Archives mensuelles : novembre 2012

Le bramement des Éloïs

les Éloïs, descendants des oisifs, hédonistes et décérébrés de la « surface », et les Morlocks, avatars dégénérés des esclaves désormais adaptés à leur habitat souterrain. Dans les deux cas, l’humanité paie l’immoralité de la structure sociale d’une régression intellectuelle et morale irréversible. Les deux races côtoient dans l’indifférence de somptueux édifices publics en ruine, métaphore classique (on pense à Gibbons) de la décadence de la civilisation.

On voit là un écho de ce que l’élite littéraire de gauche d’alors déplorait dans cette Angleterre en plein essor économique : fortes inégalités sociales, mécanisation croissante des grandes villes, entassement de l’habitat, villes souterraines, architecture métallique, etc. Le film de George Pal a imaginé, pour les décors du futur, un style de construction et une décoration contemporains de l’époque, c’est-à-dire très « années 60 ». Une plus grande fidélité à la pensée de Wells aurait consisté à s’inspirer d’édifices tels que leGrand Palais, la coupole du Printemps Haussmann ou la verrière du siège de la Société Générale. La machine à explorer le temps 

Les serviles des serviles des serviles des serviles… La chaîne et ses maillons délirants 

Réunions des Morlocks du Management . L’homo-cravatus.

Dans un monde où l’économie n’est plus au service de l’homme mais l’homme au service de l’économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu’au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n’ont atteint un tel niveau.
Des histoires d’hommes et de femmes chez les psychologues ou les médecins du travail, à l’Inspection du Travail ou au conseil des prud’hommes qui nous révèlent combien il est urgent de repenser l’organisation du travail.  Jean-Robert Viallet

Travail 1

Travail 2

Source : Psychanalyse; management et dépendance au sein des organisations 

L’homme robotisé, contrôlé, déchiré, cherche dans le travail « les valeurs » qui vont faire qu’il  « se réalise ». Le travail valorisé et valorisant est une invention du 20e siècle en accordant à ce nouvel esclave une fausse participation au pouvoir. Car le pouvoir réel des occidentaux, ayant été, pendant un certain temps, un pouvoir politique gangrené, il est passé au deuxième rang derrière la grande armée des cravatés.

Les dirigeants – et ce principe de « tête dirigeante » des compagnies privées a été repris par les états dans leur formule de rangs semblables à ceux des forces armées.

Mais personne ne participe réellement à la production, au travail « réel ». Car les sommes dites investies ou réinvesties le sont davantage au profit des petits et grands investisseurs. La persistances des « petits » est due à la volonté et à la foi de pouvoir passer  à un rang supérieur … pour ne plus avoir à travailler.

Et leur « réussite » est montrée en exemple.

Ils se pavanent, affichent leur richesses, pendant que les autres, tentant de suivre le troupeau s’endettent et deviennent de plus en plus esclaves.

Gaëtan Pelletier

30 novembre 2012

À l’usine de Papiers White Birch, les retraités ont notamment dû encaisser des pertes de 30 % à 40 % de leurs régimes de retraite.

Les ex-travailleurs d’AbitibiBowater et de Papiers White Birch à Québec, Saguenay, Donnacona et Clermont ont également amorcé la formation d’une coalition pour sensibiliser les politiciens à leur situation. Source: Radio-Canada 

Capitalisme Financier, Management Et Décadence

Gilles Bonafi

GILLES BONAFI

« J’ai estimé qu’il était de mon devoir de prendre beaucoup de peine pour aboutir finalement à une conclusion paradoxale : le capitalisme est en voie d’être tué par ses réussites mêmes. » Josef Schumpeter, 1942

Cette sentence de l’économiste Joseph Schumpeter dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie, publiée en 1942, prend une résonance toute particulière aujourd’hui.

Le capitalisme financier, devenu un Deus ex machina incontrôlable, détruit lentement mais sûrement toute structure sociale en inversant les valeurs. En effet, l’économie n’est plus au service de l’homme, l’homme est même devenu son esclave.

