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Les vingt-quatre lucioles

Saint-Pascal, Kamouraska. Vue sur le fleuve…

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Je grignote les heures et  la vie. Pour ne rien manquer…Parfois a pleine dents, quelquefois à  grandes lippées, comme lorsqu’en appétit,  la faim ne trouvait pas la bouche assez grande….Ici, le repas est le temps…On craint toujours qu’il n’y ait rien à bouffer après…

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Je me suis levé du bon pied ce matin-là, le deuxième. Je n’avais pas le choix, je n’en avais que deux. Entre deux pieds, il faut choisir le moindre…. Étant donné que  les oiseaux chantaient comme des  réveille-matin, je ne me suis pas plaint. C’est mieux qu’une sonnerie, ou que ce  camion teigneux qui fait sa moisson de vidanges à chaque jeudi, vers cinq ou six heures… Le coq du clocher n’a pas encore ouvert la bouche. Même le curé est endormi.

J’ai déjeuné et je me suis rasé : le miroir était picoté  de barbe. Un œil dans le jour, un autre dans la nuit. La nuit est une raclée. On ne sait pas avec qui on s’est battu, mais on a perdu. Le matin, on a tous un peu l’air d’une peinture de Picasso… Ou une ébauche…

Puis j’ai mis mon chapeau vert pour me jeter ensuite à quatre patte dans la terre. Tout ¸a pour essayer  de purger  le petit potager des mauvaise herbes. Les mauvaises herbes c’est comme la vie : plus il en pousse, plus le jardin pousse. Je me suis dit que cette année nous aurions un bonne récolte.

Un oiseau se pose sur une branche ballante… Il oscille au vent. Des insectes courent ça et là. Des fourmis, surtout. Tout bouge, tout ce qui existe cherche mes yeux, mes oreilles, mon nez. Après une nuit, c’est comme après un semblant de mort : tout nous semble neuf.

Ne rien faire de trop productif. C’est le but… S’il en est un.

Je me rends comptes, là, à quatre pattes, que j’essaie d’éteindre les cadrans. J’ai enlevé toutes les piles. Plus de boulot, plus de grandes ……??????? Du moins j’essaie…  Le ciel, lui aussi, est comme la vie : il a ses nuages noirs menaçants, ses trouées bleues, ses rayons qui balaient les étendues vertes, les clôtures, les pavés noirs d’asphalte.

Je me demandais, avant, pourquoi je faisais tout cela. Toutes ces cérémonies où le seul candélabre est un soleil qui me brûle. En même temps qu’il me fait vivre… Je sais maintenant… Je cherche à rétrécir le temps comme pour l’emboîter avant d’aller en boîte… L’étirer comme on étire un ruban de film de deux heures en regardant tous les détails des images. Attentif. Attentif en même temps que déchiré. Déchiré par l’impossibilité de cette réalisation et du cumul des frustrations qui en découlent. Je me rends compte que mon jardin, mon terrain, c’est la vie : avec ses fleurs annuelles côtoyant les poireaux qu’on peut laisser passer l’hiver, qui dorment sous la neige et renaissent au printemps. Les annuelles, elles, si belles, elles, ne durent que quelques jours… On dirait les amours qui se sont faites couleurs. Rien que pour vous montrer que la passion n’est qu’une luciole un soir de juillet.

Je vais retourner à la pêche. Longer la rivière, être une bouffe à mouches… Mais heureux de l’entendre chuinter, bruisser, ou bien hurler dans ses chutes d’eau. Je regarderai les torrents en vrille, les trous ombrées où se cachent les truites. Je serai seul à parler, comme un fou, comme s’il me manquait quelqu’un pour m’accompagner, mais que j’étais seul dans l’univers. Un vingtroisième…  Des reflets danseront. Mes yeux danseront avec eux.

Ce qui m’amène à penser à mes vers qui dorment dans la cave. Je leur râpe des carottes pour les nourrir. Ils sont vivaces… Rougeoyants… Comment ont-ils pu attraper un  coup de soleil enfouis dans ce sol vaseux?

Midi.

Douche.

Sieste. Qui finit par les amours. On se couche en humains, on se réveille en lapins…

Mon amour est une horloge, et je suis son aiguille…

Midi ou minuit, c’est pareil…

19h00

Visite à ma mère. On parle de l’amour, de la mort, de la guerre… Et de cet oncle enivré, emmené à l’hôpital dans un état comateux, et qui, en transport dans l’ambulance, se fait peinturlurer les ongles et dessiner du rouge à lèvre… La vie est une série de tableaux… Un peu comme au cinéma… 24 images par seconde… Mais on ne les voit pas. Tout bouge. Illusion. Le problème c’est de le savoir. De savoir comment tout cela fonctionne. Le soleil, lui, passe trente fois par mois. C’est aussi une illusion. Et c’est tant mieux pour ceux qui ne le savent pas. Les amérindiens comptaient le temps en lunes, je crois… Rien que pour se guider un peu sur ce qui pousse et qui meurt.

Le soir venu, on a regardé le film «Les heures»… J’y ai vécu trois femmes dans des amours compliqués et des incompréhensions indicibles… Des déchirements… Ceux du temps… Ceux des amours…. Et au moment où Virginia Woolf plonge dans la rivière pour se noyer, je me dis « À quoi bon?»…

Je suis dans une rivière où les reflets de la lumière passent  par des trous sombres, des vrilles excitantes, des moments calmes. Et tout alentour, des moustiques. Comme à la pêche…

Je pêche de l’éternité dans une rivière de temps… J’apprends à nager hors de l’eau…

Et mon je n’est qu’une luciole du NOUS… Mais la luciole est à la fois tout…

24 lucioles pourraient donner l’illusion que le ciel, un beau soir, est un jour… Et pour toujours…

12 mai 2004

Gaëtan Pelletier

P.S.: En relisant ce petit texte, aujourd’hui (2017), je constate que ma mère est décédée l’année suivante, presque à la même date. Une luciole est partie… C’était, il me semble, hier…

La vie à fleur de beau

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« L’enfer,  c’est les autres » J.P Sartre 

Mais c’est aussi cet autre que je suis pour les autres…

À fleur de peau comme à fleur de beau, la vie n’est pas aisée. La vie est une peur continuelle de ne plus exister après que ce petit amas de chair aura creusé sa tombe dans ses rides, et s’en ira doucettement,  en se fanant et en séchant malgré les beaux habit, malgré toutes les accumulations de richesses pour …soi.

