Archives mensuelles : décembre 2013

Souhaits 2014

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Que chacun ait le temps de vieillir un peu… Les rides et le temps forment une sorte d’écriture messagère de sagesse.

Gaëtan Pelletier

31 décembre 2013

L’Afghanistan n’en voit pas le bout…

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Woodward et Newton     
 
Qu’est ce qui peut bien pousser les grandes puissances en général, et les USA en particulier, a vouloir imposer leur conception du bonheur aux afghans ?
À quelques semaines d’intervalle, l’Afghanistan revient en première page de l’actualité d’une bien sombre manière.
D’abord dans la version 2013 du rapport du bureau Drogues et Crime de l’ONU (UNODC Afghanistan Opium Survey 2013) parue le 13 novembre et qui a de quoi décourager les ONG les plus optimistes.
Les surfaces cultivables consacrées à la culture du pavot ont en effet atteint en 2013, leur sommet historique avec une estimation de l’ordre de 209 000 hectares. Le précédent record datait de 2007 avec 193 000 hectares.

CROISSANCE À DEUX CHIFFRES… DE LA PRODUCTION D’OPIUM

Par rapport à 2012 qui a vu l’armée US faire preuve d’une certaine forme de lassitude face à une phénomène qu’elle a renoncé à éradiquer (9 672 hectares en 2012 contre seulement 7 348 hectares de plans de pavot arrachés cette année), la progression des surfaces cultivées est de 36%. Plus d’un tiers donc.
Les enquêteurs de l’ONU ont même découvert que les provinces de Faryab et de Balkh dans le nord du pays où l’on ne trouvait plus de trace de pavot ces dernières années, ont repris les bonnes habitudes.
De très mauvais augure à la veille du retrait des forces internationales du pays qui va s’accélérer en 2014 année électorale qui plus est. Globalement, l’ex-colonie de vacances de Ben Laden a produit 5 500 tonnes d’opium en 2013 soit une progression de 49% par rapport à l’année précédente. 
Conséquence du volume accru de marchandise mise sur le marché, les traders en opium frais n’ont pu empêcher cette année une baisse de 12% du cours de la spécialité locale passé de 163 à 143$ le kilo, et de 196 à 172$ le kilo pour le produit sous sa version sèche :  l’hectare de pavot à donc procuré cette année à son exploitant un revenu brut de 4 500$ contre 4 600$ en 2012 ; comme quoi même à Kaboul, la gourmandise reste un vilain défaut.
Encore heureux que les conditions météorologiques dans les provinces occidentales et méridionales aient été déplorables cette année sinon un certain nombre de tribus auraient sans doute fait péter le champagne un peu plus fort.
Du côté des états-majors, des chancelleries et des ONG étrangères qui s’emploient en pure perte jusqu’à présent mais en maniant alternativement la carotte et le baton, à faire basculer le pays dans l’ère moderne contre son gré, on tente évidemment trouver une explication à ce cuisant échec.
C’est Transparency International qui a apporté l’élément de réponse la plus récent via la publication ce 3 décembre, de son très attendu «Indice de Perception de la Corruption» dans le secteur public. En compagnie de la Corée du Nord et de la Somalie, l’Afghanistan tient solidement la queue du peloton des 177 pays passés au crible de l’ONG canadienne. Pour l’histoire, le Danemark et la Nouvelle Zélande se partagent la première place.
Avec un taux « perçu » de corruption de son secteur public de 91%, pas étonnant que le pays ne connaisse que des succès d’estime de la part des unités policières chargées de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
 Il n’est sans doute pas inutile de rappeler qu’un an après la constitution de la coalition internationale venue «libérer » le pays de l’emprise talibane, celui-ci était  devenu le fournisseur de 60% de l’héroïne mondiale avec des surfaces consacrées à la culture du pavot excédant largement le total de celles que la Colombie, le Pérou et la Bolivie dédient à la feuille de coca.
Une mono-culture qui fait du tort au pays sur la scène internationale et qui ne constitue en réalité que l’arbre qui cache la forêt.
Car les grandes puissances venues prétendument lui prêter main forte contre l’obscurantisme taliban et moudjahidine avaient manifestement d’autres idées en tête.
Il y a longtemps que les soviétiques ont découvert les fantastiques réserves d’uranium du pays. Le Général Lyakhovsky qui s’est essayé à la littérature avec son « Tragédie et Honneur en Afghanistan » n’a, par exemple, nullement fait mystère du risque que le précieux minerai puisse un jour tomber aux mains du Pakistan et de l’Iran pour approvisionner leurs programmes nucléaires respectifs. Un sujet évoqué lors du meeting présidé par L. Brejnev le 8 décembre 1979 qui a donné le top-départ de l’invasion du pays par Moscou.

