Archives de Catégorie: RÉVOLUTION VERTE

Allons tous à « Partout » !

Paartout

Gaëtan Pelletier

!@#$%%?&**

Citation

« Quand les sociétés tournent à droite, tournent à droite, tournent à droite, tournent à droite, elles finissent par rejoindre le point de départ. Cela signifie   : tourner en rond.

Gaëtan Pelletier

( Depuis que je ne vais plus chez le coiffeur, je fais mes propres citations)

***

Puisqu’on ne va nulle part… Allons partout. Suffit de trouver Partout. C’Est-ce que je me suis dit en partant : Où allons-nous?

Vers l’abîme, le silencieux abîme de la banqueroute. Ou la route de la banque. Je viens de lire que la société américaine est faite pour les banques.  Un gouvernement des banques par les banques et pour les banques. Rien de nouveau et sans étincelles : juste les braises de tout ce qui se dit depuis belle lurette.

Nous n’avons plus de pouvoir, nous le savons.   Pour en avoir, il faudrait avoir des armes pour combattre les banques. Mais il faudrait emprunter aux banques par acheter des armes, ensuite se procurer un permis, ensuite…

Reste à se souder et à inventer.

 C’est tellement long que je suggère d’entrer dans les banques avec de vieux matelas bourrés de punaises de lit. Si le matelas est trop gros, on emporte les punaises, mais pas le lit. C’est véritablement une arme de destruction massive. Pas encore classée.

 punaise de lit

Quand je disais « Partout », je ne disais pas nulle part. Il faut s’armer – non plus de patience, et attendre que le monde « change » : il ne changera pas. Tout ce qu’on produit présentement est de la vermine à dents blanches. Tous propres. Ils nagent dans le chlore des paradis fiscaux.

La vermine doit être  détruite par la vermine.

Opération blatte

Après avoir trouvé les adresses des salauds qui font de l’asphalte « réduite » à 60%, et qui font que les nids de poule se multiplient dans les rues de Montréal, nous perçons un trou dans le solage et nous  y glissons des blattes. On leur projette des films pornos pour qu’ils se reproduisent afin que la situation actuelle du monde ne se reproduise plus.

Je vais laisser tomber l’image de la blatte, étant donné que celle de la punaise de lit en a troublé plusieurs. Moi-même, j’ai décidé de me coucher sur le plancher ce soir. D’où l’expression : « Je dors dur ».

Le pistolet à frange blanche

Dans un laboratoire clandestin, des groupes de patriotes 2000, fabrique la substance qui sert d’arme à la mouffette : le  thioalcool. The Canadian Encyclopedia

D’autres, comme dans la série  Sons of Anarchy, deviendront des Jax Teller.

Jax Teller

Jax est Vice Président d’un club de motard qui s’adonne à la vente des armes. Il veut devenir Calife à la place du Calife.

Alors, nous allons trafiquer  des armes. Pistolets à eau, mitraillettes à eau, toutes ces armes chargées de la substance  que crache la mouffette pour se défendre : le thialcool.

 mitraillettes à eau

Notez les modèles colorés, imitation AK-47. J’opterais pour l’appellation Kafka-007. Si les « terroristes »  sont arrêtés par la police, ils diront que c’est pour une fête d’enfants. Si les policiers ne le croient pas, demandez-leur de s’identifier : ce ne sont pas des policiers. Ce sont des agents de la C.I.A. (Complices Insidieux Apolitiques).

Le costume

 Je conçois que le costume de Jax ça fesse trop dans le dash. Un peu voyant… C’est sans doute la raison pour laquelle les banquiers, les maires, certains politiciens portent tous le même costume. Comment distinguer ces deux hommes?

 vaillancourt

Barack Obama

Je dois ici parenthèser afin de ne pas trop meurtrir le lecteur. Je suis conscient de l’effet de telles horreurs tatoués de x de votes. Made by X. Pas de pays. Nulle part et « Partout » en même temps. Je vais donc placer l’image de la blatte afin de vous décontracter un peu.

 blatte

La stratégie

Il suffit d’organiser des manifestations à travers le monde entre 20h00 et 20h00. Au lieu du capuchon, du sac à dos, de masques, je suggère un costume veston cravate, les cheveux coiffés à gauche et des souliers en cuir bien cirés.

