Archives mensuelles : novembre 2015

Mein camp

 

09220004

Krishnamurti parlait en disant  « nous », puisque nous sommes tous liés. L’ego aime bien oublier que TOUT ce qu’il est a été construit à partir des autres. Alors tous les JE  ont été pondus par des je qui ne sont en fait qu’un NOUS en train de se défigurer à coups d’armes et de larmes. Et Jacquard aussi…  

(gp,  guerrier raplapla.) 

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Je suis en guerre et je djihade athée. Petit guerrier de la froidure des déshumains ancrés dans leur folie vandale, je suis en guerre contre le carnage du NOUS  en ces temps des JE que l’on construit en pièces détachées pour régner.

Je suis en guerre contre les conglomérats mondialistes qui délocalisent au gré des profits. Pour leurs biens et  ceux des actionnaires,  ces escroqués  croyant pouvoir aspirer à cette   bourgeoisie qui ne sert que d’investisseurs intermédiaires.

Je suis en guerre contre l’État et ses politiques judaïstes , ses austérités glacières  pendant que ça chauffe dans l’éther des échanges commerciaux et que l’État, ce minus fourgon blindé, chantant comme un coq l’existence du P.I.B, a perdu sa guerre contre une mafia internationale qui s’est invisibilisée avec dans des ailleurs qui ne sont jamais ici: on se déplace de pères en fisc… Que l’humain aille se faire suer ailleurs dans sa voiture, cette nouvelle négrière lustrée  des temps « modernes ». » Ma voiture est plus grosse que la tienne »,

Je suis en guerre contre le système financier dématérialisé. Mois qui croyait pouvoir vendre  30 poules pour un cochonnet,  on me donne une monnaie de singe enfermée dans une institution bancaire faussaire. J’ai nourri le lapin et il a bouffé le chapeau que j’avais sur la tête. Le sale-Haut!

Je suis en guerre contre YES WE CAN et autres les slogans clichés dont nous sommes arrosés chaque jour, les formules « vertes » et la méthode de lutte contre les GES, et les petits soldats pompeux esclaves eux-mêmes de leurs prétentions de pouvoir.

Je suis en guerre contre mon employeur qui braque son bâton d’austérité et qui m’offre 3% d’augmentation de salaire pour cinq ans, dépossédés que nous sommes par les spéculateurs et délocalisaterreur  dans un système où on ne voit pas le tunnel au bout de leur prétendue lumière.

Je suis en guerre contre  la faim parce qu’on avait promis de l’éradiquer. Car, même nous, les « privilégiés,  » parvenons à peine à éradiquer la nôtre. Et les migrants qui bientôt arriveront  penseront qu’ils se retrouveront dans le feuilleton sur écran plat du rêve américain.

Je suis en guerre contre les armes, car elles ne pourront jamais être transformées en chaudrons, en cuillères, et même si elles l’étaient il n’y aurait rien à mettre dedans pour bouffer. Il est maintenant plus payant de tuer que de faire vivre.

Je suis en guerre contre les voitures qui réclament de l’asphalte  pour brouter des kilomètres d’herbe d’arbres,  et qui passent leur temps à se parader sans pancartes.Ils avalent des jardins et des terres arables à la vitesse de la lumière de leurs phares. Et 100 fois par jour, les 4X4 se promènent dans les espaces montagneux alors qu’en vérité ils se retrouvent dans des bouchons de circulations telles des blattes métalliques. On avait des punaises de lit… On a maintenant des blattes intelligentes qui conduisent à votre place.

Je suis en guerre contre les pratiquants non pratiques: Ils prient des dieux, déforment des textes dits « sacrés », mais ils bousillent tout, au nom de toutes les statues le monde dans lequel nous vivons. Il est étrange qu’un dieu demande à l’homme de détruire ce qu’il a créé, en premier son semblable. 

