Archives mensuelles : juin 2011

LA POLLUTION PAR LES SAINTS

Le pape est un saint.

Le pape c’est Dieu sur Terre.

On ne touche pas au Pape.

Surtout s’il est Benoit.

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La pilule contraceptive a «des effets dévastateurs sur l’environnement» et est en partie responsable de «l’infertilité chez l’homme», écrit samedi le journal du Vatican, l’Osservatore Romano.

Signalisation routière

Personnellement je ne pollue pas. Notre famille non plus. J’ai décidé, à 37 ans, d’aller vers la vasectomie. Je voulais participer à une baisse de la population qui, elle, pollue trop. Et pour ne pas que les miens meurent de faim…

Étrangement, mon chirurgien avait pour nom Couture. Et il avait – dans son art – une manière de procéder singulière : il chantait des pièces d’opéra en vous déspermadoïsant.

Je suis un déspermadoïsé sans scrupule et sans remords, sur un air de :

L’amour est enfant de bohème…

Le chemin de Rome

La pilule «a depuis des années des effets dévastateurs sur l’environnement en relâchant des tonnes d’hormones dans la nature» à travers les urines des femmes qui la prennent, affirme l’auteur de l’article, le président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques, Pedro José Maria Simon Castellvi.«Nous avons suffisamment de données pour affirmer qu’une cause non négligeable de l’infertilité masculine (marquée par une baisse constante du nombre de spermatozoïdes chez l’homme) en Occident est la pollution environnementale provoquée par la pilule», poursuit-il, sans donner plus d’explications.

Les plus grosses pilules que nous consommons ont la forme d’un CD ou d’un DVD.

Vierges.

Pour ce qui est de la pollution, j’ai été suffisamment pollutionné à l’âge de dix et douze ans. Tellement qu’on m’a recommandé à la prêtrise tellement j’étais goodie-goodie.

Il y a de la spiritualité dans le Christianismes, comme dans toutes les religions, mais elle a été polluée par une infertilité de conception cosmique. La Terre n’étant plus le monde, je me suis dit qu’il devait y avoir autre chose que le péché, la prière, et tous les sentiments de culpabilités par lesquels  nous avons été violés depuis.

J’ai donc lu Krishnamurti et Shri Aurobindo. Et la Bible…

«Nous sommes face à un effet anti-écologique clair qui exige davantage d’explications de la part des fabricants»,

Pour les leçons du Vatican concernant la pollution, il y aurait bien du chemin à faire. Certains dieux étant des anti-occidents, il faudrait les démêler pour les rendre propres aux besoins d’un monde en perte de bon sens et de qualité de vie.

La Terre n’est pas un œuf.

Même si on trouve trop d’incalculables  coqs panachés à queues de paons.

Et avec tout mon respect : les saints environnementaux, qui se sentent coupables de vivre et qui essaient de rétrécir leurs déchets à un sac par mois,  avalent aussi leur pilule d’un monde perdu.

Et si la souffrance menait à la sainteté, je crois que nous serions pollués de saints.

Beauté

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Enfants

 

http://pixdaus.com/index.php?pageno=2&query=Children&sort=search

Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains

Par Agnès Rousseaux (22 juin 2011)

Basta ! a enquêté sur un empire méconnu mais tentaculaire, du nom de Sofiprotéol, leader français dans les huiles de colza, de tournesol ou de soja. Fonds d’investissement aux multiples filiales, Sofiprotéol préfigure une agriculture au service quasi exclusif de l’industrie pétrolière et chimique. Cette « pieuvre verte » est dirigée par Xavier Beulin, actuel président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a l’oreille du pouvoir. Si ce modèle se développe, l’agriculture de demain servira-t-elle encore à nourrir le monde

Le modèle agricole français servira-t-il encore à nourrir les êtres humains ? En ces temps de spéculation sur les matières premières, notamment alimentaires, c’est la question que l’on peut se poser, alors que s’est ouvert à Paris le G20 agricole. « Nous voulons donner la parole aux paysans du monde entier. Nous avons des choses à dire en matière de lutte contre les variations de cours, l’arrivée des fonds spéculatifs, ou la constitution des stocks d’intervention », a lancé Xavier Beulin, président du premier syndicat agricole français, la FNSEA. Sous son égide, la puissante organisation compte bien apparaître comme un interlocuteur de premier choix, après avoir largement influencé la politique agricole française depuis un demi-siècle.

Mais qui est Xavier Beulin, le nouveau leader de la FNSEA ? Quelle vision de l’agriculture incarne-t-il ? À la tête du fonds d’investissement Sofiprotéol, l’homme ressemble davantage à un businessman qu’à un agriculteur. Sofiprotéol ? C’est l’établissement financier de la filière des oléoprotéagineux (colza, tournesol, soja). La société possède un vaste empire : leader de la production d’agrocarburants en France, impliqué dans le développement des OGM, la sélection génétique animale et végétale, dans la « chimie verte », propriétaire de la marque d’huiles Lesieur et du groupe Glon Sanders, leader français de nutrition animale. C’est fou le nombre de produits que l’on peut fabriquer à partir de fleurs de colza ou de tournesol : du carburant, de la glycérine (pour la pharmacie ou l’armement), du plastique, des détergents, des produits cosmétiques… Et accessoirement des huiles alimentaires. Résultat : sur un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros en 2010 pour Sofiprotéol, plus de la moitié est réalisé dans des débouchés industriels qui n’ont plus rien à voir avec l’alimentation humaine ou animale, dont 2,3 milliards pour les seuls agrocarburants. Quand les champs de colza commencent à ressembler à des gisements pétroliers…

Le monde selon Sofiprotéol préfigure-t-il l’agriculture du futur ? Est-ce un modèle partagé par ceux qui ont élu le businessman à la tête de la FNSEA ? Son élection en décembre dernier a suscité de nombreuses réactions. L’homme défend une « agriculture moderne, vivante et conquérante ». Pour Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, il incarne surtout « une agriculture où les paysans sont sous l’emprise croissante des industries agroalimentaires. Une agriculture intégrée dans l’appareil économico-financier. En dehors des rouages macro-économiques, pas de possibilité pour les paysans d’exister. » Et Sofiprotéol, dont il est président ? « Une pieuvre, aux énormes tentacules », décrit Christian Berdot, responsable agrocarburants pour l’ONG Les Amis de la Terre.