Être libre c’est n’avoir pas à désirer ce qu’on a de trop. Mais il faut bien vivre et se protéger de la horde des vendeurs du temple bleu qui malmène – avec les moyens qu’on leur a donnés et que l’on continue de leur donner – la race humaine.

La meilleure guerre, la seule utile, est la guerre contre cette partie de soi qui risque de heurter l’autre, le détruire, sans vraiment que nous en ayons conscience. Cela provient souvent d’une idée, d’une croyance, mais pas de l’amour.  La méchanceté peut se cacher derrière les plus beaux sourires, les meilleures intentions, et les pire torsions des âmes se cachent et se perdent  dans leur frilosité d’absence de lumière et de compréhension. Surtout de la leur…

Mais elle est également la cible des autres…

Le beau n’est pas un dessin, une peinture, une chanson. Le beau est une harmonie entre les êtres. Certains l’ont en naissant, – je  parle de cette capacité à « comprendre » la douleur des autres en la ressentant, la paix des autres en la cultivant. . Le beau est la renaissance de l’intuition noyée dans cette ère de matérialisme.

La prise 

radicalrebellion:

knowledgeequalsblackpower:

dank-potion:

tellthemthetruth:

newwavefeminism:

racemash:

dreams-from-my-father:

aphoticoccurrences:

unapologetically-black:

pennilessambition:

this makes my blood boil

But we were the savages… They mock, destroy, murder, steal, conquer, rape, pillage, and don’t try to understand… But we, and all other indigenous/melanated people, WE were/are the savages. Yeah, right.

ugh. i don’t even think i want to know what’s happening…

I can’t!! Right now, this just too much for me! From the attire of this man - I use this world lightly here - , you can tell this picture was taken fairly recently (and not 200 years ago)!
Thanx for bringing ‘civilization’ !

=/ 

jarring picture of the day

I wish people would stop bitching over this. Slavery, racism, wahh wahh! Get over it.

There always has to be a festering, worthless piece of shit in the crowd, no matter how devastating the picture is.

i can’t.

But the best part is that asshole’s URL is “tellthemthetruth.” Seems you can’t handle the truth.

Notre petit chasseur a trouvé une inférieure… Ça pourrait se nommer, Les deux sourires. Mais en fait, il y a un rictus et un sourire…

À couleur de peau, personne n’est raciste. Mais dans le monde du travail, chacun d’entre nous est étagé comme un gâteau mille-feuilles. La sempiternelle vision des rois divins… Dans la forme actuelle du matérialisme outrancier, chacun est capturé par la vision d’un rang social de par son « rôle important ». Le chasseur de petites noires est-il plus important que la jeune noire effrayée?

En plus des rois « élus », nous voilà aux prises avec les entreprises – ( c’est joli ces deux mots 🙂 )- qui « travaillent » pour le bien de l’humanité…

Ils nous ont fait du bien en le prenant…

***

C’est le chant des poètes que de faire du « je » une simple partie d’un « nous ». Mais les analystes cartésiens  (encore une religion nouvelle), trouvent cette approche « irréaliste ». Ils se targuent donc d’avoir la « vérité » au sujet du réel…

 Graine de paradis 

Heaven Is for Real (2014) Poster

Le paradis existe pourrait en être la traduction. Ou en Espagnol, El cielo sí existe. Le film est coté 5.6 /10. Pour ceux à qui il leur reste encore un peu de cette luminosité dans un monde d’ombres, de « spiritualité » que personne ne peut définir dans une mode cartésien, je vous conseille le film. C’est un des rares films américain dans lequel il n’y a pas d’armes.  On ne s’entre tue pas, on s’entre vie…

Ce n’est pas un grand film, mais il sera grand pour ceux qui cherchent non pas une vérité absolue , mais un monde dans lequel chacun pourra continuer à perpétrer un peu d’amour pour beaucoup d’amour. Mais c’est un grand film pour ceux qui ont un peu des yeux à l’âme.

Ici-bas, nous taisons de plus en plus nos « sentiments ». Il est mal vu de pleurer, de parler des souffrances intérieures, de se voir parfois comme cet arbre tordu placé au haut du petit billet.

Gaëtan Pelletier

31 juillet 2014

P. S.: En 2005, lorsque ma mère est décédée, je me suis payé un soir de pleurs. Il y a un moment pour pleurer, des moments pour rires, mais je sais quand le moment pour pleurer arrive pour me délivrer de la peine de la perte d’un être … qui vous a donné la vie.

Alors, vers minuit, tranquille dans la nuit, deux ou trois jours après le décès de ma mère, je me suis payé une séance de pleurs.

Quelques jours plus tard, mon frère me téléphone en me disant qu’il a eu un contact avec ma mère et qu’elle se demandait pourquoi j’avais autant pleuré et qu’elle était bien maintenant, après une maladie courte mais souffrante.

Un peu comme dans le film, je me suis dit que mon frère était fou, ou bien qu’il jouait le gars qui prétendait avoir des rapports avec les « morts ».

Mais mon frère a choisi un métier que personne ne voudrait: il travaille dans un centre qui traite des personnes en phase terminale. Bref, des mourants. Mais l’expression « les aider à mourir »ne s’applique pas dans son approche. Il les aide à vivre jusqu’à… une autre Vie dans une continuité de ce qui leur reste ici-bas. Il cultive l’humour, s’adonne à l’écoute, etc. Il les laisse se raconter…

 

 

 

 

Monsieur Léo

ebeniste

Rien ne sert de courir, on va mourir  à point. (Gaëtan Pelletier).

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On dira ce qu’on voudra, on a fait mourir la beauté du monde.  On l’a fait mourir comme on fait mourir le travail qui devrait être un art, comme l’est celui de pêcher en mer, de fabriquer une chaise, ou d’écrire sur un arbre : « Merci de me chauffer, de m’abriter, et de…jouer. »

Avant, on travaillait pour une personne. Quelqu’un qui vous disait bonjour, vous offrait un café, et un beau gros merci après le travail. Maintenant, les hommes ont donné leurs mains à des compagnies, des syndicats, des organisations venues de l’autre bout du monde. Pas vraiment, puisqu’ils sont invisibles. Et l’invisible ne dit jamais bonjour à personne.

