Archives mensuelles : janvier 2022

Le chat d’Auschwitz

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« Tu sais, Martha, un jour nous  irons pisser sur Mars. Et il aura de l’eau que nous aurons apportée  de la Terre. Nous aurons tout un téléchargement d’armes pour nous protéger, nous défendre. Nous vendrons des armes pour vivre. On fera venir des acheteurs de partout… Martha! Martha! Martha!  

Un énorme vaisseau spatial, en forme de banque, emporta Martha sur une planète lointaine. 

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Le problème avec l’humanité est qu’elle n’a pas d’avenir. Elle en a dans la tête des boursouflés du cerveau, grisés, réglant le sort du monde avec des machines à laver la vaisselle et des gadgets inutiles. Tellement inutiles qu’on meure de faim en regardant des hamburgers volants à la télé. Même dans les pays les plus pauvres.

On fait partie du chiendent et de la tomate, du chat et de la souris. On fait partie des autres qui sont la terre dans laquelle nous poussons. Il y a le ventre de la mère et le ventre social complexe devenu le ventre mondialiste, etc. Nous poussons dans les autres et dans la cendre de l’Histoire. Plus tard, de grands savants vous construirons un « MOI » utile pour eux. Utile pour leurs projets. La souris n’y fera pas partie, comme le sel de la mer, ni le tamia rayé qui rôde en ce moment autour de la maison où j’habite. Ni les étoiles… On a dévié nos regards. Quand on maltraite le moindre insecte, on maltraite toute la vie. Et certains se font des étages de « valeurs » de par leur conception du monde. Mais ces valeurs n’existent pas dans l’Univers. Elles existent dans les visions implantée.

Ce que je possède ou possédera sera mon bonheur. Le futur n’a jamais eu d’avenir puisqu’il y a des siècles on a amélioré la vie de l’Homme  par l’esclavage. Et cet esclavage continue sous une autre forme.  Ce cher esclavage a pour nom travail. Le progrès (sic) consiste à travailler pour quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre sans travailler pour NOUS.

On ne peut pas être soi-disant intelligent et insensible. On ne peut pas inventer et créer davantage de technologie et s’émerveiller si nous ne pouvons nous émerveiller de la Vie.

Il se pourrait alors, qu’à force d’insister, l’Homme finira par créer l’ultime machine qui sera son dieu. Le Dieu de tous les petits dieux de la robotisation et de la fascination de ce qui n’existe pas dans la nature. Nous avons présentement enclenché cette démarche par une fascination dépassant tout entendement. Tel un enfant ébloui par son jeu devant un miroir.

Personne n’est une île. Mais la Terre dans l’Univers – pour le moment- oui. Et nous sommes tous de petits Robinson tentant de survivre à la menace la plus dangereuse: le un en combat contre le nous.  Le communisme n’est pas un système, c’est un état inconscient mal interprété et passé au tamis des société pour tenter d’expliquer cette relation de la vie à la Vie. Du un au nous. Sans différence réelle sauf dans les apparences de parcours.

Nous confondons l’amour qui est un acte réel envers la Vie et le sentimentalisme égotique.  Et c’est la raison pour laquelle les commandants des camps de prisonniers aiment leurs chiens et ne voudraient pour rien au monde les brûler. Oui, dans le courant de l’histoire de l’humanité,  certains en ont mangé. Ils n’avaient pas le choix. Nous avons maintenant le choix de nourrir un chat et la possibilité de nourrir les humains tant du point de vue matériel que spirituel.

Dans notre monde actuel on peut aimer à un point tel la richesse, son bateau, son auto, son chat – que l’on croit posséder-, son pouvoir, au point de brûler au feu de la technologie et d’une économie affolée et ignorante des sources même de sa nécessité.

Il y a des gens bien qui ne brûleraient jamais leur bateau de croisière ou leur chien. Mais il n’est pas certain que si l’esclave est lointain, dans un pays loin de chez-vous, il n’aura aucun remord à choisir.

On ne peut être en vie et choisir de ne pas cultiver la Vie. Mais aujourd’hui on le peut. Comme on prend soin d’un moteur de tondeuse… Voire de la couleur de la tondeuse.