L’AUTRE TRÉSOR AFGHAN

Une piteuse campagne payé au prix d’environ 15 000 morts au total, suivi d’une deuxième couche plus sournoise, constituée par les 20 000 personnes qui meurent aujourd’hui chaque année en Russie des conséquences d’overdose à l’héroïne.
Plus recemment, ce sont donc les USA qui se sont mis en tête de décrocher le pactole.
 Car une étude géologique des richesses minérales afghanes dont l’existence a été révélée en 2007 lors de la conférence organisée par la Chambre de Commerce Américano-Afghane, a probablement suscité de nouvelles mauvaises pensées en haut lieu.
 Plus récemment, un rapport conjoint du Pentagone, de l’organisation US Geological Survey (USGS) l’équivalent de notre BRGM stratégique, et de USAID évoqué le 14 juin 2010 par le New York Times (« US identifies vast mineral riches in Afghanistan« ) et par la BBC, laisse miroiter des réserves «jusque là inconnues» de minerais de fer, de cuivre, de cobalt, d’or et autre lithium, un composant indispensable aux batteries des ordinateurs et téléphones portables.
Bref, « il y a un potentiel ahurissant ici, certes avec des tas d’inconnues mais que j’estime énormément significatif» comme l’a résumé le général David Petraeus patron des troupes US en Afghanistan juste avant que ses indiscrétions le contraignent à rendre son tablier.
C’est la Strategic Culture Foundation, un Think Tank s’exprimant avec un fort accent russe, qui, dans une enquête très reprise de Michel Chossudovsky publié le 18 juin 2010, (the war is worth waging : Afghanistan vast reserves of minerals and natural gas » – cf. www.strategic-culture.org) a magistralement défini les enjeux : mettre la main sur un véritable trésor qui attise toutes les convoitises.
Des rubis, des émeraudes, des masses d’or, d’argent, de bérillium, de thorium, de lithium et de tantalium, sans parler du colossal gisement de cuivre d’Aynak dans la province d’Helmand à moins de 40 kilomètres de Kaboul, aujourd’hui considéré comme le plus important d’Eurasie, qui laissent clairement supposer que les armes ne sont pas prêtes de se taire dans cette région du monde. 

Badfinger – Baby Blue (Breaking Bad Soundtrack) (HQ)

 

Guess I got what I deserve
Kept you waiting there, too long my love
All that time, without a word
Didn’t know you’d think, that I’d forget, or I’d regret

The special love I have for you
My baby blue

All the days became so long
Did you really think I’d do you wrong
Dixie, when I let you go
Thought you’d realize, I would know, I would show

The special love I have for you
My baby blue

What can I do, what can I say?
Except that I want you by my side
How can I show you? Show me a way
Don’t you know, the times I tried

Guess that’s all I have to say
Except the feeling just grows stronger everyday
Just one thing, before I go
Take good care, baby let me know, let it grow

The special love you have for me
My Dixie dear

Read more: Badfinger – Baby Blue Lyrics | MetroLyrics

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Résumé du monde

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Orange-lumière

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Âne, mon frère Âne, ne vois-tu rien venir?

Äne

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Ce à quoi celle-ci répond dans un premier temps :
« Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie » . Barbe Bleue 
 
 
********* 

Quand un aveugle rencontre un sourd, le sourd le regarde et l’aveugle l’entend. Mais ils ne se comprennent pas… 

Jocelyn Robichaud

***

Il était une fois un Président d’un grand pays, PHD de Harvard ou d’une autre université versée dans l’achat de cerveaux ou d’imbéciles pouvant devenir ersatz de matière vraiment grise. Il était   aux commandes des armées, et un surveillai  l’économie du pays. Le bras de commande, le réel,  était camouflé dans une cachette numérique paradisiatque,  fragmenté en compagnies requines et avides. C’était un Texan noir-pétrole que chaque humain sur Terre enfournait dans sa voiture « intelligente ».

