Archives de Catégorie: TERRORISME

Le cochon scribe

Bosch Le cochon scribe

La classe des scribes formait la base de l’administration de l’État et c’est chez elle que se recrutait l’élite intellectuelle du pays [l’Égypte] (M.-A. HusseinLes Orig. du livre du papyrus au codex, trad. par R. Savoie, 1971, p. 13). Caen 

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Les scribes politiques écrivent avec leur nombril et leur innocence patentée la grande noirceur des États qui définissent les mots, généralement pour les adoucir. On parlait jadis de « ressources humaines ». On a gommé le mot humain pour modifier la formule: « capital humain ».  Le « dépromu » au rang de la monnaie fait maintenant partie de l’échiquier mondialiste des trafiquants d’esclaves assujettis au monde du travail mondialisé. On peut vivre au Canada et manger de la saucisse de Hongrie. Question de coûts de main-d’oeuvre et de tout un arsenal de causes invisibles et volontairement cultivées pour faire de la Terre une boulette achetable. Mais le prix à payer est que les éleveurs de saucisses crèvent de faim dans leur « propre » pays.

Le lièvre et la torture 

Ce n’est pas une fable, c’est la direction de l’Humanité vers une cible implacable de la disparition et d’une Shoah planétaire: car le lièvre des affaires, dans son pouvoir et sa rapidité rend tout à fait risible le ventriloque politique pris au sérieux par ceux qui malheureusement n’ont rien compris. Le lièvre est efficace et électronique, le politique, même avec des élections aux six mois n’arriverait pas à « changer le monde ». Une illusion optique épileptique… On vit dans une toile de  Bosch Bush Boss, avec ses bizarreries en apparence anodines et sans significations, avec ses monstres maquillés et lustrés de titres. Mais on votera… À chacun son joujou de la finance. À chacun son animalcule ou son ensemble de groupies sniffant leur ligne de parti.

La torture de la grimace démocratique dure et perdure sans qu’il n’y ait aucune victime. C’est le mensonge dutemps…  « L’éternité c’est long, surtout vers la fin« , disait Woody Allen. La torture, elle, semble ne pas avoir de fin. On dirait qu’elle s’affine au fil des décennies. On dirait qu’elle s’aiguise au  point d’être une aiguille invisible.

L’accord parfait 

Il fut un temps durant lequel les humains étaient des sujets. Puis ils devinrent des verbes. Puis lentement des compléments d’objets directs ou indirects. De sorte que l’on se retrouve avec une phrase parfaite: sujet, verbe, complément. Mais le sujet et perdu, le verbe inutile. Il reste le complément. Dans les grandes phrase sociétaires il n’a plus d’action. C’est un homme-outil. Pas plus important qu’une tronçonneuse ou qu’un tourne-vices. Pourvu qu’ils soit « qualifié ». en éducation, c’est la compétence. Pour le savoir, vous devez être ignorant. Même dans le grand Canyon des formules préfabriquées et solennelles larguées par les sociétés.

Maintenant, l’ignorance a plus d’importance que le savoir réel. La prise de conscience… Et pis encore: le verbe est mort écrasé sous la machine à sous sautillante qui valse et danse dans l’arrière  scène qui rappelant  les premières images de cinéma: plus d’ombre que de lumière.

Le petit tableau des scribes 

C’est comme les tableaux de Bosch: on a les humains qui se tortillent dans cet enfer, suant dans une cale de Titanic, aplatis par le stress, et retroussés par la gente pharmaceutique et ses poisons lents. On a les autres, victimes des gurus de la finance, totalement déphasés, un cochon qui vous embrasse aux quatre ans, et qui vous murmure à l’oreille, habillé en bonne sœur, que tout va bien.

