
Je me suis rendu compte d’une maladie insidieuse et presque nouvelle : la globisalite. J’étais en train de me faire des soucis sur l’efficacité des trappes à souris. Ça fait deux fois que je me pince avec cette invention saugrenue. Avant, j’y mettais du fromage, mais les souris s’étant snobinardé, j’ai choisi cette année le Rivière Rouge. Depuis 25 ans, j’ai constaté que les souris deviennent de plus en plus intelligentes. Ça m’a pris 25 ans pour découvrir les trous et fissures énormes dans la cave de ma maison. Même avec Google, on n’y parvient pas.
Alors, j’ai mis quelques gouttes de Bordeaux. Quand le fils vient à la maison, et qu’il laisse le fond de la bouteille, je suce le vin et le crache dans un gobelet à pilules. Je les vole quand je vais à l’hôpital, ainsi que les masques pour se prémunir contre tous les virus qui pourraient y circuler.
C’est avec ça que je ramone ma cheminée : aux frais de l’État. Quand je pense que tous les citoyens du Québec paient pour mon masque piqué à l’hôpital, je passe au confessionnal de l’église. Il n’y a personne. J’apporte caméra munie d’une enregistreuse vocale. Comme ça, rendu là-haut, j’aurai la preuve que je me suis lavé de mes péchés dans une coulée de mots mêlés de larmes.
J’envoie le fichier mp3 adieu.

Le Rivière Rouge

En 1869, quelques années seulement après la Confédération canadienne de 1867, le Canada achète la Terre de Rupert de la Compagnie de la Baie d’Hudson, y nomme un gouverneur et entreprend des opérations d’arpentage afin de diviser le territoire en cantons. Les Métis, qui n’ont pas de titre de propriété pour les terres qu’ils occupent depuis plusieurs générations, voient d’un mauvais œil cette intrusion : Louis Riel et ses troupes s’emparent alors de Fort Garry (Winnipeg) et décrètent un gouvernement provisoire. C’est la Rébellion de la Rivière Rouge, un événement historique qui a inspiré les artisans fromagers d’Agropur pour créer ce nouveau fromage demi-ferme. Lien
Mein Kampf
Je voudrais irradier de mon entourage, toutes les souris qui me creusent de soucis. J’avais bien compris, sauf une chose : quand je vois Sarkozy, j’ai envie de poser une hyper trappe. Il a une mine de rat.
Revenons à nos ronge-heures…
Ça fait partie des travaux d’automne.
Cueillir la récolte du potager
Fermer la piscine
Couper les framboisiers
Tailler la haie
Rentrer les chaises et tables de parterre
Rentrer le bois pour l’hiver
Changer l’huile du souffleur à neige
Ramasser les feuilles,
Etc,
Les premiers symptômes apparurent quand je me suis mis à réécouter les 4 Saisons de Vivaldi. J’ai gerbé sur le lecteur. Les saisons, au Québec, sont, dirais-je, mal définies. Tu mets des bas d’hiver parfois en juin et des bas d’été, parfois en novembre.
Chez le doc
« Je vais vous prescrire des (n)anti dépresseurs »
Il ne l’a pas dit, il a appuyé sur un enregistrement.
Je me suis dit que j’allais trouver la cause de mon malaise « by myself ».
C’est là que j’ai pris conscience que je m’inquiétais de la « guerre » en Libye, du patinage artistique de B.Obama, des sables bitumineux de l’Alberta, de la disparition de la forêt Amazonienne, de l’industrie de la corruption, de la calamité des Somaliens, de Fukushima, de la bourse, de l’Euro, et de la Grèce dont les états financiers ont l’aspect des ruines que la planète chérit tant, etc.
J’en passe.
Avant mon entrée dans le monde de la globalisation, j’avais des souris comme ennemis. Voilà que dans une certaine paix villageoise, j’avais été infecté par tous les poisons qui viennent m’investir l’esprit. Je sais que bientôt, je vais tartiner mon pain avec du sirop d’érable chinois.
***
Je suis retourné chez le doc.
Il a appuyé sur le bouton :
« Je vais vous prescrire des calmants »
Bof!
C’est en faisant de la médication transcendantale, par un vieux livre jauni directo du »Maharishi Malesh » que je ne m’en suis pas sorti. Je vous laisse une phot0 du bonhomme. Ce fromage des gens perdus…

C’est là que j’ai compris qu’il me fallait fuir, comme disait Laboritt, dans son éloge. En somme, c’est assez simple : plus il y a de gens en cellules qui entrent dans ton cerveau, plus tu t’inquiètes, plus tu flétris, t’assèche, plus t’es prisonnier.
Oui, tous les déserts du monde viennent investir la simplicité qui t’es due. Du sable à perte de vue.
Ne me reste plus, pour retrouver ma santé mentale, de trouver des avocats pour une action collective à l’ONU, au FMI, au BUSH.
Je me suis demandé longtemps pourquoi ils étaient si intelligemment fous.
Ces sont des drogués de la globalisation, des hyper-systèmes, mafieux à fleur de peau. Des brocanteurs d’armes. Des fabricants de vaccins et de maladies. Des génies de la machinerie. Ils machinent tout. On devient machinalement vôtre…
Pour prouver mes dires, je suis allé à la pharmacie. J’ai pris au hasard un médicament en vente libre contre les douleurs musculaires avec option « relaxant musculaire ». C’est la potion secrète des doctorisés : à forte doses le cœur s’arrête. Il est vraiment « relaxé »…
J’ai trouvé trois souris mortes l’an dernier.
Il ne me reste plus qu’à régler le sort du monde ou le mien.
La recette est la même : se déglobaliser.
Désolé de briser vos rêves de conquérants enfermés dans vos jobs débilitantes, le grand plan d’être chacun de vous les empereurs du monde.
The globalisation dream!
L’avenir appartient aux petites communautés. Après l’horreur de la globalisation et du venin duquel nous sommes infectés, il nous faudra revenir à la santé de la cellule. Se débrouiller en petites communautés.
Reste le petit Chaperon Rouge
C’est un peu ça l’Histoire du « monde » :
L’héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu’elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame en se cachant des bûcherons qui travaillent dans la forêt voisine. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. L’histoire en finit là, sur la victoire du loup. Pas de fin heureuse pour l’héroïne, la morale de Perrault est sans appel. Wiki
Vous êtes de bonnes gens, vous voulez aider grand-maman. Vous lui donnez tout, mais c’est un loup qui ne veut pas le panier, mais vous bouffer tout rond.
L’impôt, les taxes, les TPS, etc, c’est les petits paniers que vos apportez à vos dirigeants. Et les dirigeants invisibles des dirigeants…
La meute est énorme et vous êtes bien petits. Et le panier n’est jamais assez rempli pour les nourrir…
Gaëtan Pelletier
2011