Les manipulations génétiques, solution à la malnutrition ?

Sofiprotéol est actionnaire de Biogemma, une société qui contribue à « augmenter la biodiversité » par ses travaux sur les OGM… Biogemma a mis au point un « maïs résistant à la sècheresse », grâce à l’introduction par transgénèse d’un gène de sorgho. Et la société a multiplié ces dernières années les procédures judiciaires à l’encontre de faucheurs volontaires d’OGM. Côté génétique, Sofiprotéol figure également au sein du capital de Hendrix Genetics, un des leaders mondiaux de la génétique animale. L’entreprise basée aux Pays-Bas a notamment développé des « souches de poules pondeuses qui peuvent se nourrir de tourteaux de colza sans que le goût de leurs œufs ne soit modifié ». Un débouché supplémentaire pour les producteurs d’oléagineux.

Hendrix Genetics possède des entreprises et « joint-ventures » dans 22 pays, elle est spécialiste des fusions-acquisitions, comme le montre son spot publicitaire. Elle se rêve en sauveuse de l’humanité. Grâce à la sélection génétique, on pourra demain nourrir 9 milliards d’humains. Fini la malnutrition. Par sa filiale ISA (Institut de sélection animale), Hendrix Genetics est l’héritier de l’entreprise bretonne Studler, qui avec l’Institut national de recherche agronomique (INRA), a fabriqué dans les années 1970 la poule « Vedette 2 » : une poule naine aux besoins alimentaires réduits, après sélection génétique, qui en 1985 représentait 58 % du marché avicole national. La biodiversité ne fait pas partie des priorités de l’entreprise ! « Au fond, nous sommes encore des agriculteurs » [1], précise ISA sur son site. Comme si on pouvait en douter…

Une côte de porc FH100 ou un rôti Galaxy 300 ?

En échange de sa participation au capital, Sofiprotéol a cédé à Hendrix Genetics sa filiale France Hybrides [2], la « plus importante société privée de génétique porcine en France ». Celle-ci propose une gamme complète de porcs, créés par amélioration génétique, et triés selon leurs qualités : la Galaxy 300 vantée pour sa « douceur maternelle », la truie FH100, dont « les options choisies » pour sa création « ont pour but d’assurer l’homogénéité du produit terminal ». On ne sait pas trop s’il est question de jambon ou du porcelet à naître… Hendrix Genetics utilise la bio-informatique pour prévoir la « valeur génétique » de ses produits. Et stocke pour ses programmes d’amélioration génétique « des millions d’informations relatives aux performances individuelles de [ses] pedigrees ». Selon Hendrix Genetics et Sofiprotéol, l’agriculture du futur se gère dans des centres de données informatiques.

Pourquoi Sofiprotéol, concernée par les oléagineux, s’est-elle embarquée dans l’amélioration génétique animale ? Parce que les filières animales représentent le premier débouché des productions végétales. Sofiprotéol renforce donc sa présence dans ce secteur « par des prises de participation stratégiques ». C’est cette même logique qui conduit Sofiprotéol à la prise de contrôle en 2007 du groupe agroalimentaire Glon Sanders, leader français des aliments composés pour animaux. En dominant toute la filière, de la production d’oleagineux jusqu’à la sélection des animaux qui mangeront ces produits, Sofiprotéol étend ses tentacules.

Sofiprotéol, champion de la « chimie verte »

Sofiprotéol fait aussi des affaires avec l’entreprise InVivo, dans le secteur des semences, grâce à une holding commune. InVivo, premier groupe « coopératif » agricole français, s’occupe du stockage de céréales et du commerce international des grains, délivre ses conseils à l’agriculture intensive, ou investit la grande distribution (magasins Gamm Vert). L’entreprise commercialise aussi plus de la moitié des pesticides épandus en France, et consacre un milliard d’euros à la « santé végétale », par des accords de distribution avec les grandes firmes de l’agropharmacie – Syngenta, Bayer Cropscience, BASF, DuPont de Nemours [3]. Un partenariat stratégique de plus pour la pieuvre Sofiprotéol.

Parmi les filiales de Sofiprotéol, on trouve également deux sociétés spécialisées dans « l’oléochimie », Novance et Oléon. Cette dernière est une ancienne filiale de TotalFinaElf. Leaders du secteur en Europe, ces sociétés commercialisent des produits industriels d’origine végétale, utilisés dans les secteurs des lubrifiants, lessives, peintures ou cosmétiques… Une « chimie renouvelable », comme le décrit Sofiprotéol. Et qui protège l’environnement, précise le site du groupe. Avec le Grenelle de l’environnement, l’Union des industries chimiques s’est engagée à utiliser 15% de matières premières renouvelables dans ses approvisionnements d’ici à 2017. Sofiprotéol ne pouvait manquer d’investir dans un domaine qui constitue un débouché de plus pour la filière oléagineux. Le groupe a également lancé en Picardie un projet de bioraffinerie « Pivert », qui doit produire, à partir de colza et du tournesol, des biomatériaux pour l’emballage ou le bâtiment.