Je suis en guerre contre Monsanto et ses semblables  dévastateurs .  En guerre contre les assassins d’abeilles. En guerre contre les abatteurs de fleurs, les gratte-ciel remplis de cravatés moulus à la pâte artificielle des bureaucrates crasseux de l’esprit, mais proprets d’habits.  L’habitation fait le moine…

Je suis en guerre contre tout ce qui s’achète. Car tout ce qui s’achète finira dans les états financiers, les banques, mais jamais entre les mains des droits fondamentaux de l’humain: l’eau, la nourriture, l’habitat, les paysages, les couchers de soleil, et le spectacle des baleines dans le Saint-Laurent.

Je suis en guerre contre toutes les formes de fascisme qui fondent et dissoudent  le merveilleux des enfant pour le cimenter en des croyances et foi indécemment matérialiste, pour en faire des  (h)ignorants de l’histoire et de la construction d’un monde meilleur pour en faire des combattants de ce monde du pire auquel ils se sont habitués. Le cerveau est une pâte à modeler et certains sont en train de se faire statufier par leur propre sécheresse.

Et chaque matin, d’où que l’on soit, de n’importe laquelle « croyance », le final et le roulement de tambour est en train de terminer des milliards d’années dites d’évolution. Et chaque matin, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, nous diluons notre profondeur d’âme pour glisser dans des sables mouvants malheureusement fabriqués Made au dans aucun pays et par des No One.

À  force d’être en guerre contre tout ce dont nous avons à lutter, nous allons simplement nous détruire les uns les autres. Et il n’y aura plus d’autre pour faire de chacun un UN.  Et il n’y aura plus d’eau pour « allaiter » ces corps d’eau. On sera à sec et à sable. Déserts de tous les désertés des autres.

Je suis en guerre contre ce suicide planétaire continu à « développement  exponentiel  poison » par des cravatés coiffés à droite ou à gauche fidèles à un dogme  d’assassins génocideurs et décideurs. En guerre contre le faux chômage,  des travailleurs CDD, CDI, etc., l’homme outil des conglomérats mondialistes et leurs valets: les banques et les pays et les  dirigeants fossiles.

C’est la raison pour laquelle je me lève à 7 heures, par les  matins d’hiver frisquets ou crûment   froids , noirs à broyer du sombre pour explorer  ce qui reste vraiment de la Terre. Et je m’enferme dans mon camp au Canada, pour ne plus réfléchir,  en soupirant: « Dire qu’on aurait pu faire tellement avec ce tout petit jardin rond d’une grandeur et d’une beauté inépuisable qui a poussé dans l’Univers ».

Gaëtan Pelletier

Daech expliqué en 7 minutes

Le Terminator portatif

 

Terminator 1

L’homme risque donc d’ajouter son nom à la liste des exécutions «ratées» depuis janvier 2014, où figurent Dennis McGuire, décédé dans l’Ohio après 25 longues minutes qui l’ont vu suffoquer, Clayton Lockett, qui a succombé dans l’Oklahoma au bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou Joseph Wood, dont l’agonie a duré deux heures en Arizona. Cyberpress

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– Monsieur le chimiste! Le condamné ne meure pas… Il se tord de douleurs.            – Injectez-lui du lave-glace en intraveineuse. Ils sont à 2.29$ du gallon chez Walmart.                  

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Tuer « vert »

Aux États-Unis on bannit les peines « cruelles ou inhabituelles ». C’est inscrit dans la constitution… On considère qu’il y a une « façon » de tuer qui est seyante et … catholique. Au sens moral du terme. Ou « protestante », c’est selon la croyance de chacun. Pourtant, cette « nation » a dû saigner tant d’humains que le Grand Canyon est une sorte de calice encore trop petit pour être un contenant approprié. On cultive les armes mieux que la laitue Iceberg de la Californie…. Je suppose qu’il y a un nouveau concept du barbarisme rose: tuer vert.

On ne comprend pas vraiment comment le simple geste de « finir » les jours d’un condamné dans un format « acceptable » ne soit pas disponible.   Bombarder la prison feraient trop de dommages collatéraux.  Et ça détruirait les infrastructures… Mais ça permettrait d’en fabriquer d’autres, donc de créer de l’emploi.