Monsieur Léo en solo 

Un jour, après avoir acheté une vieille maison à , on a constaté qu’une des fenêtres devait être réparée. Elle était moisie comme un pain vieilli et humide.  Alors, on a fait appel à M. Léo . Monsieur Léo était un homme à tout faire. Un bon matin, juste avant les grandes sueurs de l’été, il est arrivé avec sa tête blanche et fournie,  puis il a ouvert son coffre à outils. La fenêtre de la cuisine était toute petite. Monsieur Léo  l’a regardée plusieurs fois, puis il s’est décidé à l’arracher. Je pense qu’il a pris deux heures.

On le regardait travailler lentement.  On pouvait le voir se tordre comme s’il faisait du yoga, frapper, arracher, démembrer le tour de la fenêtre. Il est parti manger, puis il est revenu. Il ne parlait pas trop. Je pense qu’il parlait au bois. Monsieur Léo  était comme un prêtre  qui disait une messe. Aujourd’hui, on dirait qu’il était z en. Il était en effet zen jusqu’au bout de ses doigts noirs, mauves, avec ses   traces de clous rouillés qu’il avait arraché de peine et de misère. Ses outils ne faisaient pas de bruits parce que les bras et les mains,  quand elles travaillent, ont des silencieux posés par « dieu ».

Après avoir terminé, il est entré pour se faire payer. Il transpirait. Les perles sortaient de son front en petites bulles.  La fenêtre était du côté du soleil qui  avait bu un peu de l’eau de son corps.  On l’a remercié et il est parti en nous demandant s’il allait faire beau demain. Ici, on ne se casse pas la tête pour dire quelque chose à quelqu’un: on lui demande le temps qu’il fera demain.

***

Vingt  ans plus tard, on a dû  refaire la fenêtre  à nouveau. Les fenêtres, c’est comme les montres, les horloges et les gens: ça s’use. On a acheté une version « améliorée ». Après 20 ans, tout est amélioré. Même si ça va de plus en plus mal. Alors, on se dit que s’ils disent que c’est « amélioré », on doit les croire.

Monsieur Léo  avait pris sa retraite. De temps en temps, je le croisais pendant nos marches dans le village. Un jour il a cessé de marcher. Je  ne le rencontrais plus.  Il n’est pas mort tout de suite: il restait à la maison et,  l’avant-midi, pendant que je faisais du vélo, je le voyais  penché péniblement sur  son jardin. Il était si usé et si pauvrement vêtu que pas un oiseau ne survolait son jardin.  Plus tard, bien des années plus tard, j’ai vu sa nécrologie dans le journal.

Une autre fenêtre sur le monde

Alors, j’ai regardé la fenêtre. La nouvelle… Sont arrivé, un beau matin, deux jeunes hommes pressés qui ont tout arraché en moins de 30 minutes.  Ils travaillaient tellement vite et avec tellement de bruits que les deux chats sont disparus quelque part  dans la maison.  On n’a pas eu le temps de voir les gars, la facture est arrivée quelques jours plus tard.

30  ans plus tard

Puis un jour, il a fallu refaire les gouttières. Le jeune homme qui avait acheté la compagnie de son patron m’a demandé si je pouvais les arracher moi-même avant qu’ils les posent. Je n’ai pas compris comment on pouvait ou devait maintenant payer quelqu’un et faire le travail pour lui.

Le lendemain, ils ont arraché toutes les gouttière en à peine 45 minutes. À deux heures de l’après-midi, il ont disparu. On a regardé de hors, les gouttières étaient là et les vieilles gouttières étaient posées le long du garage. C’était moi qui les avais aidés. Je devais me départir des gouttières….

Je me suis gratté le crâne et je me suis dit que c’était sans doute pour cette raison que la Terre étaient en train de se désagréger. On ne travaille plus pour ses besoins, ou pour vivre, mais dans un grand marathon  et tous  téléguidés par une bandes de calculateurs et d’analystes. Pour eux, il faut que tout aille vite. Ils nomment cela le « rendement ». On ne sait  pas pour qui est le rendement, ni pour « quoi »  une notion étrange qui fait courir les humains. Je pense que le rendement s’en va se reposer dans les banques. On ne sait pas à qui appartient le rendement.

Quand Monsieur Léo est parti, il semble que tous les Monsieur Léo de ce monde sont partis. On dirait que des gens ont pensé à acheter des Monsieur Léo. Ainsi, les Messieurs Léo de ce monde sont devenus la propriété de quelqu’un ou d’un quelconque numéro de compagnies.

J’ai oublié de dire que dans ce que je faisais comme métier, et aussi tous les autres métiers, nous étions tous des Monsieur Léo. On s’appartenait…

La Terre, c’est comme une petite fenêtre dans la grande maison qu’est l’Univers. Les Monsieur Léo l’ont améliorée et ça a pris des siècles. Pour que l’eau ne s’infiltre pas dans la maison et qu’on puisse voir les oiseaux sur le prunier et que la maison garde sa chaleur. Chacun d’entre nous est une petite fenêtre et un gardien de la chaleur humaine. Et quand on reçoit une facture qui ne vous dit pas « Bonjour! », c’est inquiétant…

Gaëtan Pelletier

Le chat d’Auschwitz

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« Tu sais, Martha, un jour nous  irons pisser sur Mars. Et il aura de l’eau que nous aurons apportée  de la Terre. Nous aurons tout un téléchargement d’armes pour nous protéger, nous défendre. Nous vendrons des armes pour vivre. On fera venir des acheteurs de partout… Martha! Martha! Martha!  

Un énorme vaisseau spatial, en forme de banque, emporta Martha sur une planète lointaine. 

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Le problème avec l’humanité est qu’elle n’a pas d’avenir. Elle en a dans la tête des boursouflés du cerveau, grisés, réglant le sort du monde avec des machines à laver la vaisselle et des gadgets inutiles. Tellement inutiles qu’on meure de faim en regardant des hamburgers volants à la télé. Même dans les pays les plus pauvres.