On est un bon gars quand on ne brûle pas les chats…

Gaëtan Pelletier

Un jour sur terre

Minuit moins deux à l’horloge cosmique de l’univers, l’humanité vit ses dernières minutes. Gaïa va bientôt s’épouiller des derniers parasites humains qui la démangent. Ce soir Râ, après s’être ouvert les veines, titube à l’horizon écrasé de chaleur et baignant dans son sang. Demain dés l’aube, avec Simon, nous irons taquiner l’arc en ciel sous le vieux pont du chemin de fer qui fait son grand écart sur la Coise. Nous ferons voltiger nos lignes dans les reflets de lumière matinaux, nos mouches fictives iront danser sur la surface agitée du torrent espérant qu’elles finissent leurs courses dans la gueule vorace d’une saumonée ou d’une fario. Attente, patience, geste cent fois recommencé et, à la cent-et-unième, un corps d’argent qui se débat au bout du fil en frappant rageusement de sa queue le miroir liquide.

         Pendant ta pause, pour te distraire un peu, je te referais voir comment ce farceur a marché sur l’eau et une fois encore, tes yeux grands ouverts et ton rire franc accompagneront la prouesse. Bon c’est vrai il y a un truc, mais patience, tu l’apprendras au bout du voyage.

         Sans se presser, avant la tombée du soir nous rentrerons par l’ancestrale voie ferrée désaffectée. Plus de train de banlieue sur celle-ci car financièrement pas viable qu’ils avaient dit les hauts fonctionnaires du département, idiots et rigides qu’ils sont dans leur principe de rentabilité. Défaut qui devient vite une sale habitude quand le portefeuille vous a bouffé le cœur. Nous marcherons en équilibre sur les travées goudronnées coincées entre les caillasses et les rails d’acier dévorés par la rouille et l’inactivité. Sur les rochers baignés de soleil un trio de squamate se dorera l’échine en nous regardant passer, curieux et méfiants, l’œil aux aguets. 

          Pendant ce temps, quelque part dans les montagnes du Tibet, un soldat chinois abattra d’une balle dans la nuque trois moines récalcitrants. A Chicago, un SDF sera roué de coup par une bande de jeunes sous extasy se prenant tour à tour en photo sur un téléphone portable. Dans une ruelle de Bangkok un père de famille cinquantenaire originaire de Düsseldorf payera un maquereau pour violenter une adolescente de treize ans. Quelque part en Arabie Saoudites on décapitera les derniers condamnés à mort sur la place publique de Jeddha. A Wall Street un banquier fera fortune en spéculant sur les matières premières et en contrepartie, 25 000 africains iront grossir les statistiques des futures victimes de la faim. Ainsi se remplieront les poubelles du monde. 

        

         Arrivé au mas, pendant que tu écailleras et videras les prises avec ta compagne Marie sur la table de cuisine et sous le regard bienveillant des photos jaunies de tes ancêtres, que tes deux enfants chahuteront les gallinacés dans la cour sous les aboiements du bâtard, j’irai prier debout sur la colline, faire mon rapport au ciel sur les hommes et leurs folies. Demander un délai en lui prétendant qu’il y a encore de l’espoir mais, fatigué et chancelant dans mes convictions, je doute d’être suffisamment convaincant.

         Avocat désigné d’office, je ferai tout de même remarquer qu’il y a des milliers de bénévoles qui chaque jour œuvrent dans le monde au service des plus démunis. Comme cet homme qui apporte un repas aux sans abris, cette femme qui passe ses nuits au chevet des mourants, cet instituteur qui continu la classe après ses heures etc. Sodome et Gomorrhe n’ont pas été détruites tant qu’un seul juste y vivait. Alors, ainsi soit-il… 

         Ce soir il y a une légère brise, l’odeur de la terre mouillée et des feuilles pourrissantes parfument les environs. Au pied du pommier finissent d’agoniser les derniers fruits, sur une de ces branches une arachnide vautrée dans sa toile digère les restes d’une mouche imprudente. Quelques hirondelles volent encore à raz terre regagnant leurs nids sous le faîtage de la grange avant de laisser la place aux chauves souris qui iront se repaître de moustiques. J’ai hâte de rentrer chez moi et pourtant, il y a encore tant à faire. Encore un jour sur terre, demain, peut-être demain…

Gabriel 

Le voyage du cercueil

 

