Que reste-t-il de ces voyages
Que l’on fait au pays des yeux
Entre le ventre de la mère
Et celui de la terre?
J’aurai vu des âmes sable/enfant
Et des bétons figés, dur amour, dur amant
Qui ont bu tout l’eau des pleurs
Laissant à sec, les beaux amours océans
Au générique de la vie, défilent des géants
Qui dorment au cimetière, enterrés
Sous leur cœur de pierre, figés
Laissant sur Terre des cadavres boitillant
Laissez-vous aimer jusqu’à écouter
Le parlé du parfum des fleurs, frémir
Aux touchers, saisir d’une main les couleurs
La Terre est un jardin où l’on sort comme des fleurs
Après une croisière de l’ombre à la lumière
Que reste-t-il de ces voyages
Que l’on fait au pays des yeux?
Gaëtan Pelletier
20 juin 2010
Publié dans POÉSIE
Peu de québécois et de québécoises connaissent l’origine du parc des Braves, de la rue des Braves, de la rue Murray, De Lévis, de Bougainville, Dalquier, Fraser, Holland, Saunders, Monckton.
Pour connaître et comprendre notre ville, ces événements, le devoir de mémoire nous oblige à revivre la plus grande page d’histoire de l’Amérique Française : La revanche du 28 avril 1760. Pour l’historien britannique Francis Packman, (Packman 1760). Cette grande bataille historique : « a fait un jour trembler dans la balance du pouvoir le sort de Québec et de toute l’Amérique. »
Dès 7 heures, ce matin du 28 avril 1760, au lendemain de la pire tempête de l’hiver, Murray sort d’une ville en ruines que son armée a détruite 7 mois plus tôt à l’aide de 40 000 boulets et 10 000 bombes incendiaires. Les 2 armées se tiennent sensiblement au même endroit qu’à la 1e bataille des plaines, celle du 13 septembre 1759, mais en positions inversées.
L’armée de Murray est adossée aux murs du temps s’étire sur 2 rangées (voir plan ann.) –du haut du sentier de l’Anse au Foulon jusqu’au Moulin Dumont (Parc des Braves).
Après avoir enterré dans les bancs de neige 850 hommes morts de froid, de Syphilis et de petite vérole Murray et l’ingénieur Holland recensent compte 3500 hommes valides. Il a fait glisser sur des traîneaux, jusqu’en haut dela Butteà Neveu ses 22 gros canons de campagne par ses 120 canoniers et artilleurs, pour montrer à l’ennemi le type de guerre il entend faire. Cette très grosse artillerie dans une guerre éclair devra pulvériser l’armée française et les 2 petits canons qu’ils ont réussis à hâler sur les plaines. Murray est cet Highlander, ce petit bout d’homme très ambitieux qui entend bien refaire le même coup que Wolfe 7 mois plus tard, pour se couvrir de gloire à son tour.
En bas dela Butteà Neveu il reconnâit Lévis, De Boulamarque, De Bougainville et le reste de l’armée française. Ils sont plus de 3500 intégrés dans 5 bataillons. On voit aussi des milices canadiennes et acadiennes (3000), des Irlandais catholiques, des déserteurs Écossais (63) auxquels se sont ajoutés 81 serviteurs et soldats noirs.
Son armée est aussi hétéroclite. Elle compte (33%) d’Américains (Royal Americain), des Irlandais (25%), des Britanniques (23%) mais aussi ses propres Écossais (Higllanders-15%), ainsi que des Allemands et des Suisses loués (4%) et quelques éclaireurs et Amérindiens.
Dans cette armée hétéroclite, il compte surtout sur ses compatriotes Highlanders. Depuis la défaite de leur père à Culloden (1746) ces paysans des hautes terres qui ont tout perdu. Ce sont maintenant des mercenaires quelquefois embrigadés de force ou sortis des prisons anglaise, illettrés pour la plupart. Ils ne parlent ni l’anglais, ni le français. Souvent ils ne savent pas pourquoi ils se battent, et ils n’ont qu’une vague idée du lieu ou ils sont. Plusieurs sont à l’image des jeunes canadiens qu’ils affrontent. Ils ont une moyenne d’âge de 17 ans et ils mesurent en moyenne 5 pi4 po. Le mythe du géant highlander s’effrite.