On ne parle pas, on ne hurle pas, on ne demande rien.

Le tout sera orné d’une chorégraphie répétée à toutes les 30 minutes avec un OM à 432 HZ.

La chorégraphie sera de lever votre bras en l’air, montrant votre carte de crédit, pour ensuite  la découper  lentement avec un ciseau du magasin à 1$. Apportez-vous de la nourriture pour une semaine, et un coussin Made in Ailleurs.

Vous verrez alors surgir des armées de boucliers qui ne feront rien puisque vous semblez ne rien faire.

Des commandos spécialisés, après avoir entouré les demeures des banquiers, en les voyant quitter leur nid de 3 millions de dollars, les verront fuir comme … la peste.

Il suffira de les embarquer dans une auto qui ne pue pas après avoir infecté toutes les autres autos. Habitués au caviar, ils vont obligatoirement choisir le parfum le moins incommodant. Foi de Henri Laborit.

La prison

fusée

Étant donné que personne n’a de pouvoir sur  ces armées soumises, ( j’avais songé à les envoyer dans l’espace en les enfermant dans une capsule où ils iraient se perdre. Le coût d’une telle prison – sans possibilité de revenir sur Terre – est assez élevé, mais tout le monde y gagnerait à long terme. Très long terme. L’espace est le plus grand des cimetières de ce monde… ), j’ai donc élaboré un scénario 2, peu coûteux : on attache la racaille sur une chaloupe en direction des grandes profondeurs de l’Atlantique, du Pacifique, de l’Océan Indien, bref, vers nulle part. Mais j’ai songé à tout : vu qu’ils adorent le biodégradable, mais continuent de fabriquer des sacs en plastique, les canots seront munis d’une coque biodégradable dans les 48 heures. À 50 km heures, cela fera un sapré bon trajet. Ils pourront se croiser et se saluer en même temps, en braillant comme des victimes.

Vous me pensez à court d’imagination?

Surprise!

Vous leurs placez une fausse barbe, une tuque, et un Ak-47 à eau peinturé en noir et rouge. Vous faites le dessin que vous trouvez sur le net d’un message en arabe sur le bateau.

Ils verront alors le reste de la garde « protégeant le peuple » s’exciter à vouloir abattre de « vrais terroristes ». Et, pour une fois, ils n’auront pas tort.

J’oubliais : placer une bouteille d’eau de deux litres dans le bateau afin qu’ils se battent entre eux pour boire. Mais ajoutez du sel de mer. C’est vert.

Pendant ce temps…

Pendant ce temps, subrepticement, de faux protestataires sont remplacés par des troupes fraîches sans que cela ne paraisse, puisqu’ils sont tous habillés pareils : veste et cravate.

Pendant ce temps, personne ne va faire du shopping. Qui veut donc avoir l’air d’être différent?

Mais il reste cet attroupement de casqués à la guerre des étoiles devant vous. Ils ont l’air solide…Musclés. Forts.  Des hommes! Oui, des vrais… Avec quelques femmes à bord… Bon!

Vous me pensez à court d’imagination?

Surprise!

Pendant ce temps l’autre laboratoire qui a préparé des bouteilles d’eau infectées à l’E-Coli abreuvent les soldats de la mondialisation payés pour être les gardiens des banquiers par le relais des serviteurs engagés pour nourrir l’armée du régime. Car, régime est bien le mot. Ils le seront bientôt.

Ces hommes qui n’ont peur de rien chieront dans leur froc. Alors, vous ne faites rien. Vous chantez OM à 432 Hz  toutes les trente minutes.