Le monde a semé des luminures 
Des joyaux piégés, des devantures 
Les Seigneurs à dollars, laminés d’or 
Poursuivent la crasse camouflée de dorures, dort 
 
Mon frère, dort, dans la peur de la Vie plus que de la mort 
Et pendant qu’ils frivolent, volent et volent
 Sous tes pieds les sols  
Ils sèment des déserts de poison, et dans l’aride territoire 
Le corps acéré, maigre  en lame de rasoir 
 
 
On entend d’ici, le rouge des printemps 
Les giclures pourpres des sangs 
Les enfants labourés ont leurs pieds attachés 
À nos écrans pourprés 
 
Les machines délirantes crachaillent leurs feux, carburent 
Aux discours insidieux des faux dieux 
Et la chamaille te larme! 
Et tes cris son ceux des enfants! 
Tu hurles, tu râles, en attendant 
De nouvelles armes…
 
La Terre est ta maison, et la maison t’enterre 
Tel un rond, fourbe, et lent cimetière 
Les esclaves acolores quittent leur village 
Pour engrosser l’avoir de ces fallacieux sages 
 
On te dit « main-d’oeuvre », déplacé, dépaysé 
Le doigt et l’âme dans l’engrenage 
Le cachot est virtuel, et les négriers cuivrés 
On t’a monté un beau bateau, petit nègre de mirages! 
 
La vanité aura creusé dans l’Univers 
Un cercueil: La terre 
Sous les combustions allongées 
Des cendres virevoussantes dans une urne givrée
 
 
 
 
 

Gaëtan Pelletier 

18 août 2013 

 

Tire le coyote. Chanson D’eau Douce TLMEP

Kaïn -Embarque ma belle

Éoliennes

Éoliennes

COMMENTAIRE CRITIQUE 

Suite à l’émission « Secrets d’info » que France Inter a consacré le 2 novembre aux morts suspectes de bovins à proximité d’équipements électriques, j’ai voulu en savoir plus et François que je remercie m’a recommandé cette étude de Fabien Bouglé . L’auteur, spécialiste de la corruption financière, collabore depuis 10 ans avec la justice pour enquêter sur les abus et détournements liés à la transition énergétique.
Les faits qu’il présente au fil des pages sont inquiétants et démontrent que le principe de précaution, inscrit dans notre constitution, n’est pas respecté quand on avance masqué derrière le mot «écologie».
Pour une éolienne de capacité maximale d’un mégawatt il faut deux cents kilos de terres rares, ce qui a un lourd impact écologique (destruction de terres agricoles et production de déchets radioactifs), il faut cent cinquante tonnes de béton léger ou mille cent tonnes de béton lourd qui resteront éternellement dans le paysage et les pales en matériaux composites (fibres de carbone) ne sont pas recyclables et devront être enterrés. En songeant aux 14 000 éoliennes qui rouillent sur place en Californie, on frémit à ce qui nous attend en France et en Europe. L’impact environnemental de leur fabrication et de leur installation n’est jamais pris en compte.
Le bilan carbone de leur conception, fabrication, installation est catastrophique. le facteur de charge (le temps durant lequel une installation produit) d’une éolienne est proche de 15% ce qui contraint EDF et les autres producteurs à investir dans des installations fossiles et la France, élève modèle de l’Europe en termes d’émissions de CO2, se voit enjointe d’imiter le modèle allemand qui émet 10 fois plus de CO2 par kWh produit.
Les infrasons (le vent contaminé) produits par les éoliennes sont la cause de problèmes de santé (dans un rayon de vingt kilomètres) présentés par le reportage de « secrets d’info » et confirmés par des études des chercheurs allemands (institut Planck), suédois et finlandais. Les cancers pédiatriques associés au raccordement des lignes électriques à haute tension dans les sous sols doivent être étudiés avec rigueur.
Le monde animal est lui aussi victime des éoliennes. La société espagnole d’ornithologie estime que les dix-huit mille éoliennes ibériques tuent six millions d’oiseaux chaque année. En Allemagne deux cent cinquante mille chauves souris sont tués annuellement par les pales. En France la surmortalité des vaches a fait l’objet du reportage de France Inter.
L’invasion des éoliennes ne s’explique donc pas par des avantages reconnus, mais trouve son explication dans un marketing et une communication financés agressivement par des financiers qui ont convaincu des politiques de leur accorder des prébendes et des rentes fabuleuses payées par le consommateur ou le contribuable.
Le prix de rachat de la production électrique éolienne est fixé par décret et non par la loi de l’offre et de la demande. le cout d’un kilowatt « renouvelable » est le double du prix du marché est cet écart représente un engagement de cent vingt milliards en vingt ans (commission des finances de l’assemblée nationale) soit mille euros par an et par citoyen !
A ceci s’ajoutera une trentaine de milliards pour l’éolien maritime si le gouvernement décide de poursuivre le fiasco programmé.
Fabien Bouglé démontre avec de nombreux exemples les collusions entre les industriels, les lobbyistes et des ONG (EELV, Greenpeace) qui emploient, subventionnent ou recyclent les politiciens qui promeuvent les éoliennes. Ce capitalisme de connivence a conduit la justice, en France et en Europe à condamner des prises illégales d’intérêt mais la suppression, en mars 2017, du SCPC (Service Central Prévention Corruption) ouvre la voie à bien des dérives. La récente condamnation du « seigneur du vent » Vito Nicastri a montré le rôle de Cosa Nostra et de la maffia dans le déploiement des éoliennes. D’autres enquêtes sont en cours.
Ce livre m’a passionné car c’est un véritable rapport d’enquête et ses conclusions aussi limpides qu’inquiétantes enrichissent le débat public.