Noyer le poison 

La « recette » des produits serait secrète… Mais qui en voudrait quand on constate  les résultats? Aussi bien la mettre à jour comme celle du Cola et que chacun participe  enfin la recette idéale de par ses idées.  On va jusqu’à affirmer que les États-Unis font affaire avec des firmes « douteuses » qui fournissent des « poisons inadéquats ». Au point où certains États se sont tourné, en catimini, vers l’Inde, pour le thiopental   (1) ,  un barbiturique.

Le peloton d’exécution 

Eh! Oui. On songe à revenir à une ancienne méthode: le peloton d’exécution.  On en est à ce point… Pour rendre la chose moins cruelle pour les tireurs, il suffirait d’utiliser la méthode Colin-Maillard

Le chasseur a les yeux bandés et les chassés tournent autour de lui (sans trop s’éloigner) en évitant de se faire toucher. Si le chasseur réussit à toucher un autre joueur, celui-ci s’immobilise et laisse le chasseur lui toucher le visage.

Nul besoin d’aller dans la dentelle: deux  condamnés sont réunis dans un couloir, les yeux bandés, avec deux fausses mitraillettes qui sont en réalité des lance-grenade ou pièce d’artillerie avenante. Je ne suis pas spécialiste, mais les américains, eux, le sont.  Comme dans les guerres, il n’y a pas de gagnants… Sauf les concepteurs et vendeurs d’armes. Puis ils se livrent à un duel qui dure une seconde fractionnée. Mourir, c’est partir un peu… 3, 2, 1, 0.

Terminator: la solution finale 

Le moyen le plus simple serait de créer un robot-bourreau, entièrement  automatisé, qui endormirait le patient comme dans les hôpitaux ( ils ratent rarement leur coup), et qu’ensuite une arme de gros calibre  déclenchée par programmation achèverait  le condamné en un éclair et  sans douleur.

La toilette à chasse d’haut

Est-on obligé d’avertir le condamné qu’il va mourir? Ça ajoute à ses souffrances. Une autre méthode perspicace et digne des américains pourrait convenir : la toilette à chasse d’haut.  Le condamné est d’abord récompensé de 6 bières pour avoir fait une bonne action. Normalement, sa vessie lui lancerait un message: pipi. Alors, on le dirigerait vers les toilettes et une fois assis sur le bol, après quelques minutes, soulagé, il actionnerait la chasse d’eau. Boum! Directo paradiso. C’était une toilette E.I. La toilette automatisée n’est en fait qu’un cercueil en faux murs de béton. Une machine l’écrabouille en forme de cercueil et notre condamné est amené là-haut en douceur. Et sous terre par un autre procédé automatisé. Mieux encore, le tout serait programmé par un ordinateur qui choisirait le moment selon des critères de hasards. L’ordinateur pourrait avoir le choix entre le degré Celsius du jour, la nouvelle du jour,  ou les chiffres de la loto.

Nos vies, nos robots  

La  robotisation et  de l’avoir  invisible  finiront  par avoir raison de la race humaine. Cette robotisation est construite par les humains obligés de se livrer  à un nouveau et seul métier: putain des affairistes qui peuvent maintenant aller n’importe où, là où la main-d’oeuvre est la moins chère, empocher les capitaux et thésauriser le tout dans des paradis fiscaux

Le chômage, c’est un bouton d’acné à comparer à ce qui s’en vient.   Nous sommes sans doute tous condamné à mourir. Et bientôt, « dans l’indignité ». Pauvres sur un matelas de pilules. Qui sait, peut-être qu’un jour on aura son petit Terminator portatif avec, bien sûr, une licence ( et très coûteuse)   pour soulager le malade que nous seront,  en phase terminale. Pour l’heure, nous sommes les soumis suintant, apeurés et inquiets. Le « monde  » ne va pas bien, il faut se droguer à la nouvelle religion de la performance pour « sauver notre pays ».  Pour, en fin de compte, ne sauver que ces machines à fabriquer de la richesse selon la formule consacrée. Renflouons les banques qui nous coulent. Nous voilà missionnaires et bouche-trous des lacunes du système financier.

