Archives mensuelles : décembre 2017

Le gros pipi

HIPPIE

«Est pauvre, non pas celui qui n’a pas de chemise,

Mais celui qui n’a personne».

Proverbe africain

Cet individualisme est pourtant passé dans les mœurs

et l’arrivée du néo libéralisme aurait pour certains

récupéré, en les dénaturant, les valeurs hippiesHippie

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– Aux dernières nouvelles, il vivait dans un groupe hippie.

– Dans un quoi ?

– Un groupe hippie

– Ô ! Grand Dieu ! Vivre dans l’urine, c’est affligeant…

OSS 117, Rio ne répond plus

 

L’avortement

Woodstock fête ses quarante ans cette année. Le 16, 17, et  18 août 1969, le spectacle, qui avait été monté pour accueillir 50,000 spectateurs, en attira 450,000. On dit que ce fut l’apogée de ce «mouvement», puisqu’en réalité il n’y eut jamais de mouvement «organisé». Le mouvement hippie se répandit dans les sociétés occidentales dans une onde tranquille et, surtout, très spontanée.

Le gros party… «Si vous vous en souvenez, c’est que vous n’y étiez pas»…

Le «party» reçut 10 fois plus de festoyeurs que ceux attendus. La préparation d’un tel tsunami n’étant pas prévue, essayez d’imaginer l’hygiène, la folie de ce rassemblement monstre sous la pluie d’énergumènes poilus, écrasés dans un champ de boue. Et pourtant, ce fut à la fois l’apogée d’un monde qui aurait dû naître mais qui jamais ne vint au monde : Woodstock est un avortement…

L’art de la désorganisation

Il y a quelques années, lors d’une visite chez ma fille, elle me montra un livre sur ce mouvement lié à la contreculture. L’idée «livresque» qu’on s’en fait après 40 ans, n’est pas tout à fait exacte  d’un phénomène sans  organisation et sans idéologie établie.

En parcourant les pages du net, on peut se rendre compte que ce mouvement bien caricaturé, un peu oublié et ridiculisé, avait une place importante dans l’Histoire : il fut le premier réflexe à l’ère du consumérisme qui allait suivre, et la première conscience d’un état de dévastation de la planète, tant du point de vue de ses habitants ( guerre du Vietnam)  que de l’habitat lui-même. Toujours dans une «approche» intuitive, le mouvement était déjà un embryon de L’hypothèse Gaïa, hypothèse biochimique,  physiologique dynamique qui inclut la biosphèreet maintient notre planète depuis plus de trois milliards d’années, en harmonie avec la vie ». James Lovelock.

L’ensemble des êtres vivants sur Terre serait ainsi comme un vaste organisme (appelé Gaïa, d’après le nom de la déesse grecque personnifiant la Terre), réalisant l’autorégulation de ses composants pour favoriser la vie. Un exemple cité par Lovelock à l’appui de son hypothèse est la composition de l’atmosphère qui aurait été régulée au cours du temps de manière à permettre le développement et le maintien de la vie.

Pour une «idée générale» et stéréotypée, la description du mouvement apparaît ainsi :

De manière générale, les hippies contestaient le matérialisme et le consumérisme des sociétés industrielles, et tout ce qui y était lié. Ils rejetaient en particulier les valeurs associées au travail et à la réussite professionnelle, ainsi que le primat associé aux biens technologiques au détriment des biens naturels. Ils remettaient fréquemment en cause l’idée d’autorité et tout ce qui en découlait (toute domination de l’un sur l’autre), les frontières, et surtout une violence qui leur était devenue incompréhensible. Ils recherchaient un sens à la vie dans des spiritualités plus authentiques à leurs yeux que les pratiques religieuses dont ils avaient hérité ou au sein même de ces dernières, s’aidant parfois de substances psychotropes. Ils aspiraient à une sorte de fraternité universelle pour laquelle ils espéraient trouver idées et techniques dans des sociétés traditionnelles qui étaient moribondes à leurs yeux. Ce complexe idéologique, essentiellement constitué en une praxis, n’a pas réellement été théorisé ; jamais non plus il n’a fait l’objet d’une homogénéité pratique parmi celles et ceux qui se reconnaissaient pourtant comme hippiesQu’est ce qu’un hippie?