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Des pales responsables de la déforestation amazonienne

Les pales constituent un élément très important des éoliennes. Elles doivent combiner solidité et légèreté. C’est la raison pour laquelle elles sont fabriquées à partir de matériaux composites, mélange de fibre de verre, de fibre de carbone, de résine de polyester ou de résine d’époxy29.
Mais afin d’assurer l’ossature de la pale d’éolienne, les fabricants ont besoin également d’une très grande quantité de bois de balsa, qu’ils placent en sandwich entre deux surfaces de fibre de verre ou de carbone30. Particulièrement léger, le balsa est parfaitement adapté à cette mission et permet de sculpter la pale d’éolienne tout en maintenant un haut niveau de légèreté. Le matériau composite vient ainsi solidifier la pale dont la forme est dessinée par le balsa.
C’est une récente enquête réalisée par la revue britannique The Economist31 qui a dévoilé le scandale de l’utilisation massive du bois de balsa dans la construction des pâles d’éoliennes, et surtout du fait que l’exploitation de cette matière première participait en réalité à la très importante déforestation de l’Ama- zonie équatorienne. Quel paradoxe! Pour soi-disant sauver la planète, les fabricants d’éoliennes contribuent à la disparition des arbres.
Reprenant les chiffres apportés par le laboratoire du Département américain de l’énergie renouvelable32, l’enquête précise que pour une seule pale d’éolienne de 100 mètres, il faut utiliser 150 mètres cubes de balsa, ce qui représente plusieurs tonnes.
C’est ainsi que l’augmentation progressive de la taille des pales nécessaire pour aller chercher des vents plus hauts, permettant une plus grande productivité des éoliennes, a conduit in fine à une explosion de la demande de balsa dont l’Équateur est un centre de production stratégique avec 75 % de la production mondiale.
Cette explosion de la demande a atteint son apogée en 2020, année où l’Équateur a exporté près de 784 millions de dollars de balsa.
Comme l’augmentation de la demande n’a pu être compensée par les plantations existantes, ce sont le trafic et les coupes sauvages qui se sont multipliés dans la forêt amazonienne équatorienne au point que Global Forest Watch33, site de veille sur l’évolution des massifs forestiers, a identifié au cours du second semestre 2020 une diminution « inhabituellement élevée » du couvert forestier en Équateur, signifiant en réalité une dispa- rition d’une partie de la forêt amazonienne dans cette région.
Aussi, non seulement les pales d’éoliennes contri- buent à la disparition d’un massif forestier pourtant essentiel dans la lutte pour le climat, mais en plus les fibres de carbone utilisées autour de l’ossature en balsa font qu’en fin de vie les pales d’éoliennes ne sont pas recyclables.
L’impossible recyclage des pales