Il lisait les contes aux enfants, les jours où on voulut lui jouer des tours.

Il adorait  la pêche.

Un jour, il décida de consulter son mété0rologue pour connaître les conditions   du lendemain. Il fut rassuré par le spécialiste des conditions météorologiques sur son aventure de pêche.

Il partit donc en VR noir, avec pare-balles, encerclés d’agents pare-soleils, aux yeux vitrés.

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Pause Pub culturelle anti-système scolaire 

Avertissement: cette pensée ne peut pas être lue par les moins de 16 ans. La surveillance des parents est conseillée. ( Ils peuvent toutefois aller sur des jeux vidéo tuer et ensanglanter des écrans virtuels. Mais c’est une autre histoire… Enfin! Elle en fait partie… )

« Sur le Titanic en train de sombrer, est-il raisonnable de consacrer beaucoup d’efforts et d’intelligence à obtenir une meilleur cabine? Albert Jacquard, J’accuse l’économie triomphante. 

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Pause arrêt sur image.

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Si c’est trop ennuyant, je fournis la braise.

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Et pour faire intello, je vous dirais pour avoir fait de grandes analyses de poèmes que l’image du foyer représente la braise confondue à la vôtre et à celle de la dame. Je peux aller bien plus loin dans l’analyse: la bûche du foyer est la représentation  de l’imagerie membratoire masculine. ( Je m’étonne moi-même). Ses cuisses en ciseaux refermés évoquent une crispation en attente d’une délivrance du voyeur en face d’une photo « artistique ».

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Notez qu’elle a l’épaule relâchée, découverte, comme une ouverture sur ce qui …ne veut pas s’ouvrir.  Le sens de cette oeuvre est qu’elle veut éteindre le foyer envahissant du désir pendant que le foyer « réel » est un rappel et un appel persistant. Tout un calendrier de photos de pompiers pourrait probablement, avec un peu d’eau, pourrait  faire …table rase de son désir.

Elle dit en silence: « Je me meurs ».

En fait, je vais vous délivrer du « mal-être » d’une telle oeuvre en vous livrant l’essence du « massage ».

Le brasier crie au pompiers. « Appelez-la caserne! Ça urge ». Et les pompiers vont finir par venir avec leurs gros tuyaux. Et comme il arrive dans toutes les histoires de gens trompés: ils éteindront la fille et laisseront le foyer brûler.

Comme dirait San-Antonio: Vous n’avez pas pigé!

C’est la TOTALE représentation du monde: être appelé sans jamais être élu.

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De retour au moins sérieux…

Un paysan assis sur une âne, voyant le président voulut l’avertir. Mais on le fouilla de fond en comble pendant des heurs à savoir si les intestins de l’âne ne contenaient pas une bombe.

« Monsieur le Président, retournez chez-vous, car il va pleuvoir dans peu de temps ».

Le Président rigola, et dit au paysan:

 » J’ai payé le meilleur des spécialistes à un prix exorbitant, et il m’a dit le contraire. Alors, on continue ».

Il salua l’homme et poursuivit sa route vers la rivière.

Il se mit à pleuvoir à torrent. Le Président, dans une grande colère, retourna à son petit château et renvoya le météorologue. Il appela ensuite le paysan et lui offrit le poste. Celui-ci refusa.

 » Monsieur le Président, je ne suis pas celui qui comprend quelque chose dans ces affaires de météo ni de climat, mais je sais que si les oreilles de mon âne sont baissées, alors ça signifie qu’il va pleuvoir ».

Le Président embauchât l’âne.

C’est ainsi que commença la coutume de recruter des ânes pour les postes de ministres les mieux payés.

