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Le rat politique

Rat

 

 

Avant propos: Cette étude n’a rien à voir avec des personnages existants ou ayant existé ou qui existeront.

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Étude menée avec une équipe de travail composée de ma consœur,  la  Dr Hilary Sukapipe, chercheuse à Columbia, et du psychiatre    le Dr Gilles  Matlousse. 

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Mon équipe et moi avons procédé à l’étude du comportement d’un rat placé derrière un bureau. Cette étude s’est échelonnée sur une période de 3 ans.

Au tout début, nous avons attelé à une petite  turbine électrique qu’il activait  courant sur un rouleau. Au bout de 2 jours, le rat, en sueurs, a commencé à se demander qui pouvait bien tirer profit de la turbine. Nos collègues et moi étions  abasourdis. Nous  lui donnions de l’eau et de la nourriture, mais rien de plus : pas de  flat TV  screen ni musique , ou le loisir de loucher les petites de Star Académie.

– What the hell is going on here? S’exclama le rat. ( On ne lui en demandait pas tant).

Le rat, au bout de son rouleau, débarquait de son travail le soir pour aller suivre des cours à l’université. Il obtint un Bacc.  en administration en faisant des copier-coller d’articles picorés sur le net, ou des copier-coller de bouches à Bush.  Bien qu’épuisé, il ne se laissa pas abattre et se mit à ingurgiter des substances pour ne pas dormir et d’autres pour dormir.

Il présenta un  CV, et obtint rapidement  un emploi de DG pour la firme Pub Inc. qu’il racheta quelques mois plus tard.  Il se rasait le poil tous les matins, et  se lynchait plaisamment d’ une cravate bleue ou rouge pour aller travailler. Inutile de plaider davantage sur la capacité d’adaptation des rongeurs…

Un jour, nous lui glissâmes  une pile de dossiers. Il  il passa  des heures à les ronger. Mais au bout de quelques jours, se rendant compte de son pouvoir, le rat se mit à travailler vraiment : il fit  des réunions, se mit à rédiger des communiqués  puis à donner des ordres à des subalternes, les TDR ( Tourneurs de roues).

Après quelques réussites, il se produit un phénomène singulier : le rat devint ambitieux et sournois.  Il soudoya deux ou trois autres rats du même acabit.  Finalement comme échappatoire à l’impôt il créa une une Cie à numéro : THE 3.14.16. C’est ainsi qu’il se créa un cercle…

Je décidai de prendre des notes afin d’élaborer mon article :

Il arrive souvent que les principes utilisés en dosimétrie interne proviennent d’études effectuées « à des fins pratiques » sur des animaux de laboratoire. Les données ainsi acquises peuvent être extrapolées aux humains; dans certaines circonstances, cette extrapolation requiert pour ainsi dire un acte de foi. Les résultats de notre étude indiquent que la portion du cerveau  la plus sensible aux effets néfastes de l’argent est le tubule proximal.

Notre cobaye se mit plus tard à parler de  de rendement et de «qualité totale».  Ce qui signifie en langage d’opération de gestion  que sur une chaîne de montage où l’on fabrique 1000 boulons à la minute, il s’en perdrait 5%. Ce qui au bout de cent ans – le rat l’avait calculé – la Cie perdrait $123,233.13. Il prit donc les mesures nécessaires afin d’éviter ces pertes. Puis, pour se faire pardonner, il érigea un temple pour les disciples du l ibre-échangisme.

Le rat eut l’idée de récompenser  ses employés en leur donnant un titre. Le balayeur acquit le titre de  Détrusologue. À partir de ce moment, les rats se mirent à fonctionner comme des humains.

Quand un rat ne réussissait  pas, il était  renvoyé et traité de  rat-é.

Ceux qui continuaient, malgré l’effort qu’on leur demandait, avaient droit  aux anti-dépresseurs, à l’acupuncture, et au psy.  Certains  s’adonnaient aux cartes et au bingo, à la pétanque ou à la loto.

Au bout de quelque temps, grâce au cercle qu’il s’était formé,  et des contrats obtenus par sa firme Pub Inc., notre rat fut  promu au rang de haut fonctionnaire.

Il se bonifia d’ une île fiscalo-paradisiaque , une villa en Argentine, et une maison de campagne à Pohénégamook,  ainsi qu’un  vieux presbytère en ruine à Saint-Bernard-du-Déluge.

Je pris note, afin  ne pas oublier :

Cette dualité Sciences de la Matière / Sciences du Vivant se retrouve par ailleurs dans les trois équipes de l’unité, ces équipes étant également de composition pluridisciplinaire. Le laboratoire poursuit ses efforts, en coordination avec les autres acteurs en vue de structurer un plateau technique RMN de neuroimagerie au bénéfice des recherches en neurosciences cliniques, biologiques et cognitives. Autre méthode d’imagerie in vivo, l’imagerie optique (microscopie confocale bi-photonique) est développée en parallèle sur une plate-forme dédiée, dans le cadre des études in vivo sur le petit animal.. (Kali Fourchont)

Poursuivant notre étude nous offrîmes au rat  un compte de dépenses. Il ne tarda pas à voyager en jet, à mâcher  de la gomme, bref, à ronger le peuple.

Pour faire bien, il se mit  au golf. Ses ancêtres  avaient  vécu dans un trou pendant des années : il eut  le sentiment de retourner chez lui à toutes les fois qu’il propulsait une balle.

