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Archives mensuelles : septembre 2018
Comment on vous dépouille de votre argent… puis de votre liberté. Entretien Antipresse
Chers amis, c’est à regret que je n’ai pas encore trouvé le temps de lire cet ouvrage. Pourtant je suis très à l’aise pour vous en parler et vous le recommander. En effet, ces dernières années, chaque fois que j’ai eu la joie de m’entretenir avec Liliane Held-Khawam autour d’un café, elle me parlait avec enthousiasme de son projet, elle en esquissait les grandes lignes. Ce thème touchant à la finance qui l’occupait entièrement – et m’était alors étranger – m’est devenu familier ; il est aujourd’hui un objet de préoccupation internationale. [Silvia Cattori]
Le livre Dépossession est faussement affiché sur Amazon comme étant en rupture de stock. Par ailleurs, le lien qui l’affiche a été créé par Amazon en dehors de toute demande de l’éditeur. La page de l’éditeur n’est jamais accessible sans le lien créé par Amazon. La question de la censure est posée!…
Comment on vous dépouille de votre argent… puis de votre liberté. Le Drone de Antipresse
Liliane Held-Khawam
«LHK» [Liliane Held-Khawam] fut l’un des premiers «désinvités» de l’Antipresse (n° 17 du 27.3.2016). L’entretien que nous avions réalisé alors au sujet du détournement des institutions publiques et des coutumes héritées vers un nouveau modèle, transversal et transnational, de pouvoir et de «gestion» de la masse humaine avait marqué les esprits. L’éminente analyste des stratégies financières globales revient aujourd’hui avec un livre impressionnant, Dépossession (éd. Réorganisation du Monde) où elle dresse un tableau dense et argumenté du «hold-up» planétaire sur l’ensemble des moyens dont disposent les peuples et les individus.
Entretien réalisé par Slobodan Despot pour le Drone d’Antipresse
Qu’est-ce que la Dépossession?
Vous suivez depuis des années l’évolution de la finance mondiale au travers de votre blog, qui est devenu une référence. Pourquoi doubler ce travail acharné d’un livre? En quoi les deux se complètent-ils?
Sur mon site, je ne peux faire que des analyses ponctuelles. Dans le livre, je cherche plutôt à intégrer les informations collectées durant ces 7 dernières années, et essaye de dégager le modèle qui les sous-tend. Nous avons énormément d’informations. Beaucoup de choses sont publiées par les autorités, mais le public ne bénéficie pas d’analyses de ces données souvent très techniques.
Une autre raison est le fait que je n’ai plus le temps d’écrire dans la «presse papier». Du coup, avec mon site, je ne touche que les internautes. Avec des livres, j’ai envie d’aller à la rencontre des non-internautes…
Pourquoi ce titre dramatique de Dépossession? Qui est dépossédé, et de quoi? Par quelles sources étayez-vous cette mise en garde?
Le livre démarre avec les grandes crises du début du XXe siècle. En y regardant de plus près, on se rend compte par exemple que la panique bancaire de 1907 a eu de grands effets sur l’opinion publique et a participé à forcer la main de l’État américain à créer en décembre 1913 la Réserve fédérale. Ces grandes crises financières vont au fil du temps, justifier le financement par les États des banques. Le rôle très ambigu des banques centrales, en tant que pivot entre les sphères publique et privée de la haute finance internationale, est essentiel. Il va participer à paupériser les États et enrichir un certain microcosme de la planète finance. Au fur et à mesure des recherches, j’ai aussi découvert la globalisation des politiques monétaires nationales pour servir une seule et unique stratégie mondiale coachée par la BRI.
Un autre exemple de dépossession est le transfert de privilèges régaliens essentiels à la vie des États et à la démocratie vers le même microcosme financier.
Au fur et à mesure de l’analyse, on découvre un faisceau d’avantages convergeant vers les mêmes gros acteurs.
La chose est si vraie que le marché global de la finance n’en est plus un tant la concentration des richesses va croissant pour finir par être centralisée essentiellement entre les mains de quatre grands gestionnaires d’actifs, dont le leader est Blackrock qui est un sous-traitant privilégié, entre autres, de certaines banques centrales. (Ainsi M. Philip Hildebrand a rejoint le groupe suite à son éviction de la BNS).
Progressivement, nous prenons conscience au fil du livre de la coopération très étroite entre quelques grandes banques too big to fail, les banquiers centraux et les gestionnaires d’actifs. Parallèlement à la progression de cette entente, nous ne pouvons que constater la paupérisation des populations…
Vous semblez ramener les gigantesques flux de la finance mondiale à un nombre somme toute très restreint d’opérateurs. Comment définissez-vous ce «club»? Comment y entre-t-on?
