculation sur les denrées alimentaires. Et la Corée, pays certes émergent et dynamique, avait du mal à s’approvisionner sur le marché mondial. Alors, elle eut une idée : plutôt que d’acheter des récoltes, pourquoi n’achèterait-elle pas des terres ? La razzia des terres des pays pauvres

Michaël Jackson: les contrats des dieux

God is a concept by which we

measure our mind.

John Lennon

Au bout du compte, il aura été un enfant prodige et une bête de cirque; un phénomène intrigant et inquiétant, arrivé abruptement au bout d’une vie impossible à laquelle «aucun simple mortel ne peut résister» – il s’agit d’une strophe de Thriller. Mario Roy, La Presse

L’ère des  cirques médiatiques

Dans Google, en ce juin 2009, il y a 12 millions de recherches pour  Michael Jackson.

On encense son œuvre, on lui écrit des lettres d’amour, on fait une évaluation de ce phénomène  en l’autopsiant  et en le plaçant sur une balance : l’homme d’un côté, l’artiste de l’autre. Nous sommes aussi tiraillés que l’artiste.

Ce mutilé de l’âme et du corps entre dans l’Histoire.

Au début du siècle dernier, il y avait la femme à barbe dans les spectacles  nommés freak shows.

Les Freak shows  ont été très populaires aux États-Unis aux alentours de  1840 jusqu’ aux années 1970, et sont souvent, mais pas toujours, associés à des cirques et des carnavals. Certains shows  exhibaient également  des déformations animales  (comme les vaches à deux têtes,  les porcs d’un seul œil, les chèvres à quatre cornes) … ou des bébés déformés. Freakshow Wiki

Michael Jackson est   le produit d’un pays disproportionné … La démesure étasunienne et son grand «show» dans le monde : armée,  cinéma, richesses,  entertainment,  a accouché de  ce  génie  encensé,  et à la morale douteuse :

Arrêté le 20 novembre 2003, libéré aussitôt grâce à une caution de trois millions de dollars, le grand admirateur de Peter Pan («Je suis Peter Pan», aime rappeler la vedette qui, comme le personnage de James Barrie, refuse de grandir) est notamment accusé d’agression sexuelle sur un jeune garçon hispanique, à qui il manque un rein et la rate. Âgé aujourd’hui de 15 ans, il était en rémission d’un cancer au moment des faits. Antoine Char,Le Devoir

Un être «parfait» :Non-fumeur, non-buveur, végétarien, et amateur de grandes causes humaines.

Son grand défaut : une soif inextinguible de devenir quelqu’un sans savoir qui était ce quelqu’un… Autant du corps que de l’âme : il modifie sans cesse son apparence, cultive les mystères pour dissimuler ou  raccommoder les  déchirures  d’une personnalité déroutante, déséquilibrée, sous un amas de couvertures intrigantes, aux limites de la compréhension.  On ne peut plus comprendre … Il ne reste plus qu’à accepter ou à rejeter.

Il ne reste plus qu’à aimer ou à haïr.

Mais il y a aussi cette facette de sacrifié humain-dieu pour les apprentis dieux.

Dans cette ère matérialiste, les dieux sont terrestres…

Un Star Académie à l’échelle mondiale. Ses funérailles : 10 ans de couverture si on compte les heures d’antenne… Moins qu’Obama devenant président des Etats-Unis.

Le «teenage idol»

L’expression «teenage idol» est apparue au début des années 60, cultivée par une masse de magazines pour les jeunes idolâtrant les chanteurs et chanteuses. Magazines embellissant  ces vies de stars et leur bonheur souvent  fictif. Car, comme tous les humains, ils souffraient également. Joplin, Presley, Hendrix, etc. Les idoles se consument, et les apprentis-dieux consomment des idoles…

La façade importait et importe toujours.

Le rêve se vendait… Et il se vend encore plus. Depuis une cinquantaine d’années, le phénomène s’est amplifié.