Avec ses Highlanders comme toujours bien installés au centre de ses lignes Murray chevauche le haut des Buttes à Neveu. Il voit bien cette armée française désorganisée, détrempée qui a avancé à marche forcée toute la nuit dans la pire tempête de l’hiver.
Il ordonne immédiatement le pillonage. Plusieurs officiers (De Boulamarque) sont blessés, tués ou gravement mutilés. La grosse artillerie anglaise a déjà fait ses dégats. Voyant son armée se faire tailler en pièces, De Lévis ordonnent immédiatement aux forces de placer à l’abri dans le bois (rue des Braves moulin Dumont).
Prenant ce mouvement pour une retraite générale, Murray ordonne comme le matin du 13 septembre 1759 la charge des Highlanders, du Kennedy et du Royal Américain. Cependant, les hommes et les bêtes s’enlisent dans la neige, empêchant ainsi les canons de tirer derrière eux.
L’héroïsme du colonel Dalquier du régiment de Béarn qui refuse de reculer et qui pousse ses soldats et les jeunes canadiens sur l’ennemi stoppe net la charge des Highlanders et du Royal Américain. Dans cette 2e symphonie de la bataille des plaines les soldats s’affrontent maintenant au corps à corps, à l’arme blanche (baillonnette et couteaux contre claymores) dans plusieurs interminables corps à corps toute l’après midi.
1200 anglais et 800 français et canadiens resteront au sol. La 2e charge au Claymore du Highlander de Simon Fraser sera cette fois stoppée par les terribles grenadiers du régiment deLa Sarre, et aussi par un groupe de jeunes canadiens pères et fils. Les jeunes ont entre 14 et 17 ans. Ces jeunes héros s’attaquent plus tard aux artilleurs et aux canoniers sur le haut de la butte à Neveu. Ils sont en train de rabattre la linge arrière de l’ennemi (Anse au Foulon) sur son côté droit (des Braves).
Voyant l’encerclement, Murray ordonne la retraite après 5 heures de combat. Pour éviter l’encerclement, l’armée Anglaise laissera derrière elle tous ses canons, tout son matériel, mais aussi ses morts et ses blessés que les amérindiens s’empresseront de scalper. Cette retraite désordonnée, cette grande fuite en panique débutera de la rue des Braves jusqu’au sentier du chemin St-Louis, en passant par l’ovale des plaines, jusqu’aux portes de la ville.
En cet après midi du 28 avril 1760, le Chevalier Johnstone affirme que l’ennemi en panique avait les canadiens et les amérindiens aux trousse et que. « sans un ordre de rappel les canadiens et les diables rouges seraient rentrés dans la ville avec l’ennemi et l’auraient repris. » Pour l’historien britannique Francis Packman, durant ces longues minutes historiques du 28 avril 1760: « Le sort de Québec et de toute l’Amérique a tremblé un instant dans la balance du pouvoir ».
Il y a près de 250 ans s’est donc écrite la plus grande page d’histoire de la ville de Québec et de l’Amérique Française. Cette grande page d’histoire a forgé notre culture, notre histoire et gravé nos espaces de vie. L’épopée a ceinturé des parcs (Parc des Braves) délimité des quartiers (quartier Montcalm) et élevé des monuments sur les lieux mêmes de l’action.
Plusieurs rues ont été gravées du nom des belligérents : Les rues De Lévis, De Bougainville, Vauquelin, Saint-Ours, Senezergues, De Guyenne, Royal Roussillon, Murray, Holland, Frasers, Moncton, Aberdeen, Saunders.