Le « siège », prévu pour une semaine pourrait durer des mois. Vous n’achetez plus, vous ne consommes plus, vous n’utilisez aucune voiture. Et là, avec un grand sourire, vous voyez s’écrouler  devant vous cette armée d bien payée  pour ne pas penser, s’écrouler en se tordant le ventre pendant que les chaloupes emportent les « dirigeants » vers « Partout ».

Vous me pensez à court d’imagination?

Surprise!

Pendant ce temps, des hackers chamboulent les serveurs et livrent des messages de détresse en donnant des points de rencontre communs.

Une autre armée de protestataires les encercle. Un rang de citoyens d’un kilomètre de large ne dit rien. Elle ne fait que chanter un OM à 432 HZ.

Des milliers de bûcherons qui n’ont même pas terminé leur secondaire 5 ( Le lycée) abattent des arbres pour empêcher tous les corpuscules voulant venir au secours de leurs ( con-frères).

Pas de bois? Les routes sont incendiées en tronçons.

Vous me pensez à court d’imagination?

Surprise!

Une fois les amateurs de drones anéantis par le E-Coli, il suffira de placer quelques dirigeants dans ceux-ci et de programmer le drone vers leur demeure ou quelque endroit dans les océans pour rejoindre leur semblable et les … faire exploser.

Il faut toujours prévoir une deuxième vague au cas où la première raterait.

Gaëtan Pelletier

28 mai 2013

P.S. : À force d’être menottés, dogmatisé, nous avons perdu tout esprit d’aventure, nos esprits d’enfant. Ce ne sont pas les adultes givrés au pouvoir qui font évoluer le monde.

Personne ne vous demande d’aimer le rat blanc à côté de vous. Mais dans le grand laboratoire de la vie, il n’existe pas de cet amour confondu aux émotions. L’amour n’est pas qu’une émotion, c’est une compréhension de la beauté et de la grandeur de nos différences.

Qui sait si nos dirigeants n’utilisent pas nos émotions pour construire un monde de chaos?  Et dans notre supposée « fraternité » nous nous entretuons pour des idées, des religions, des choses qui sont intérieures à l’humain.

« Dieu », aucun dieu ne viendra nous sauver, même si vous avez les genoux usés jusqu’aux doigts de pied.

La recette est si « classique » qu’elle fonctionne encore.

Elle fonctionne parce qu’elle arrache ce qu’il y a de mort en nous, de peur, d’effroi, d’incertitude.

Mais il existe une certitude : le changement ne viendra pas si nous ne portons pas l’habit le plus simple : celui de vivre en paix. C’est le « costume » que nous portons tous. L’État nous habille et nous déshabille. Avant de se faire engouffrer dans la grande fosse de la mondialisation, il serait avantageux de prendre conscience que nous avons une force énorme.

Ils divisent pour régner…

« Dieu » est « Partout ». Aucune trace sur les cartes… Si nous allions Par Tout, nous irions quelque part. L’ego sépare la mer et le bateau…

Politique de l’emploi : du travail au non-être

File:Cuisinière mettant des braises dans le potager.jpg

D’une certaine manière tout le chemin que reflète ce blog est l’élucidation de ce mystère : être d’autant plus pénalisé que l’on propose des solutions viables créatrice d’une économie alternative (combattant) alors que finalement descendre la spirale du désespoir et de la démotivation (victime) est accepté comme normal.

Je ressens un profond malaise parce que je sais à quel point cela a été – et l’est encore – destructeur pour beaucoup de personnes dont j’apprécie, la générosité et le talent, mais qui sont résolument non intégrables. Le plus dur à accepter, c’est que ce sont les recherches généreuses qui sont ainsi mise au ban du socialement admissible dans le cadre d’une société de concurrence et de profit généralisé.

C’est ce que je voudrais rendre visibles ici, non seulement les alternatives au monde des Corporations et au système marchand et leurs possibilités sont détruites, mais aussi une guerre silencieuse est menée à ceux qui sont porteurs de ces alternatives. Si sur d’autres continents ils se font assassiner sans autre forme de procès, ici les processus de destruction sont plus subtils et ne sont pas toujours identifiés comme telle car se présentant la plupart du temps comme des phénomènes isolés mais tuent tout aussi sûrement leur cibles.