Pile ou face 

Puis dans la cuisse une pile connectée au cerveau: cadmium, mercure, plomb, lithium. En France seulement, on doit consommer environ 1 milliard de piles par an. 2% de recyclables seulement.  Imaginez le nombre de piles fabriquées en Chine qui parcourent le monde! Imaginez les armes désuètes, les pays saccagés, la faim, la soif, la misère.  Le travailleur est une pile que l’on jette après usage. Tout ça fait partie de la mécanisation du ramassage des richesses glanées par les systèmes sophistiquées d’une mafia mondiale. Les stratèges du « scribisme » ont étendu leur pouvoir jusqu’à ce que l’être humain n’ait plus de visage: il est masqué et étouffé dans le masque de fer. Puis il devient ce persona  théâtral sans visage.

La vie de par les institutions invisibles ne sera plus possible à l’avenir. Si elle devient possible de par notre passivité, nous ne seront qu’une toile Bosch dont personne n’aura compris le sens. Puisqu’il n’y aura plus personne pour la regarder….

Gaëtan Pelletier

Trump: l’homme qui mord

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Il n’est pas surprenant que le Président des États-Unis d’Amérique nous offre un chien en guise de héros. Ce cerveau gélatiné – mais de qui donc je parle- n’a que le mot qui lui vient en bouche… ou en gueule suite à l’assassinat d’ Abou Bakr al-Baghdadi  lui-même traité de chien. On en conviendra, le chef (sic) de l’armée des États-Unis a un vocabulaire étendu et élégant.

C’est le représentant du pays…

La démocratie étasunienne est fondée sur l’élitisme « blanche » qui règne depuis plusieurs décennies sous cette horde de barbare odieux qui fait honte à la race humaine.  Ce représentant de l’inhumanité n’a donc rien à faire que de se pavaner et discourir comme si la Terre était un bar ouvert?

Qu’apporte donc cette race cruelle au bonheur de l’humanité? Il semble qu’il faudra attendre le grand déluge de feu pour éteindre un climatosceptique dont la seule classe est…dirigeante. La Vie a été suffisamment intelligente pour transformer en poussière qui ce qui est vivant. Elle n’a pas pris de risques. On peut donc respirer un peu…

Pour le reste, ce pays, sans trop le savoir, est devenu un nazisme rose qui a  eut « l’intelligence » de parceller leurs crimes sur une période suffisamment longue pour que les peuples oublient ce qui se passe en ce moment et pour caviarder leur bilan dans l’histoire de l’humanité.

Gaëtan Pelletier

Nice… un certain soir de juillet

plage la nuit

Ils ont tous pris la parole, tous ces chefs d’état, ces ambassadeurs, ces ministres, ces médias, ces inconnus, afin de faire part de leur indignation et de leur tristesse.

Plusieurs ont dénoncé les effets de la haine et se sont indignés de l’arrogance qu’elle manifeste… elle qui n’a que faire des visages angéliques et des larmes.  Salope.

Les enfants de la bombe, des catastrophes et des menaces qui grondent, jonchaient la rue comme d’autres enfants ailleurs dans le monde qui n’ont pu être protégés.  Ils ont tous payé de leur vie ce monde qu’on leur destinait en héritage.

Ce jour-là, je n’avais pas lu les infos, savourant avec une certaine insouciance un répit que je m’accorde occasionnellement entre deux vagues d’horreur.  J’avais presque cru qu’à nous tous, avec nos forces et nos faiblesses, notre espoir et notre courage, nous pourrions sortir d’un cauchemar qui dure depuis trop longtemps.  J’avais pu arroser les plantes, entendre un oiseau chanter et savourer les instants magiques qu’offrent un lieu où respire la paix.

Mais ce soir là  je suis allée dormir, brisée par l’image de deux dizaines d’enfants tués, plus de deux cents blessés et plusieurs douzaines de morts.  La promenade des anglais avec ses deux kilomètres de champs de mars en juillet avait été le théâtre d’une boucherie sans nom.  J’ai remis au lendemain la tâche de m’informer des autres détails de ce soir sanglant.  Ce soir-là j’ai fermé les yeux en pleurant sur un monde qui bascule dans la folie.