Certaines rues (Frasers –De Guyenne) résonnent encore du choc du Claymore sur la baïonnette. L’épopée a souligné la bravoure, montré le courage sur les gravures et les monuments, mais elle a aussi ennobli des criminels de guerre dont les rues et les monuments (Monckton, Wolfe) provoquent souvent l’étonnement et la gêne des visiteurs.
Pierre Lépine Ma ph.D
RÉFÉRENCES :
Guilmor D. & Turgeon P. : Le Canada, une histoire populaire. Des origines à la confédération, Fides, Bibliothèque nationale du Québec..
Hébert J.C. : LE SIÈGE DE QUÉBEC EN 1759 par 3 témoins, ministère des Affaires culturelles, 1972, Série Place Royale.-
Douglas & McIntyre, Northern Armageddon : theBattleof thePlains of Abraham.
Lanctôt Gustave, Histoire du Canada 1713-1763, Bibliothèque nationale du Québec, 1964.- Macleod Peter, La vérité sur la bataille des plaines d’Abraham, Éditions de l’Homme, 2008..
Publié dans Histoire
Promettre la lune
Quelqu’un s’est amusé à trouver une description à ce terme :
ça veut dire que tu vas faire croire a qu’elqu’un que tu peux lui donner beaucoup de choses alors qu’en réalité pas du tout.
oncle sam, ca signifie « se foutre de quelqu’un » Yahoo, question, que veut dire promettre la lune?
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C’est Shakespeare qui disait que les fous règnent… En son temps. Dans un pays aussi échevelé, on devrait au moins faire la promesse d’avoir une tente pour tous.
Établir une base « humaine » sur la lune… Fallait y penser… Mais pas trop vite comme dirait l’escargot.
L’insignifiance insaisissable de l’Amérique version USA est insondable, irrécupérable…
Le nombre d’imbéciles à la candidature républicaine est pour le moins démonstratif de la fragrance et de la valeur du « bon sens » des dirigeants de ce pays. Peu importe qui on place, la présidence américaine est un métier qui nécessite un orgueil démesuré, une ambition chimérique, mais une foi sur une bible de bois. On la lit, mais on ne la pratique pas.
Le prochain habite l’Amérique.
Le méchant – le sans cravate – est un terroriste en puissance.
S’il y avait un bienfait pour l’humanité, ce serait de rayer de la carte ces épouvantails à moineaux, armés de M1, de drone, amollis, avec leur petit drapeau accroché à leur auto…japonaise.
Il n’y que Ron Paul dont le cerveau roule sur quatre roues.
Les autres sont des bicyclettes stationnaires fabriquées à coups de milliards de dollars.
Pour l’image, j’ai fait exprès : c’est la lune qui parle. Au fond, elle a sans doute davantage à dire qu’un incolore candidat qui ressemble à un maquillage de vitrine.
La lune deviendrait la 51e étoile sur le drapeau américain.
Un pays qui rougit la Terre de sang et se plaint des échardes à ses doigts.
On cultive les candidats qui poussent dans la graisse de l’argent. Et ils y plantent un épouvantail à moineaux.
La Terre est un jardin, chantait Moustaki.
Conquistadors et coureurs d’or.
Ils s’en vont tranquillement vers l’Afrique… Au pas de l’oie.
Si Falardeau était encore là, il dirait que la lune est le nouveau garage du pays Think Big Stie!
Il semble que Mitt Romney soit le candidat républicain qui sera « élu ».
Un curé au futur d’Hannibal Lester.
Le silence des agneaux…
Publié dans POLITIQUE, Salauds célèbres
Tagué Gringrich, Impérialisme américain, nazisme, politique américaine, républicains, USA
Stéphane Tétreault, le jeune violoncelliste montréalais de 18 ans qui se produisait jusqu’à récemment sur un instrument unanimement considéré comme insatisfaisant, a maintenant entre les mains un violoncelle digne de son immense talent: un Stradivarius de 1707 évalué à 6 000 000$ et ayant appartenu à Bernard Greenhouse. M. Greenhouse fut membre fondateur du Trio Beaux-Arts en 1955 et en demeura le violoncelliste jusqu’en 1987. Il est décédé le 13 mai dernier à 95 ans.