Il y a des dizaines de milliers de Sophie qui tombent de haut, passent de cette joie qu’il y a de trouver son chemin et de se sentir utile à soi-même et aux autres, celle aussi de ne pas ce contenter de toucher et gaspiller l’argent durement gagné par d’autres, mais bien de faire quelque chose de constructif pour tous et qui du jour au lendemain se voient objet d’un procès social. Le coup de la « non disponibilité pour un emploi –qui n’existe pas » est récurrent. Et la perte de l’espoir s’accompagne d’une perte de revenus et d’une stigmatisation sociale et psychologique qui sont de vraies entreprises de déstabilisations, du risque de perdre tout moyen d’existence, se retrouve face à des jugements qui ont pour teneur le procès d’intention qui proclame qu’en fait on cherche à se défiler, qu’on est des sortes de paresseux qui donnent leur temps bénévolement parfois pendant 10 ou 12 heures par jour, seulement pour ne pas « devoir travailler ». Je vous promets que c’est vrai, que je connais des dizaines d’exemples concrets, que c’est come cela que cela se passe, en particulier dans le milieu paysans, ou des gens bossent de l’aube à la nuit, 7 jours sur 7 pour rendre leur projet viable, maraîchage, élevage, distribution et on les accuse de »ne pas vouloir travailler » et les menacent de les priver des revenus de remplacement dont ils ont besoin pour pouvoir arriver, après beaucoup de travail, au point où leur projet sera rentable, pas la fortune de quoi vivre frugalement en faisant ce qu’on aime avec le sentiment d’être utile. Beaucoup craquent, certains tombent malades, d’autres en meurent,  après on dira qu’ils étaient instables.

Certains qui perdent leur boulot, accomplissent scrupuleusement toutes les démarches que l’on attend d’un « bon demandeur d’emploi » et se rendent compte qu’on les mène dans une galère qui fait du surplace… « rame et tais-toi et surtout ne pense pas ». Mais ceux qui décident alors de chercher à inventer leur propre solution font bientôt ce constat terrible, à l’encontre de tous les beaux discours officiels et sauf rares exceptions favorisées par des structures de mise à l’emploi locales et rares : ce n’est pas permis, c’est même pénalisé.

Anne W

Entre travail et situation
samedi 18 janvier 2014popularité : 41%

Pôle Emploi vient gentiment de se rappeler au bon souvenir de Julie, une jeune chômeuse coupable d’avoir pratiqué le « wwoofing ». En clair, elle est accueillie chez un maraîcher bio pour découvrir le monde de la ferme. Elle donne une coup de main, sans obligation, et elle est hébergée sur place. Une pratique encouragée par le ministère de l’Agriculture sur son site Internet.

Mais, pour Pôle Emploi, c’est du boulot ! L’organisme lui demande de rembourser deux semaines d’indemnités, au motif qu’elle était « en situation de travail ». Pendant ce temps-là, en déduit Pôle Emploi, elle n’était pas disponible pour d’éventuels rendez-vous avec son conseiller. Ce qui est faux, la ferme n’étant qu’à une petite heure du bureau en question. La jeune femme, qui, justement, veut se reconvertir dans l’agriculture, mettait à profit son temps libre pour découvrir son futur métier. Ça lui servira de leçon !

L’agriculteur, lui, se voit réclamer par la Mutualité sociale agricole la modique somme de 4 500 euros. il est accusé de « travail dissimulé ». Le site du ministère, imperturbable, continue d’inviter les amateurs à « découvrir une autre façon de vivre ». Et surtout une autre façon d’accumuler les emmerdements…

Le Canard Enchaîné N° 4864 du 15 janvier 2014

Source : [Altermonde-sans-frontières] Entre travail et situation

Via : Mes coups de coeur
sdf, femme

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-p-122121949.html

Bio et hyperproductive : la ferme magique d’un agriculteur québécois !