2 dizaines d’enfants tués
200 blessés dont 50 très gravement
84 morts
2 km de tuerie
La recette d’un massacre.  Tout ça en une minute… Pas besoin de kalashnikov, ni de bombe.  La folie est bon marché et si accessible.

Un fou ici, mais était-il si différent des autres fous qui commettent des attentats ou des crimes odieux ? Il n’avait pas pour excuse d’avoir agi de façon impulsive pour exprimer sa rage.  A cause de cette préméditation, on ne peut exclure une forme de radicalisation, une influence bien d’époque, celle dont trop de personnes subissent les horreurs.

Le terrorisme a remporté plusieurs manches, en tuant, massacrant, pillant, terrorisant, mais il a surtout survécu aux répressions, s’est exprimé avec haine et pire… l’a enseignée.

Nous tous qui savons du monde ses beautés, sa fragilité et qui avons pu rêver durant quelques trop courtes décennies d’une humanité meilleure, sommes forcés de constater que ce rêve a peu à peu disparu au fil des atrocités commises, dont certaines ont marqué un point de non retour.  Des limites ont été franchies et une fois qu’elles le sont, la vie marque deux temps:  celui d’avant et celui d’après.

Nous engendrons les post-humains, ceux qui arriveront à oublier la laideur des conditions générales de l’humanité par ignorance de la beauté.

Nous sommes et serons de plus en plus prisonniers d’un futur né de l’oubli, pour peu qu’il soit viable.

La vie passe devant nous, meurt sous nos yeux, secouée ou passive, assassinée lentement. Les enfants sont brisés, emportés par les laideurs dont on a accouché avant eux.

Tenons langage: ils sont tous victimes d’une humanité qui a failli à toutes ses promesses. Elle n’a pas eu le courage d’aimer. Pire encore, on lui a appris à calculer l’amour par soustraction et division, jusqu’à ce qu’il soit en déficit.

Que murmurent nos instincts ? Pourquoi sont-ils si déficients et destructeurs à la fois ? Qu’avons-nous omis de faire pour nous-mêmes afin qu’ils ne deviennent pas maîtres de notre destin, remplaçant la joie de vivre par l’exubérance névrotique, la confiance par le doute, l’autonomie par la peur, la bonté par les haines petites et grandes ?

Petits et grands chaos au menu sont maintenant réalité.

Et je tourne, tourne dans ma tête, ces souvenirs d’un monde qui rêvait d’amour, de paix et de bonheur.

Au lieu de cela, les automates du mal fauchent de belles jeunes fleurs au Bataclan et flétrissent tous les jardins de leurs amours.  Ils pulvérisent les moments de joie et de rassemblement à Nice.  Et il y a les autres, tant d’autres, qui ont péri, fauchés parmi les leurs alors qu’ils espéraient tout de la vie.

J’ai mis deux mois à trouver le courage d’en parler.  Je le fais par amour de la vie.   Je le fais parce que nous avons tous besoin d’espérer.

A coup sûr, le temps d’aimer c’est maintenant.

 

Elyan

Enorme câlin

http://www.centpapiers.com/nice-un-certain-soir-de-juillet/

Alep: un Stalingrad « vert »

alep-guerrestalingrad

« Nous prenons désormais un repas par jour. Mes enfants et moi n’avons pas mangé à satiété depuis deux semaines. » Hassan Yacine

La vie passe devant nous, meurt sous nos yeux, secouée ou passive, assassinée lentement. Les enfants sont brisés, emportés par les laideurs dont on a accouché avant eux. Elyan

 

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Les monstres de la fine technologie bâtissent des Guantánamo pour torturer et tuer des enfants. La terreur extrême des chevronnés des jeux d’échec dans lequel les humains sont des pions brisés, anéantis. Le summum de la barbarie à travers les « inventions » des explosifs au phosphore, napalm et bombes à fragmentation.