Des agrocarburants financés par le contribuable

Et quand les cultures de colza, soja ou tournesol ne finissent pas transformées en lessives, cosmétiques ou emballages, on les retrouve dans les carburants. Car le fleuron de Sofiprotéol, c’est Diester Industrie, numéro un mondial du « biodiesel ». Une entreprise productrice d’agrocarburants, en situation de quasi monopole en France. Comment Sofiprotéol s’est-elle taillée la part du lion dans la production de carburants ? Dans les années 1990, transformer le colza et le tournesol en agrocarburant est 2 à 3 fois moins rentable que le débouché alimentaire. Avec sa filière Diester, Sofiprotéol va réussi un tour de force, explique Patrick Sadones, agriculteur en Seine-maritime et ingénieur agronome, qui a produit un rapport très détaillé sur le sujet. Des aides de la PAC, une attitude bienveillante des pétroliers [4], des études de l’Ademe garantissant l’efficacité énergétique de la filière… Autant d’éléments favorables qui vont lancer la production à grande échelle.

Mais quand Xavier Beulin arrive à la tête de Sofiprotéol, les agrocarburants ne sont pas encore compétitifs. Il faut trouver une solution pour vendre le Diester®. La recette ? L’obtention d’une défiscalisation des agrocarburants : l’État reverse une partie des taxes perçues sur la vente de carburants aux producteurs d’agrocarburants. En 2003, Sofiprotéol bénéficie ainsi d’une « défiscalisation » de 0,35 euros par litre de Diester® [5]. Une facture payée par le contribuable. Vient ensuite la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en 2005 : l’incorporation d’agrocarburants (esthers d’huile) devient obligatoire dans le gasoil vendu à la pompe. Les distributeurs de carburants sont contraints d’acheter ces esthers d’huile à des sites de productions bénéficiant d’un agrément. Et jusqu’en 2007, comme par hasard, seuls les sites de Sofiprotéol/Diester industries bénéficient d’un agrément… C’est ce qu’on appelle la concurrence libre et non faussée.

Le Diester®, une « arnaque écologique au bilan catastrophique »

« Sofiprotéol ne tolère aucun concurrent sur le territoire national », explique Patrick Sadones. « Et les distributeurs de carburants ont dû payer 880 euros le mètre cube de Diester® vendu par Sofiprotéol, contre 360 euros pour un mètre cube de gasoil ». L’affaire est juteuse. Au point que selon Henri Prévost, ingénieur général du Corps des mines et auteur d’un rapport pour le gouvernement en 2005, les nouvelles usines d’estérification sont amorties en deux ans… « Sofiprotéol est extrêmement puissant. Les pétroliers sont aujourd’hui captifs, et Sofiprotéol ne prend pas de gants pour fixer les prix », estime Patrick Sadones. Le monopole s’est depuis fissuré, mais Sofiprotéol fournit encore les trois quarts du marché. Même le groupe Total, associé au géant Neste Oil qui exploite la plus grosse unité d’estérification du monde à Singapour, n’a pas obtenu du gouvernement l’agrément pour les 200.000 tonnes qu’il prévoyait de produire à Dunkerque. Résultat ? « Tous les ans, les distributeurs de carburants sont face à un seul opérateur, qui a juste ce qu’il faut à vendre, et ils sont obligés d’acheter », accuse l’ingénieur agronome. Et « Sofiprotéol continue son racket » : pour chaque litre de diesel vendu à la pompe, les automobilistes payent 3,5 centimes et l’État verse 0,5 centime (coût de la défiscalisation) pour les agrocarburants de Sofiprotéol.

Un surcoût qui pourrait avoir du sens, s’il contribuait à développer une énergie renouvelable et à diminuer les gaz à effet de serre. Mais pour Patrick Sadones et la Confédération paysanne, aucun doute : le Diester® est une « arnaque écologique » et son bilan est « catastrophique ». Une nouvelle étude de l’Ademe, publiée en 2010, rectifie les résultats de l’étude précédente (2002) concernant l’efficacité énergétique de cet agrocarburant. Malgré les progrès techniques, les chiffres sont bien moins favorables au Diester® [6]. « Même l’augmentation du pétrole au-delà de 150 dollars le baril ne rendra pas le Diester® compétitif », conclut Patrick Sadones.

Surtout, le Diester® pollue. L’étude de l’Ademe estime que l’utilisation de Diester® réduit de 57% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’équivalent en gasoil. « Mais il faut raisonner à production alimentaire constante : un agriculteur qui signe un contrat avec Diester industrie, cela signifie une déforestation à l’autre bout du monde pour maintenir la production mondiale en huile alimentaire, explique Patrick Sadones. Si on inclut ce changement d’affectation des sols, sur 20 ans, le Diester® est 2 fois plus mauvais que le gazole en terme d’émissions de gaz à effet de serre. »

Estérification ou désertification

Qu’importe, la pieuvre verte cherche aussi à étendre ses tentacules en Afrique. Le rachat de l’ex-Compagnie française de développement du textile (Sodaco), présente en Afrique de l’Ouest, au Maroc ou à Madagascar a échoué. Mais l’ancien président fondateur de Sofiprotéol, Jean-Claude Sabin, préside le conseil de surveillance de la société française Agro Energie Développement (Agroed), qui mène des projets de développement des agrocarburants au Mali, au Burkina Faso, ou en Guinée [7]. L’éventuelle expansion de Sofiprotéol en Afrique pourrait avoir de lourdes conséquences pour les agriculteurs locaux.

En 2010, les agrocarburants représentent en France l’équivalent de 109% de la production nationale de graines oléagineuses [8]. La production d’huile végétale est entièrement détournée de l’alimentation vers les carburants, ce qui entraîne des importations d’huile. Saipol, filiale de Sofiprotéol et propriétaire de Lesieur, en a d’ailleurs fait les frais en 2008 : 40.000 tonnes d’huile de tournesol, importées d’Ukraine, avaient été coupées au lubrifiant pour moteur. Saipol se déclare victime d’une fraude organisée, mais sa gestion de la crise a été très critiquée.