Morlocks à venir…

Morlocks

Les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils vont et viennent à la surface en remontant par les puits, pour kidnapper des Éloïs dont ils se nourrissent, devenus ainsi leur bétail à leur insu. La machine à explorer le temps. 

Travaillerons-nous  jamais assez pour nourrir la bête vorace née de la mondialisation et ses minus descendants-copieurs? Sommes-nous  des condamnés soumis à une torture permanente d’un travail qui ne laisse aucun répit? Les travailleurs, pointés du doigt, sont-ils responsable de cette « chère » austérité dont nous portons le fardeau pour n’importe laquelle raison? Les vieux vivent trop vieux et coûtent trop cher…  On ne cherche plus de la main d’oeuvre pour faire vivre un humain, ni même un pays, mais pour le surplus monétaire qu’engrangent les supposés « créateurs d’emplois ».

On n’arrête pas le progrès. Et c’est bien dommage…

Au fait, pourquoi un Terminator portatif alors que nous payons des fortunes pour en soutenir un réellement efficace? Comme le condamné de la chaise: le poison n’en finit pas de nous achever…

That’s all Folks…

Gaëtan Pelletier, inventeur patenté

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  1. thiopental

Je suis Nègre, et je cours et je cours…

Run,_Nigger,_Run_lyrics_(Slave_Songs_of_the_United_States_version)

Nous voilà tous des nègres qui se lèvent tôt. Tôt pour un toit, tôt pour bouffer. Tôt pour les investisseurs … C’est la valse des épuisés de la mondialisation. Il n’y a jamais assez d’argent, même dans les richesses dites « collectives » pour satisfaire aux monstres terrés dans les paradis fiscaux. Ils avalent toutes les eaux pour le mettre en bouteille. Et nous, crétins, nous les achetons. Ce que la Nature a donné on nous le vole chaque jour. On est des sans abris dans un faux pays soumis à la finance.

On a réinventé le nègre. Il est  sans couleur précise de peau, il est migrant ou stable, devant sa télé. Le sang gicle en HD. Nous sommes gazés. Comme à Gaza. Enclos. En cage, désaillés  et rampants. Nous étions des oiseaux de liberté… On est maintenant des pièces de viande pour la racaille mondialiste.

Le « nigger » finit par trouver normal d’être dans une cage-pays.

On lui dit: « Petit homme, c’est l’austérité ».

Oui, petit homme, c’est l’austérité. Grouille-toi pour nous en sortir.

Mais c’est un nigger-hamster…

gp

Citation

Ce matin, lorsque je suis arrivé à la banque, comme d’habitude, j’ai trouvé le patron dans cet état, et le coffre-fort ouvert… J’ai donné l’alarme. On a immédiatement pendu sept nègres, mais le coupable s’est enfui….

Tintin en Amérique (1932), Hergé, éd. Casterman, coll. Tintin, 1945, t. 3, p. 34
[ Hergé ]

 

Citations negre - Citation et proverbe sur negre

Image

Some are dead and some are living…

the beatles animated GIF

Martha My Dear’ By The Beatles (Cover By Amy Slattery)

She does evertything…  Discover Amy on You Tube:

http://https://www.youtube.com/channel/UCKHKmsIbiSheghy3ivQ-mPQ

14-18 : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels »

On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps

Patrick Pelloux

Bernard GENSANE

Il ne faut pas mépriser la petite histoire quand elle renseigne sur la grande. On se souvient du livre fort utile de Jean-Louis Beaucarnot sur les origines, les parcours – souvent très surprenants – des hommes et femmes politiques français.