Interview de Jean-Martin Fortier, producteur canadien, est convaincu que l’on peut produire beaucoup de légumes sains et bios sur une petite surface.
La preuve avec la micro-ferme qu’il exploite au Québec.

Jardinier-maraîcher ?
Fermier de familles ?
Jean-Martin Fortier lui même a du mal à qualifier son métier.
Ce canadien de 35 ans exploite depuis 2005 la ferme des Jardins de la Grelinette, à Saint-Armand, à quelques kilomètres de Montréal, au Québec.
Sa ferme est une micro-ferme.
Elle mesure moins d’un hectare, loin de la taille moyenne d’une exploitation française qui est de 55 hectares.

Avec sa compagne, ils appliquent des techniques découvertes en voyageant et travaillant dans des fermes notamment au Nouveau-Mexique et à Cuba.
Dans ces exploitations, les fermiers produisent beaucoup de légumes, sans pour autant utiliser de tracteur ni d’intrants, le tout sur une très petite surface.
Ils ont suivi leurs traces, et viennent d’écrire un livre pour expliquer leurs méthodes : Le jardinier-maraîcher (Ecosociété, 2012).
De passage en France, Jean-Martin Fortier a expliqué sa démarche à Terra eco (1).

Le jardinier-maraîcher
Manuel d’agriculture biologique sur
petite surface
Jean-Martin Fortier
Préface de Laure Waridel
Illustrations de Marie Bilodeau 

ISBN 978-2-89719-003-3
août 2012- 200 pages – 30 $ – 25 euros
En partenariat avec Équiterre

 Terra eco : Pourquoi avez-vous souhaité travailler sur une très petite surface, ce que personne n’avait jamais fait au Québec ?

Jean-Martin Fortier : Nous souhaitions démarrer notre production, mais nous n’avions pas les moyens d’investir beaucoup.
On a été obligés de viser petit en quelque sorte, même si nous avions pu voir au cours de nos voyages que d’autres le font déjà ailleurs et que cela marche.
Après coup, nous avons même réalisé que la plupart de nos méthodes s’inspirent de ce que faisaient les maraîchers au XIXè siècle, notamment en France autour de Paris.
On n’a rien inventé, c’est juste une autre façon de penser.

 Pouvez-vous résumer votre méthode de production, que vous appelez bio-intensive ?

Puisque nous travaillons sur une petite surface, il nous a fallu intensifier au maximum notre production.
L’une des solutions est de ne pas organiser les plantations avec les traditionnels rangs, qui sont pensés pour laisser passer les tracteurs.
Nous travaillons sur des bandes de terre surélevées, que nous appelons « planches » (voir image ci-dessous).
Ces planches ne sont jamais labourées, jamais retournées, et alimentées régulièrement avec de la matière organique, pour disposer d’un sol intact et d’excellente qualité où les racines vont pouvoir descendre en profondeur.

Les légumes y poussent très serrés, si bien que quand ils sont aux trois quarts de leur croissance, les extrémités des légumes se touchent, ce qui limite la lumière, et garde l’humidité.
On a alors un terrain idéal pour les vers de terre et ça limite la pousse des mauvaises herbes.
Au final, nous avons revisité toutes nos techniques de travail pour se concentrer sur la qualité du sol, pour avoir le sol le plus riche et le plus meuble possible.

-  Ce modèle est-il rentable économiquement ?
Tout à fait.
On produit beaucoup de légumes sur une saison qui est pourtant assez courte au Québec.
On réussit à nourrir plus de 200 familles, qui payent 25 dollars canadiens (18 euros) par semaine pour des paniers pouvant nourrir 2 à 4 personnes.
Nous avons dégagé un chiffre d’affaires de plus de 130 000 dollars en 2011 (97 000 euros).
La plupart des Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) parviennent à ces chiffres avec 5 hectares de terrain et des outils mécanisés.
Nous avons moins de coûts, nous avons démarré avec seulement 36 000 dollars d’investissements (26 000 euros), et nous arrivons à dégager plus de 45% de marge nette.
Et ces méthodes ne donnent pas juste du rendement, cela donne aussi une efficacité et une grande qualité de travail.
Je n’utilise pas la qualité de mon système pour en faire plus, mais pour en faire suffisamment pour avoir aussi du temps à passer avec les enfants.
Nous avons donc aussi une bonne qualité de vie.