L’adulateur est souvent plus vieux que son idole…

La société et ses totems au Botox

Cet artiste  s’est sculpté dans un totem représentant toutes les facettes de la vie actuelle avec ses déchiquetures, ses différences camouflées, dans un monument musical, mais aussi dans une image en «restauration continue». C’est  à  se demander s’il n’est pas l’échantillon  inconscient d’une  société  en mal d’être, incapable de vivre une vie intérieure harmonieuse, elle-même fissurée de partout. Instable, elle est également en «restauration continue», suturant ses blessures,  entre autres,  en consommant de ces totems «vivants»…

D’où la course aux idoles jusqu’à la folie d’aimer le totem confondu à l’artiste qui l’a sculpté.

On sait aujourd’hui que beaucoup de ces «dieux» sont malheureux. Ce qui ne fait qu’ajouter à la fonte entre «dieu et apprentis-dieux». Les malheurs font partie de la vie… Les «dieux» sont comme nous…

La belle et la bête

Dans ce film il y a deux mondes différents, d’une part la maison bourgeoise et ordinaire du marchand, et d’autre part le château enchanté de la Bête où tout est possible. C’est la forêt mystérieuse qui relie entre eux ces deux mondes. (…)La belle est sauvée lorsqu’Avenant meurt sous la forme de la bête, et que les deux personae se fondent en une seule. La Belle et la bête, Cocteau 1946

Il y a dans ce phénomène d’idolâtrie, une sorte de fusion entre ces «dieux de la scène» et le public. La beauté de l’œuvre est parfois cachée sous la laideur de la Bête.

Les deux se lient en une sorte de sacrifice mutuel.

Aller jusqu’au bout a souvent été un jeu des dieux, mortel…

«Tu es Dieu» : le culte

«Elles ont loué une petite voiture aussi rouge que leurs ongles, sur laquelle elles ont collé de grosses lettres noires: «Innocent!» «Il l’est à 100 %», précise pour sa part Shirley. Elle a démissionné de la crèche où elle travaillait depuis treize ans pour pouvoir accueillir tous les jours Jackson à l’entrée du tribunal avec une pancarte au message sans équivoque: «Tu es Dieu!» […]

Le totem est finalement devenu Dieu… Et voici Michaël Jackson

On aime les idoles, les dieux à voix, les dieux riches et célèbres, comme pour calfeutrer un vide  existentiel  en chacun de nous, car ceux-ci  réalisent ce que nous n’avons pas accompli : être dieu.  Sorte de péché originel, sans doute celui d’une créature hybride incapable de se pardonner elle-même de son état.

On ne saura jamais ce que cherchait Michaël Jackson en passant sous le scalpel.

Mais en dessous du «monstre sacré», se  cache le grand dilemme  inconscient de chacun, avalé  par cette image tellement démonstrative d’un monde perdu, toujours insatisfait de sa «condition humaine». Les idoles sont là pour se nourrir des  apprentis- dieux en les  matérialisant : le  totem total.

C’est le signe d’un refus  de ne pas s’assumer dans notre singulière réalité : notre dualité.  Et tous les emprunts  sont les marques  d’une société  qui cultive ces «plus grands que nature» ,  aussi factices que  bizarroïdes soient-ils.

Vivre à crédit de soi dans les amours de super héros.

Nous voulons être un «plus» dans un monde  rempli de «moins». La perception de nos êtres trop petits pour l’ampleur étalée, vendue.

Au lieu de vivre, on se sculpte.

On se sculpte les seins. On se sculpte les muscles. On  sculpte des goûts. On n’arrête pas de tailler et gonfler nos personnalités comme s’il fallait atteindre un idéal à la mesure des images trafiquées.

Et toutes ces courses vers ces totems  montrent que nous sommes toujours issus de peuplades.

On n’a jamais autant cultivé les veaux d’or…

Les cendres du totem

Et maintenant qu’il est mort, il ressuscite cette soif et cette faim d’être. Une certaine nourriture s’en est allée. Toujours dans la turpitude de moyens boursouflés. Mais dans un espoir d’être plus grand que nature.

C’est pour ça que les foules courent : c’est pour se rattraper de l’intérieur.

Quand quelqu’un réussit,  en art, en affaires, malgré la folie des excès,  nous fêtons, au fond, notre réussite personnelle. Reconnaître c’est adhérer avec un enthousiasme souvent idolâtre,    c’est s’inscrire dans cette réussite et cette reconnaissance. Aimer au point de n’avoir pas de distance  c’est se faire dévorer  par le miroir qui nous regarde. Un immense et ludique  miroir à maintes dimensions, coûteux, sans lien avec notre pouvoir d’achat.