Gaëtan Pelletier

Décembre 2013

Noël et sa « nostalgie »

Accident de Noël

Cher père Noël,

C’est le dernier cadeau que je te demande: voudrais-tu, s’il te plaît, placer une bombe dans ton ventre et faire sauter toutes les chansons de Noël qui passent à la radio, et ailleurs.

Il m’a semblé que les nazis utilisaient la musique pour torturer leurs « ennemis ». Pour vendre, on nous envoie tous les airs mitraillés à la

….je vais essayer de l’écrire:  Kalachnikov. Après lui, la musique de Noël est la pire des armes inventées pour nous faire cracher une carte de crédit.  Le monsieur est mort à 94 ans, mais sa mitraillette en tuera plusieurs. Il paraît que la Chine en vend en Afrique pour les luttes entre Musulmans et  Chrétiens.

Je ne sais qu’une chose: il ne faut jamais passer par des intermédiaires. Si Jésus est né, c’est pour enseigner au monde à ne pas tuer. Et l’autre avait la même mission.

Les chansons de Noël, c’est des balles, Monsieur Noël. Si je comprends bien, Kalachnikov ce n’était rien… Au fond, les religions sont des intermédiaires…  Qui n’ont rien compris… Moi, la nostalgie, les religions, les lamentations de chanteurs à voix qui serinent et me traversent le corps de leurs maudites belles voix, ça me fait crever.

On s’entre tue.

On vend.

Et le gramophone crache ses airs pour nous emballer comme des cadeaux pour les marchés…

Je suis à bout.

Je me sens liposuccioné cérébralement et émotivement. On m’avale comme un comprimé pour « sauver » l’économie mondiale. Noël, ça ne veut plus rien dire, sauf pour les enfants. Eux, ils croient. Ils sont comme les adultes: ils aiment croire.

Dites-leur que vous n’existez pas. Et que papa et maman se font chier le portefeuille pour qu’ils achètent des objets bizarres sur lesquelles ils passent leurs doigts. Et plouf, toutes les images du monde y sont.

Coca-Cola veut sauver les ours polaires… Pas les rennes.  Alors, cessez de boire…

Petit papa Noël 
Quand tu descendras du ciel 
Avec tes magasins familiers 
N’oublie pas tes tabarnak de souliers… 
 
Et crash sur les pales… 
 
P.S. 

Pour cadeau?

300 kilos de ouates!  Pas des watts. Des OUATES. Des bouches-oreilles! De la surdité. Emballe moi des oreilles qui ne fonctionnent pas.

En plus, voilà que l’on essaie de vendre de appareils auditifs en parlant de Beethoven.  Il souffrait ostéosclérose.  Ce dont j’ai souffert également. J’étais sourd, on m’a ramené les sons des oiseaux, les bruissements du vent, la voix des femmes, et les

CHANSONS DE NOËL!

Gaëtan Pelletier

Décembre 2013

L’humanisme synthétique

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Plus une société est évoluée, moins elle sourit.

Karl Heins Steiner

***

La Terre est devenue un énorme Bus dans lequel tout le monde se fait dire: « Avancez en arrière ». Dans le documentaire Into Eternity  , on peut le « résumer ainsi »:

A l’ouest de la Finlande, sur la presqu’île d’Olkiluoto, des ouvriers s’affairent à creuser un immense trou de 450 mètres de profondeur, parcouru par cinq kilomètres de route.

Lorsqu’il sera terminé, en 2020, l’industrie nucléaire finlandaise commencera alors à y enterrer des milliers de tonnes de déchets radioactifs. Et quand cette besogne sera à son tour achevée, 100 ans plus tard, la cavité sera scellée et devra rester inviolée pendant 100 000 ans. Source

C’est le progrès! Le gros, le clinquant, l’affriolant. Quand on coupe une tête de coq avant de le manger, il continue de vivre un peu en s’agitant de soubresauts, comme s’il fêtait les derniers sursauts de sa vie.

Et c’est un peu comme ça que nous vivons…  Comme  le rêve de  John Lennon:

Maybe I am a dreamer 
But I am not the only one 
I hope someday … 
 

L’humain est « profondément » croyant au point de tuer les autres pour son « propre » dieu. Comprenons que la grande vague humaine, parvenue à 7 milliards d’humains, n’échappe pas à la bêtise humaine: elle la multiplie et l’amplifie. Et on a les outils pour les étaler.