En racontant, d’une plume alerte et précise, les fins de vie d’une trentaine de personnalités diverses et variées (de Jésus à Fréhel en passant par les soldats morts sur les plages normandes le 6 juin 1944), le médecin urgentiste Patrick Pelloux nous en dit beaucoup sur l’histoire de la médecine française, européenne, sur leurs ratages systémiques, leur nullité historique par rapport à la médecine chinoise et même à la médecine de « bonne femme », c’est-à -dire de bona fama, de bonne renommée. Il fallait être vraiment nul pour soigner Beethoven, victime de saturnisme (plus de cent fois la dose normale), avec des médicaments et des ustensiles bourrés de plomb. Il fallait être sacrément nul, et un peu pervers, pour saigner à tout bout de champ (jusqu’à sectionner des tendons) des malades atteints d’un mauvais rhume ou d’une constipation. Décidément, notre civilisation a bien mal traité les vivants qui allaient mourir…

Alors, commençons par Jésus. Il y eut d’abord le supplice sur la croix de ce prédicateur gênant. Ce fut encore pire que ce que décrit Pelloux car les croix utilisées par les Romains à l’époque n’était pas en forme de t minuscule mais de T majuscule. De sorte que les condamnés ne pouvaient même pas poser contre le bois leur tête qui pendouillait instantanément. Les suppliciés mouraient asphyxiés, d’autant plus rapidement (mettons une heure ou deux), qu’ils ne pouvaient activer aucun muscle. Parfois – pas dans le cas de Jésus, sinon cela se serait su, depuis le temps – des soldats humanistes sectionnaient les jambes des suppliciés qui, dès lors, ne disposaient plus d’aucun point d’appui, ce qui accélérait l’étouffement. Et puis, il y eut la résurrection qui fait que, pour ceux qui y croient, Jésus s’est, au sens propre comme au figuré, envolé de son tombeau. Pelloux se montre circonspect et son récit n’est pas très ragoûtant : « En ce temps, tous les crucifiés étaient jetés dans une fosse commune ou laissés par terre. La décomposition, avec le climat chaud, était très rapide. En quelques jours, les bestioles nettoyaient le corps, et les restes partaient dans des ossuaires. […] rares étaient les crucifiés ensevelis, exceptés ceux qui avaient été remis à leur famille. Donc deux hypothèses : soit Jésus a été mis dans la fosse commune, soit dans un tombeau – mais lequel ? » Les textes sacrés nous disent que des femmes seraient allées acheter des aromates pour embaumer le corps. Pelloux en doute : « Personne n’aurait embaumé un mort dans son tombeau avec la décomposition déjà commencée ; surtout ce n’était pas dans les rites ou habitudes. Ce tombeau vide permet d’affirmer que Jésus s’est envolé. » Aujourd’hui encore, malgré bien des progrès, on ne sait pas réanimer un corps par asphyxie, douze heures après son décès. Reste la pari pascalien…

Des siècles durant, les pauvres n’eurent aucun accès à une médecine réservée aux riches. Au bout du compte, le résultat fut le même. Mais ce qui plaçait tous les individus sur un même pied d’égalité, c’était les épidémies, comme la peste, ou des microbes que l’on fut incapable de vaincre pendant des siècles, comme celui de la tuberculose. Charles IX, le fils de Catherine de Médicis, en mourut à vingt-quatre ans en présence d’Ambroise Paré qui n’en put mais. Pendant des siècles, médecins et chirurgiens (deux corporations totalement hostiles, comme l’explique Pelloux) furent incapables de comprendre ce qu’était une hémorragie interne. Le bisexuel Henri III, qui avait pourtant résisté à toutes les MST de la terre, mourut poignardé par un moine fou alors qu’il faisait caca, comme tous les matins, devant les dignitaires du royaume. Il se vida de son sang, comme un cochon égorgé, dans des douleurs atroces.

 

Alors qu’Henri IV était mort en quelques minutes, ce qu’endura Ravaillac, régicide fou, fut atroce. On transperça au fer rouge la main qui avait frappé. On enduisit la blessure de soufre et de poix. On lui arracha les tétons ; dans les plaies, le bourreau fit couler du plomb. On l’écartela. Le supplice dura deux heures. Des spectateurs arrachèrent des lambeaux de son corps en souvenir.