Surtout, l’importation notamment d’huile de palme provoque des déforestations importantes. « Ce changement d‘utilisation des sols provoque des émissions de CO2 considérables et l’utilisation de Diester® en substitution au gasoil, au lieu de réduire les émissions de gaz à effet de serre, pourraient les augmenter d’approximativement de 8 millions de tonnes d’équivalent CO2 ! », expliquent, dans un communiqué commun, Greenpeace, Les Amis de la Terre et le Réseau action climat. Sans oublier que la demande européenne en agrocarburants participe à la flambée des prix des matières premières agricoles et contribue à la spéculation sur les denrées alimentaires. Au total, on est loin des promesses écologiques de Sofiprotéol !

« La réussite de Sofiprotéol repose sur une imposture », résume Patrick Sadones. « Et l’élection de Xavier Beulin à la tête de la FNSEA est révélateur d’un syndicat qui ne sait plus quoi faire. Il comptait sur son poids politique, et, aujourd’hui, l’État n’a plus de marges de manœuvre pour satisfaire ses revendications. Alors on va se jeter dans les bras de ce gars-là, en se disant que c’est un modèle pour les autres filières. » La logique tentaculaire et l’intégration de la filière, des semences jusqu’aux produits de consommation finale, seraient-ils la solution d’avenir pour les acteurs agricoles ? Sofiproteol est sur tous les fronts : de ses 30.000 tonnes de sauces et mayonnaises, à la promotion de l’Isio ActiStérol, « première sauce salade qui réduit le cholestérol », en passant par les œufs Matines, Ovipac, Ovifrance (oeufs en poudre), la viande de porc, ou les conseils à l’élevage (« Sanders, 30 ans d’innovations en lapin »), les produits vétérinaires et médicaments pour animaux de compagnie (Sogeval), les produits phytosanitaires (« TH5, le désinfectant méchamment concentré »)… On s’éloigne de la filière des oléagineux.

Le « pouvoir des fleurs » de Sofiprotéol

Les ambitions de Sofiprotéol ne se limitent pas à la production agricole. Avec le groupe d’informatique agricole Isagri, il vient de racheter le groupe de presse France Agricole. Celui-ci édite notamment la revue du même nom, hebdomadaire professionnel le plus diffusé en Europe, tiré à 150.000 exemplaires. France Agricole gère aussi le réseau communautaire du monde agricole, Agrilink. « Contrôler la presse agricole est un bon moyen pour remporter les élections professionnelles », souligne Patrick Sadones. Et l’excédent brut d’exploitation de 300 millions d’euros prévu en 2011, comme pour les années précédentes, laisse quelques marges de manœuvre à Sofiprotéol pour investir dans des secteurs encore inexplorés.

L’avenir de l’agriculture sera-t-il à l’image de Sofiprotéol ? Xavier Beulin sera en première ligne dans les actuelles négociations du G20 agricole, dans celles sur la réforme de la PAC de 2013, dans les discussions de l’OMC, dans la mise en œuvre de la loi de modernisation de l’agriculture… « Qui aurait imaginé que le pouvoir des fleurs deviendrait un modèle économique d’avenir ? », titre la nouvelle campagne de pub de Sofiprotéol. Le « flower power » ? Sans doute pour montrer qu’avec quelques fleurs de colza, on peut construire un rapport de force qui fait plier gouvernement et multinationales. Mais les agriculteurs en profitent-ils vraiment ? Pas sûr. Entre OGM, agrocarburants et chimie verte, l’agriculture que nous prépare Sofiprotéol ne fait pas vraiment envie.

Agnès Rousseaux

Notes

[1] (« At heart we still are farmers »)

[2] Filiale génétique porcine de Glon Sanders

[3] Et le pôle fertilisants d’InVivo traite chaque année 1,2 million de tonnes de « produits de nutrition du sol et des plantes ». Source : http://www.invivo-group.com/activit…

[4] Ils préfèrent intégrer du Diester® à leur gasoil plutôt que d’importer du gasoil de Russie

[5] Ce qui équivaut à une subvention publique de 153 euros par tonne de graines de colza produites pour le Diester®. Source : Patrick Sadones, Xavier Beulin et le Diester : petite histoire d’une grosse arnaque

[6] Selon l’Ademe, on passe d’une « efficacité énergétique » de 2,99 à 2,16 entre les deux études, bien loin du chiffre annoncé par Xavier Beulin de 3,5

[7] L’ancien ministre de la Défense Charles Millon est également actionnaire et membre du conseil de surveillance d’Agroed. Il a été l’objet en 2008 d’une enquête préliminaire pour « abus de biens sociaux », « faux » et « recel » concernant un détournement présumé de fonds de cette société

[8] En 2010, selon l’USDA, la capacité d’estérification en France était de 2,9 Mt d’huile alors que la production française était de 2,646 Mt (6,3 Mt de graines d’oléagineux contenant 42% d’huile). Source : Agreste – Bilan conjoncturel 2010 – n°7-Octobre- Novembre 2010

Source:

http://www.bastamag.net/article1536.html

VIVRE ET MOURIR À BANK CITY


L’histoire de la race humaine , et chaque expérience individuelles, sont assez abondante de preuves  pour montrer  que la vérité n’est pas difficile à  tuer et que le mensonge  bien dit  est immortel. « ~ Mark Twain

Les États-Unis achètent 13 millions d’antiviraux

Les États-Unis vont acheter 13 millions de traitements antiviraux pour reconstituer leurs stocks stratégiques et distribuer 400 000 de ces médicaments au Mexique, épicentre de l’épidémie de grippe porcine, a annoncé jeudi soir la secrétaire à la Santé Kathleen Sebelius.

Les achats américains d’antiviraux consistent pour 80% en du Tamiflu (oseltamivir) produit par le groupe helvétique Roche et pour 20% du Relenza (zanamivir), commercialisé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline, a par ailleurs indiqué sous le couvert de l’anonymat un responsable du ministère de la Santé. Cyberpresse

Créer l’offre pour la demande?