En fait, c’est l’avortement d’un rejeton qui aurait dû se rendre à terme. Mais la société «évolua» vers un phénomène autre : l’égosystème. La culture du «moi» détrôna celle du «nous».

Le phénomène hippie au Québec

Il y aurait énormément à dire sur le phénomène hippie au Québec. La revue Mainmise, lancée en 1970 demeura longtemps la bible des hippies. J’en ai conservé une trentaine, voire davantage, d’exemplaires en souvenir.

Mais le plus visible – pour nous, ici- fut la migration de ces jeunes vers nos régions ( Bas-du-Fleuve, Gaspésie) qui s’approprièrent des terres abandonnées par les petits cultivateurs. Bâtiments et maisons comprises… À un prix dérisoire… Pour y vivre en autosuffisance. L’agriculture et l’élevage commençaient à suivre le grand mouvement  des gros conglomérats, s’ajustant au monde industrialisé : la petite ferme à Séraphin, les petits lopins de terres n’avaient plus sa place.

J’étais dans la vingtaine quand un jour un ami m’invita à passer quelques jours chez-lui. Dans un petit village presque vide, des dizaines de groupes vinrent s’installer, se promenant à cheval, élevant des poules, des chèvres devant le regard des «vieux» qui ne comprenaient rien à ce retour vers la terre qui leur avait donné tant de misères.  Et pour l’agriculture, ils étaient davantage habiles à la culture du cannabis que de la tomate. J’étais estomaqué… Il arriva un jour une jeune femme avec ses deux enfants de 6 et de 5 ans qui s’installèrent dans un poulailler abandonné. Heureusement, les poules étaient parties depuis longtemps…  Aux jours difficiles elle allait chez «des amis».

Reste que sans le savoir, ces jeunes – peuplèrent la région, firent des enfants et devinrent peu à peu des «retombées économiques». Puis, lentement, ils s’intégrèrent à la population et certains devinrent même des dirigeants populaires.

La plupart sont dans la soixantaine aujourd’hui, les enfants étant partis en ville, certains d’entre eux vivent encore leur «rêve» d’un monde meilleur.

Voilà  que la semaine dernière, je rencontrai un jeune homme allant vers l’un de ces villages abandonné montrer à un couple comment élever des poules. Il  venait tout juste d’acheter un lopin de terre…

Les retrouvailles

Anodin ce mouvement ? Pas tant que ça… Ce fut comme une grande intuition dans ce monde cérébral et aride, où l’orgueil et le nombrilisme règnent. Chacun pour soi, disait une de mes voisines.  Ça n’existe pas un «chacun pour soi». L’Univers, les humains, et tout l’assemblage visible ou invisible est relié. Cette affirmation n’est pas une foi, c’est une réalité cosmique et  terrestre.

Dans ce fouillis de lucioles qui s’allument et s’éclairent à la chandelle de l’électricité de leur cerveau, il arrive parfois des livres qui décrivent d’une façon lumineuse cette ère de noirceur satanique, cet oubli d’une solidarité nécessaire : Des racines pour l’avenir: cultures et spiritualités dans un monde en feu :

Le raisonnable et le rationnel

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Examinons-les… Je dirais aussi : examinons-nous. «La notion d’économie n’existe pas  en tant qu’entité séparée de la vie sociale».

Les sociétés  ne se bâtissent pas que sur un «cirque du soleil  du cerveau», mais sur des valeurs intégrant l’empathie, l’acceptation de l’autre, et l’intégration du domaine émotif humain.