Comme nombre de ces instruments très rares, le «Strad» acheté à la famille Greenhouse par un marchand de Boston porte un nom, «Comtesse de Stainlein», dont on ignore cependant l’origine. Il portera peut-être, un jour, un autre nom de femme puisqu’il a été acquis par une mécène montréalaise qui, pour l’instant, préfère conserver l’anonymat.
L’instrument est prêté pour une période de temps indéterminée au jeune Tétreault, qui en a fait l’essai vendredi dernier à la demeure de sa bienfaitrice .
Publié dans MUSIQUE
Je marchais. Mais plus rien n’était comme avant. J’avais passé au moins mille fois devant cet arbre. Il m’avait toujours apparu mort. Mais, ce matin, mon âme avait vaincu mon corps.
Alors apparurent les dorures du cosmos à travers le ciel filé de rayons lumineux. Dans un froid de décembre. Et mes yeux s’ouvrirent. L’arbre n’était pas qu’un arbre, la vie n’était pas que la vie, la lumière dont j’étais imprégné avait enfin lié tout cela, n’était pas qu’une lumière fade de jour comme on en rencontre en décembre. Tout avait des yeux. Regarder et être à la fois regardé par les « choses ». Ces choses n’étaient plus des « choses ». Elles étaient vivantes.
L’illusion de la matière est de cacher. La matière n’est que l’ombre sur laquelle nous marchons.
J’avais aimé souvent. De cet amour que l’on recherche à travers les femmes. À travers la scission des racines du cosmos. Toujours à la recherche, si peu souvent dans les trouvailles.
La moindre brindille qui s’agitait au vent me rappelait le désir qui m’emplissait quand je songeais à l’amour. L’amour des êtres n’est pas différent de celui des « choses ». Car la communion qu’elle génère est la vie qui se meut.
Je marchais d’un pas rapide dans un paysage mouvant. Je marchais dans la vie dans un paysage intérieur animé et changeant.
Il est des secondes tressées où tout bascule. Et ce jour-là, tout à basculé. Il n’y a rien à comprendre quand les « choses » renaissent de la reconnaissance de l’amour.
On coure toute une vie pour nous rappeler que pour arriver quelque part, il faut marcher, simplement.
Par le courir, nous n’apprenons rien. Nous ne voyons rien. Ce n’est pas l’amour qui est aveugle, c’est l’aveugle qui ne voit pas l’amour.
On ne meure pas à la matière, car la matière ne s’éteint pas. Elle nous illusionne de son changement perpétuel alors que nous vivons dans le grand mirage d’un tout fixé.
Alors, je dirais simplement qu’il y a bien des manières de marcher. Mais quand on marche avec l’amour, peu importe sa source, les « choses » et l’invisible se soudent dans UN.
L’amour est un mot. Mais il n’y a pas de mots pour décrire l’amour. Quand, dans la fusion, ce qui vous habite est ce qui vous est habité, c’est la Vie qui devient un poème.
On comprend alors que dire à une femme « Je t’aime », a le grandiose de la Vie. Dans l’amour, il n’est pas de « choses » inertes. Il n’est pas de yeux fixés sur une image arrêtée.
Maintenant, je ne marche plus jamais seul. Je marche avec elle…
Et en ce matin de décembre, à la veille de Noël, je regardais les gens courir, bien asséchés par les choses artificielles.
Les cadeaux – trop souvent –sont des objets morts que l’on achète.
Ce fut, ce soir, le plus beau cadeau, de ma vie. En marchant avec l’amour, j’ai eu en cadeau une paire d’yeux qui n’est pas d’ici.