Alors, nous empruntons.

À l’église, on brûlait des lampions. Les foules sont allumées par d’immenses feux de ces «plus grands que natures».  Pleurs, lettres, démonstrations de foules, révoltes, indignations, dénis…  Les idoles humaines meurent… Les «dieux» demeurent…Du moins pour un temps…

C’est  un peu là  le drame. Mais certains vont jusqu’au déni… Elvis est toujours vivant. Ou il l’a été longtemps après sa mort…

Il n’y aura jamais assez de totems pour nourrir le vide… On meure un peu à chaque fois qu’il en meurt un.

On peut toujours aller jouer au dieu sur You Tube…  Ou attendre le prochain : il  est toujours une liste de candidats prêts à vivre le cauchemar des vies de stars… Sauf qu’il faut un génie certain pour  se tresser un chapelet de 15 minutes à la Warhol qui durera une vie.  Le prix à payer est une flambée. Limitless

Les sacrifices humains avaient surtout une fonction religieuse : les Aztèques les estimaient comme nécessaire à l’équilibre du monde. D’après leur mythologie, les dieux avaient successivement créé quatre mondes ou « soleils » qui furent chaque fois anéantis avec leurs habitants. Les sacrifices humains devaient apaiser les dieux afin qu’ils ne détruisent pas le cinquième monde. Aztèques et sacrifices humains

Dans l’histoire de l’Empire aztèque, on offrait en sacrifices des personnes afin de calmer les dieux : famines, sécheresses, inondations, etc.

Dans le nôtre, ils se brûlent pour notre famine intérieure, notre sécheresse, et une inondation de produits… Et le dérivé qui vient après…

Le 20e siècle a trouvé le moyen d’en sacrifier quelques-uns pour calmer un peu les craintes d’un dieu absent ou inexistant.  Ou en créer d’autres…

Alors, tout se passe sur Terre, les dieux sont envoyés au ciel,  ramenés sur Terre et brûlés.

Les peurs mutuelles, entre le dieu et le peuple effrayé, est en fin de compte un  échange qui satisfait les «parties mutuelles».

C’est la fin d’un contrat…

L’artiste a  nourri le peuple , le peuple a nourri l’artiste.

C’est une sorte de cannibalisme réinventé où le «sauvage» et le «missionnaire» partagent le même chaudron…

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L’erreur boréale, lettre au Devoir, Partie 2

Source: Radio-Canada

Source: Radio-Canada

Lettre au Devoir, Partie 2 , 13 Juin 2009

Cinq ans après la commission Coulombe, la récolte de bois a effectivement diminué, mais pour des raisons en grande partie étrangères à l’application du rapport. D’ailleurs, Guy Coulombe a assisté au grand sommet inutile sur la forêt, tenu à Québec en décembre 2007. On ne mentionna même pas sa présence. L’industrie s’est plantée elle-même, s’obstinant à ne produire que du bas de gamme — madriers et papier — pour les États-Unis.

Nous ne sommes plus les seuls au monde à pouvoir le faire. De 2000 à 2005, les trois plus grandes entreprises forestières ont retourné à leurs actionnaires deux fois plus d’argent qu’elles n’en ont fait. Un gros milliard qui, justement, aurait pu être investi dans la diversification de la production. Or c’est ce même milliard manquant que nous venons de prêter-donner à l’industrie, les banques traditionnelles ne voulant plus rien savoir de ces bons-à-rien corporatifs. Et parfois bandits. Abitibi-Bowater, endetté jusqu’au trognon, vient de se mettre sous la protection de la loi sur la faillite, éludant ainsi l’obligation de verser les cinq millions dus à des travailleurs saguenéens. Quant à son patron Weaver, il se sauve avec 20 millions à titre personnel. Pas surprenant de lire dans la revue Commerce que, sur les 150 entreprises les plus prisées par les Québécois, aucune n’est forestière.