Théophraste Renaudot (du Grand Soir ?) décrivit par le menu la fin de Louis XIII. Une horreur. Il souffrait atrocement des hémorroïdes quand il fut atteint, selon ses médecins, d’une « combustion interne de l’estomac ». On le saigna tant et plus, on lui fit subir des lavements décapants qui entraînèrent des diarrhées de sang particulièrement odorantes. Par paquets, des vers de trente centimètres lui sortirent de l’anus, puis de la bouche. Ces ascaris finirent par perforer son côlon. On passe sur la tuberculose royale. Les médecins lui appliquèrent sur le ventre des vessies de porc remplies de lait chaud, ce qui le brûla atrocement. Dans une odeur effroyable, il communia pendant quatre heures, puis perdit la parole et l’ouïe avant d’être enfin délivré par la faucheuse égalisatrice.

Tuberculeux, lui aussi, Molière ne mourut pas sur scène, mais un peu plus tard le soir, victime d’une hémorragie interne, anémié, suffocant, crachant son sang. En 1792, ses restes furent mélangés à ceux de La Fontaine au cimetière du Père-Lachaise.

Comme son roi Louis XIV, Lully souffrait de diabète. La thèse de Pelloux selon laquelle le musicien aurait composé un Te Deum en l’honneur de la guérison de l’abcès anal du roi est très contestée. Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est que Lully s’est bel et bien planté son bâton de chef d’orchestre dans le pied, ce qui occasionna une très vilaine plaie que les médecins furent incapables de guérir. En trois jours, la gangrène envahit un corps que les Diafoirus saignèrent d’abondance, ce qui mit un terme à la vie de ce génie de cinquante-quatre ans.

Le roi-soleil souffrit toute sa vie. Il fut tant de fois pénétré par des clystères à lavement de taille variable, soixante ans durant, que son royal anus devint à la fois un objet de contemplation pour sa garde rapprochée et un siège de souffrances permanentes. Il était diabétique, puait de la bouche. Au lieu de lui arracher un chicot, un dentiste lui enleva une partie de la mâchoire : « au moindre liquide absorbé, tout refluait par le nez et la bouche ». Les grandes eaux de Versailles, en quelque sorte. Son calvaire dura trente ans. Mais, sexuellement, quelle santé ! Il souffrit également de la goutte, d’un érysipèle, d’une méningite. Il fut emporté par une gangrène généralisée à l’âge de soixante-seize ans.

Son arrière petit-fils maniaco-dépressif Louis XV fut tellement ravagé par la variole que sa peau ressemblait à « une sorte de lasagne géante » et qu’on ne l’autopsia pas par crainte d’une contamination. Les appartements royaux puèrent pendant des semaines après sa mort.

Nelson mourut de manière héroïque. Atteint d’une balle qui lui avait pulvérisé tout l’intérieur, il continua, en agonisant, de diriger la bataille de Trafalgar. On mit son cadavre dans un tonneau rempli d’alcool fort, ce qui n’empêcha pas une décomposition avancée.

Lors de la bataille de Waterloo, véritable boucherie napoléonienne, 40 000 hommes moururent, ainsi que 10 000 chevaux. L’empereur passa une bonne partie de cette journée le cul dans l’eau à cause d’une crise hémorroïdaire violente. Des montagnes de cadavres furent enterrées dans des fosses communes. Des milliers de morts furent dépouillés de leurs maigres avoirs, broyés, incinérés et finirent en engrais dans la morne plaine belge.

L’énorme Balzac souffrait d’hydropisie. Une bonne, bien couenneuse. Au milieu des graillons, tous les organes se nécrosèrent les uns après les autres. Quand il mourut, son visage était tellement décomposé, son nez étant affalé sur sa joue, que l’on ne put réaliser le masque mortuaire coutumier pour les célébrités de l’époque.