Je sais maintenant que toutes les marches, tous les décors, tout ces arbres qui me paraissaient morts, sont et seront la Vie. Tout mon passé est passé au présent. Tout mon futur.
Le temps est une montre molle et morte.
Dans la découverte de l’habitat de l’amour, on ne craint plus le vide, ni cherchons à le calfeutrer.
L’amour, c’est elle dans lui et lui dans elle.
L’amour est voyant.
Demain j’irai marcher encore. Pour l’amour et pour l’or de la lumière quand les yeux de l’âme lèvent le voile sur ce TOUT qui nous entoure.
Il lève également le voile à tout ce qui nous meure…
Pour rester vivant, il faut simplement marcher vers la Vie.
L’immobilisme n’est que la peur du mourir. N’existant pas, ce n’est que la peur de l’illusion ou la peur de la peur.
Il n’est pas d’autre marche que celle vers l’Éternité.
© Gaëtan Pelletier
Publié dans SPIRITUALITÉ
Le 5 janvier dernier, le président des USA, Barack Hussein Obama présentait, dans un discours, la nouvelle stratégie militaire américaine. Tout en annonçant quelques coupes dans les dépenses militaires (487 milliards de dollar US sur 10 ans), Obama a prévenu la planète qu’elle ne doit pas voir là une perte de la suprématie américaine. Au contraire, les USA demeurent la « première puissance militaire du monde » a averti Obama qui a souligné que bien que soumis à un régime d’amaigrissement, les USA « vont maintenir leur supériorité militaire avec des forces armées qui seront agiles, flexibles et prêtes à réagir à l’ensemble des circonstances et des menaces » et seront capables malgré tout d’affronter plus d’un adversaire n’importe où dans le monde. Aussi, apprend-on, les USA se redéployent militairement dans le pacifique et privilégient l’arme navale et aérienne. Deux pays sont essentiellement visés par ce plan : l’Iran et la Chine. Cette dernière dont la puissance ne cesse de croître a besoin d’être contenue. La Chine n’étant pas dupe a déjà réagi et entend se donner des moyens militaires supplémentaires. « Nous renforcerons notre présence en Asie-Pacifique et les réductions budgétaires ne se feront pas aux dépens de cette région cruciale », a précisé Obama qui n’a pas évoqué l’Afrique dans cette nouvelle stratégie militaire.
Si Obama n’a pas évoqué l’Afrique dans son discours sur la « nouvelle » stratégie militaire des USA, n’allons pas croire que ceci est un manque d’intérêt et en conséquence que l’Afrique n’est pas concernée par ce redéploiement.
La vérité est qu’historiquement, tout d’abord, l’Occident essaie de toujours présenter l’Afrique comme un continent sans intérêt et hors du monde. Ainsi, dans les grandes questions internationales, l’Afrique est, au mieux, passée sous silence. Au pire, on la décrit comme n’apportant rien de positif au monde. Ceci est fondamentalement faux, car si un continent a autant suscité de convoitises et de conflits interétatiques c’est bien l’Afrique qui est non seulement par sa situation géographique un continent au coeur du monde mais encore elle est un gigantesque panier de ressources en matières premières pour les pays industrialisés.
Ensuite, en se redéployant en Asie Pacifique, les USA tentent de bloquer la Chine dans son élan, en la confinant dans les limites de ses frontières, avec en toile de fond l’Afrique où la Chine ne cesse d’acquérir des espaces (ces acquisitions restent à consolider par des outils militaires) qui sont jusqu’ici considérés par les occidentaux comme leur domaine réservé.
Aussi, en misant sur les forces aériennes et navales, les USA confirment leur volonté de garder leur main mise sur les airs et surtout les océans qui regorgent d’immenses ressources jusqu’ici peu exploitées, en même temps qu’ils servent de voies de transports. Là encore l’Afrique est en toile de fond, car de nombreux échanges dans le monde se font au travers des mers africaines. C’est le cas des échanges entre l’Occident et l’Orient qui passent par l’ensemble des mers africaines en toute liberté et quasi-gratuitement.