La Mise à mort du travail, est un documentaire exceptionnel de Jean-Robert Viallet (2009) qui nous plonge au coeur des méthodes de management actuelles.

Voici donc une vidéo ESSENTIELLE qui permet de comprendre comment nous avons pu en arriver là.

Gilles Bonafi

centpapiers.com

Ces problèmes de logique posés par les statistiques intempestives

La présentation journalistique des informations objectives n’est pas toujours extraordinairement rigoureuse. Qui n’est pas tombé un beau jour, entre les tranches de pain grillé et le beurre frais, en lisant son journal du matin, sur ce genre de statistique intempestive qui nous laisse indubitablement dubitatif. Une étude sociologique savante et sophistiquée nous annonce que les hommes portant des chapeaux gris égarent quatre fois plus souvent leurs clés de voiture que les femmes pourtant des souliers rouges. Le sentiment qui nous gagne généralement face à ce type d’info crucialement anecdotique concerne son caractère irritant car inutile. Pour ma part, tout m’intéresse et je crois moins à l’inutile qu’au bousillé ou, comme on dit chez moi, bizouné. De fait, le caractère suprêmement bousillé/bizouné de ce genre de renseignement ne l’empêche pas d’être gorgé d’une vérité importante. Sans que des pourcentages ne soient toujours explicitement fournis, il appert que la culture vernaculaire regorge du genre de corrélations logiques servant de terreau aux statistiques intempestives. Un cultivateur du voisinage nous annonce, à mon fils Tibert-le-Chat et moi, que les pelures des oignons sont particulièrement minces cette année, ce qui laisse présager un hiver doux. Un débat discret s’ensuivit alors entre Tibert-le-Chat et moi, sur lequel je reviendrai en conclusion. Disons simplement ici que cela ne fut pas sans me rappeler une prédiction météo faite, il y a quelques trente ans, par le bonhomme Robichaux dans son champ de tabac, apercevant une tornade miniature sur l’horizon. Une sorcière de vent, ça annonce trois jours de temps sec. Trois jours juste. Il se mit à pleuvoir le quatrième jour et force me fut d’envisager la possibilité que le bonhomme Robichaux détienne, comme maint de ses semblables, des connaissances de météorologie empirique valant bien celle de nos téloches. On pourrait citer de tels exemples ad infinitum de jeux malicieux sur le guéridon central des causes et des conséquences… Cela ne vaut pas dire qu’il ne faille pas s’imprégner de tout cela avec la plus sidérale des circonspections, car sensationnalisme et irrationalité s’y enchevêtrent intimement, plus souvent qu’à leur tour.

Bon, pour ne pas flétrir tel ou tel de nos folliculaires qui font hardiment remonter un bon lot de ces statistiques intempestives à la surface de notre attention, en les faisant dériver, comme le reste, de dépêche en dépêche au gré de l’actualité, je tirerai tous mes exemples ici d’un ouvrage aussi incontournable que parfaitement imperméable au moindre sarcasme grinçant. J’ai nommé: Noel BOTHAM (2004), The World’s Greatest Book of Useless Information [Le plus grand livre d’informations inutiles au monde], John Blake Publising Ltd, London, 408 p {dont nous abrégerons le titre ici en WGBUI  – je traduis directement les citations en français et, s’il faut tout dire, je les tire de la version papier de cette copieuse compilation de faits désarmants, dont je n’exploite pas 5% du contenu – et ceci sera ma seule statistique intempestive personnelle aujourd’hui). Comprenons nous bien ici, pour le bénéfice du petit exercice d’inquiétude critique auquel je vous convie, je vais postuler que le susdit WGBUI nous dit la vérité vraie, même s’il ne cite pas ses sources ou ses procédures d’investigation et envoie parfois des relents aussi denses que douteux de légende urbaine. Ce postulat véritabliste est un strict artéfact de méthode et, avant que ceux de mes lecteurs qui me traitent de tous les noms ajoutent celui de statisticien intempestif au corpus copieux de leur antipanégyrique, je vous dirai sans faillir que si la fumeuse étude vaguement citée plus haut se trompe et qu’en faitce sont incontestablement les hommes portant des chaussures avec lacets qui égarent quatre fois plus souvent leurs clés de voiture que les femmes pourtant des chapeaux rubanés, les tout petits mais fort agaçants problèmes logiques posés par les statistiques intempestives restent parfaitement entiers et entraînent, dans leurs sillages poisseux, une portée générale pour le sociologue, l’ethnologue et l’historien sur laquelle j’aimerais bien, par la présente, vous faire quand même un petit peu tiquer. C’est au problème logique de principe que je m’intéresse ici, donc, en fait, bien plus qu’aux «informations» statistiques (intempestives) spécifiques ou à leur véracité, si tant est.