Les cœurs de pierre sont fait de sable cimentés, durs, sans pitié. C’est le signe d’un rachitisme de l’âme humaine, de la vie, au profit d’un technocratie d’un monde qui dérive en perdant son âme. La guerre « routine ». Une invention nouvelle: dans un monde où l’amour fait des enfants, ces enfants deviennent des tueurs d’enfants, des tueurs de vie. Un pays, un échiquier.

La nouvelle noblesse de nos dirigeants est sanguinaire. Le chaos est sans limite. La manière d’anéantir de plus en plus sophistiquée.  Que nous reste-t-il d’humanité?

Ce qui n’engendre pas la paix, la tranquillité, le respect des « peuples », est un échec total d’une civilisation suicidaire. Les apparats des pays dits civilisés ne sont pas convaincants. Nous participons tous à ce massacre de par l’énormité des hommes-machines empêtrés dans leurs luttes et fausses négociations.

Pour un humain, un vrai, celui qui se sait pareil aux autres et qui souffre quand les autres souffrent, nous savons que la complexité est nourrie par la complexité.

L’Occident a éduqué ses citoyens pour voir les diables et les méchants ailleurs qu’en son pays. Pourtant, ils y participent ou laissent certains y participer. Nous sommes divisés pour nous faire tuer par ceux qui nous divisent pour nous bouffer.

C’est le règne des monstres élus. Comme des compagnies à numéros, le monde de la finance mondiale, discrète, mais active, nourrit la confusion nécessaire à la tuerie complète d’une bataille nouvelle:

Citoyens VS États. Les dictateurs sont parmi nous, mais fragmentés, avides et ambitieux.

Laissez-les faire, ils combattent pour un monde meilleur… C’est ce qu’ils disaient il y a un siècle.

Achetez-vous un pays, et allez vous battre sur une île si vous avez besoin de tant de sang « nécessaire ». Pourquoi tout cet argent pour la paix alors qu’il ne sert qu’à la guerre? Redonnez-le aux peuples. Sans doute qu’ils seront faire mieux que ces enfants encore vivants qui pourparlent comme des pitbulls aux crocs empoisonnés.

Gaëtan Pelletier

Nice: l’homme cultivé dans un ventre des mères patrie

Nice

 

La nuit, tous les terroristes sont gris…

Babillages télévisuels et annonces d’un nouvel attentat partout dans le monde.  En toutes les langues. On en met plus que la demande du client, ce consommateur de nouvelles « fraîches ». Et tous les grands chefs de ce monde: Poutine, Obama, Hollande, Valls  ( qui, soit dit en pensant n’a pas la jugeote nécessaire pour être plongeur dans un restaurant,  Trudeau, et bien d’autres… Tous au premier plan des « bêtiseurs » destructeurs de sociétés, d’empires, tous hypocrites et falsificateurs. De grands joueurs d’échec malhabiles, mais accros à leur jeu aux discours au faciès cireux . La parade des empaillés ne s’arrêtera jamais.

Ce monstre est la construction de sociétés en voie de perdition. Une société qui dévore des romans et des films aux cadavres tellement déchiquetés que l’on retrouve une jambe en Norvège et une autre au Danemark. C’est l’art moderne du roman policier avec  sang, couteaux, aux tueurs plus intelligents que « la police ».  Des séries policières aux héros encore plus aliénés que les assassins qu’ils poursuivent. Séries de tueurs en série… La profondeur de nos sociétés a maintenant celle d’une flaque d’eau que l’on prend pour des océans.