On fait partie du chiendent et de la tomate, du chat et de la souris. On fait partie des autres qui sont la terre dans laquelle nous poussons. Il y a le ventre de la mère et le ventre social complexe devenu le ventre mondialiste, etc. Nous poussons dans les autres et dans la cendre de l’Histoire. Plus tard, de grands savants vous construirons un « MOI » utile pour eux. Utile pour leurs projets. La souris n’y fera pas partie, comme le sel de la mer, ni le tamia rayé qui rôde en ce moment autour de la maison où j’habite. Ni les étoiles… On a dévié nos regards. Quand on maltraite le moindre insecte, on maltraite toute la vie. Et certains se font des étages de « valeurs » de par leur conception du monde. Mais ces valeurs n’existent pas dans l’Univers. Elles existent dans les visions implantée.

Ce que je possède ou possédera sera mon bonheur. Le futur n’a jamais eu d’avenir puisqu’il y a des siècles on a amélioré la vie de l’Homme  par l’esclavage. Et cet esclavage continue sous une autre forme.  Ce cher esclavage a pour nom travail. Le progrès (sic) consiste à travailler pour quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre sans travailler pour NOUS.

On ne peut pas être soi-disant intelligent et insensible. On ne peut pas inventer et créer davantage de technologie et s’émerveiller si nous ne pouvons nous émerveiller de la Vie.

Il se pourrait alors, qu’à force d’insister, l’Homme finira par créer l’ultime machine qui sera son dieu. Le Dieu de tous les petits dieux de la robotisation et de la fascination de ce qui n’existe pas dans la nature. Nous avons présentement enclenché cette démarche par une fascination dépassant tout entendement. Tel un enfant ébloui par son jeu devant un miroir.

Personne n’est une île. Mais la Terre dans l’Univers – pour le moment- oui. Et nous sommes tous de petits Robinson tentant de survivre à la menace la plus dangereuse: le un en combat contre le nous.  Le communisme n’est pas un système, c’est un état inconscient mal interprété et passé au tamis des société pour tenter d’expliquer cette relation de la vie à la Vie. Du un au nous. Sans différence réelle sauf dans les apparences de parcours.

Nous confondons l’amour qui est un acte réel envers la Vie et le sentimentalisme égotique.  Et c’est la raison pour laquelle les commandants des camps de prisonniers aiment leurs chiens et ne voudraient pour rien au monde les brûler. Oui, dans le courant de l’histoire de l’humanité,  certains en ont mangé. Ils n’avaient pas le choix. Nous avons maintenant le choix de nourrir un chat et la possibilité de nourrir les humains tant du point de vue matériel que spirituel.

Dans notre monde actuel on peut aimer à un point tel la richesse, son bateau, son auto, son chat – que l’on croit posséder-, son pouvoir, au point de brûler au feu de la technologie et d’une économie affolée et ignorante des sources même de sa nécessité.

Il y a des gens bien qui ne brûleraient jamais leur bateau de croisière ou leur chien. Mais il n’est pas certain que si l’esclave est lointain, dans un pays loin de chez-vous, il n’aura aucun remord à choisir.

On ne peut être en vie et choisir de ne pas cultiver la Vie. Mais aujourd’hui on le peut. Comme on prend soin d’un moteur de tondeuse… Voire de la couleur de la tondeuse.

On est un bon gars quand on ne brûle pas les chats…

Gaëtan Pelletier

Le scrapbooking planétaire

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J’ai écrit ce texte en 2015. Me voilà devenu visionnaire… Et j’en aurais long à prédire. Attendez 2037.

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En deux, « Le monopole de l’universel ». l’Occident a su représenter ses intérêts particuliers comme des intérêts de l’humanité. Se prétendant « la communauté internationale » il est capable, avec ou sans l’aval de l’ONU, de renverser manu militari des régimes placés aux antipodes et qui ne le menacent pas. Source

« Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres«  professait La Boétie. En voilà un programme qui à lui seul serait à même de renverser notre diktacratie ! Mais combien sont prêts à allumer la mèche qui fera fondre leurs chaînes d’esclaves volontaires ? Si peu… Notre démocratie est une imposture 

On peut continuer ainsi à faire du collage de tous les analystes et les petits livres SDF qui passent dans la momentanéité de l’Histoire à la vie longue comme une mouche à feu. On n’en tirera rien de positif. Rien.

Je ne donne pas dix ans à la planète pour que nous portions tous un masque. Il y aura alors un modèle de  masque dikté par l’État pour que l’on puisse geindre dans les rues avec des pancartes dont les modèles seront fournis par une adresse de Facebook . Ainsi, on formera un grand scrapbook  planétaire.  On en fait déjà…

Des « intérêts » chinois viennent d’acheter Pirelli dans une transaction de plus de 7 milliards. En euros ou en américains… Peu importe de garage, les chinois, étouffés dans leur pays, déjà masqués, mais vers la richesse et l’armement, ont choisi eux aussi le « modèle » abrasif de développement calqué étasunien.

Je vais passer du coq à l’âne…

C’Est sans compter les « figures de marque » qui ont une belle notoriété sur le net et dans leur costumes de clowns sérieux. Les idées vont maintenant à la vitesse de E= mc2.  Sans compter- répété-je – ( ouf! j’ai eu de la difficulté avec celui-là, sais pas s’il est bon, mais il a l’air savant ), les radios, les journaux, les chaînes de « nouvelles » à n’en plus finir. On dirait une boîte de macaroni fabriqué par la compagnie Heinz: outre les produits chimiques inscrits  sur la boîte, on ne voit pas derrière la culture de la tomate , ni des spaghetti, le gerber des pesticides, des fongicides, et le  reste de l’arsenal pour tenter de remettre en vie les ingrédients pour la plupart détruits. No life. No Vie. Nothing.

Voilà! Quand on bouffe des « nouvelles », des analyses, des livres « explicatifs » du géopolitique, on bouffe de la merde dite information, et même pas bonne à faire de l’engrais de cerveau. Encore moins de l’âme.  On ne voit pas non plus ce qu’il y a derrière ce scrapbooking . Et le résultat est la nouvelle aventure de partir à la recherche de la « vérité ». C’est comme tenter de se nourrir dans la décharge géante des déchets de Montréal.