Ce n’est pas moi qui réduis, mais des enquêtes. Notamment une très importante étude menée par des chercheurs de l’EPFZ qui ont constaté en 2011, suite à la crise des subprimes, que «les participations de 737 firmes dans les autres entreprises du réseau leur permettent de contrôler 80 % de la valeur (mesurée par le chiffre d’affaires) de la totalité du réseau des 43 000 entreprises multinationales de la planète. Et que 147 firmes contrôlent 40 % de cette valeur totale. De plus, l’ampleur des participations croisées entre ces 147 firmes, dont les trois quarts appartiennent au secteur financier, leur permet de se contrôler mutuellement, ce qui en fait une « super-entité économique dans le réseau global des grandes sociétés »». Ils ont conclu que «l’hyperconcentration du système financier accroît le risque systémique et pose des problèmes de libre concurrence.»
Dépossession montre que la dynamique a augmenté et que les risques liés à la crise des subprimes n’ont pas faibli. Bien au contraire, les produits dérivés atteignent selon des sources le chiffre de 1,2 quadrillion. Ces risques hautement concentrés entre les mains de quelques établissements bancaires too big to fail, c’est-à-dire garantis par l’argent du contribuable sont une arme de destruction massive planétaire dans un marché oligopolistique. Cela signifie que nous sommes otages d’une oligarchie qui peut décider du jour et de l’heure où l’on soufflera la planète finance pour instaurer le nouvel ordre monétaire qui devient inéluctable.
Il est moins une pour comprendre et décider qui va mettre en place ce nouvel ordre: la micro-élite privée ou les collectivités publiques. C’est là qu’entre en jeu l’endettement des États que tout le monde semble admettre comme une évidence, mais qui ne l’est pas pour tout économiste indépendant.
Jusqu’ici, l’économie globale a été essentiellement pilotée par des protagonistes occidentaux, plus exactement anglo-saxons, et organisée autour du dollar. Nous voyons aujourd’hui d’autres pays, notamment ceux du BRICS, tenter de contourner ce monopole au nom d’un monde multipolaire. Est-ce le début d’un réel conflit de civilisations ou une fausse confrontation?
Les BRICS ne peuvent rien faire. Le système est UN, puissamment enchevêtré, et les BRICS en font partie. Pour le meilleur et le pire.
Comment voyez-vous le paysage économique et financier du monde à 5 et à 10 ans?
Je pense que nous nous dirigeons vers un système ou l’essentiel des richesses aura été collectivisé par un petit nombre de privés. Quant à l’essentiel de l’humanité, elle devra se satisfaire de ce qui est appelé l’économie de partage dotée d’un revenu de base universel. Il se pourrait que les cryptomonnaies se développent dans le cadre local de ce système.
Les flux financiers réels seront aux mains de l’étage supérieur supranational. Et à ce niveau, l’or reprendra toute sa place.
Que recommandez-vous à ceux qui ont quelques économies ou placements en bourse?
De rembourser les dettes pour éviter d’être redevable aux banquiers, et si possible d’investir dans des terres agricoles.
Propos recueillis par Slobodan Despot pour le Drone d’Antipresse
Dépossession est disponible ici
[1] En direct sur le site: reorganisationdumonde.com
[2] Des points de vente: reorganisationdumonde.com
[3] Chez votre libraire avec cette identification EAN 13 : 9782970126201…ainsi que la fiche de contact reorganisationdumonde.com
Source: Blog de Liliane Held-Khawam
Source: Newsnet
Publié dans Arnaque, ÉCONOMIE, CORRUPTION, GLOBALISATION, LIVRES, Mondialisation
Tagué ÉCONOMIE, Liliane Held-Khawam, Livres
Le blogue opératoire des vieux du Bas-Du-Fleuve
Sur le bord du quai, les vieux se rejoignent chaque jour pour parler de la pluie, du beau temps, du bon temps, et des élections… Peu importe, ils se rencontrent et y passent l’après-midi, une dizaine assis à une table. L’un d’entre eux arrive en fauteuil roulant, aidé par sa femme, et pendant des heures ils refont le monde qui se défait.
C’est par ici que sont entrés les français qui ont découvert ce coin de pays. Le Fleuve n’a pas changé, ni même cette souche de personnes âgés « aux accents de Provence » comme disait Yves Duteuil.