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Nombres bruts, souvent invérifiables mais, au moins, (presque) toujours limpides. D’abord voyons les cas les moins suspects ou bizarres dans tout ce fatras informatif: les nombres bruts. Contrairement aux statistiques intempestives impliquant des proportions ou des pourcentages, les présentations de nombres bruts, elles, n’opèrent aucun nivellement de données quantitativement comparées et ne cultivent aucun beau risque explicitement ou implicitement explicatif. L’information transmise est donc moins susceptible de charrier des flous corrélatifs permettant d’ouvrir la porte à des dérives délirantes de nature intempestive. Donc, on peut proposer que ça se boit comme de la bonne eau de source. Jugez plutôt.

Douze millions d’américains ne savent pas que la capitale de leur pays est Washington. (WGBUI, page 334)

496 des 500 plus grosses entreprises américaines sont dirigées par des hommes. (WGBUI, page 374)

Le bottin téléphonique de New York avait 22 Hitler enregistrés avant la Seconde Guerre Mondiale et aucun après. (WGBUI, page 363)

Il y a plus de 63 millions d’ouvrage portant sur Star Trek publiés dans le monde, en plus de 15 langues. Il se vend 13 de ces ouvrages par minute, aux États-Unis. (WGBUI, page 285)

Lors de la grande panne de courant électrique sur New York les 13 et 14 juillets 1977,  il y eut un nombre record de 80 millions de coups de téléphones. (WGBUI, page 321)

Des 34,000 morts annuelles par arme à feu aux États-Unis, moins de 300 sont des homicides qu’on pourrait considérer comme «légitimes», catégorie incluant le fait d’abattre un cambrioleur, un agresseur violent ou un violeur. (WGBUI, page 347)

Depuis 1976, il y a eu plus de 700 exécutions aux États-Unis. Près du tiers de ces exécutions a eu lieu au Texas. (WGBUI, pages 374, 376)

Annuellement aux États-Unis, une valeur de $200 millions en timbres-poste demeure inutilisée et finit dans des albums de collectionneurs. Ces derniers sont au nombre d’au moins 22 millions, dans ce seul pays. (WGBUI, page 352)

Neuf personnes meurent quotidiennement aux États-Unis pour avoir bu, mangé ou inhalé quelque chose d’autre que de la nourriture. (WGBUI, page 370)

500 américains meurent de froid à chaque année. (WGBUI, page 370)

Deux millions de personnes sont hospitalisées chaque année suite aux effets secondaires de médicaments prescrits ou à des réactions à ceux-ci, et le nombre astronomique de 140,000 personnes meurent pour ces raisons. (WGBUI, page 114)

Plus de 100,000 américains meurent annuellement de réactions allergiques (ou autres) aux effets secondaires de médicaments leur ayant été prescrits. (WGBUI, page 348)

Le 13 du mois tombe un vendredi plus souvent que tous les autres jours de la semaine. Sur une période de 400 ans, il y aura 688 vendredis 13. (WGBUI, page 375)

Dans le laps de temps qu’il vous faudra pour lire cette phrase, 50,000 cellules de votre corps mourront et seront remplacées. (WGBUI, page 112)