Nous vivons dans un monde officiel aux valeurs qui dessinent des êtres comme dans les peintures de l’ère du pointillisme. Le tableau des cerveaux est tracé de par tout ce qui nous entoure et de par la vitesse ébouriffante et foisonnante. Nous vivons dans un état de surexcitation en  une sorte de Parkinson psychique. De quoi alors voulez-vous que ce plasma politique et économique engrosse les citoyens? Notre cerveau n’est malheureusement qu’un papier buvard assoiffé…

Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es…

On parlera de pollution des lacs, des rivières, des océans, mais curieusement on parle peu de cette pollution psychique qui nous dérobe chaque jour ce monde meilleur promis depuis des siècles. Un esprit retord et ambitieux, – et souvent bien conformiste et naïf- fera autant de dommages qu’une âme grise et brisée: enlever des vies parce que les brésillés de l’âme sont à bout de souffle. On a râpé leurs nerfs. Dans un monde d’ambition obligatoire pour les bienfaits de la patrie et de tous,  nous avons construit une immense toile schizophrénique. . On se croirait dans un roman de Simenon où tous les ratés sont un peu fêlés. Aujourd’hui, ces petites gens  ont le loisir de se venger par de grandes causes par tous les moyens.

LIBERTÉ, FRATERNITÉ, ÉGALITÉ

On peut rigoler un peu en voyant ces trois mots: c’est le triumvirat de valeurs que nos dirigeants détruisent chaque jour. Il y a belle lurette que le ventre social des sociétés dites développées est pourri, en état de décomposition avancé, mais qui continue sournoisement d’infiltrer les esprits par une forme de propagande  formulée en mots mais pas en action.  Alors, ce n’est plus qu’une formule orwellienne.

Nous cultivons et entretenons le contraire. Cela se nomme illusion, mensonge, et 100 nuances de gris. Et si on vendait des choux et des carottes au lieu des armes?

On récolte ce qu’on s’aime…

Gaëtan Pelletier

L’arrivée de Monsieur Mieux

 

marchés aux puces

 

“Quand la merde vaudra de l’or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus.” Henry Miller 

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Nous sommes champions dans la culture de la complexité et de  nos réussites techniques qualifiées de « progrès ». Ça nous rassure sur notre prétendue supériorité sur l’existence du singe et des blattes. Les pompeux dirigent le monde. Au delà du champ infini planétaire. En fait, nous ne sommes des tricoteurs d’idoles.   Nous sommes quelqu’un si notre voisin et les pauvres, les malheureux, les déshérités de l’esprit sont considérés comme inutiles. C’est ce que disent les arrogants.   En cela, nous ne sommes pas mieux que le parti Nazi voulant éradiquer les malades mentaux ou toute forme autre d’existence blafarde que le prétendu racé aryen supérieur.  Ne nous étonnons pas de voir les usines-écoles tenter d’intégrer les « différents ». Ce n’est pas toujours pour des raisons humanitaires, mais selon les normes du FMI dans leurs analyses  de la « valeur d’un pays ».   Puisque la « réussite » de nos sociétés passe  par une forme de capital le plus souvent déviée, la VALEUR d’un humain  est calculé selon son rendement,  mais un rendement qui se plie aux normes des  Monsieur Mieux.

Nous sommes maintenant dans un vaste marché aux puces planétaires, prisonnier d’un bric-à-brac informe ou difforme, arachnéen, bavard, échevelé,  un bazar d’idées usagées pour un monde qui se prétend nouveau. Nous cherchons que trop à expliquer en délaissant la Vie. Les « spéciallistes » – et quel culte! – sont les représentants certifiés et estampillés fournisseurs de marchandise intellectuelle. Ce qui est complexe est bon et efficace. Ce qui est simple doit être rendu complexe pour pouvoir contrôler les gens simples et délicats.

Nous cherchons des solutions à la vie, alors que la solution EST dans la VIE. Nous nous entêtons à chercher « autre chose », têtus, dans une techno-religion ou une difformité de celles existantes,  malheureusement interprétées de manière à ce qu’elle soit moulue aux desseins de ceux qui en font LEUR projet. C’est en voulant devenir « religieusement » des leurs que nous avons fabriqué notre grande défaite sociale.