C’est bien là les inquiétudes de ceux qui ont étudié les «pandémies» dans le passé.

La plupart n’ont guéri que les compagnies pharmaceutiques en manque de … profits.

L’actuelle «pandémie» est-elle différente? La question était justement lancée il y a quelques jours :

Cette épidémie entrainerait une hausse instantanée de la demande pour les vaccins contre la grippe aviaire. Les profits des fabricants de vaccins comme Baxter pourraient être astronomiques si une telle panique avait lieu.

(…) c’est exactement ce qui s’était passé à l’automne 2005, alors que la panique avait été semée par le gouvernement de Bush qui disait qu’un minimum de 200 000 personnes pourraient mourir de la prochaine épidémie de grippe aviaire, un nombre pouvant atteindre 2,000,000 de personnes seulement qu’aux États-Unis. Cette campagne de peur avait justifié l’achat massif de 80 millions de doses de Tamiflu, un vaccin qui s’est révélé être par la suite pratiquement inutile. La salve des vaccins

Les vieux stocks du labo Roche?

Deux cent morts à cause de la grippe porcine, c’est oublier les 250000 décès annuels du fait des grippes « traditionnelles ». A part pour gonfler les profits des laboratoires Roche, ou pour faire peur, on ne voit pas l’intérêt du show médiatique.

Il y a quelques temps, le Canard Enchainé relevait le fait que les laboratoires Roche, dans le cadre de l’épidémie de grippe aviaire, avaient été choisis pour pondre l’antiviral nécessaire au soin des humains touchés par une possible mutation du virus H5N1.

Contrairement à ce qui aurait dû être fait, l’état n’avait pas choisi un générique, bien moins coûteux, pour lutter contre une possible pandémie. Soit.

Roche avait alors produit un stock considérable de Tamiflu dans l’attente de cette pandémie… qui ne vint pas !

Roche, par le rachat de ce brevet, issu de la recherche publique, espérait ainsi toucher le jackpot, mais le Tamiflu produit lui restait sur les bras… jusqu’à cette épidémie de H1N1 porcin du Mexique. …

D’autant que, sans même remettre en cause cette pandémie, l’éfficacité du Tamiflu dans la lutte contre ce virus est loin d’être prouvée ! En effet, le cachet en question a été étudié et développé sur des souches de grippe différentes et le virus actuel de la grippe porcine de la souche A/H1N1 s’avère constitué pour la première fois, de souches aviaire, porcine et humaine. L’ampleur de l’effet du Tamiflu dans le traitement et la prévention de nouvelles souches de la grippe n’est donc pas assurée. Son efficacité sur le virus actuel n’est… pas garantie, ni son impact sur les conséquences possibles comme le nombre d’hospitalisations, la mortalité, ou même les conséquences économiques d’une telle pandémie de grippe (ces médicaments doivent être administrés dans les 48 heures suivant l’apparition des symptômes).

Pire, dans le cadre de la grippe aviaire, on a découvert que le virus pouvait développer une resistance au… Tamiflu ! Aguille sous Roche?

Le commerce de la peur

–    Sait-on que le virus de la grippe aviaire a été «découvert » il y a 9 ans au Vietnam ?
– Sait-on que depuis ce temps seulement 100 personnes sont mortes DANS TOUT LE MONDE DURANT TOUTES CES ANNEES ?
– Sait-on que ce sont les nord-américains qui donnèrent l’alerte quant à l’efficacité du TAMIFLU (antivirus humain) comme préventif ?
– Sait-on que le TAMIFLU soulage seulement quelques symptômes de la grippe commune ?
– Sait-on que son efficacité face à la grippe commune est mise en question par une grande partie de la communauté scientifique ?
– Sait-on que face à un SUPPOSÉ virus mutant comme le H5N1 le TAMIFLU soulagera à peine la maladie ?
– Sait-on que la grippe aviaire jusqu’à aujourd’hui affecte seulement les oiseaux ?
– Sait-on qui commercialise le TAMIFLU ? Les laboratoires ROCHE.
– Sait-on à qui ROCHE a acheté la patente du TAMIFLU en 1996 ? GILEAD SCIENCES INC.
– Sait-on qui était le président de GILEAD SCIENCES INC et qui est toujours aujourd’hui le principal actionnaire ? DONALD RUMSFELD, actuel Secrétaire de la Défense des USA.
– Sait-on que la base du TAMIFLU est l’anis étoilé ?
– Sait-on qui s’est gardé les 90% de la production mondiale de cette plante? ROCHE.
– Sait-on que les ventes de TAMIFLU sont passées de 254 millions en 2004 à 1000 millions en 2005 ?
– Sait-on combien de millions en plus peut gagner ROCHE dans les prochains mois si ce commerce de la peur continue ? Notre Planète Info forum

Quel Tamiflu?

L’historique du Tamiflu n’est pas simple.  Si la base de ce médicament est l’anis étoilé, des «changements» de structures ont été nécessaires vu la difficulté d’approvisionnent de celle-ci.

Ce qui mène à des résultats parfois … surprenants.

« A New York, les prix ont flambé. Puis la rumeur de stockage préventif a considérablement déstabilisé le marché, tandis que des négociants peu scrupuleux ternissaient l’image du produit en utilisant des colorants toxiques ou en mélangeant de la badiane du Guangxi avec une espèce voisine japonaise qui provoque des convulsions. «Confrontés à cette situation, nous avons pensé qu’il était trop risqué de ne dépendre que d’une seule source pour produire le Tamiflu, explique Olivier Hurstel, expert du groupe Roche. Nous avons donc réussi à obtenir de l’acide shikimique dans la bactérie Escherichia coli par biofermentation. Désormais, nous produisons un tiers du Tamiflu avec Escherichia coli et les deux tiers avec de la badiane. Rappelons toutefois qu’il faut également une quarantaine de matières premières et intermédiaires de fabrication, fournies par une cinquantaine de prestataires, pour obtenir le produit fini.» Il faut aujourd’hui environ dix mois à Roche pour passer de la matière première à la gélule, au terme d’une dizaine d’étapes industrielles distinctes effectuées dans une douzaine d’usines en Europe. Un procédé long et complexe qui a pu faire craindre un risque de pénurie du médicament». Le Figaro, 2006

La guérison

Quand une industrie est malade, ou boiteuse, il y a toujours des solutions à sa guérison.