Un mille cube (4 kilomètres cubes) de brouillard ordinaire contient moins d’un gallon (4.5 litres) d’eau. (WGBUI, page 143)

Il faudrait manger 11 livres (5 kilos) de pommes de terre pour prendre une livre (0.45 kilos) de poids corporel. Une pomme de terre ne contient pas plus de calories qu’une pomme. (WGBUI, page 309)

Les croustilles (potato chips) sont le goûter favori des américains. Ils en dévorent annuellement 1.2 milliards de livres (environ 540 millions de kilos). (WGBUI, page 348)

Un individu ordinaire passe 30 ans en colère contre un membre de sa famille. (WGBUI, page 237)

On estime que le nord-américain moyen ouvre la porte de son réfrigérateur 22 fois quotidiennement. (WGBUI, page 351)

En 1987 American Airlines fit une économie de 23,000 livres sterling en retirant une olive de la salade des passagers de première classe. (WGBUI, page 367)

Ces chiffres cruciaux bien en main, la part du sociologiquement révélateur et de l’anecdotique creux reste naturellement à faire pour les uns et pour les autres mais, bon, au moins, les chances de se faire jouer un hocus-pocus sur les quantités, les implications ou les significations sont réduites à un minimum acceptable. Profitons-en car ce ne sera pas toujours le cas.

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Vous trouverez l’article au complet dans le lien qui suit:

Source: Les Carnets d’Ysengrimus

L’univers du « jusqu’à »…

Gaëtan Pelletier

***

Marque un certain point au-delà duquel on ne passe pas.

Les charrettes et les chars étaient là dès potron-minet, voire dès la veille, car le marché était clappé dès prime ; il durait jusqu’à midi. — (Alain Derville, Saint-Omer: des origines au début du XIVe siècle, page 189, Presses Univ. Septentrion, 1995)

Jusqu’à quand souffrirez-vous que …

Jusqu’à la mort.

On n’avait point vu cela jusqu’à présent. Wiki

Non, ce n’est pas un nouvel art martial…

J’étais en train de m’informer sur le net sur les sacs de granules au bois. Je me suis doté d’un poêle à granules et je voulais connaître l’énergie dégagée par les granules dites de bois mou et celles de bois dur, ou feuillus. J’avais trouvé sur l’internet la réponse des granules au bois mou : 8 500 BTU la livre. Un sac en contient 40.

Je n’ai rien trouvé sur la performance en BTU sur les bois durs.

Alors, je suis allé consulter un vendeur dans un magasin à grande surface.

La dame a fouillé et a trouvé : le bois dur, 9,000 BTU la livre.

Ah!

Un article sur le net disait qu’il ne valait pas la peine de payer 1$ de plus le sac puisque le rendement était le même. Raison : le bois étant plus léger et les particules collées avec la résine naturelle des conifères contenait davantage  de particules. (pellets).

Ah!

J’en ai fait part à la vendeuse. 8 500 BTU

Elle m’a répondu :

–          Jusqu’à…

En parlant des particules de bois dur, elle a ajouté :

–          Plus de 9,000 BTU! En me pointant du doigt…

Les vendeurs sont devenus aussi impropres que les avocats…

Étant lésineux dans mes achats, pour ne simplement pas travailler à verser des profits en tant qu’esclave à une meute de chevaliers d’industrie qui courent le profit comme des loups salivant à mes sueurs. J’avais  des doutes.

J’ai bien vu que la vente était maintenant si affinée qu’il faudrait recourir à Shakespeare à chaque fois qu’on se procure un coupe-ongles.

C’est à ce moment que je suis entré en réflexion sur ce « jusqu’à ». On vit dans un monde de « jusqu’à »…

Je me suis souvenu de divers incident. Entre autres, l’achat d’une ampoule qui devait durer 10,000 heures. Elle a duré « jusqu’à » ce que je l’allume.

Bang!

L’auto « jusqu’à »

Ma pire « jusqu’à » fut l’achat d’une auto « DAS AUTO ». Ma patronne d’alors en possédait une qui marquait 385,000 km.