On est assis dans nos petits foyers, à voter pour rêver… Quand on sait que la politique est devenue une agence de gros bras, « croyants »,  à la solde des DG silencieux. Le pouvoir a été numérisé.

Le nazisme numérisé 

La NSA est reconnue « légale ».  : pour le juge new-yorkais, « il n’existe aucune preuve que le gouvernement ait utilisé la collecte massive de métadonnées téléphoniques à d’autres fins que de prévenir et d’enquêter sur des attaques terroristes ».

C’est l’histoire du Petit Chaperon rouge et du grand loup.

Hitler avait qualifié son intervention concernant les juifs « d’hygiène de la race ». Pour la « pureté « étasunienne, c’est devenue  » protection de la démocratie ». Si le chancelier de l’Allemagne d’alors rêvait d’un règne de 1000 ans, les États-Unis en rêvent autant. Mais avec leur perversion pour la finance paradio-fiscale, étendue dans le monde, l’appauvrissement continu est en train de bouffer ce qui nourrit les peuples.  Et qui sait, si au fond, ce n’est pas une forme d’eugénisme pire que celle de l’anéantissement d’une race mais d’un « amaigrissement » de la population terrienne?

Oui, nous voilà un peu les yeux cernés par le travail, la vie « culbutante » ,  et le grand rêve de parfaire l’humanité. On disait: « Anéantir la pauvreté ». Mais c’est d’elle qu’on se sert, et c’est d’elle – et de plus en ce cher système scolaire à la Goebbels pour rendre les gens idiots mais diplômés – qu’est détournée la petite richesse et la pauvreté.

Le Vatican  svastika

Ce symbole est notamment utilisé en Asie dans la symbolique jaïnehindoue et bouddhique, en Chine pour symboliser l’éternité et dans l’Asie bouddhiste. svastika

Le Vatican a créé sa fortune sur l’espérance des pauvres. C’était la loterie de l’époque… Et la scène du pape qui veut que l’on prie pour la paix en ce monde est une autre arnaque. C’est bien attendrissant et grandiose. Les gens adorent le grandiose. Justin Bieber est grandiose. Great!

L’Éternité est une notion qui nuit grandement au quotidien. L’éternité et la foi de la science, l’éternité de la race humaine, etc. L’éternité c’est aussi la bêtise d’une fixitude contraire à la vie, puisque toute cette vie n’est que changement.

Nous nous éclairons à l’énergie nucléaire et nous croyons être « allumés ». Nous vivons sur des dettes, mais nous croyons être riches. On a les moyens de se payer 15 ou 25 paires de souliers pour la fantaisie. COMME SI ACHETER ÉTAIT UN ART! Et cette fantaisie est souvent, – ou toujours – , issue de la crève des travailleurs des pays pauvres qui cherchent à fuir la pauvreté en se noyant… Normalement, on devrait vivre où l’on est né, vivre sa culture, et ne pas être flambé par des compagnies qui veulent le sol, le sous-sol, et l’argent du beurre.

Robin des bois nucléaire 

Il a viré la matière à l’envers. Tout fier. Il prend au pauvre pour donner aux riches. Ce squelette plastifié, désâmé, est une poupée  à laquelle nous nous collons, faiblards, « décolonnevertébralisés ». Il nous a vendu du poison pour nous nourrir d’un certain luxe.

Le cadeau 

Puisque vivre a une fin – du moins vivre ici – , la magie de la Terre, son mystère, ses créatures, la beauté et la bonté des gens simples, intègres, ne finissent pas de me ramener à l’enfance:  plus j’écris, plus je regarde, plus je comprends, plus je suis muet. Et plus je comprends qu’on ne peut plus traduire cette beauté en mots plus je cherche – comme vous tous vous cherchez – à traduire les petits frissons, les grandes passions entre les êtres et la Nature, entre les êtres et les êtres.