Ce qui a changé, c’est le monde qu’ils voient s’écrouler sous leurs yeux. C’est devenu trop complexe pour eux. Ils n’ont pas de téléphone intelligent. Ils sont obligés de se déplacer et ça parle fort, très fort. Leur petit univers craque, fendille, ou gonfle. La vie est passée trop vite et les choses auxquelles ils tenaient temps disparaissent dans un monde de globalisation agité, par les médias trop nombreux, car même la télévision crache 24 heures par jour ses « nouvelles » et bizarreries du bout d’un autre monde qu’ils n’auraient pu imaginer. Germain bâtissait des maison… Il ne comprend pas que l’on puisse s’éventrer par une bombe pour une cause. Alors, il se fâche, tape sur la table. Et c’est ainsi pendant des heures sur tous les sujets: l’hôpital, la maladie, la vie, le temps passé, la tranquillité. La paix, surtout, la paix. Car au village on peut voir le nom des soldats qui sont allés défendre la France lors de la guerre 39-45. Ils ont cru qu’il n’y en aurait plus. Ils ont cru… Aujourd’hui, ils sont déçus.
Travailler dans les champs était une tâche énorme car ils devaient se lever tôt. Mais leurs enfants et leurs petits enfants sont loin, Montréal, Toronto, Vancouver, des milliers de kilomètres dans ce grand Canada. Terminée la vie de village, la vie dans laquelle les gens s’aimaient et se haïssaient dans un tout petit espace. Mais on gardait contact. C’était une nécessité de survie.
Ils sont encore là. Ils ne se séparent plus, toujours aussi tenaces dans leurs querelles. Mais au fond, ils s’aiment bien, même si Alphonse est agaçant avec ses réussites.
Ce ne sont plus que des vieux qui attendent. Le quai, c’est leur blogue. Ils n’ont pas d’ordinateurs, claviers, ou souris. Mais ils ont quelque chose: l’air salin du Fleuve, leur histoire de quelques centaines d’années et des phrases en apparence banales. « Comment va Marie? ». « Ah! Robert est mort hier. Il s’est laissé aller… »
C’est ainsi qu’ils voient leur fin de vie… Se laisser aller. Comme si en s’agrippant on pouvait tenir encore plus longtemps sur le quai.
Ils savent bien qu’un jour le bateau viendra. Mais il les prend un par un…
Par surprise… Et le quai, un jour, sera sans doute moins habité.
Gaëtan Pelletier
La situation financière U.S.
Dix indicateurs qui montrent que la situation financière actuelle des États-Unis est une vision d’horreur
Par Michael Snyder – Le 12 août 2018 – Source TheEconomicCollapse
Les prévisions à long terme du bilan des États-Unis continuent à s’aggraver progressivement. Malheureusement, depuis que le marché boursier a flambé et que les chiffres du PIB semblent satisfaisants, la plupart des Étasuniens supposent que l’économie de leur pays se porte bien. Mais il faut dire que le marché boursier montait en flèche et les chiffres du PIB semblaient corrects juste avant la grande crise financière de 2008, et nous avons vu ce que cela a donné. La vérité est que le PIB n’est pas la meilleure mesure pour la santé de l’économie. Juger l’économie étasunienne par rapport au PIB revient essentiellement à mesurer la santé financière d’une personne relativement à ses dépenses. C’est ce que je vais essayer d’illustrer ici.
Si je sortais tout de suite, obtenais un certain nombre de nouvelles cartes de crédit et commençais à dépenser comme si demain n’existait pas, cela signifierait-il que ma situation financière se serait améliorée ?
Non, en fait, cela signifierait que ma situation financière à long terme a au contraire empiré.
Le PIB est une mesure de l’activité économique de notre société, et c’est essentiellement une indication du montant d’argent échangé.
Mais le fait que plus d’argent change de mains ne veut pas dire que les choses s’améliorent. Ce qui compte vraiment est ce qui arrive aux actifs et aux passifs. En d’autres termes, est-ce que de la richesse a été créée ou bien a-t’on simplement accumulé de la dette ?
Malheureusement, il n’y a qu’une poignée de points positifs dans notre économie. Quelques très grandes entreprises technologiques, comme Apple, amassent de la richesse, mais à peu près partout la dette augmente à un rythme sans précédent. La dette des ménages n’a jamais été aussi élevée. La dette des entreprises a doublé depuis la dernière crise financière. La dette publique des États et des collectivités locales a atteint un niveau record et la dette publique étasunienne est complètement hors de contrôle.
Si je sortais demain et dépensais $20 000 avec un lot de nouvelles cartes de crédit, je pourrais prétendre que mon « PIB personnel » monte en flèche parce que je dépense beaucoup plus qu’avant. Mais ma vantardise serait inutile car, en réalité, je mettrais simplement ma famille dans une situation financière extrêmement précaire.