Ouah!

J’en ai déniché une semblable chez un voisin.

5000$.

Il ne s’est pas passé une semaine sans que j’amène ce TAS AUTO au garage. Même le moteur des essuie-glaces a flanché. En un an, j’ai investi entre 3,500$ « jusqu’à » 4,000$, convaincu que c’était la meilleur voiture au monde.

Das câlisse d’auto n’a pas duré… Le moteur a flanché parce que le silencieux s’est effrité par en dedans….

Les autres « jusqu’à »

Voulant me procurer une paire de Walkie-talkie  pour assurer un contact avec la maison quand je suis en camping ou en balade, j’ai fouiné.

En ville, les « jusqu’à » 40 km ne performent parfois qu’à 2 ou 3 km.

En campagne, on verra son « jusqu’à ».

Dans la vie, il y a de petits « jusqu’à » mais également de  gros « jusqu’à ».

On se demande « jusqu’à » quand tiendront nos vies. Nous sommes de petits éphémères accrochés à une bille bleue infime dans l’espace. Ne vous faites pas de contes de fée avec vos Ipad et autres gadgets  qui vous font croire que nous dépassons « Dieu ». Les nuages de papillons qui se brûlent et tournent alentour d’une ampoule en juin est assez démonstrative du style « je coure les gurus ».

C’est comme ça qu’on est tous glués à nos politiciens qui nous saupoudrent des « jusqu’à » à n’en plus finir. Et on clape des mains comme des nains débilisés par leurs discours de savon.

On y croit.

Croire est la dernière chose à faire sur cette terre. C’est comme se faire beurrer les yeux de cataractes.

La foi n’a pas que soulevé des montagnes, elle les a fait exploser.

Reste l’ultime question : « jusqu’à » quand tiendront ces sociétés qui divisent pour régner?

Hitler avait la réponse : « Vos enfants sont les enfants de la Patrie ». Ils sont montés de toute pièce pour les « projets » de société.

Reste l’autre  question : « jusqu’à » quand la Terre résistera à cet infernal pouvoir de l’Homme qui en quelque deux milles ans est passé de l’épée au drone, au F-35, et à la grande chimie angoissante et tuante des OGM des Monsanto et du reste de la racaille qui trafique tout?

« Jusqu’à » maintenant…

En fait, il est trop tard. Le seul progrès est celui de la culture de la racaille.

Ne reste plus qu’à attendre l’effondrement émietté de la planète laissée à des psychopathes.

Une blatte. Ils se reproduisent entre eux.

Ne soyez pas nerveux. Parlez-vous dans les attentes, rêveurs accrochés.

Le progrès, jusqu’à maintenant, est une culture de miroirs.

Mangez-en tous, car ceci est le miroir de ce que nous sommes.

Bienvenu dans l’apocalypse en slow motion…

 

San-Antonio et la connerie humaine…

On s’en débarrassera jamais, de la connerie ! Plus gluante, plus indélébile que le péché universel, elle est! L’essuyer, c’est la doper ! Infinie, saharienne, océanique, cosmique ! On ne peut pas lutter. On a cru qu’avec l’instruction obligatoire on allait enrayer le fléau : mes choses ! Savoir et intelligence ne sont même pas cousins germains ! Pas même parents pauvres ! A l’échelle de la haute instruction, on retrouve les mêmes mômeries : le Nobel, le doctorat honoris causa, les décorations, les grades, les titres, les estrades, les lauriers que je vous causais y a un instant et qui sont tellement mieux à leur place dans le civet de lapin que sur le crâne chenu d’un savantissimo.