Gaëtan Pelletier

La mort était morte de rire (Attentats Paris 2015)

Publié par Marie-José Sibille

                                                  La mort était morte de rire

                                                       Attentats Paris 2015

En empathie avec toutes les familles de toutes les victimes du terrorisme, de la guerre, des  criminels climatiques, à Paris, en Russie, au Liban, et partout sur la Terre.

Il y a des personnes qui coupent les vers de terre en plusieurs morceaux. Je les ai vus ces garçons plus si jeunes, rire aux éclats en regardant se tortiller les bouts de vie sur le bitume.
J’en ai vu d’autres, des hommes déjà, essayant de démembrer un crabe vivant sur la plage, toujours riant, riant, jusqu’à ce que je leur fonce dessus pour leur demander d’arrêter. Et là, les yeux baissés comme des enfants pris en faute. Sûrement vite oublié. J’aurai sauvé un crabe.
Les crabes, mon grand-père les plongeait vivants dans une grande bassine d’eau bouillante, je revoie l’image comme si c’était hier. Il me disait que ça ne les faisait pas souffrir. Parce qu’il ne sentait pas leur souffrance.
Et il y a ce paysan débonnaire que je croise la semaine dernière dans le champ à côté de chez moi, armé d’un fusil à double canon pointé vers le bas. Je m’arrête pour lui dire que je ne veux pas le voir chez moi, en gardant un ton mesuré car nous vivons dans un village de chasseurs, et tout se négocie, même l’insupportable. Il me dit en riant lui aussi : « Ne vous inquiétez pas je ne suis pas chasseur, je guette juste les taupes et quand elles pointent leur nez, je leur tire dessus, elles bousillent ma prairie ». Ah bon? Tout va bien alors, ce ne sont que des taupes. Elles ne méritent pas le terme de chasseur. Alors lequel ? Nettoyeur ?
Avez-vous déjà tenu une taupe dans vos mains ? J’ai eu cette chance quand j’étais petite. Egarée hors de son trou – un produit chimique ? – mon père me l’avait mise dans les mains avant de la reposer sur sa terre. Un univers de douceur absolue, une innocence totale, aveugle, devant faire face à la violence, tout aussi aveugle. Et les petites pattes.
La peau de taupe est telle que les dames riches d’une autre époque s’en faisaient coudre des manteaux. Huit cent peaux de taupes pour un manteau. Je fais demi-tour cinq minutes plus tard pour demander au nettoyeur de les prendre vivantes, je les mettrai chez moi. Il a disparu. Je pense que je lui ai fait peur. Je peux avoir cette violence-là.
En ce lundi de deuil national, j’achète le Sud-ouest: les victimes locales prennent un visage, des créateurs, une mère adoptante, je suis émue, l’empathie est facile quand on se voit dans le miroir. Je prends une seconde le jeune terroriste recherché pour une des victimes, je ne regarde pas assez les infos.
Dans la même maison de la presse, toute une vitrine est réservée aux journaux des chasseurs. C’est la pleine saison. La couverture de l’un d’entre eux me sidère. Un sanglier mort ensanglanté, des chiens en train de rire, un homme la bave aux lèvres, non, excusez-moi, c’est le contraire. Ne foncez pas sur les commentaires pour insulter mes amalgames supposés. Je fais juste le constat que les mêmes zones sensibles résonnent en moi. Peut-être parce que les mêmes zones agressives sont éveillées chez ces hommes ?
Le soir, au journal télévisé que nous regardons pour l’occasion, de jeunes terroristes à l’air très « boy next door », s’amusent en menaçant les passants. « La guerre comme un jeu », dit la commentatrice. « Je me sens un peu moins vivante » dit une toute petite fille sur France Inter, quand sa maîtresse lui demande ce qu’elle ressent. La mort ricane derrière son épaule.
Ma part de sociopathie à moi ? Ce sont les mouches.
Je les tue. Sans rire, mais je les tue. Sans rire, mais parfois avec une seconde de jouissance, quand l’une d’entre elles m’a particulièrement ennuyée.
Les mouches sont trop nombreuses. Multipliées et portées par le réchauffement climatique, elles envahissent mon territoire. Elles sont différentes, et donc pour moi elles se ressemblent toutes. Pourquoi ne pas les massacrer alors? Ce ne sont pas des individus. Elles ont un pouvoir de reproduction mille fois supérieur au mien. Et en plus, elles m’ont agressées les premières. Je ne fais que me défendre de leurs frappes continues. J’ai enfin trouvé mon combat.
Car bientôt sur Terre, si je ne fais rien, les mouches prendront le pouvoir.