Nous sommes les poissons de toutes ces eaux barbouillées. Si on ajoute à cela Big Pharma, la vaccination, les vautours quotidiens arracheurs de dents et de petits avoirs, il ne reste plus qu’à avoir l’ambition d’être riche pour soi et pauvre pour l’État. Ne rien engraisser, même pas soi… 🙂

Jeûner de la richesse c’est donner à l’État l’austérité qu’il nous impose. Et voter n’a plus aucun sens puisque nous ne votons pas pour un pouvoir mais pour une mascotte.

La résistance 

La résistance est d’acheter ce qui dure. Mon grand père s’était acheté une f aulx qui a duré tout une vie. Alors, il faut faire son pain, se dégoter un coin de terre, ne plus laisser son argent dans les banques, et vu les nouvelles tentatives d’extorsion des États, posséder moins pour ne pas enrichir les multinationales. Et, pour le plus long terme, s’adonner au troc. Bref, cesser de jouer le jeu des vendeurs du temple. La guerre par la passivité quand c’est nécessaire.

Nous ne sommes pas des carrières, nous sommes des humains.De vrais  Et quand nous avons voulu faire carrière, c’était pour demeurer et enrichir l’humanisme en chacun de nous. Pour les machines à sculpter des esclaves, nous ne sommes plus humains, nous sommes des bras, des cerveaux. Bien habillés…  Mais c’est une couche sur une structure  rigide… Acier. C’est assez!

L’Habit ne fait pas le moi…Ne fait pas le moi…ne…

Gaëtan Pelletier

La pensée du jour

« Je ne visionne plus de films américains (USA). Plus ça va, plus je vois que ces gens-là sucrent leur café avec du sucre de Colombie. »

Scrapbooking pour athées

Image d’en haut: pas d’auto

Image du milieu : pas de dieu

Image d’en bas: le génie du scrapbooking

Scrapbookons tous en choeur!

Le bonheur est de se lever à 5 heures, de rouler pendant deux heures, de travailler, de manger Heinz Hitler et de retourner à la maison brû-brûlé.

Vite! Une nouvelle auto, un nouveau pont, un psy, un médecin, et à 40 ans vous êtes bon pour flanquer votre photo dans un scrapbook.

Voici pourquoi les Amérindiens gardaient leurs cheveux longs

 

Quand vous voyez quelqu’un avec de longs cheveux, que vous dites-vous ?

Qu’il s’agit d’un hippie ?

Et si l’on vous disait que les cheveux étaient en réalité une extension du système nerveux et que si vous aviez les cheveux longs, vous pourriez accéder aux informations extrasensorielles subtiles ?

Voici pourquoi de nombreux Amérindiens gardaient leurs cheveux longs.

Rapporté par C. Young

Cette information sur les cheveux a été cachée au public depuis la guerre du Vietnam.

Notre culture amène les gens à croire que les coiffures sont une question de préférence personnelle, que c’est une affaire de mode et/ou de commodité et que la manière dont on se coiffe n’est qu’une histoire d’esthétique. Pourtant pendant la guerre du Vietnam, une description entièrement différente s’est révélée, qui a été soigneusement dissimulée et cachée au public.

Au début des années 90, Sally [le nom a été changé pour protéger la vie privée] était mariée à un psychologue diplômé qui travaillait dans un centre médical de l’état de Virginie. Il travaillait pour des vétérans de l’armée victimes de troubles de stress post-traumatiques. La plupart avaient servi au Vietnam.

Sally disait :

“Je me souviens clairement d’un soir où mon mari revint à la maison avec dans les mains un gros dossier officiel. Dedans se trouvaient des centaines de pages de certaines études demandées par le gouvernement. Il ressentit un choc en regardant le contenu. Ce qu’il a lu dans ces documents a complètement bouleversé sa vie. À partir de ce moment-là mon conservateur de mari laissa pousser ses cheveux et sa barbe et ne les coupa plus jamais. Encore mieux, le centre médical le laissa faire et d’autres hommes très conservateurs de l’équipe suivirent son exemple. En lisant les documents, j’appris pourquoi. Il semble que pendant la guerre du Vietnam des forces spéciales du département de la défense avaient envoyé des experts pour fouiller les réserves amérindiennes à la recherche de sentinelles talentueuses, de jeunes hommes robustes entraînés à se mouvoir furtivement en terrain accidenté. Ils cherchaient en particulier des hommes aux capacités de pistage exceptionnelles, presque surnaturelles. Avant d’être approchés, ces hommes soigneusement sélectionnés étaient largement reconnus comme des experts dans le pistage et la survie.

Avec les incitations habituelles, les belles phrases qui avaient fait leurs preuves pour enrôler de nouvelles recrues, certains pisteurs indiens furent alors engagés. Une fois engagés, une chose étonnante arriva. Tous les talents et compétences qu’ils possédaient dans la réserve semblaient avoir mystérieusement disparu, recrue après recrue, ils ratèrent ce qu’ils étaient censés accomplir dans leur domaine.

De sérieuses pertes et échecs conduisirent le gouvernement à passer des contrats pour faire réaliser des tests coûteux à ces recrues, et voici ce qui fut découvert.

Quand on les interrogeait sur leur échec à accomplir ce qu’on attendait d’eux, les recrues plus âgées répondirent systématiquement qu’en subissant leur coupe de cheveux militaire obligatoire, ils ne pouvaient plus ‘sentir’ l’ennemi, ils n’avaient plus accès à leur ‘sixième sens’, ils ne pouvaient plus se fier à leur ‘intuition’, ils ne pouvaient plus lire non plus les signes subtils ou accéder à une subtile information extra-sensorielle.

L’institut pour les tests recruta d’autres pisteurs indiens, leur laissa les cheveux longs et les testa dans de multiples domaines. Puis ils mirent par paire deux hommes qui avaient reçu le même score sur tous les tests. Ils laissèrent l’un des deux hommes avec les cheveux longs et firent une coupe de cheveux militaire à l’autre. Puis les deux hommes refirent les tests.