***

Le con ne perd jamais son temps, il perd celui des autres. »

***

« Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu’il lui faut oublier.  »

 

Un chinois se construit un Arche de Noé

Par crainte de la fin du monde… 

160,000$ … Jusqu’à maintenant…

20 mètres 

80 tonnes 


1Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

 

2Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

 

3Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

 

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8Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

 

9Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

 

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11Chinoise arche sauver de la fin du monde (11 photos)

Image

La méthode bancaire

Refroidir SIFCO (25 gifok)

Le roi Babil

On va se jaser dans le casque un peu

P.S. Je vous refile un article de l’ami Marc, Français d’origine qui a publié un texte sur les jurons du Québec. Ça prenait quelqu’un de l’extérieur pour nous faire entendre ce dont on oublie ici. 

***

Me suis rendu compte que la majorité des visiteurs de ce site sont des tit cousins francophones d’Europe, fâ que j’sors mon françâ du dimanche… mais, en bon blog culturel, laissez moi vous présenter un peu de vocabulaire local histoire de pas avoir une gang d’innocents icitte ..suivez l’guide mes tarlas  !


Nous aut, les Québécois, on parle joual. On sacre joual. Le mot joual, qui s’emploie parfois avec une petite nuance péjorative, prend ses origines dans la prononciation populaire du mot « cheval », à indiquer une façon batârdisée de parler français. Le « joual » abonde d’onomatopées, de phrases syncopées, de mauvaises intonations, de mots entrecoupés de sacres et de blasphèmes. Les Québécois aiment parler joual. On le pratique par osmose. Entre « jouaux », on arrive à se reconnaître dans l’écurie.

On va commencer par un bon sacre ..icitte, on ne dit pas « merde », ou  » hé putain » ou « con », non, non, on ne touche pas aux parties intimes pour jurer .. on dit :

Bon .. mais faut comprendre que beaucoup de Québécois évitent d’utiliser ces jurons sous leur forme « originale ». Ils préfèrent les déformer pour paraître moins grossier (de la même manière qu’en France on dira « purée ! » au lieu de « putain ! »). Ainsi, « tabarnak » devient « tarbarnouche » ou « tabarouète », « calice » devient « caline » ou « calik », « maudit » devient « maudzeusse » ou « mozusss ». Les exemples de déformation sont nombreux, chacun y allant de sa touche personnelle.

On est créatif ou on l’est pas !!

Pratiquons :

« Putain que ça fait mal » = « Maudit que ça fait mal »= »Esti que ça fait mal » (prononcez « estik’sa fait mal ») …

« Tiens, je te le rend ton putain de fric… »= « Tiens prend lé ton esti d’bacon ».

« Je m’en vais » = « je sacre mon camp », « je crisse mon camp ».

« Mais quelle cochonnerie tu as encore acheté ! » = « tabarouette, t’as pas acheté cteu patente là ?! » = »ostie d’marde de bébélles kt’as acheté là ! »

« Je vais l’engueuler » = « M’en va y chier d’ssu » = « J’va y donner un char de marde/bétises. »

« Je ne comprends plus » = « Chuis mêlé » = « Chtoute fourré sti. »

« Ah! Je suis rassasié » = « Asti chu brourée » = « Chui plein »

« Oh, mais laisse moi tranquille! » = « Criss moé patience » = « Sacre moé la paix »

« une voiture » = « un char »

« Tu as la braguette ouverte  » = « t’es pas zippé » = « t’as la fly ouverte »= »t’aimes tu les courants d’air ? »

Bon, alors on finis tu sur un tit morceau de tune à Charlebois à ctheure qu’vous commencez à catcher l’affaire :
« ça arrive à la manufacture, les culottes pas zipées, en retard, ça dit que ça a fait un « flat », ou que le char partait pas, ça prend toute pour entrer sa carte de « punch » dans la « slot » de la « clock »…Envoie…grouille-toi….Qui c’est qui a gagné hier soir, Rousseau passe jamais le « puck », il a fait le tour du forum avec, puis va s’écraser sur la bande…ça zigonne…ça « fuck » le chien….Fly… « 

Maintenant que vous êtes vraiment dedans, on y va pour du direct :

Marc Lafontan, Au bout de la route 

Le gratin empaillé

Les stars quand elles étaient ados.. - By Spi0n.fr

Je n’ai pas été un fan d’Aérosmith, mais Steven Tyler a une voix unique, classé le troisième des chanteurs rock. Mais qui donc fait les classements?