- Dans votre livre, vous expliquez que vous transplantez vos légumes, que vous utilisez des serres chauffées et des engrais commerciaux… 
On est loin de techniques plus neutres, comme la permaculture. 
Vous devez faire des compromis ?
La différence majeure, c’est que la permaculture est peu intensive et vise la productivité sans effort.
Mais je ne suis pas sûr qu’on puisse vraiment vivre de la permaculture.
Cela dit, nous tentons d’utiliser le moins de carburants fossiles, cela nous coûte à peine 5 000 dollars par an (3 700 euros), en alimentant par exemple notre camion de livraison avec de l’huile végétale de récupération.

- La France a perdu un quart de ses agriculteurs sur les dix dernières années. 
La ceinture maraîchère parisienne a quasiment disparu. 
Ce modèle de petites fermes intensives pourrait-il être une solution en France ? 
J’en suis convaincu à 100%. Les micro-fermes intensives sont un « retour en avant », elles permettent de nourrir les gens sainement et de faire bien vivre les producteurs.
Au Québec, nous parvenons peut-être à vendre nos légumes un peu plus cher qu’en France, mais notre saison de production est beaucoup plus courte que la vôtre.
Et vous avez la démographie ici pour vendre toute la production tout le temps, alors qu’au Québec, on a une densité de population beaucoup plus faible.
En plus vous avez beaucoup de petites surfaces agricoles.
Et les gens prennent partout de plus en plus conscience de l’importance de manger local, bio, de connaître les gens qui produisent…
J’espère que les techniques que j’ai développées vont être partagées, développées et améliorées ici.
Quand ça marchera, ça fera sens pour beaucoup de gens et le système va être imité.


Pour aller plus loin :

Une vidéo montrant la technique de production du mesclun de Jean-Martin Fortier est à voir sur :
http://www.terraeco.net/Bio-et-hyperproductive-la-ferme,48510.html

Publié il y a 1 week ago par 

Résistons à notre échelle, c’est possible

Nous paraissons bien petits face à la puissance démesurée de l’économie et des puissants de ce monde !
Et pourtant… qui d’autres que nous, simples consommateurs, leur donnons ce pouvoir extraordinaire ?
Imaginez :
– 100 millions de personnes qui dépensent 1,2 € par mois pour acheter un produit vendu par une multinationale… et c’est 1 milliard 200 millions d’€/an de pouvoir donné et concentré en quelques mains !
– 10 € par mois, et c’est 12 milliards qui sont ainsi donnés !
– Avec 300 millions de personnes et 1 000 € dépensés par an, c’est 300 milliards qui sont ainsi concentrés en 1 seul pouvoir.
Alors qui sont les vrais puissants : les quelques centaines d’individus qui concentrent tous ce pouvoir ou les centaines de millions de simples gens qui le leur donnent ?
Si nous sommes si puissants tous ensemble, comment retrouver notre véritable pouvoir individuel ?