À chaque fois l’homme aux cheveux longs conservait des scores élevés. À chaque fois l’homme aux cheveux courts ratait les tests où il avait auparavant obtenu de bons scores.

Ils ont donc décidé de tester les jeunes hommes

La recrue dort dehors dans les bois. Un ‘ennemi’ armé s’approche de l’homme endormi. L’homme aux cheveux longs est sorti de son sommeil par un fort instinct de danger et s’en va longtemps avant que l’ennemi ne soit près de lui, longtemps avant que les bruits de l’ennemi en approche soient audibles.

Dans une variante de ce test l’homme aux cheveux longs capte une approche et a l’intuition que l’ennemi va l’attaquer physiquement. Il suit son ‘sixième sens’ et reste calme, faisant semblant de dormir, mais se saisit rapidement de l’attaquant et le ‘tue’ quand l’attaquant est près de l’étrangler.

Ce même homme, après avoir exécuté ces tests et d’autres, a reçu une coupe de cheveux militaire et a raté constamment ces tests, et bien d’autres qu’il avait réussi précédemment.

Le document recommandait donc que tous les pisteurs indiens soient exemptés de coupes de cheveux. Qu’en fait, les pisteurs gardent leurs cheveux longs.

Le corps des mammifères a évolué pendant des millions d’années. Certaines capacités de survie humaine et animale semblent parfois presque surnaturelles. La science découvre constamment des aptitudes étonnantes de survie chez l’homme et l’animal. Chaque partie du corps possède une fonction très sensible pour réaliser la survie et le bien-être du corps dans son ensemble. Chaque partie du corps possède sa raison d’être.
Les cheveux sont une extension du système nerveux, on peut les considérer comme des nerfs extériorisés qui transmettent de nombreuses informations au tronc cérébral, au système limbique et au néocortex.(Le tronc cérébral et le système limbique constituent le cerveau “reptilien” de survie et le néocortex représente le cerveau récent avec la “matière grise”, NdT).

Pour les gens, non seulement les cheveux, mais aussi la barbe chez les hommes, fournissent un circuit d’informations qui atteint le cerveau, mais les cheveux émettent de l’énergie, une énergie électromagnétique produite par le cerveau vers l’environnement extérieur. On le voit avec une photo Kirlian, quand la personne est photographiée les cheveux longs et ensuite avec les cheveux coupés.

Quand les cheveux sont coupés, la réception et l’émission des transmissions vers et en provenance de l’environnement sont grandement entravées. Ce qui provoque une insensibilité.

Couper les cheveux est un facteur contribuant à une insensibilité à la détresse de l’environnement proche. C’est également un facteur contribuant à une insensibilité dans les relations de toute sorte.

Quand les cheveux sont coupés, la réception et l’émission des transmissions vers et en provenance de l’environnement sont grandement entravées. Ce qui donne une insensibilité.

Couper les cheveux est un facteur contribuant à une insensibilité à la détresse de l’environnement proche. C’est aussi un facteur contribuant à une insensibilité dans les relations de toute sorte. Cela contribue à une frustration sexuelle.

Conclusion :

Si on cherche des solutions à la détresse de notre monde, il pourrait être temps d’envisager que nombre de nos suppositions les plus basiques sur la réalité sont erronées. Il est possible qu’une grande partie de la solution est de nous regarder en face chaque matin dans la glace.

L’histoire de Samson et Dalila dans  la Bible où il y a beaucoup de vérités codées à apprendre. Lorsque Dalila a coupé les cheveux de Samson, lui qui était invincible a été défait.

Source : http://www.higherperspectives.com et http://themindunleashed.org/2015

Claire C.

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http://www.espritsciencemetaphysiques.com/amerindiens-gardaient-leurs-cheveux-longs.html

 

L’adultarium

ne_tuons_pas_la_beaut__du_monde

Je ne vais plus à la messe des idées… Je regarde, simplement, les gens aller…

La vie enfermée dans le temps, qui conflue du matériel au spirituel. Les parfums, le bruit des trains, le froissement du vent sur une joue. Un petit éclair à travers les arbres. Le fétu séché…

Belle! Trop belle la Terre. La ruche bleue dans l’espace… La pauvre ruche livrée parfois aux lions mondialistes. Là où le diable danse dans la même lumière que celle des dieux.

Il n’existe pas de mystère à élucider, mais une vie à vivre. La Vie, à travers tous les livres du monde, a pris un sens qu’on a bien voulu lui donner. La vie par effraction! La claudiquante misère humaine. La fragilité de la peur entretenue. Les pays-prison.

La déité étriquée…

Avec son arsenal de connaissances livresques, mathématiques, ce « sauvage » nouvelle ère s’est pris pour le roi de la création. Le savoir estampillé des diplômes. Le charme empesé des nouveaux rois. Les veaux d’or des temps lacérés.

Tout ça peut vous faire mourir avant la mort.

On a tout transformé en un grand charnier d’acier et d’idées mortes.

Un drone vaut-il une fleur? Nous ne savons plus vivre, et plus nous avançons dans l’Histoire, mieux nous savons nous entre-détruire.

L’horloger ne comprend même plus la montre qu’il a crée. Dans laquelle il est enfermé. C’est une ère mécanique, hallucinante, débridée, dénuée du  simple bon sens.

La politique est l’acier, le pétrole et ce luxe misérable vont régler tous les problèmes du monde. Le cerveau s’est encagé. Comme un oiseau « désailé ».

Quand on cesse de cultiver les dieux, nous ne sommes que l’UN du TOUT. En quoi l’Homme est-il supérieur au simple pissenlit, au chêne qui grandit, aux oiseaux qui y nichent? Au  frimas des matins d’automne…

À partir du moment où l’on croit connaître quelque chose de la vie, on l’étreint, comme pour le garder en trésor. On l’étouffe pour s’en nourrir. Car ce qui ne vit pas, ne nourrit personne. Les idées n’ont rien de différent de l’argent, de l’avoir. Les couards saisissent au vol un oiseau, une idée, pour l’enfermer. Ça les rassure.

Peur de ce qui bouge, peur de ce qui s’use. L’industrie de la peur.