Les États-Unis d’Amérique…. Le pays où les cowboys volaient les chevaux et les banques au 19e siècle, mais maintenant, voulant agrandir les enclos, ils s’en vont voler les humains partout sur la planète.

Ils ne volent plus les banques; ce sont les banques qui les volent… Et ils aiment ça. Comme ils aiment leurs rockeurs .. Elvis Presley fut sans doute la plus grande « idole » des américains. Ils se vêtaient de paillettes vulgaires, portrait de ricains qui trouvaient vulgaires le décorum amérindien, ces « sauvages » mal armés qu’ils ont vaincu.

Ainsi, les américains, vers l’an 2000, essayèrent de définir ou de trouver la meilleure chanson du 20e siècle. En tête, on retrouva « Yesterday » des Beatles et « Only God Knows » de Brian Wilson membre des Beach Boys.

En langue anglaise… Pourquoi pas une chanson de Ferrat? De Renaud? Ou « LE DÉSERTEUR » de Boris Vian? Parce que le nombrils étasunien est le Grand Canyon…

Je reviens à Steven Tyler, qui après s’être débarrassé de la drogue, de plusieurs rides, est d’origine italienne: Stephen Victor Tallarico. On peut comprendre que l’Amérique ait avalé les quelque 20 ou 25 millions d’italiens qui y résident, ou encore les espagnols ( 17% des américains sont de souches hispanique), mais c’est assez représentatif de la mentalité du pays.

On peut bien voler du pétrole, mais voler de la culture, uniformiser, pendant que l’on se plaint de la disparition d’espèces animales, on peut bien s’inquiéter de la disparition de la belle différence des cultures des habitants de cette planète. Mais non…. Les U.S.A. ont le monopole de la vérité.

Le catholicisme a inculqué ses croyances à travers une série de kapos, drogués à « l’argent », l’or et les épices.

Je suis un grand fan des films français. Je remarque toutefois que l’on retrouve de plus en plus, sinon que rien que des balades en langue anglaise pour broder les trames sonores des films.

Il n’y a pas que le fromage qui disparaît de la France, ni le français à Montréal. Il y a une culture distinctive de la chanson, des arts et des mentalités.

Le gratin

Il ne faut pas qu’écouter la « performance » extraordinaire de Steven Tyler, mais écouter 30 fois la chanson en regardant cette galerie de « pauvres » devenus célèbres. Paul McCartney dans une loge avec le Président Obama, Michelle, Oprah Winfrey…   « Oprah portait souvent des robes faites de sacs de pomme de terre qui faisaient d’elle la cible des moqueries des autres enfants » …et les vedettes de la salle. Il y en a un qui a dû avaler un peu de farine, j’ai l’impression qu’avec un bon levain, il gonflerait sur son siège.

Farine or not farine? That is the question…

Ce n’est pas trop « gênant » d’être assis à côtés de tous ces pauvres devenus célèbres, riches et puissants… Ou tout à la fois… Mais assis à côté d’un gars qui joue du drone à manettes…Je serais réticent. Même un gars comme Dave Grohl, ancien membre de Nirvana, qui a créé par la suite  Foo Fighters,  est un « délinquant perpétuel ». Que j’admire… C’est le type qui – il l’a avoué – s’en va fendre sa corde de bois avec un paquet de cigarettes… Tous des rockeurs  et décrocheurs, adeptes de la camomille…. ( c’est une blague..).

Qu’en dire de plus? Aux États-Unis, la réussite mène à l’Alzheimer.

Notez que je ne porte pas de jugements. Je constate… Je ne fais que regarder les gens « évoluer ». Et se perdre, parfois, dans leur « évolution ». L’argent, la gloire, Rock N Roll s’entremêlent à un certain moment. Même le chef de la plus grande armée du monde qui se prélasse avec les meilleurs musiciens du monde (sic), qui est le représentant de la foi mondialiste en la réussite « personnelle ». C’est ça la foi réelle et l’hypocrisie américaine sur la religion du Christ, l’assassinat et le vol des terres amérindiennes.