Panique en la demeure

Récemment, une panique tangible s’est emparée de toute l’industrie et s’est étendue aux acteurs périphériques. Les cours à bois sont pleines de madriers invendus, on réduit même les gros arbres en copeaux pour en faire du papier, on transfère allègrement des volumes de bois loin de leurs territoires d’origine. Coops forestières, entrepreneurs sylvicoles, sociétés d’aménagement, pourvoiries, municipalités, syndicats viennent d’adhérer à une vitesse stupéfiante à un dangereux consensus élaboré par le Conseil de l’industrie forestière du Québec.

Ce consensus réclame du gouvernement la gratuité quasi définitive de l’accès à la ressource. Remboursement à 100 % du coût de construction des chemins, prise en charge par l’État de la totalité des travaux sylvicoles et de la lutte contre le feu et les épidémies, baisse de la taxe sur les carburants, et ce n’est pas tout: abolition de la taxe sur le capital, majoration des avantages fiscaux pour l’investissement dans les usines, diminution des droits de coupe jusqu’à 25 cents le mètre cube dans certaines régions. Et l’industrie voudrait aussi garder le contrôle de la planification forestière? Ouf! La voilà à l’assistance sociale, faudra-t-il maintenant lui prévoir une DPJ?

Le consensus ne demande toutefois pas que l’industrie soit subventionnée pour ses voyages de pêche et ses tournois de golf. Toujours ça de gagné.

Airs de violon

Même l’opposition est tombée dans ce panneau gaufré. Pendant que notre courageux ministre Claude Béchard peaufine une soi-disant refonte du régime forestier, le désopilant maître chanteur Guy Chevrette, p.-d.g. du Conseil de l’industrie forestière et ancien ministre responsable de coupes de bois records, sillonne actuellement le pays, violon à quatre cordes sous le bras, pour forcer le gouvernement à se rendre à ses vues. Il évoque le spectre d’un chômage régional généralisé alors que, si la chose était possible, la grande industrie qu’il représente n’hésiterait pas une seule seconde à tout récolter avec une seule machine et à tout transformer dans une seule usine.

La seconde corde de son violon vibre sur l’air du coût de la fibre, censément le plus élevé en Amérique du Nord. Faux. Selon la firme-conseil Price Waterhouse — quand même pas des écolos — le coût de la fibre est supérieur sur la côte ouest américaine, de même que dans les Maritimes. En fait, ce qui coûte le plus cher ici à ce chapitre, c’est la récolte du bois elle-même, parce que les parterres de coupe sont de plus en plus éloignés et peuplés d’arbres plus petits, plus disséminés. Or, de cet état de fait, l’industrie est entièrement responsable!

La troisième corde caressée: le gouvernement accorderait une importance «démesurée» au milieu écologiste. Il serait donc temps d’assister à un «retour du balancier». Pourtant, le Conseil de l’industrie siège à presque tous les comités de politique forestière existants, dont sont exclus, la plupart du temps, les groupes écologistes. Enfin, l’archet se pose sur la quatrième corde — qu’on appelle, en langage musical, la «chanterelle» — pour la création d’une citation une fois de plus historique dont Chevrette a le secret. La dernière entendue: «À quoi ça sert d’avoir de belles forêts si y a pas d’industrie pour les exploiter?» Lâchez pas, cher Naboléon des forêts! Le Festival Juste pour rire va sûrement finir par s’intéresser à votre cas.

Réveil nécessaire

Si vous étiez propriétaire d’un boisé, madame, monsieur, accepteriez-vous de construire des chemins afin qu’un acheteur de bois y délègue un sous-traitant pour récolter les arbres qui lui plaisent, qu’il saccage le parterre de coupe, qu’il vous dise comment replanter, qu’il vous demande de prendre en charge le sous-traitant qui se retrouve en chômage? Et, même après avoir tout obtenu, sur le bord de la faillite, accepteriez-vous d’accorder à cet acheteur une subvention pour qu’il aille bûcher plus loin? Or, c’est exactement ce que font les grandes entreprises avec nos forêts, dont nous sommes les propriétaires légaux. Réveillons-nous, taboire!