Comme nous l’avons vu, certains chercheurs ont trouvé des techniques pour réaliser des pales d’éolienne à nanotubes de carbone en polyuréthane renforcé, de plus en plus grandes et de plus en plus solides.
La grande difficulté des matériaux composites tient au fait qu’ils sont très difficilement recyclables. C’est ainsi que l’Allemagne, ayant supprimé les subventions à destination des promoteurs éoliens, se retrouve avec un immense stock d’éoliennes à recycler, avec une quantité de déchets évaluée à seize mille tonnes par an34. De même, un certain nombre d’éoliennes ayant atteint leur limite d’âge d’environ vingt à vingt-cinq ans sont soit supprimées définitivement, soit remplacées par d’autres éoliennes aux performances et aux tailles plus importantes, conduisant de facto à une nouvelle aggravation de la quantité de déchets à recycler.
En tout état de cause, le démantèlement des éoliennes suppose de décider du sort des pales d’éoliennes mises au rebut, sachant qu’aucune solution
« écologique » pour le recyclage de la fibre de carbone n’existe. Le voile commence depuis peu à être levé sur le problème majeur que constitue le recyclage de ces pales en Allemagne, alors qu’un nombre important d’aérogé- nérateurs vont être démantelés en raison de la fin des subventions en 202035. Quatorze mille devront être défaites d’ici 2025 dont cinq mille six cents à compter de janvier 202136.
Sur son site internet, l’entreprise Veolia révèle l’énorme difficulté à laquelle les Allemands vont être confrontés à cause du nombre très important de pales à recycler. L’entreprise annonce clairement la couleur en juin 2018 :
Les premiers démantèlements ont révélé une compli- cation inattendue : la conception des éoliennes n’est pas toujours écologique. Les pales en particulier posent problème. Elles sont fabriquées avec des fibres de verre (pour les plus anciennes) ou des fibres de carbone (pour les plus récentes). Ces matériaux composites ont l’avantage de rendre les pales à la fois légères et résistantes, mais s’avèrent difficiles, voire impossibles à recycler37.
Veolia évalue à cinquante mille tonnes le poids des pales d’éoliennes à recycler d’ici la fin de l’année 2019, mais précise qu’« il n’existe pour l’instant aucun procédé de valorisation pour les produits à base de fibre de carbone arrivés en fin de vie ».
Le porte-parole d’une grande entreprise de recyclage allemande a avoué au quotidien économique Handelsbatt être sur cette question « confront [é] à un énorme problème38 ».
Dès lors, compte tenu de l’absence de solution fiable pour le recyclage, les promoteurs éoliens sont désormais contraints d’enterrer les composants en fibres de carbone dans les sous-sols39. Il s’agit de la seule solution à ce jour pour le sort de ces pales. Jusqu’à encore récemment on évoquait ainsi sous le manteau l’enter- rement des matières de pale dans des décharges en Afrique. Mais c’est un reportage réalisé par le site américain Bloomberg qui dévoile en février 2020, dans un article intitulé « Les pales d’éoliennes ne peuvent pas être recyclées, elles s’entassent donc dans les décharges40 », des photographies prises du ciel présentant des centaines de pales d’éoliennes alignées les unes à côté des autres, prêtes à être ensevelies sous terre dans une décharge située dans le Wisconsin sur la commune de Casper. L’article précise que c’est en réalité 870 pales qui doivent être ainsi traitées dans ce véritable cimetière d’éoliennes. C’est une preuve édifiante que la filière éolienne conduit en réalité à une pollution inéluctable du sol malgré ses dénégations.
En effet, l’utilisation des déchets de pales d’éoliennes comme combustibles est beaucoup trop néfaste : de nombreux déchets sont notamment rejetés dans l’air et les filtres des incinérateurs sont vite obstrués. Par ailleurs, selon des études réalisées par les experts de l’armée allemande, la Bundeswehr41, les poussières provenant de l’incinération de fibres de carbone comme celles des pales d’éoliennes sont considérées comme extrêmement dangereuses pour la santé car elles provoquent un cancer comparable à l’effet de l’amiante42. La seule solution aujourd’hui est donc l’enfouissement.
En France, cette question de la difficulté du recyclage des pales a été vivement rappelée en avril 2018 par Arnaud Leroy, président de l’Agence de l’environ- nement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME43), lors du colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER), principale organisation de promoteurs éoliens. Il soulignait la grande difficulté posée par les déchets des pales éoliennes, qui formeraient un sujet majeur dans les années futures44. Conscient des énormes difficultés à venir, le président de l’ADEME a appelé, au sujet des aérogénérateurs, à un « développement irréprochable des énergies renouvelables ».
Il faut dire qu’une étude réalisée au sein de l’uni- versité de Cambridge et publiée en 2017 précise que d’ici 2050 il faudra traiter le sort de 43 millions de tonnes de déchets de pales d’éoliennes dans le monde dont 40 % en Chine, 25 % en Europe, 16 % aux États- Unis et 19 % dans le reste du monde45.
Pour répondre à cette difficulté, le premier fabricant mondial d’éoliennes Vestas annonça dans un commu- niqué de presse de janvier 2020 qu’il travaillait à trouver des solutions pour assurer la recyclabilité à 100 % des éoliennes et en particulier des pales, en se donnant un objectif de réalisation de cet ambitieux projet à l’échéance… 204046.
Cette question du traitement des pâles est d’autant plus importante qu’à ces difficultés s’ajoute la question épineuse du sort des socles en béton armé disséminés dans la nature pour assurer le maintien des mâts éoliens.