Ma quand on a compris que la simple tige d’un pissenlit a autant de valeur que soi, que la feuille s’en va et nourrit la terre, que la beauté du monde est là, sans attente, sans rien, sans désir d’éternité, juste là dans les amours, juste là dans l’invisible, on trouve bien risible toutes les analyses du monde qui polluent en idées le simple résultat d’une vie.

Parler de soi n’est pas nombriliste. Ce qui l’est c’est de parler des autres, hypocritement. Ou parler de dieu un couteau  à la main…

Il y aura toujours, chaque jour, quelqu’un pour vous livrer un petit secret, une découverte. Vous attendez patiemment… Vous attendez comme un enfant… Vous attendez que quelqu’un vous explique  le monde, et que tout soit fini.Figé.  Vous attendez que les politiciens règlent votre sort. Que les armes mènent à une victoire.

En ce siècle, les armes ne mènent qu’aux banques.

Dans ce faux théâtre, les humains hypnotisés cherchent un rôle à jouer, une idée à défendre, un pays à sauver. Un système à inventer. La perfection du petit cahier. La ligne la plus droite que droite à  travers les hypocrisies impérissables du temps.

Il n’y a pas plus système qui puisse mener au bonheur. Il n’y en a jamais eu. Il n’y a eu, dans l’Histoire, qu’une série de mégalomanes, d’esclaves volontaires, et il y en aura toujours. Les diables dansent sur la poussière de tous les esclaves ensevelis de l’Histoire. Ils ne connaissent qu’un seul jardin; celui de la fragilité humaine. Ils les font dansotter en ricanant.

Le mouton à tondre est le désir des loups… Il produit. Et on lui accroche une médaille pour sa production : une montre. En attendant l’heure fatale du « vrai » mourir. Il sait léchouiller la bête.

***

Chacun danse sur tous les cadavres des gens passés dans cette vie. Et ça continuera…

On ne changera rien. On ne changera rien parce que chacun veut être « grand ». Alors que tout se fait par les tout petits.

Pour vivre, il faut rester enfant, ou retrouver l’enfant. L’enfant n’a pas de système, ni de dieu, ni d’idées : Il regarde, assimile, et apprend tout. C’est après qu’on le fige lentement, qu’on le statufie, qu’on modèle ses « idées », ses « visions », comme s’il n’y en avait qu’une.

Il y a mourir sous terre et mourir sur Terre.

On ne devient  UN que par l’amour des autres dans leur différence. Ceux qui se battent pour des idées se privent d’un grand bonheur et d’une grande connaissance : la pierre aiguisée de la différence, la rugueuse différence de la pierre.

On ne devient UN que par la manière de l’oiseau qui se jette en bas de l’arbre, qui tombe, se relève, pendant des heures.

Puis un jour, il vole…

Chose surprenante : une idée n’a jamais fait vivre personne. Elle a parfois amélioré son sort. Mais une idée n’est là que pour « améliorer ». Maintenant, une idée peut être bêtement inutile, mais Ô combien attirante dans son lustre!

Nous voilà au siècle des idées vendues et achetées par tout le monde.

C’est pourquoi nous sommes si pauvres. On rejette le paysan. On exaltera les grands édifices, les œuvres d’art, le clinquant mondain. La surface. Le laque. Les diplômes. Tous des accessoires à se moirer…

Une idée ne sera jamais un jardin. Une formule mathématique ne sera jamais la Vie.

Alors, de quoi nous nourrissons-nous?

C’est là le cœur du problème…

Nous nous nourrissons à de « l’inconcret ». Nous tétons de l’abstraction… Biberons d’États.

Tout le système est organisé pour que nous restions enfants, enfermés, cloués, sans jamais passer à l’âge adulte.

Comme si on disait à l’oiseau : « Ne sautez pas en bas de l’arbre, vous pourriez vous blesser et ne jamais voler ».

Les oiseaux n’écoutent pas…

Et c’est ainsi que doit être la vie…

Gaëtan Pelletier

La fable du divorce de l’œil et de l’oreille

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Il était une fois deux hommes qui regardaient l’oiseau chanter.
– Il chante tellement bien. L’entends-tu?
– Non, je le vois.
– Moi aussi. Mais c’est voix qui m’émerveille.
– Si tu pouvais voir toutes les couleur, toute la beauté de cette toile volante…
– Si tu pouvais entendre toute la grandeur de ce chant.
Derrière eux se tenait un sage qui leur dit:
– C’est bien là le problème des humains… L’un sait entendre, l’autre sait voir. Et ils se chamailleur pour un œil ou pour une oreille. À tenter de comprendre, on oublie d’accepter la différence. Et c’est là la petite goutte des guerres qui noient tous les humains dans une différence aussi minime.
Les deux hommes se retournèrent ver le sage, ironiques.
– Et vous, qu’entendez-vous ou voyez vous?
– Je vois deux oiseaux. J’entends deux oiseaux. Et un jour ils se feront la guerre. Et quand ils mourront, il ne restera ni œil, ni oreille.

Image Wiki: guerre

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© Gaëtan Pelletier

10 mai 2020

Le cochon scribe

Bosch Le cochon scribe

La classe des scribes formait la base de l’administration de l’État et c’est chez elle que se recrutait l’élite intellectuelle du pays [l’Égypte] (M.-A. HusseinLes Orig. du livre du papyrus au codex, trad. par R. Savoie, 1971, p. 13). Caen 

***

Les scribes politiques écrivent avec leur nombril et leur innocence patentée la grande noirceur des États qui définissent les mots, généralement pour les adoucir. On parlait jadis de « ressources humaines ». On a gommé le mot humain pour modifier la formule: « capital humain ».  Le « dépromu » au rang de la monnaie fait maintenant partie de l’échiquier mondialiste des trafiquants d’esclaves assujettis au monde du travail mondialisé. On peut vivre au Canada et manger de la saucisse de Hongrie. Question de coûts de main-d’oeuvre et de tout un arsenal de causes invisibles et volontairement cultivées pour faire de la Terre une boulette achetable. Mais le prix à payer est que les éleveurs de saucisses crèvent de faim dans leur « propre » pays.