Le nouveau régime forestier doit d’abord sortir la grande industrie de la forêt pour qu’elle se concentre sur la stricte gestion de ses usines. Comme cela se fait en Europe, et sans grand problème. Aussi, il est plus que temps d’entamer des négociations avec les Premières Nations pour s’entendre sur le partage équitable du territoire et de ses ressources. Le poids électoral négligeable des autochtones occulte le fait que, tout en étant peu nombreux, ils occupent réellement l’ensemble du territoire. Il ne faut jamais perdre de vue qu’ils sont en mesure de bloquer légitimement tout projet de développement.

Enfin, nous devrons laisser dans leur état naturel de vastes segments de chacun de nos écosystèmes, au lieu d’aller protéger des toundras où il n’y a personne. Comme on vient de le faire dans le Nord-du-Québec, pour gonfler facticement le pourcentage d’aires protégées.

Développement viable

Une fois ces trois grands objectifs ancrés dans la réalité, on pourra alors envisager sérieusement l’aménagement de nos territoires dans une perspective de développement non pas durable — concept qui ne veut plus rien dire — mais viable. C’est-à-dire se demander en premier lieu ce qu’on doit laisser sur place au lieu de piger à fond la caisse. L’arbre n’est qu’une composante de la forêt, la plus visible. Des milliers de projets d’exploitation de ressources naturelles renouvelables sont ainsi découragés par la préséance indue de la grande industrie en forêt.

À cet égard, le ministère de l’Environnement demeure le mieux équipé pour diriger ce changement de cap, si seulement on lui accordait des budgets un peu moins honteux. On ne peut pas parler de gestion écosystémique quand celle-ci se résume à trois ou quatre projets-pilotes implantés pour la forme, par-ci par-là, le temps qu’on finisse de bûcher ce qui reste.

La raison principale de l’état lamentable de nos forêts tire sa source, je pense, dans le grand désintéressement des citoyens vis-à-vis de leurs territoires, qu’ils sentent intuitivement aliénés à des intérêts qui ne sont pas les leurs. Ils n’ont pas tort, presque toute l’industrie est passée sous contrôle américain, sous les yeux du grand souverainiste Guy Chevrette.

Respect de la ressource

Il est quand même curieux de constater que les forêts privées fournissent 20 % du bois traité dans nos usines alors qu’elles n’occupent que 10 % du grand milieu boisé. Un sentiment d’appartenance entre en jeu ici, et il favorise le respect de la ressource. Parce qu’en forêt privée, du bois, il faut en avoir tout le temps. Mais comment voulez-vous que ces producteurs, qui doivent financer entre autres la construction des chemins et l’entretien de leurs forêts, puissent accoter le prix du bois déterminé dans la forêt publique, là où ce prix tend vers zéro «cenne»?

Le nouveau régime devra miser sur cette valeur de proximité en tout premier lieu. La maîtrise d’oeuvre de l’aménagement doit être transférée aux régions forestières, la création de forêts habitées, encouragée au maximum, la priorité de l’accès à la ressource, accordée aux entreprises qui développent sur place des produits à valeur ajoutée. L’industrie aura beau jeu d’acheter ce qui restera de disponible, mais à un prix qui reflétera enfin le travail et les investissements consentis par la société. Une intelligence forestière existe ici et s’épanouira dès que le territoire sera affranchi de l’emprise corporative. À ces conditions, nous pourrons entrevoir une métairie forestière à échelle humaine, exercée par des travailleurs qui auront accédé pour la première fois à un sentiment de fierté.
RICHARD DESJARDINS

Briser le mur du silence

Tel un loup, il rôde sans parler

Tu essaies de ne pas paniquer

Mais quand il te saisit,

tu ne peux résister

À l’envie de crier

_

Il te manipule, tu es à sa merci

Il continu malgré tes protestations

Animal sauvage détruisant ta vie

Il me regrette aucunement

ses actions

_

Ton tranquille univers a disparu

Te libéras-tu de ton fardeau?

Ta colombe est devenue

un noir corbeau

Augmentant ta peur une fois de plus

_

N’attends pas qu’il recommence

son manège

Parle vite à quelqu’un

pour que ton coeur s’allège

Tu ne dois pas laisser ta jeunesse

être volée

Parle vite, il n’a pas le droit

de s’en tirer

_

Ève Bolieu

1993