Pour que ce monde marche ainsi, les puissants de ce monde utilisent 2 leviers parfaitement connus, et développés consciemment : la peur et l’intérêt personnel !
1/ La peur rend les individus et les masses manipulables ;
2/ L’intérêt personnel rend les gens individualistes, égoïstes, séparés les uns des autres… et donc manipulables !
Concrètement, pour que cela fonctionne, il est important que les milliards de citoyens du monde soient :
– dans la peur de l’insécurité tout en croyant que tout est fait pour leur sécurité,
– dans la peur de la maladie tout en croyant que tout est fait pour une meilleure santé,
– dans la peur du manque tout en croyant qu’il faut toujours avoir plus pour être heureux,
– dans la peur de la mort tout en croyant à l’urgence de vivre et surtout qu’il faut en profiter le plus possible et le plus vite possible
– dans la peur de l’autre tout en croyant que tout est fait pour un monde meilleur, etc.
Ainsi, il devient facile de rendre les milliards d’habitants dépendants et manipulés, au service d’un système qui donne toujours plus de pouvoir à quelques familles et multinationales influentes auxquelles même les gouvernements sont soumis !
PLUS EN DÉTAIL
C’est ainsi que tout est fait pour accroître la mauvaise santé générale des individus et donc leur recours à des remèdes toujours plus nombreux, variés et de plus en plus onéreux.
Ce résultat est obtenu :
1. en favorisant une présence de plus en plus grande des polluants à long terme dans l’environnement quotidien des gens -alimentation, air, eau, médicaments :
– Présence de plus en plus développée et ‘raffinée’ de composants synthétiques, chimiques et industriels dans tous les secteurs de la vie.
– Développement des brevets et des titres de propriété sur des éléments naturels afin de les remplacer par des produits de synthèse
2. en minimisant, voire éliminant, les connaissances, les informations et les études concernant ces polluants… et les gêneurs : experts au service des multinationales, lois réduisant le plus possible l’accès aux médecines naturelles et aux semences naturelles, désinformation organisée, campagne de dénigrement des alternatifs et des alternatives, etc.
3. en dépensant des fortunes dans des recherches orientées qui nourrissent le système, au détriment de ceux qui cherchent vraiment et trouvent des procédés en contradiction avec la logique économique du plus grand profit à plus court terme.
4. en augmentant le nombre officiel de maladies et de risques.
C’est ainsi que tout est fait pour développer une alimentation pauvre et créatrice de déséquilibres :
1. en favorisant l’agriculture intensive qui appauvrit la terre et les aliments tout en développant la présence des produits chimiques (pour traiter contre les maladies ou les parasites, accroître les rendements, etc.)
2. en développant une distribution de masse et la circulation de plus en plus grande des marchandises afin de faire croire que l’on peut acheter plus avec moins… surtout si l’on est fidèle… et consommateur de crédit…
3. en minimisant les bienfaits d’une alimentation fraîche, saine et de proximité et son impact sur la santé,
4. en favorisant le moins possible l’agriculture biologique, en petite unité et de proximité,
5. en réduisant le plus possible l’accès aux semences naturelles et reproductibles pour les agriculteurs et les jardiniers….
C’est ainsi que tout est fait pour rendre le monde insécure tout en faisant croire que tout est fait pour la tranquillité des gens. Cela se réalise tout simplement :
1. en favorisant une information des catastrophes et des malheurs qui guettent,
2. en favorisant le commerce, la création et le développement des armes,
3. en favorisant dans l’ombre les dictatures et les dictateurs qui permettent d’un autre côté que soient pillées les ressources de leurs pays,
4. en favorisant dans le même temps, toujours dans l’ombre, les opposants et les rebelles qui luttent pour leurs libertés…
5. tout cela dans le but caché d’entretenir un climat de guerres et de conflits,
6. en favorisant les provocateurs, ceux qui mettent de l’huile sur le feu et attisent les conflits au nom de la sécurité des peuples et du monde,
7. en favorisant tout ce qui accroît les possibilités individuelles de protection,