Enfin, pas besoin de citer clairement l’Afrique dans ce discours alors que le dispositif d’AFRICOM avance dans sa réalisation à grands pas.
Au total, l’Afrique est au coeur de ce redéploiement militaire. Mais étant donné qu’elle est totalement paralysée actuellement par une gouvernance coloniale pour qui n’a de conception militaire qu’un corps de milices armées qui terrorise les populations civiles contestataires, l’Afrique ne peut réagir. Ceci d’autant plus que ces fameuses armées africaines sont des constructions coloniales liées aux puissances diverses notamment occidentales par des accords militaires au nom desquels armes (désuètes mais elles suffisent pour contenir des populations africaines désarmées depuis dès les premiers jours de la colonisation), formation, assistance technique…sont distillées. Autant dire que ces fameuses armées africaines n’ont pas de vision du monde, leur seule raison d’existence étant de maintenir les populations africaines dans le cadre colonial.
Aussi, nous africains, nous-mêmes avons été conduits à avoir une vision fondamentalement pacifiste du monde. C’est dire combien il nous sera difficile de comprendre que c’est la loi des armes qui dirige le monde et les relations internationales. Toutefois, nous (combattants pour une autre Afrique) avons l’obligation, si nous voulons vivre et relever la tête, de travailler à doter l’Afrique d’armées véritables qui, avec des armes les plus puissantes possibles sous une gouvernance fondamentalement panafricaniste, protègeront aussi bien notre peuple que toutes ses richesses pour le moment accaparées par d’autres peuples qui en profitent pour résoudre leurs problèmes pendant que nous, africains, mourons de faim sur des mines d’or.
Komla KPOGLI
Publié dans IMPÉRIALISME AMÉRICAIN
28 février 2011 11:04, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Des médecins, souvent missionnés par le gouvernement américain, ont réalisé des dizaines d’expérimentations médicales sur leurs concitoyens, handicapés, malades ou détenus. Ce n’était pas au XVIème siècle, mais dans les cinquante dernières années. De quoi reléguer les pires conspirationnistes au rang de doux rêveurs…
Des malades mentaux et des enfants présentant un retard mental auxquels on a délibérément inoculé l’hépatite dans le Connecticut et dans l’État de New-York, des prisonniers sous le nez desquels on a agité un virus de grippe pandémique dans le Maryland, des malades chroniques auxquels on a injecté des cellules cancéreuses dans un hôpital juif de New York, des Afro-américains qu’on a regardé mourir de la syphilis alors que la pénicilline était disponible… des journalistes de l’Associated Press ont retrouvé la trace d’une quarantaine d’études du genre. Un inventaire hallucinant des pires dérives de l’industrie pharmaceutique.
Tout commence à l’automne dernier, lorsque le gouvernement américain s’est solennellement excusé pour des expérimentations médicales menées au Guatemala dans les années 50. Les médecins mandatés par le gouvernement US avaient alors refourgué le virus de la syphilis à des malades mentaux pour tester quelques remèdes, qui se sont finalement avérés inefficaces. Pas de chance. Du coup, d’aucuns ont cherché à savoir combien d’expériences de ce genre ont été menées. La réponse est : au moins 40, mais sûrement beaucoup plus. Est-il utile de préciser que les cobayes n’étaient pas avertis ?
Pas mieux que les nazis
Pour bien nous présenter la chose, l’AP nous avertit : A cette époque, « la vision de la recherche médicale était alors différente. Les maladies infectieuses avaient tué beaucoup de gens durant les années précédentes et les médecins ont travaillé dans l’urgence pour inventer et tester des remèdes. De nombreux chercheurs de premier plan ont estimé qu’il était légitime d’expérimenter sur des personnes qui n’ont pas de pleins droits dans la société – les prisonniers, les malades mentaux, les Noirs pauvres. C’est une attitude d’une certaine manière similaire à celle des médecins nazis qui ont mené des expérimentations sur les Juifs« .
