C’est un bébé qui date d’à peine six heures… Me voilà grand-papa pour la deuxième fois. Je suis totalement « imbibé » de la Vie. La Vie! La Vie que l’on nomme parfois Dieu et à laquelle de par sa puissance, je n’ose même pas donner de nom.
C’est un événement personnel et à la fois pas… Car je ne peux voir la Vie, de tout ce par ce que j’ai vécu, vu, entendu, subi d’humiliation de par les gens qui ne voient que des chiffres, des réussites, des affiliations à « L’ÉTAT, cet autre ventre de la Vie.
Je le disais quelque part: si nous pouvions voir la Terre comme une ruche de lumière, cens « gens » qui entrent et qui sortent « d’ici », nous pourrions voir vraiment la nature de ce mystère que certains pensent avoir résolu. Mais il ne l’est pas et ne le sera jamais…
Ce qui m’étonne, c’est toute la vie d’après, le « formatage » des nouveaux-nés qui ont un second ventre: l’éducation ou la déséducation.
Qui donc est bon ou devient bon? Qui donc est méchant?
Car dans cette période bien étrange et « austère » des vols permissifs et accordés des grands de ce monde, y compris les institutions de plus en plus déshumanisées, sans parler des guerres, vivre est un défi. Rester intact au mystère et à sa beauté… Un défi.
Il l’a toujours été devant la matière brute de la nature, mais la sauvagerie « moderne » a créée une jungle encore plus horrible que celle dans laquelle vivaient nos ancêtres … poilus. Car cette jungle a été sciemment et méchamment tressée par des humains transformés en robots-penseurs, cervicaux, délirants, totalement ignorants de la Vie.
C’est ainsi qu’a surgie une idée étrange et pas à la fois: si les méchants mènent le monde, peuvent tuer ceux-là même que la Vie leur a donné, le monde se divisera toujours en deux… Dieu et Diable. Mais avec le progrès, ce monde falsifié, malbâti, est la somme des des connaissances trafiquées, enseignées, martelées, finit parfois par diviser les gens davantage. La petite soudure de lumière à la naissance risque de s’éteindre et de se transformer en noirceur…
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Nous avons peine à trouver un dénominateur commun: les chiffres finissent par tuer. C’est la malbouffe de l’intellect… Les chiffres, les analyses, la division temporelle.
Si la vie que nous vivons, après des milliers d’années de progrès est si difficile et si peu égale, que nous avons les moyens de faire encore crever ses habitants de faim, c’est que les bons ont compris qu’on ne tue pas. Même pas par « mission »… On ne tue pas par privation. On ne tue pas par ignorance de ce qu’est la compassion. On tue par calculs… On inculque la haine alors que personne n’est né de par la haine. Nous sommes tous nés de l’amour…
Étonnamment, ce sont les enfants qui souffrent le plus des adultes « transformés » en savants. En savant qui créent trop souvent des Frank-Einstein… Faut-il savoir des savoirs pour vivre en paix? Je ne pense pas… Il faut seulement s’étonner et regarder le grand mystère. Il faut également comprendre que l’on divise les Humains en catégories sans saisir l’entièreté et à la fois la simplicité de la Vie. Elle est Vie, c’est tout… Elle n’est pas religion et foi… Elle est si simplement qu’elle est: point.
En la divisant nous nous divisons. En nous taisant, nous laissons notre belle capacité d’émotion se terrer, s’éteindre, se camoufler. Alors que nous devrions la cultiver… Mais nous laissons à une « organisation » le jugement de la bien cultiver.
Nous naissons plissés et nous mourrons plissés.
Nous naissons dans la joie et l’énergie et nous mourrons dans la peur et la faiblesse. Comme s’il y avait une différence… S’il en est une, nous avons grande difficulté à l’accepter. Parce qu’on juge inutile de nous l’enseigner. Alors, la plus grande servitude est d’être ignorant de la vie et de la mort.
C’est ainsi, que de notre ignorance, le second ventre des sociétés, fait de chacun d’entre nous, ou veut faire, le monstre calculateur que les bons n’oseront tuer et que les ignorants y trouveront une religion de quelques années dans l’éternité…
Nous naissons tous deux fois… C’est la seconde fois qui est de trop si on choisit un ventre plus gros que celui d’une mère.
Gaëtan Pelletier
7 novembre 2014
Merci à Lexandra et à Manuel. Ce ne sont pas que mes enfants mais les enfants de tout cet univers étrange, mais si beau en émotions…
Il n’y aura jamais de calculs pour l’amour…