La mort était morte de rire (Attentats Paris 2015)

Daech expliqué en 7 minutes

Je suis Paris

Tour Eiffel

JE  SUIS PARIS… Ou quelconque formule du genre. Je suis Charlie pour la liberté d’expression et je serai Paris pour la liberté, tout simplement.

À partir de là, dans  l’infime casier temporel, les diri-gens vont vous donner toutes les explications nécessaire pour comprendre un drame. Toujours à court terme. À long terme, c’est à chacun de chercher et de dénouer le mensonge de la vérité.

JE SUIS PARIS, et je suis conscient que des décennies, voire des siècles ont préparé ce climat de terreur et ce drame pendant que nous dormions un peu…

La responsabilité des États d’aujourd’hui ne date pas d’hier. Heureusement qu’on meurt pour oublier l’Histoire des conquêtes, de l’esclavage, par l’éternelle et persistante pourriture bien vêtue d’une partie de la race humaine à laquelle nous avons donné notre pouvoir ou  été obligés ou convaincus de le faire de par les punitions sanglantes nécessaires.  Le même  « travail » d’enterrer notre humanisme sous une croûte du monde affairistes et guerrier nous a fait prendre conscience qu’il existe une sorte de copulation entre les affaires, la religion, et les diri-gens. Il y a ceux qui font vivre et ceux qui tuent en pensant faire « vivre ».  Nous sommes des condamnés depuis longtemps à cette étrange schizophrénie de l’avoir et de l’être. Mais, heureusement, on nous a facilité la tâche: l’être a disparu. Les valeurs également, les vraies sont passées sous un beau tapis à fleurs de bouches et de discours. Aujourd’hui on peut tuer des gens comme on tuait les bêtes jadis pour se nourrir.

On peut se vanter de « connaître » et d’être informé, comme si « informé » pouvait déjouer les plans ou contrer les plans les enjeux géopolitiques. Nous également avons été « chaleureusement » dématérialisé dans nos contacts sociaux. On nous a alors donné un pouvoir de parole mais pas un pouvoir d’acte. Car l’acte appartient au pouvoir qui a toujours été perçu comme « juge » de ce qui est moral. Et il a le pouvoir de décider, de condamner, de dévier, de contrôler, pour notre … bien.

JE SUIS PARIS deviendra une formule comme une autre. Les hypocrite se feront des larmes avec des gouttes pour lentilles cornéennes: liberté, égalité, fraternité…  Comme si trois mots pouvaient rayer toutes les manœuvres passées de par ces gens autant esclaves que nous de colossaux systèmes qui bouffissent jusqu’à se perdre eux-mêmes dans leur compréhension.

C’est toujours et ce sera toujours l’histoire de ce petit homme qui bâtit et de ce « grand » qui détruit.

JE SUIS L’E.I , car il l n’y a que la folie des grandeurs qui n’est pas la même mais qui est en même temps la même.

Comme dirait Orwell :  » La vérité est dans la somme des mensonges ».

Gaëtan Pelletier

VOS GUERRES, NOS MORTS 

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Julien Salingue

J’ai soutenu en 2013 une thèse de doctorat en Science politique à l’Université Paris 8. Mes recherches, auxquelles un autre blog est consacré (www.juliensalingue.fr), portent sur la question palestinienne. Je suis en outre membre de l’observatoire critique des médias Acrimed

Avis au prochain qui nous expliquera qu’il ne comprend pas pourquoi les Syriens fuient vers l’Europe : depuis plus de 4 ans et demi, c’est le 13 novembre tous les jours en Syrie. Et c’est votre nouvel allié Assad qui en porte la responsabilité première, en ayant réprimé sauvagement un soulèvement alors pacifique.