Moins chers que des chimpanzés !
Dans les années 50, l’industrie pharmaceutique a connu une énorme croissance aux États-Unis. L’expérimentation sur les prisonniers aussi : au moins la moitié des États ont autorisé les expérimentations – publiques et privées – sur ces cobayes humains. Pour une bonne raison : lors d’auditions devant le Congrès, en 1973, les responsables de l’industrie pharmaceutique ont reconnu que les prisonniers étaient moins chers que les chimpanzés. Pourquoi se gêner ? Il aura fallu attendre le milieu des années 70 pour que ces études soient explicitement interdites par l’administration pénitentiaire.
Mais, le cours du chimpanzé US ne connaissant pas la crise, l’histoire s’est perpétuée dans d’autres pays. Durant les 15 dernières années, des médecins américains ont délibérément tenu des femmes ougandaises enceintes infectées par le VIH à l’écart des traitements existant, pour les besoins de leur étude. Pfizer a aussi testé un antibiotique sur des enfants atteints de méningite au Nigeria, alors que des doutes importants planaient sur son efficacité. L’année dernière, le département américain de la Santé a indiqué qu’entre 40 et 65% des études cliniques relatives à des produits médicaux destinés au marché américain avait été effectués dans d’autres pays ! Des pays où la vie d’êtres humains vaut moins que celle de chimpanzés…
Si on semait de l’émoi
On récolterait du nous
Mais on a goût à la guerre
Et on récolte l’enfer
*
Hier
Hier encore, je regardais le ciel
Le ciel des yeux qu’on voit au coin des rues
De petites coquilles aux têtes
Les sourires enfermés, sans fêtes
*
Si on semait de l’émoi
On récolterait du nous
Mais on a le goût à la guerre
Le grand désavoir faire
*
Aujourd’hui
Aujourd’hui encore, je regarde le ciel
Mes nuages d’enfant, les notes volantes
Qui écrivent des tableaux, dessinent des chants
Je dirai que j’ai vécu quand on vit un moment
Si on semait l’émoi
Pour la récolte du nous
Avec un temps pour jeter un œil
Sur l’éternité qui pousse en nous
Gaëtan Pelletier
26 juin 2010
Publié dans POÉSIE
Ce soir je m’endors, et les mots ne viennent pas. J’aurais voulu écrire une lettre à tous les enfants du monde. C’est pas facile… Parce que tu ne sais pas ce que les adultes te cachent. Tu ne sais pas non plus tout ce qu’ils détruisent. J’espère qu’un jour tu le sauras.
En attendant, ils t’habillent comme eux. Tu as quatre ans? Tu as cinq ans? On ta acheté un rêve : celui de ne pas vivre dans l’instant. Leur jeu est trafiqué. Même si papa et maman son des père Noël. Ils ont passé par là.
Tu es déjà un soldat. Ton costume est sournois : il est d’une fibre tressée pour te faire marcher droit. Quand tu dormiras à l’école, on te réveillera. Quand tu seras tout excité on t’enverra chez le doc. On te fera avaler des pilules. Pour ne pas que tu rêve de jouer dans le sable. Tu ne joueras que dans un prison de barreaux : apprendre à apprendre, apprendre à acheter, apprendre à t’oublier. On voudra que tu sois grand. On te voudra magicien. Tu transformeras ta petite voiture et ta petite maison en grosse voiture et en grande maison.
Ils mettront de l’eau dans le sable pour en faire du ciment. Tu ne pourras plus décider de la forme de ton château.
Tu prieras ton dieu et on t’apprendra à tuer ceux qui ne le prient pas.
On te fera manger des choses étranges bourrées de sucre et de sel. Ce sera ta première drogue.
Tu es l’or rose des fous de ce monde.
Gaëtan Pelletier
1 juin. 07
Publié dans LITTÉRATURE, POÉSIE