La croissance économique qui résulte de l’accroissement continu de la dette n’est pas une chose positive. Je souhaite que plus de gens comprennent ce concept très basique. Voici dix indicateurs qui montrent que la situation financière actuelle des États-Unis est une vision d’horreur…
1. Le crédit à la consommation aux États-Unis vient d’atteindre un nouveau record. Au deuxième trimestre de 2008, le total des crédits à la consommation avait atteint $2 630 milliards et, dix ans plus tard, ce chiffre a grimpé à $3 870 milliards. Cela représente une augmentation de 48% en une seule décennie.
2. La dette étudiante a pour la première fois dépassé les $1 500 milliards. Au cours des huit dernières années, le montant total de l’endettement des étudiants aux États-Unis a augmenté de 79%.
3. Selon la Réserve fédérale, le taux de défaillance des cartes de crédit aux États-Unis a augmenté pendant sept trimestres consécutifs.
4. Une enquête récente a révélé que 42% des consommateurs étasuniens ont payé en retard leur factures de carte de crédit « au moins une fois au cours de la dernière année » et 24% des consommateurs étasuniens les ont payées en retard « plus d’une fois au cours de la dernière année ».
5. Les salaires réels aux États-Unis viennent d’atteindre leur niveau le plus bas depuis six ans.
6. Selon une étude récente, « le taux de faillite personnelle des gens âgés de 65 ans et plus est trois fois supérieur à celui de 1991 ».
7. Nous sommes au cœur de la plus grande « apocalypse de la vente au détail » dans l’histoire étasunienne. À ce jour, en 2018, 57 grandes surfaces ont annoncé des fermetures de magasins.
8. Le déficit budgétaire officiel des États-Unis est en hausse de 21% sous le président Trump.
9. On prévoit que le service de la dette publique cette année dépassera pour la première fois les $500 milliards.
10. Goldman Sachs prévoit que le déficit budgétaire annuel dépassera les $2 000 milliards d’ici 2028.
Et je n’ai même pas parlé des passifs non capitalisés. Ce sont essentiellement des engagements futurs pour lesquels nous n’avons pas d’argent.
Selon le professeur Larry Kotlikoff, en ce moment nos engagements non capitalisés dépassent largement les $200 000 milliards.
Si les personnes, les entreprises, les États et gouvernements locaux et le gouvernement fédéral cessaient tous de s’endetter, nous nous enfoncerions immédiatement dans la plus grande dépression économique de l’histoire des États-Unis.
Le système est profondément brisé, et la seule façon de maintenir cette bulle de dette est de continuer à l’accroître encore plus.
Toute personne qui croit que l’économie étasunienne est « réparée » est complètement dans l’erreur. RIEN n’a été arrangé. Au lieu de cela, nos déséquilibres financiers à long terme s’aggravent à un rythme croissant.
Malheureusement, l’attitude du grand public est exactement similaire à ce qu’elle était juste avant la grande crise financière de 2008. La plupart des gens semblent assumer que n’ayant pas subi jusqu’à présent de conséquences néfastes résultant de nos très idiotes décisions, aucune conséquence dommageable ne se produira.
Beaucoup supposent également que depuis que le contrôle de la Maison Blanche a changé, les choses vont s’améliorer par magie.
Bien sûr, la vérité est que la seule façon de résoudre nos problèmes à long terme est de s’attaquer à leur origine, ce qui n’est tout simplement pas le cas.
Comme j’ai beaucoup voyagé au cours de l’année écoulée, j’ai découvert que la plupart des Étasuniens ne veulent pas apporter de changements fondamentaux au système actuel, car ils ont l’illusion qu’il fonctionne très bien. Donc, il faudra probablement une autre crise majeure avant que la plupart des gens soient prêts à envisager des changements fondamentaux, et quand cela arrivera, nous devrons être prêts à l’expliquer au public.
Le système que nous avons aujourd’hui, est fondamentalement malsain. Nous avons désespérément besoin de revenir aux valeurs et aux principes sur lesquels notre pays a été fondé, mais tant que les choses n’ont pas commencé à aller vraiment, vraiment mal, il est fort peu probable que le peuple étasunien soit prêt à accepter ces changements.
Michael Snyder est un écrivain syndiqué, une personnalité médiatique et un militant politique. Il est l’éditeur de The Most Important News et l’auteur de quatre ouvrages, dont The Beginning of the End et Living A Life That Really Matters
Traduit par Alexandre Moumbaris relu par Marie-José Moumbaris