Ils arrivent… De partout. S’ingérant. Pénétrant. Violant les différences.

Rien de changé: les humains courent les dieux comme les fourmis courent le sucre. C’est comme des Tanguy mondialisés… 🙂 , encore attachés à leurs parents, incapables de « partir » de la maison. Il faut comprendre que la nature humaine est un ensemble, que nous nous nourrissons les uns les autres.

Précision: C’est Paul McCartney qui aurait demandé à Steven Tyler de chanter pour lui.

J’ai mis par la suite, une chanson qui pourrait bien être la meilleure chanson du 20 e siècle: Angéline. Puisqu’elle défini toute l’horreur de la déportation, de l’exportation, de la brisure des amours.

Steven peut bien chanter fort… C’est superbe! Mais Marie-Jo Thério enferme en un texte tout le drame de l’humanité.

Et puis Marie-Jo:

Les étoiles étaient dans le ciel
Toi dans les bras de Gabriel
Il faisait beau c’était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Tu allais tu marier
Dans ta première robe blanche

L’automne était bien commencé
Les troupeaux étaient tous rentrés
Et parties toutes les sarcelles
Et le soir au son du violon
Les filles et surtout les garçons
T’aurais dit que tu était belle

Évangéline, Évangéline

Mais les anglais sont arrivés
Dans l’église ils ont enfermé
Tous les hommes de ton village
Et les femmes du passé
Avec les enfants qui pleuraient
Toute la nuit sur le rivage

Au matin ils ont embarqué
Gabriel sur un grand voilier
Sans un adieu sans un sourire
Et toute seule sur le quai
Tu as essayé de prier
Mais tu n’avais plus rien à dire

Évangéline, Évangéline

Alors pendant plus de 20 ans
Tu as recherché ton amant
À travers toute l’Amérique
Dans les plaines et les vallons
Chaque vent murmurait son nom
Comme la plus jolie musique

Même si ton cœur était mort
Ton amour grandissait plus fort
Dans le souvenir et l’absence
Il était toutes ta pensée
Et chaque jour il fleurissait
Dans le grand jardin du silence

Évangéline, Évangéline

Tu vécu dans le seul désir
De soulager et de guérir
Ceux qui souffrait plus que toi-même
Tu appris qu’au bout de chagrin
On trouve toujours un chemin
qui mène à celui qui nous aime

Ainsi un dimanche matin
Tu entendis dans le lointain
Les carillons de ton village
Et soudain alors tu compris
Que tes épreuves étaient finies
Ainsi que le très long voyage

Évangéline, Évangéline

Devant toi était étendu
Sur un grabat un inconnu
Un vieillard mourant de faiblesse
Dans la lumière du matin
Son visage sembla soudain
Prendre les traits de sa jeunesse

Gabriel mourut dans tes bras
Et sur sa bouche tu déposa
Un baiser long comme ta vie
Il faut avoir beaucoup aimé
Pour pouvoir encore retrouver
La force de dire un merci

Évangéline, Évangéline

Il existe encore aujourd’hui
Des gens qui vivent dans ton pays
Qui de ton nom se souviennent
Car l’océan parle de toi
Les vents du sud portent ta voix
De la forêt jusqu’à la plaine

Ton nom c’est plus que l’Acadie
Plus que l’espoir d’une patrie
Ton nom dépasse les frontières
Ton nom c’est le nom de tous ceux
Qui malgré qui soient malheureux
Voit ton amour et qui espère

Évangéline, Évangéline, Évangéline

***

Le texte de la chanson inspiré de l’héroïne fictive Evangéline du poème épique de Henry Wadsworth Longfellow écrit en 1847 qui raconte la déportation des Acadiens .

Michel Conte n’a pas réinventé la roue, mais c’est le poète qui lui a fournit les essieux…

Gaëtan Pelletier

28 novembre 2012