Surtout quand la mobilisation mondiale nous répand la nouvelle à toutes les secondes, et compte d’heure en heure le nombre des victimes.

Les victimes?

Nous le sommes tous déjà.

Nous sommes tous un peu enfermés dans le coffre-fort de Bank City.

Nuit-Lune

Nous ferions de nos yeux
Les yeux de nos âmes
Les petits feux qui pâment
Les riens à deux…

 

Tu sais pas comment tu m’as réveillé. Y a la lune ce soir qui n’a pas de clin d’œil. Comme une vie arrêtée. Mais c’est aussi la nuit qui médite…
Y en a qui guérissent des mains, d’autres de la voix…
Je suis comme un silence qui a besoin de la musique de ta bouche.
C’est comme ça…
Depuis que je te connais

 

Nous ferions à deux ce qu’un ne peut faire
Le doigt et la corde d’un instrument du ciel
Je te pincerais pour te faire vibrer le réel
Aimer avec toutes les mains  à se nourrir d’air

 

Tu sais pas comment je voudrais nous réveiller.
Ce soir, y a la lune qui fait son grand œil ouvert. On dirait qu’elle ne veut pas que le jour finisse.
Moi aussi…
 
Je prendrais la petite lueur. Comme une chandelle du ciel, je soufflerais sur tes ardeurs.
Comme quand je te parle et que s’arrêtent les heures et les leurres.

 

© Gaëtan Pelletier

Veni, vidi, Bixi

Veni, vidi, bixi… Je suis venu, j’ai vu, j’ai foiré.

 

Les journaux sont incapables apparemment de faire la distinction entre un accident de bicyclette et le déclin d’une civilisation.

 

Citations de George Bernard Shaw

Bixiclette
Au moment du lancement, la Ville n’a pas vérifié les études du concepteur du projet et n’a pas demandé de comptes lors de la phase de déploiement. «Ce n’est assurément pas la meilleure façon de protéger les deniers publics», écrit le vérificateur.

D’autant que la Société de vélo en libre service (SVLS) a rapidement connu des problèmes de croissance, à un point tel que la Ville a récemment annoncé que BIXI reviendrait dans le giron municipal et qu’elle lui prêterait 37 M$ à un taux de 2 % pour rembourser sa dette. À l’occasion de cette annonce, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a promis que ce taux était conforme aux règles du marché.

Or, le rapport du vérificateur le contredit clairement en précisant que le taux du marché se situe plutôt autour de 3,5 % à 4,5 %. La Ville fait  donc cadeau de 1,3 M$ à BIXI, alors que le maire Tremblay avait toujours promis que le déploiement du BIXI se ferait sans frais pour les Montréalais. À cela s’ajoute un cautionnement de prêt de 71 M$ pour l’export. Montréal métro

Comme l’a souligné Madame Harel, à ce coût-là, on aurait pu acheter des bicyclettes à 200$ chez Canadian Tire et les donner. On aurait évité toutes les installations, toute l’administration, paperasse, etc. Les chinois distribuent les licences d’auto au hasard à Shanghai pour ne pas polluer la ville…

Mais on ne sait plus donner. On est jaloux, envieux, narcissiques, amères, bilieux, et on ne veut pas pédaler.

Il y énormément de cas comme celui-là où sous forme de grand projet, en passant par le papier, ça coûte 3 à 4 fois plus cher. Voire dix.

Encore du vert de pacotille. Ma fille, à 6 ans, faisait des bulles avec du savon et de l’eau.

M. Tremblay aussi… Mais les montréalais payent le savon et l’eau, l’acier, le papier, les ordinateurs, les salaires, et re-bla!bla!

Pendant que nous, « les éloignés », sur la rue Boucher, Robert est arrêté au coin de la rue et parle avec Roger du temps qu’il fera demain. Quand arrive une auto, derrière lui, il lui fait signe de passer.

On n’est pas stressés… On a le temps de regarder les papillons colorer le ciel.

La solution

Il fallait tout simplement acheter des vélos à assistance électrique. Et les vendre à prix coûtant, avec un rabais de 200$.

P. S.

Avec toutes ces attentes et ces lignes de voitures, « combien vert » ( how green) est Montréal?

Pourquoi pensez-vous que le maire n’a pas de casque?

OGM : la Commission européenne tente de passer en force

Par Sophie Chapelle (15 juin 2011)

Une majorité d’Européens est opposée aux OGM. Plusieurs États maintiennent leur interdiction. L’évaluation des risques, très lacunaire, doit être améliorée… Rien n’y fait. La Commission de Bruxelles cherche, à tout prix, à réintroduire les plantes transgéniques en Europe via des autorisations pour importer des OGM interdits ou encore à étouffer toute réelle tentative d’évaluation sanitaire.

La surprise est venue du Pérou le 7 juin avec un moratoire de dix ans sur les OGM. Par ce vote, le Pérou rejoint les rares pays d’Amérique latine – Guyana, Surinam, Équateur et Vénézuela – qui ne cultivent pas de plantes génétiquement modifiées. Cette fronde anti-OGM fait écho à une résistance grandissante en Europe où seulement deux OGM sont cultivés, le maïs Mon 810 du géant américain Monsanto et la pomme de terre Amflora de l’allemand Basf. Sept Etats membres – Allemagne, Autriche, France, Grèce, Hongrie, Luxembourg, Bulgarie – maintiennent une interdiction à la culture contre le Mon 810. Quant à la pomme de terre Amflora, elle s’est vue retoquée à la porte de trois pays européens invoquant des inquiétudes sanitaires. Autre nouvelle réjouissante pour les opposants aux OGM : le statut « sans OGM » du territoire hongrois a été intégré dans la nouvelle Constitution votée en avril dernier.