Et s’attarder à cela, c’est lutter contre cet humanisme de plastique auquel on nous crucifie chaque jour. C’est désolant de « constater », le « saisir » avec son cerveau. C’est à la fois une nécessité et un un « nécessaire travail ». Tout le monde aimerait davantage vivre en paix, jardiner, élever des enfants de l’avenir, et ne pas rêver qu’ils soient des cerveaux achetés par le MIT ou Harvard, mais de gens simples qui ont compris que ce monde est un cadeau, une richesse infinie, avec une créature délabrée, questionnant à chaque jour ses valeurs, ses principes, sa provenance, son but, arrosée de trop d’orgueil qui a besoin de limer son être pour être.

Donner son âme à un dieu, « soi-disant spirituel » ou laïque est déjà une fin en soi. Le riche mourra sans rien emporter… Même si ce crétin a tout pris.  C’est une poupée plastique venue vous livrer un « message ».

La seule oeuvre d’art est d’être soi. Et la société est un musée qu’il faut visiter pour apprendre que tout art n’est pas figé mais mouvant. La mort est une certitude. C’est le vivant qui est inquiétant et méconnu.

Faut-il s’entre tuer et pleurer sur de grands tombeaux?

On fait présentement mourir trop d’humains abonnés à des poupées de plastique.  Ce n’est pas de votre millénaire qu’ils œuvrent, c’est pour le leur… Ne jamais laisser la vie entre les mains de ceux qui oeuvrent dans une fabrication habile de l’esprit.

Gaëtan Pelletier

28 décembre 2013

De quoi Google est-il le nom ?

Par Yann Fievet

Nous devrions nous y faire : l’emprise de Google s’accroît chaque jour davantage et il serait illusoire de vouloir y résister. La firme, omniprésente dans l’univers de nos cyber-activités, recouvre nos vies d’une prétendue bienveillance. Ce serait au nom de l’émergence d’un monde plus sûr que Google, en compagnie de huit autres sociétés privées américaines, participe activement au système Prism mis en place par la NSA pour surveiller tous les recoins de « la toile ». La volonté arachnéenne veille sur nous ; allons en paix ! Cependant, non contente d’apaiser notre inquiétude à propos de la dangerosité du monde, inquiétude par ailleurs savamment entretenue par les maîtres de la « médiasphère », Google se veut un agent puissant de la Culture universelle. Notre paix intérieure devrait ainsi se doubler de la satisfaction d’apprendre que le monde des œuvres littéraire et artistiques va nous appartenir enfin tout entier sans que nous n’ayons plus à bouger physiquement. Pourtant, du rêve grandiose de la virtualité heureuse au cauchemar de son emprise exorbitante sur nos existences réelles il n’y a peut-être qu’un pas.

Tout est désormais numérisable, à des niveaux de qualité saisissants. Les moyens matériels permettant d’acheminer, de voir et d’archiver les images numériques ont eux-mêmes suivi ce fascinant mouvement. Il fallait donc s’attendre à ce qu’une « entreprise globale » s’attaque à la prouesse de mettre en images les œuvres d’art que renferment tous les musées du monde. Certains avaient osé en rêver, Google va oser le faire. Après la mise en octets de millions de livres détenus par les grandes bibliothèques voici venu le tour des multiples chefs d’œuvres de la peinture ou de la sculpture dispersés aux quatre coins de la planète. Toutes les collections pourraient ainsi être demain offertes à notre satiété. Ce dernier mot convient tellement bien au dernier avatar du dévorant consommationnisme : nous allons bientôt satisfaire notre boulimie d’œuvres des grands maîtres, bouffer de l’art au kilomètre sans sortir de chez soi, contourner les autres kilomètres de queue des grandes expos où l’on défile en rangs serrés sans pouvoir vraiment stationner devant un tableau pour l’admirer sereinement. La culture à portée du moindre clic !