8. en accentuant la dépendance économique des individus, des peuples et des pays grâce aux drogues légales (excitants, tabac, alcool) et illégales (en apparence), à l’endettement, aux besoins illusoires et créés, aux modes, à l’information orientée, aux faux rêves, etc.
Et c’est ainsi que tout est fait pour faire croire que le bonheur est dans ‘Avoir toujours plus’ :
1. en favorisant les jeux et le rêve d’une fortune possible, facile et rapide,
2. en favorisant le vedettariat accessible (artistique, sportif ou autre),
3. en favorisant la publicité et son message subliminal qui dit que pour être heureux il faut telle lessive parce qu’elle lave mieux, la dernière nouveauté de téléphone portable, la dernière marque en vogue, aller en vacances dans les îles, etc.
4. en favorisant l’accès aux crédits,
5. en éliminant, mettant de côté ou diabolisant ceux qui proposent un autre message : développement de la peur des sectes, de la peur des charlatans, de la peur d’être manipulé, de la peur de la différence, etc.
6. en développant des lois qui encadrent de plus en plus et réduisent de plus en plus la possibilité de vivre autrement que selon ce modèle-là.
Tout ce système est parfaitement pensé, anticipé, étudié et coordonné dans les sphères cachées de ceux qui tirent les ficelles !
LA SOLUTION EST ‘INDIVIDUEL’
Cette compréhension des leviers est nécessaire pour agir avec SAGESSE : elle permet de se rendre compte que la seule solution viable à long terme est individuelle… et surtout intérieure !
1/ Elle demande à chacun d’abandonner le fait de croire que la faute est chez l’autre, chez nos gouvernants ou dans le capitalisme : nous sommes TOUS responsables !
2/ Elle demande une présence et une attitude réfléchie et responsable de ses dépenses, de ses choix de vie, de son alimentation et de sa consommation.
3/ Elle demande d’être autonome et de ne pas suivre le troupeau, d’oser être différent, et de l’assumer.
4/ Elle demande de ne pas juger, ni condamner, ni renier, ni exclure, mais d’agir en connaissance de cause, dans la sagesse et le respect de tous et de tout, y compris de tout ce système tel qu’il est… afin de ne pas continuer à générer, par ses pensées et ses attitudes, les exclusions, les conflits et les guerres.
5/ Elle ne demande pas de combattre ce système, mais d’agir tout simplement, à son petit niveau, pour ne plus continuer à faire vivre ce système, ni par ses façons d’être et d’agir, ni par son argent !
Notre argent peut nourrir ou non ce système !
Nos attitudes peuvent alimenter ou non la peur et l’intérêt personnel !
Notre vie peut servir l’être… ou l’avoir !
Ensemble, chacun dans son coin, sans tambour ni trompette, sans fourche ni canon, faisons
LA RÉVOLUTION DES SILENCIEUX :
1. si nous voulons une terre saine et dépolluée, donnons notre argent-pouvoir à ceux qui respectent la planète et voient les choses à long terme, dans une dynamique de développement durable, à ceux dont on sait ce qu’ils font et comment ils le font…
et soyons le respect de la Terre que nous souhaitons voir dans le monde.
2. si nous ne voulons plus d’argent sale, donnons notre argent-pouvoir aux gens, aux entreprises, aux banques et aux institutions financières
qui fonctionnent avec des choix éthiques, dans la transparence et le respect reconnus…
et incarnons l’éthique que nous souhaitons voir dans le monde.
3. si nous ne voulons plus de guerres, cessons de juger, critiquer, dénigrer, ou exclure, etc. Donnons notre argent-pouvoir à ceux qui nourrissent la transparence, la solidarité, le respect, l’éthique…
et soyons la Paix que nous souhaitons voir dans le monde.
4. etc.
Chaque centime compte, chaque pensée compte, chaque attitude compte !
Choisissons d’encourager les paysans, les artisans ou les entreprises
qui respectent les Hommes et la Nature… à tous les niveaux.
La moindre lumière, le moindre don ou choix conscient est important
pour nourrir cette nouvelle conscience sur la Terre
Ensemble, comme les gouttes qui, se réunissant, finissent par faire les rivières et les fleuves, puis les océans, faisons la RÉVOLUTION DES SILENCIEUX !
Cette révolution appartient à chacun, dans son quotidien !
C’est pourquoi cet appel n’est pas signé !
Car si cette révolution appartient à tous, elle est avant tout affaire de RESPONSABILITÉ et D’ENGAGEMENT INDIVIDUELS : N’attendons personne pour agir ! Comme les mousquetaires, mobilisons-nous chaque Un pour Tous et Tous pour chaque Un !
Anonyme individuellement, connus tous ensemble !

Source