Un récent rapport des Amis de la Terre indique une diminution des surfaces cultivées en OGM avec moins de 0,06% des champs européens plantés d’OGM en 2010, soit une baisse de 23% entre 2008 et 2010. Un recul qui n’est peut-être pas sans lien avec la pression croissante de l’opinion publique. Un sondage publié en octobre 2010 révèle que 61% des Européens se méfient des OGM – des scores allant jusqu’à 96% pour la Norvège ou l’Allemagne. Même l’Espagne, qui concentre les trois-quarts de la superficie totale des terres consacrées à la culture d’OGM en Europe, connaît une opposition de 74% à ces cultures.

La Commission européenne fait le jeu de l’agro-industrie

Face au rejet croissant des OGM, la Commission européenne joue la sourde oreille. L’annonce d’une révision générale en 2012 de la législation européenne sur les OGM pourrait bouleverser les règles du jeu. « La commission européenne travaille sur la manière dont elle peut infléchir la législation », confie Éric Meunier de l’association Inf’Ogm. « Cela s’est traduit en début d’année par la remise en cause de la tolérance zéro. » Concrètement, la Commission européenne a proposé un règlement visant à autoriser un seuil de 0,1% d’OGM pourtant interdits et non testés dans l’alimentation animale. Par exemple, si un lot de soja arrive en Europe pour l’alimentation animale et que l’on trouve moins de 0,1% de soja génétiquement modifié non autorisé, le lot pourra quand même pénétrer le territoire.

L’enjeu est considérable. Car si les États membres cultivent moins de plantes génétiquement modifiées sur leur sol, ils en importent des millions de tonnes de l’étranger pour nourrir le bétail. De quoi multiplier les risques de contamination des champs pendant le transport, souligne la Confédération paysanne. « Une décision de justice aux États-Unis rappelle que dans ce pays, une telle présence même faible est illégale », relève Éric Meunier. Une fois n’est pas coutume, les États-Unis sont sur cette question du seuil de présence d’OGM interdits [1] plus stricts que l’Union européenne… Et même si davantage de produits OGM y sont autorisés (mais pas tous), grâce à un système d’évaluation des risques plus laxiste.

Une évaluation des risques revue à la baisse

« La Commission européenne avance des pions pour que le système d’évaluation au niveau européen soit harmonisé avec celui des États-Unis », poursuit le membre d’Inf’Ogm. L’évaluation des risques liés aux plantes transgéniques pourrait donc être allégée et calquée sur le modèle américain. Et voilà donc le retour en force de « l’équivalence en substance », un principe qui consiste à comparer les composants d’une plante transgénique (nutriments, protéines, glucides…) avec des plantes conventionnelles. Si les écarts enregistrés correspondent à des écarts connus entre variétés de la même espèce, la plante transgénique est considérée comme étant équivalente en substance. « Et l’évaluation de l’OGM s’arrête là. Il n’y a pas d’analyse de toxicologie, c’est un allègement de l’évaluation et pas un renforcement », alerte Éric Meunier. Le principe d’équivalence en substance a été proposé par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), comme la clé de toute évaluation. « Un dogme », a rétorqué le député européen José Bové, membre du groupe les Verts. « Le panel OGM de l’EFSA se contente de comparer des données fournies par Monsanto à d’autres données fournies également par Monsanto, explique t-il. C’est un cercle vicieux. »

L’Agence, censée être un organisme de contrôle indépendant, a été décriée ces derniers mois après la révélation de plusieurs conflits d’intérêt au sein de la structure. Une étude du Corporate Europe Observatory publiée le 23 février 2011, apporte les preuves des liens entre quatre membres du conseil d’administration de l’EFSA et l’ILSI (International Life Science Institute), un institut financé par l’industrie agro-alimentaire. En octobre 2010, la présidente de l’EFSA, Diana Banati, a été contrainte de démissionner de l’ILSI où elle siégeait comme membre du Conseil des Directeurs. « Cette réaction montre à l’évidence que ces deux engagements n’étaient pas compatibles », analyse José Bové. Cette affaire révèle aussi la manière dont l’industrie des biotechnologies est parvenue à influencer les décisions de l’EFSA en plaçant dans ses instances décisionnelles des personnalités scientifiques qui reprennent ses analyses et qui partagent ses objectifs.

Questions sur les OGM déjà autorisés

Pour l’association Inf’Ogm, ce ne sont pas seulement les procédures d’évaluation des risques liés aux OGM qui doivent être revues de fond en comble. Dans une pétition, ils demandent au ministère de l’Environnement de « réclamer à la Commission européenne une réévaluation statistiquement fiable des plantes génétiquement modifiées autorisées ou en cours d’autorisation ». Tout est parti du maïs Mon 810 qui, dix ans après avoir été autorisé, fait actuellement l’objet d’une réévaluation. Dans un avis émis fin 2009, les experts français réunis au sein du Haut Conseil des Biotechnologies rappellent que la Commission européenne est incapable de dire s’il existe ou non un impact du Mon 810 sur la santé. Ils précisent que l’EFSA « reconnaît implicitement que les procédures [d’évaluation] antérieures ne sont pas satisfaisantes et que les réserves formulées […] étaient fondées ».