Nous vivons dans un monde en guerre. Et cela permet à certains de faire des affaires.

La France se félicite de vendre ses machines de guerre à l’Égypte. La France se félicite de vendre ses machines de guerre à l’Arabie Saoudite. La France se félicite de vendre ses machines de guerre aux Émirats arabes unis.

Mais la France s’étonne, s’indigne, s’insurge d’être elle aussi ciblée.

Hypocrisie. Lâcheté. Mensonge.

Les chiens sont lâchés. Leurs babines écument.

extrait d’un article de Julien Salinge: 

http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2015/11/vos-guerres-nos-morts.html

S’il n’y avait pas de guerre, j’aurais des jambes

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Les structures de tous les changements extérieurs  qu’amènent les guerres, des révolutions, des réformes, des lois ou des idéologies, ont été incapables de modifier la structure profonde de l’homme, donc, des sociétés. En tant qu’individus humains vivant dans la monstrueuse laideur de ce monde, demandons-mous donc s’il est possible de mettre fin à des sociétés basées sur la compétition , la brutalité et la peur. 

J. Krishnamurti , Se libérer du connu 

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Les enfants victimes des guerres se dessinent des jambes… Les adultes, des pays. Tous des fauchés… Même financièrement. Le garçon a dû rencontrer une mine antipersonnel. Nous, c’est ce que nous voyons chez les politiciens-faussaires c’est  leur mine antipersonnel. Ils ont l’art du sang froid, « raisonnable » et raisonné.

Avant, bien avant, on frappait brutalement son adversaire: à coups de haches, à coups d’épée, et le sang giclait. On se disait barbares. Mais les réels barbares ont sut bâtir un mûr avec les avoirs même des peuples: les grandes organisations et les snipers vendeurs d’armes. On vote pour des canulars ambulants. Ces fin finauds à structures pompeuses, pionniers des architectures cancéreuses et métastatiques.

On a séparé l’Homme de la Vie. Consciemment ou… imbécilement. Mais assez intelligemment pour tricoter de la robotique et des automatismes qui rayent les travailleurs et qui transforment en héros des soldats-tueurs en une mission divine ou  leur mission divine.

Il n’y a rien de divin dans cette « religion » de société. Il y a maintenant une forme de déité dans les structures. Allez savoir pourquoi? Probablement que Terminator  est le but ultime du savoir humain. Terminator n’a pas de chakras… (1)

Il est en effet « historiquement » important puisqu’il prévoit une guerre contre la « machine ». La machine rendue furtive par l’hypocrisie qui…rapporte.

S’il n’ y avait pas d’armes, il n’y aurait pas de guerres.  Il faudrait simplement abolir le métier de vendeurs d’armes.  C’est cynique! Le vendeur d’armes a ses usines dans les pays qui combattent les « raseurs de jambes ».

À partir du  » on n’a plus de jambes », on en est rendus à « on n’a plus de pays ». Alors, on n’a plus de jambes pour migrer… Le « progrès est bâti sur une courte phrase:  » Je suis habiles et retors » . Deux qualités essentielles pour les bâtisseurs-destructeurs, sorte de schizophrénie du « génie » à cravate.

S’il n’y avait pas de guerres, je n’aurais pas besoin de migrer, même si j’avais des jambes.

On s’habitue à la laideur, et c’est bien là le drame. Même à la nôtre…

Gaëtan Pelletier, septembre 2015

1 – En 2008, le film a été sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour y être conservé, comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important »1,2.

(  Il est en effet « historiquement » important puisqu’il prévoit une guerre contre la « machine ». gp)