Nous ne sortons pas du règne de la marchandise, nous le renforçons en l’étendant définitivement au monde de l’art. Bien sûr il y a une tromperie dont les vrais amateurs d’art ne seront jamais dupes : faire prendre des représentations numériques des œuvres, fussent-elles de grande qualité technique et esthétique, pour les œuvres elles-mêmes. Une image de synthèse ne parviendra jamais à restituer l’émotion que le peintre a immortalisé dans sa toile par son travail qui était autre chose qu’une banale affaire de techniques d’exécution. Rien ne remplacera donc la contemplation de l’œuvre proprement dite et c’est heureux. Comme nombre de grands artistes, Salvador Dali fut visionnaire ou à tout le moins en avance sur son temps. En découvrant l’anagramme prémonitoire de son propre nom, Avida Dollars, il n’imaginait peut-être pas cependant jusqu’où irait la vulgarisation du génie pictural. L’alliance du Marché et de la Technique propulse la vulgate au-delà des frontières que les espérances les plus folles n’imaginaient pas pouvoir transgresser un jour. Si l’art rime certes depuis longtemps avec dollar, il n’a que peu à voir avec un tel bazar et le Catalan loufoque, dans une transgression iconoclaste, s’en serait régaler à l’envi.

L’art est décidément ailleurs que sur les disques durs de nos machines, ailleurs car toujours subversif, ce que Google ne sera jamais. Google ne fait rien d’autre qu’épouser son temps, y compris en favorisant la politique sécuritaire mondiale des États-Unis. Elle fait du fric avec la subversion artistique d’hier devenue académique depuis. Subvertir l’ordre dominant des choses consisterait aujourd’hui à encourager les artistes qui, partout où sévit l’oppression, tentent de repousser par leur création les assauts de la barbarie. Au Mali, en Côte d’Ivoire, en Syrie, en Afghanistan ou ailleurs – et au sein même du « monde civilisé » – des artistes survivent loin des marchands et des musées à tours operators. C’est de leurs œuvres que nos yeux et notre esprit devraient être avides. Hélas ! le conformisme triomphe toujours.

Yann Fievet

Les Zindignés/La vie est à nous – N° 5 – janvier 2014

altermonde-sans-frontiere.com

Le sport extrême des frissons du monde…

Le frisson des églises intérieures

Photo: Gaëtan Pelletier

Cliquez, pour vous grandir…

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Le revenir à la vie ….

Comme çà, en ski de fond, en bel après-midi…

Comme la vie. Sans trop savoir ce qui va et qui ne va pas. L’âme est une antenne qui capte, et le résultat n’est jamais prévu.

Chercher la lumière dans la vie, et la retrouver tout au bout…

L’église devant le soleil. Quand la mort nous fait croire qu’après l’horizon, il n’y a plus rien.

C’est fou ce que nous mourons chaque jour à ne pas regarder la vie.

Nous avons les yeux de ceux qui ont des chiens pour guides. Et à chaque instant, emportés par nos rêves les plus fous, les plus plastiques, les moins vrais, nous nous endormons.

Nos yeux de l’esprit nous mentent.

Et nous les croyons.

Alors, il faut s’arrêter un peu.

Chaque image arrêtée est comme une prière dans le grand vide de nos vies.

Les oreilles sont faites pour les bruits de ces vies. Mais nos âmes — parfois enterrées sous nos amas de chairs — nous font oublier que la Vie est une Roue et que la difficulté de voir se situe en nous. Un grand manège affolé….

Et c’est comme çà, à chaque matin, que je vais chercher mon petit pain d’âme. Ou par les soirs. Peu importe. Il faut à chacun sa petite nourriture de tranquillité, de paix.

Le sport extrême de la vie, c’est arriver à un moment où l’éternité n’a plus d’importance dans sa recherche. Car elle est… Aussi simple, aussi solide, aussi puissante que l’aile fragile d’un papillon.

Aussi colorée…

Que cherchez-vous?

Il faut apprendre à se laisser trouver.

Toute solution n’est qu’un problème de plus quand on la cherche avec trop d’agitation.

La paix est un boire qui nous « désoiffe ».

L’excitation, un grand désert de sable qui nous étouffe.

J’irai.

J’irai encore demain, cueillir des yeux, du souffle, des odeurs, les infimes fleurs qui font un chant.

Laissez-vous prier à ce qui est…

Ce que vous avez n’est qu’une tuerie de frissons.

Et qui sait si celui-ci n’est pas ne serais-ce que la simple fibre de l’aile du papillon?

Apprendre à voler les deux pieds sur Terre…

Gaëtan Pelletier

2010