Extraits aux fins éducatives 

ACHETER 

Attawapiskat ou le règne du mépris

Les auteurs de cet article : Camil Bouchard, Gérard Duhaime, Francine Lavoie, Georgia Vrakas, Dominique Arama, Marie-Claude Larrivée, Isabelle Boisvert et Émilie Ruffin

À la fin des années 1800, le gouvernement du Canada interdisait aux autochtones le recours à leur médecine traditionnelle et leurs rites religieux. Puis vinrent les écoles résidentielles. Les enfants y furent portés pensionnaires avec interdiction de parler leur langue : une tentative de génocide culturel dont la loi sur les Indiens adoptée à la fin des années 1880 et revue en 1951 consacre la légalité depuis lors. Cette loi enlève tout droit de propriété résidentielle aux autochtones, les confine à des réserves, les soustrait de toute responsabilité fiscale leur refusant du coup les droits et privilèges de citoyens responsables de leur destin. Cet effort soutenu d’assimilation des autochtones à la majorité Blanche ressemble à s’y méprendre à un apartheid ethnique, infantilise les membres des Premières nations et les piège jour après jour dans une dépendance économique, sociale et culturelle toxique. La suppression systématique de leur culture passe par la négation successive de leur spiritualité, de leur langue, de la relation nourricière avec la Terre. Les réserves sur lesquelles ils sont confinés sont continuellement menacées, perturbées ou inondées dépendant des calendriers de développement économique sur lesquels ils n’ont très souvent rien à dire. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les taux alarmants de suicides et de dépendance aux drogues chez les autochtones et leur méfiance à l’égard d’un système éducatif qui a broyé toute une génération et qui gomme leur appartenance culturelle.

C’est dans ce contexte aussi que s’inscrit l’attitude méprisante du gouvernement Harper dans la mise en tutelle de la municipalité d’Attawapiskat. Ce faisant, le gouvernement laisse entendre que le manque de logements salubres à Attawapiskat est le résultat d’une administration locale incompétente. Il a beau jeu de le faire, la recette est connue : vous refusez l’exercice des responsabilités civiques à un groupe, vous le confinez à des espaces de vie marginaux et insuffisants à ce que ses membres puissent assurer leurs besoins essentiels comme se nourrir, se loger et se vêtir, et vous les financez ensuite selon votre bon vouloir en les accusant de ne pas prendre leurs responsabilités. Cela relève de la plus haute hypocrisie et de la désinformation malfaisante. L’exemple des 90 millions$ versés à la communauté d’Attawapiskat est éloquent à cet égard. Alors que le gouvernement Harper affirme que ces 90 millions$ ont été octroyés pour la construction de logements, il sait pertinemment que ce n’est pas le cas. Cette somme sert à couvrir l’ensemble des programmes sociaux de la communauté : le logement (5,8 millions$), la santé, les écoles, les infrastructures de tout ordre. La somme dévolue au logement est à peine suffisante pour construire 23 logements alors qu’il en manque plus de 200. On induit sciemment une perception de générosité sans bornes du bon gouvernement canadien à l’égard des «Indiens irresponsables».