Le lièvre et la torture 

Ce n’est pas une fable, c’est la direction de l’Humanité vers une cible implacable de la disparition et d’une Shoah planétaire: car le lièvre des affaires, dans son pouvoir et sa rapidité rend tout à fait risible le ventriloque politique pris au sérieux par ceux qui malheureusement n’ont rien compris. Le lièvre est efficace et électronique, le politique, même avec des élections aux six mois n’arriverait pas à « changer le monde ». Une illusion optique épileptique… On vit dans une toile de  Bosch Bush Boss, avec ses bizarreries en apparence anodines et sans significations, avec ses monstres maquillés et lustrés de titres. Mais on votera… À chacun son joujou de la finance. À chacun son animalcule ou son ensemble de groupies sniffant leur ligne de parti.

La torture de la grimace démocratique dure et perdure sans qu’il n’y ait aucune victime. C’est le mensonge dutemps…  « L’éternité c’est long, surtout vers la fin« , disait Woody Allen. La torture, elle, semble ne pas avoir de fin. On dirait qu’elle s’affine au fil des décennies. On dirait qu’elle s’aiguise au  point d’être une aiguille invisible.

L’accord parfait 

Il fut un temps durant lequel les humains étaient des sujets. Puis ils devinrent des verbes. Puis lentement des compléments d’objets directs ou indirects. De sorte que l’on se retrouve avec une phrase parfaite: sujet, verbe, complément. Mais le sujet et perdu, le verbe inutile. Il reste le complément. Dans les grandes phrase sociétaires il n’a plus d’action. C’est un homme-outil. Pas plus important qu’une tronçonneuse ou qu’un tourne-vices. Pourvu qu’ils soit « qualifié ». en éducation, c’est la compétence. Pour le savoir, vous devez être ignorant. Même dans le grand Canyon des formules préfabriquées et solennelles larguées par les sociétés.

Maintenant, l’ignorance a plus d’importance que le savoir réel. La prise de conscience… Et pis encore: le verbe est mort écrasé sous la machine à sous sautillante qui valse et danse dans l’arrière  scène qui rappelant  les premières images de cinéma: plus d’ombre que de lumière.

Le petit tableau des scribes 

C’est comme les tableaux de Bosch: on a les humains qui se tortillent dans cet enfer, suant dans une cale de Titanic, aplatis par le stress, et retroussés par la gente pharmaceutique et ses poisons lents. On a les autres, victimes des gurus de la finance, totalement déphasés, un cochon qui vous embrasse aux quatre ans, et qui vous murmure à l’oreille, habillé en bonne sœur, que tout va bien.

Pile ou face 

Puis dans la cuisse une pile connectée au cerveau: cadmium, mercure, plomb, lithium. En France seulement, on doit consommer environ 1 milliard de piles par an. 2% de recyclables seulement.  Imaginez le nombre de piles fabriquées en Chine qui parcourent le monde! Imaginez les armes désuètes, les pays saccagés, la faim, la soif, la misère.  Le travailleur est une pile que l’on jette après usage. Tout ça fait partie de la mécanisation du ramassage des richesses glanées par les systèmes sophistiquées d’une mafia mondiale. Les stratèges du « scribisme » ont étendu leur pouvoir jusqu’à ce que l’être humain n’ait plus de visage: il est masqué et étouffé dans le masque de fer. Puis il devient ce persona  théâtral sans visage.

La vie de par les institutions invisibles ne sera plus possible à l’avenir. Si elle devient possible de par notre passivité, nous ne seront qu’une toile Bosch dont personne n’aura compris le sens. Puisqu’il n’y aura plus personne pour la regarder….

Gaëtan Pelletier

La merveillure du chat du VUS

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The White Cat, Maud Lewis 

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J’ai fait le trajet de quelques kilomètres avec un homme propriétaire ou locataire d’un VUS. Il y a des êtres d’éternité d’ici qui trouvent passionnant cette vie de « citoyen modèle » dont la réussite, l’ultime, est dans la merveillure (sic) de ce monde.

All Things Must Pass, disait George Harrisson. Et, en plus, il le chantait… Le conducteur, lui, était ivre de toutes ses réussites sociales, y compris les diplômes de ses enfants, leurs professions  ainsi que de l’intelligence des gadgets dont il était entouré. Autant dans son véhicule semi-spatial (déjà reflet de ses vues) que celles de ce « monde ».

C’est à 14 ans que j’ai cessé d’avoir des ambitions. C’est déjà bien tôt pour être mal vu. Les ambitieux d’une ambition différente sont des parias. Oui, on est mal vu quand tout ambition peut se résumer à apprendre la complexité des êtres, de nos âmes ( Hun, selon le taoïsme). Rejeté au rang des lâches et des loosers.

Mais puisque toute société et, par conséquent, l’avenir de cette planète passe par le chapelet des « HUN », il faut être conscient non seulement de ses actes et de sa multiplicité, mais chercher un peu plus loin que le rein et autres pièces « détachées » du module chair.

La nourriture sociale actuelle étant d’un clinquant de pubs, même celles projetées par l’État dans lequel nous vivons ( que trop de liens sales avec la gente des affaires), il faut e méfier de cette vision pauvre qui nous est le plus souvent imposée.  Le corps n’est qu’une machine. L’Univers est une machine. Une machine étriquée au rang de la compréhension humaine…Elle même – si amoureuse des raccourcis pas trop fatigants – émincée. On ne recherche pas la subtilité, on la croit. Du moins on croit celle qui nos est vendue. Et les acheteurs sont nombreux. On s’arrange pour que vous n’ayez plus le droit de penser par « vous-même » en vous occupant. On fait de vous le lapin qui coure le plus vite.

Voilà notre monde mené par des enfants qui ont perdu toute leur magie. On vous dépouille de celle-ci comme on a dépouillé les peaux des bêtes pour en faire des chapeaux à l’échelle du marché et des modes.

La culture de la certitude…

Or, nous sommes tous des tableaux jamais vraiment terminés. Pareil à celui de la peintre Maude Lewis qui avait refusé de vendre un tableau représentant un chat blanc. Il n’était pas terminé puisqu’elle n’avait pas encore peint ses yeux.

C’est malheureusement ce dont à quoi nous sommes livrés en ce monde: vendre vite et cher des toiles non terminées. Des créatures sans vision mais aptes à l’esclavagisme.

Gaëtan Pelletier