Épileptique, Flaubert mourut d’un AVC. On fabriqua pour ce géant un cercueil sur mesure … qui ne put entrer dans la fosse. Flaubert se retrouva tête en bas et bloqué. La maigre foule repartit, « abandonnant l’écrivain à son inhumation oblique ».

Alphonse Allais ne mourut pas d’un excès de calembours mais d’une méga phlébite. Ses médecins lui prescrivirent le repos, ce qui, évidemment, favorisa l’embolie.

Marie Curie mourut tellement irradiée qu’en 1995, au Panthéon, son cercueil fut placé dans une enveloppe de plomb car le radium est éternel.

Camille Claudel, qui n’était pas plus folle que vous et moi, fut enfermée dans un asile psychiatrique en 1913, sur l’ordre de son frère. Il lui rendit visite une fois par an pendant trente ans. Rodin, qui devait beaucoup à son ancienne égérie, fit comme si elle n’existait plus. Elle subit le régime alimentaire imposé par Pétain dans les HP (500 calories par jour) et mourut décharnée d’un arrêt cardiaque à soixante-dix-neuf ans. Son corps fut jeté dans une fosse commune. Antonin Artaud, qui mourut également dans des conditions effroyables en HP, pensait que « c’est par les médecins et non par les malades que la société a commencé ».

Patrick Pelloux consacre de très saisissantes pages aux morts d’Omaha Beach. Moins prenantes, toutefois, que celles écrites en l’honneur de Botul, l’auteur de La vie sexuelle d’Emmanuel Kant et deLandru, précurseur du féminisme) le philosophe préféré de B-H L.

Frappé par un AVC, Staline resta par terre pendant vingt heures sans bouger. Après le procès des blouses blanches, aucun de ses médecins n’osa entrer dans sa chambre de peur d’être accusé de l’avoir rendu malade. Son agonie dura trois jours de plus. Pas si malin que cela, le petit père des peuples…

Bernard Gensane

On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps – Les derniers jours des grands hommes. Paris : Robert Laffont, 2013.

Patrick Pelloux, livre

Les otages

la nef des fous

La nef des fous: Jérôme Bosch

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La vie est devenu un enfer social. Il en est qui se couchent tôt pour avoir du temps libres entre 5h du matin et l’heure de l’entrée au travail. Ils se mettent à courir comme des fous pour éteindre le stress du travail. Et plus tard, quand ils auront attrapé un petit coup de vieux, ils se mettront obligatoirement aux pilules.  Ils s’habillent comme les lys des champs. Et c’est là leur richesse. Alors qu’ils n’ont plus de temps « libre ». N’avoir plus de temps libre, c’est être esclave. La propagande a réussi à robotiser la nature humaine. Ce serait là le progrès.

Sorte d’intoxication à l’ambition. C’est une norme que de se détruire dans le travail, les contraintes, les misères dans la foi que le « monde va mal ». Certes, il va mal. Mais il ne va pas mal à cause du cuisinier, du soudeur, du menuisier… Il va mal par ceux qui entretiennent les guerres, l’austérité, les paradis fiscaux, et le reste…

Mais on vous rend coupable de ce « monde qui va mal ». Mais vous y croyez. Mais vous vous dites athées.  On a « organisé » le monde pour que les autos finissent par réclamer de l’asphalte et des ponts. Jusqu’à couvrir la terre de ce qui peut permettre à l’humain de se nourrir.

On vendra des armes pour vivre, car ceux qui meurent sont si loin qu’on se fout bien de qui on tue pour le pain sur la table.

Courez pour être en santé dans une monde où la nourriture est devenue un poison caché.

Quand on n’est pas prisonnier – et plusieurs le sont – on est otages. Nous fermons nos gueules comme ces femmes violées.

Nous sommes en fait violés et silencieux…

Bienvenue dans l’hypocrisie sociale des pays qui n’existent plus, des valeurs qui n’existent plus, sauf celui d’avoir un peu en rêvant parfois d’avoir plus ou beaucoup afin de faire partie des heureux bourreaux.

GP

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Le penseur