En février 2011, c’est au tour de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) de se saisir du dossier. Le verdict de l’ANSES ne prête à aucune ambiguïté : les données issues des analyses ne sont pas interprétables du fait de la faiblesse de détection des tests. Par exemple, l’EFSA peut ne pas constater de toxicité dans le dossier présenté par Monsanto, sans pour autant pouvoir affirmer que cette toxicité n’existe pas. Or, l’ensemble des plantes génétiquement modifiées a été évalué selon la même procédure. Inf’Ogm interpelle par conséquent la Commission européenne afin qu’elle réponde clairement à la question de la toxicité du maïs Mon 810. Et appelle à reconsidérer les autorisations précédemment données qui concernent en Europe, outre la culture du maïs Mon810 et de la pomme de terre Amflora, une variété de betterave sucrière, trois de soja, trois de colza oléagineux, six de coton et 17 de maïs.

Citoyens et élus contre technocrates

C’est peut-être pour débloquer le dossier OGM que la Commission européenne fait en juillet 2010 une étrange proposition : introduire une nouvelle disposition permettant aux gouvernements nationaux d’invoquer des raisons pour interdire les OGM sur leur territoire. D’emblée, la Commission souligne que les arguments soulevés ne sauraient concerner des risques sanitaires ou environnementaux, la Commission souhaitant garder, via l’EFSA, la main en ce domaine. Que reste t-il alors comme motifs ? L’éthique et la moralité publique qui, en cas de contestation de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), risquent de ne pas être très solides juridiquement.

Nommée rapporteur sur cette proposition, la députée Corinne Lepage, membre de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ALDE), soumet en février 2011 une version modifiée. Elle invoque notamment le risque de dissémination d’OGM sur un territoire, et l’insuffisance des données sur une semence transgénique pour interdire sa mise en culture. Le 12 avril, la Commission Environnement du Parlement européen vote favorablement à cette proposition. C’est en juillet que le texte sera soumis en plénière au vote des députés européens. Tout cela, à quelques mois d’une remise à plat de la réglementation générale sur les OGM.

Dans les couloirs, on s’interroge sur la stratégie de la Commission européenne qui parcellise la question OGM et multiplie les groupes de travail, empêchant toute vision globale du dossier et ce, à quelques mois de sa révision complète. Incertitudes juridiques, isolement des États devant l’OMC, fragilisation des interdictions, autant de points noirs qui laissent à penser que la Commission européenne doit d’abord répondre à la demande, formulée en décembre 2008 par le Conseil des ministres de l’Environnement, de renforcer l’évaluation des OGM. Pour le député européen José Bové, une chose est sûre : « Rien ne peut se faire à l’intérieur du Parlement, sans une forte mobilisation à l’extérieur. »

Sophie Chapelle

Source / photo

Notes

[1] Dans le cas de l’affaire du riz OGM de Bayer, la Cour fédérale du Missouri a rappelé que la législation états-unienne n’autorise pas la présence à faible dose ou par inadvertance de riz transgénique non autorisé dans les stocks commerciaux de riz.

Source: http://www.bastamag.net/article1600.html

Les avocats

Caricature, source: http://fr.toonpool.com/cartoons/de%20Villepin%20avocat%20…_3019

TEST

Dans une affaire qui se déroule dans une banlieue, le procureur appelle son premier témoin à la barre, une grand-mère très âgée.

Il s’approche d’elle et lui demande : Mme Jeanne, me connaissez-vous?

Elle répond : « Oh! Oui je vous connais Me Williams. Je vous connais depuis votre enfance et sincèrement vous me décevez beaucoup. Vous êtes un grand menteur, vous trompez votre femme, vous manipulez les gens et vous êtes un médisant et un calomniateur. Vous pensez être « un big shot » alors que vous ne pouvez réaliser que vous n’êtes qu’une mauviette et que vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Oh! Oui je vous connais »

L’avocat surpris, ne sachant que faire, pointa l’autre avocat du doigt et demanda.  » Mme Jeanne connaissez-vous l’avocat de la défense? »

Elle répondit : « Bien sur que le connais. Je connais Me Richard depuis qu’il est tout jeune. Il est paresseux, obèse et il est alcoolique. Il ne peut pas avoir de relation normale avec quiconque et il est l’un des pires avocats de toute la zone. Non seulement il a trompé sa femme avec 3 femmes différentes et l’une d’entre elles est votre femme. Oh! Oui je le connais »

L’avocat de la défense était au bord de l’évanouissement.

Le juge demanda aux 2 avocats d’approcher de la barre, et avec un voix très calme, il leur dit « Si l’un d’entre vous demande à cette vieille si elle me connaît je vous envoie tous deux pourrir en prison pour complot. »

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L’autre jour une avocate raconte à un ami : «Je viens de terminer un casse-tête et ça ne m’a pris que cinq mois».

«Cinq mois ?», son ami demande. «C’est pas mal long pour un casse-tête.»

«Pas du tout», explique l’avocate. «C’était écrit 6 à 12 ans sur la boîte.»

Peur

La vie aura semé

Des fragrances d’éternité

Et l’âme, comme une chanterelle dissimulée

S’en va, s’en va, comme on pèse le pas

 

Laissez mûrir les chants invisibles

Les lueurs fragiles de l’éternité qui murmure

À travers les vacarmes de l’Homme immature

Laissez mûrir, il est là l’indicible

Ce soir, la pluie est venue danser

D’un air léger, tout léger, éclaboussé

La fièvre du ciel et la colère des éclairs

Laissons-nous mûrir, le temps est un courant d’air

 

Au jardin devenu frileux, brésillant, bien douché

D’un air agité, tout agité, éclaboussé

De la fièvre du ciel se nourrissaient les fruits

Tremblant de peur pour la perte de leurs fleurs

Laissons-nous mûrir, bien tranquille

Le tonnerre qui s’exprime n’est que le cri de l’éclair

 

Et tout s’en va, oui tout s’en va

Mais avant, bien avant, tout nourrit l’ici bas

Le corps n’est qu’un tonnerre et hurlement d’effroi

Les fleurs perdues, sont les fruits de l’au-delà

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Gaëtan Pelletier

9 juillet 2010