Ridicules ces hippies ?

Moins dangereux toutefois que ces adeptes du porc de la cravate.

Il faut plus que des idées pour faire un «monde»…

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Des racines pour l’avenir: cultures et spiritualités dans un monde en feu

Thierry-G. VerhelstAnnick de Souzenelle

Editions L’Harmattan, 2008

 

Gaëtan Pelletier

Elena Shumilova

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Elena Shumilova, Visitez sur Flirck

Clean up Time

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Erreur de moteur

Sables bitumineux: élisons des poissons.

Dès qu’ils sentent le danger, ils prennent la fuite!

Keith Tierney, toxicologue à l’Université de l’Alberta. 
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On parle ici des poissons. Pas besoin du Q.I. d’Albert pour savoir qu’on défend cette chère industrie pour les emplois! Si les citoyens ont autant de flair que les poissons ( que nous sommes), les élus n’en on plus quand il s’agit de « développement ». 
Mercure, souffre, xylène. Bref! Tout ce qu’on bouffe au petit déjeuner le matin. 
Alors, si les sables bitumineux c’est bon pour la santé, que les élus en boivent, car les poissons n’en veulent pas. Il faudrait donc élire quelques truites et quelques saumons. Nous serions bien mieux renseignés. 
GP 

Pierre-Esprit Radisson, blanc ou indien?

 

 

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Extrait:

Est-ce pour lui reprocher son manque de dureté ? Radisson est arraché à sa “famille” éplorée. Il rejoint le quartier des suppliciés : “J’observai un groupe de ces misérables, battus de coups, couverts de sang, et brûlés. Un pauvre Français, respirant encore, après avoir été anéanti par les coups de bâton, passa entre les mains de cette foule enragée, laquelle, voyant qu’il n’en pouvait plus, lui coupa la tête et la jeta dans le feu.”
Dans son récit, recueilli bien des années plus tard, en présence d’un auditoire européen avide de détails, Radisson s’attarde avec complaisance sur la description des tortures : chairs rôties avec des haches chauffées à blanc, ongles arrachés, doigts écrasés, tranches de chair mises à griller, testicules coupés (“les femmes jouent avec comme avec des balles”), scalps… “Quand ils voient que le misérable se meurt, ils l’ouvrent et lui arrachent le cœur ; ils boivent de son sang et lavent la tête des enfants avec le reste pour les rendre vaillants.” Son tour arrive. On lie Radisson à un échafaudage, on le crible de fléchettes, on lui arrache encore quelques ongles. Sous peine de l’achever, on le somme de chanter. Puis il est conduit dans l’une des “longues maisons” du village. Là, attaché à un poteau, il connaît un moment de répit, mais a le malheur d’attirer l’attention d’une mère de famille pleine de bonnes intentions pédagogiques : “Une femme vint avec son fils, l’incita à me couper un doigt avec une pierre à fusil. Le gamin n’avait pas quatre ans. Il prit mon doigt et se mit au travail, mais en vain, parce qu’il n’avait pas la force de me casser les doigts. Ainsi mon pauvre doigt en réchappa, n’ayant aucun autre mal de fait que de la chair coupée. Sa mère lui fit sucer le sang qui coulait de mon doigt.”
Le lendemain, c’est un groupe de vieillards qui prend le relais : “L’un d’eux s’assit à côté de moi, une pipe d’étain allumée à la bouche, prit mon pouce, le mit dans le tabac brûlant, et ainsi fuma trois pipes l’une après l’autre, ce qui fit que mon pouce enfla, et l’ongle et la chair devinrent comme du charbon.”
Plus loin d’autres tortionnaires s’affairent : “Ils brûlèrent une Française ; ils lui arrachèrent les seins et sortirent un enfant de son ventre, le firent cuire et le donnèrent à manger à la mère.”  Marie-Hélène Fraïssé,   Radisson, Indienn blanc, agent double

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