Durant ce temps, de l’autre côté de la Baie d’Hudson, dans les 14 communautés de la Baie James et de la Baie d’Ungava,  les Inuits du Nunavik continuent de s’entasser à qui mieux-mieux dans de petits logements dont il manque encore près de 1000 unités, de l’aveu même du gouvernement québécois. Alors que ce dernier annonce un investissement pour la construction de 500 logements supplémentaires (pour lesquels on espère que Québec honorera ses engagements…)  en sus des 340 prévus dans l’entente quinquennale avec Ottawa, le gouvernement Harper refuse toujours de reconnaître ce besoin criant des habitants du Nord. Attawapiskat vit un cauchemar aux yeux de tous. Les villages du Nunavik sont aux prises avec le même problème depuis longtemps et cela engendre des drames qui font quelquefois la manchette puis tombent dans l’oubli, la distance, l’isolement ou l’indifférence faisant leur oeuvre. L’attitude du gouvernement Harper devant la détresse des familles d’Attawapiskat nous fait imaginer le pire pour toutes les autres communautés autochtones. On comprend aisément pourquoi ce gouvernement s’est longuement fait tirer l’oreille avant de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le temps est venu de saisir l’ONU du peu de cas que fait le gouvernement canadien de ces droits.

http://www.centpapiers.com/canada-attawapiskat-ou-le-regne-du-mepris/89410

AP Photo/Adrian Wyld, The Canadian Press

AP Photo/Adrian Wyld, The Canadian Press

Rafle des années 60 : des enfants autochtones ont été vendus à l’étranger

Carla Williams a été adoptée par une famille néerlandaise. Ses parents lui ont dit qu'ils l'ont achetée pour 6400$.

Une enquête de CBC révèle que certains enfants autochtones retirés de leur famille pendant la rafle des années 1960 ont été vendus à l’étranger.

Connue en anglais sous le nom de « Sixties Scoop », cette politique gouvernementale a arraché des milliers d’enfants autochtones à leur famille pour les faire adopter par des familles blanches au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Des documents liés à l’adoption d’enfants autochtones dans le cadre du programme fédéral révèlent que ceux-ci ont fait l’objet d’une campagne de commercialisation agressive à l’endroit d’églises et d’agences d’adoption américaines. Les enfants étaient notamment répertoriés dans des catalogues, où on leur accordait une valeur monétaire.

Barbara Tremitiere était préposée à l’adoption au Tressler Lutheran Home for Children, un organisme basé en Pennsylvanie, dans les années 1970. Elle se souvient des catalogues envoyés à son agence dans lesquels figuraient les noms et photos d’enfants disponibles au Canada.

Articles faisant la promotion d'adoption d'enfants autochtones
Articles faisant la promotion d’adoption d’enfants autochtones   Photo : Karen Pauls

« À cette époque-là, les règles entourant l’immigration étaient très différentes. Les enfants autochtones étaient considérés comme des citoyens des deux pays, donc il n’était pas nécessaire de passer par l’immigration pour les amener [aux États-Unis] », raconte Mme Tremitiere, ajoutant que son agence percevait entre 1000 $ et 2000 $ pour chaque adoption d’enfant autochtone en provenance du Canada.

Parmi les enfants adoptés par l’entremise du Tressler Lutheran Home for Children figurent les soeurs jumelles Alison Sweigart et Debra Floyd, qui ont été retirées de leur communauté au Manitoba et adoptées en Pennsylvanie. Leurs parents adoptifs les ont choisies dans un catalogue où leur valeur était « évaluée à 10 000 $ ».

« [Ma mère] m’a dit que c’était comme feuilleter un magazine pour choisir celui que tu voulais », raconte Alison Sweigart, ajoutant que ses parents adoptifs ont payé la somme demandée.

C’était comme un marché noir. C’est incroyable que des gens aient pu faire cela dans l’impunité

Alison Sweigart

Carla Williams est née au Manitoba et a été adoptée par un couple néerlandais. Elle avait 11 ans lorsqu’elle a trouvé le reçu de son achat. « J’étais évaluée à 6700 $ canadiens », dit-elle, ajoutant que le reçu officiel avait été signé par un juge.

SOURCE: RADIO-CANADA, 2016

la suite ICI 

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Année ratée

An2022

Covid 19: un nouveau variant en France

Macron

Le OMacron, qu’aucun vaccin ne peut déloger, sauf le X à répétitions. Se présente sous forme caca-phonique.

Gaëtan Pelletier