Voyant que tout allait bien, nous avons glissé un agent secret  dans son entourage. L’agent ( il est secret, donc on ne peut pas dire son nom) , .008,  se rendit tôt  compte que le pisté  sniffait une substance étrange tout en buvant du cola. Or, il est indiqué clairement dans un article de M. Cardéno les effets néfastes d’une telle addiction  :

The kinetic mechanism of rat liver hexokinase D (glucokinase) was studied under non-co-operative conditions with 2- deoxyglucose as subst-rate, chosen to avoid uncertainties derived from the co-operativity observed with the physiological substrate, glucose. The enzyme shows hyperbolic kinetics with respect to both 2-deoxyglucose and MgATP2-, and the reaction follows a ternary-complex mechanism with Km = 19.2 +/- 2.3 mM for 2-deoxyglucose and 0.56 +/- 0.05 mM for MgATP2-. Source  Désolé pour l’anglais, et pour les intéressés, il y a un format PDF ) 

Le  rat périclite, comme il est clairement  indiqué dans l’article.

La chute

Un jour, en ouvrant la porte d’une  toilette publique pour aller pisser, le rat se retrouva en face d’une dizaine de camé-rats. Il fut alors traîné en court  et parut devant une commission d’enquête. On passa au beigne fin : il s’était fait remonter une narine en plastique et monter une marine de  bateaux.

On découvre alors qu’il avait  vendu de la pub à ses amis golfeurs.

Il passa alors 3 jours  à une commission d’enquête, buvant de l’eau du Maine embouteillée au Chili par des Kardachèques  pauvres et sales qui n’en avaient pas pour se laver et n’avaient pas le droit d’en boire.   On fit la preuve que le rat  était vêtu d’un complet contrefait faussement griffé. (Made by Ankit , 12 ans)

-Bof! Rétorqua-t-il. La moitié de l’argent en circulation vers les années 1850 aux U.S.A  était contrefaite.

– Mais nous ne sommes plus en 1850, lança un membre du comité.

– Non! Aujourd’hui, on ne la voit plus. L’argent, comme le F-35, est devenu furtif. Il est crypté …

Il avoua  son «crime» et fut  condamné à deux ans moins un jour de travaux communautaires : nourrir 24  chatons et vider leur litière. Tous les chats moururent noyés « dans un gros verre d’eau », plaida l’avocat. On lui confia alors un perroquet. Il l’éduqua si bien que le perroquet fut élu.

Que faut-il conclure de tout cela.  Je vais affiner les conclusions de  l’article d’un confrère ,  Ramousse R.

http://www.cons-dev.org/elearning/ethic/EA8.html

Or, certaines manipulations expérimentales n’ont pas le même effet suivant qu’elles sont appliquées à un rat « naïf », qui est confronté pour la première fois avec l’intrusion d’une souris dans sa cage, ou à un rat « non tueur » confirmé qui s’est familiarisé avec la présence d’une souris dans son environnement, ou encore d’un rat « tueur » qui a une longue expérience du comportement d’agression interspécifique et de ses conséquences. En effet, la souris n’a pas la même signification pour les trois type de rats.

Monsieur Ramousse veut dire qu’un simple citoyen est comme une souris en face de plusieurs type de rats. Ça dépend toujours pour qui on vote. Mais le choix est toujours entre plusieurs types de rats.

Gaëtan Pelletier

Cordonnier lassé

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Sources :

J’avoue les avoir trafiquées:

COLA and Liver, by . J.R. Rollskin. A study of a young man with round glasses driving a broom at school over a cooco’s nest.

M. Lim Zamorato, B.L. Traky, J. M. Zoolinski, R. Fullhammer, K. Cacapello, G. Moodie Blue, D.P. Meyerhof.

(1998). Assessment of the effect on money on rats and monkeys.

Behaviour of non- isolated rat and human red blood cells upon hypnotic-dialysis encapsulation of carbonic anhydrase and nostril power. . Alvarez F A, Tejed MC, Diaz JC Phd.

Le champ unifié : Nassim Haramein

 

 

Comprendre « JE SUIS DIEU »

Demain, on mangera notre eau…

toilettes

 

Coca-Cola a ainsi le droit d’extraire 33,7 millions m3 d’eau par an au Mexique, l’équivalent de la consommation annuelle minimale pour faire vivre 20 000 personnes. Le groupe américain exploite 50 nappes d’eau, dont 15 sont surexploitées [2]. À moindre échelle, la compagnie suisse Nestlé extrait 9 millions m3 d’eau par an dans le pays et exploite 16 aquifères, dont 6 sont surexploités.  Le Mexique va-t-il se vider de son eau?, Mondialisation.ca

Avec toute  l’eau qu’on  massacre par la pollution de par de multiples formes , étant donné que le corps humain est constitué de 70% d’eau, et de 71% ( :-))  chez les politiciens  le « futur » de nos enfants sera une longue lignée d’estropiés invisibles empoisonnés par l’or  translucide : Tous un peu pourris en dedans. L’eau ne nous appartenant plus, il faudra un mot passe pour ouvrir les bouteilles.

Quand j’étais enfant, au temps de la Ford-T, pardon, des voitures-salon qui buvaient de l’essence comme un bon russe  siphonne de la vodka, on pouvait boire l’eau dans les rivières. Maintenant, il faut qu’elle soit filtrée et chlorée, ou  traitée par des moyens chimiques et bientôt électroniques.

La boire, d’un bout à l’autre… 

Comme le disait le Comte de Vichy ( seigneur de L’Étang – vous pouvez vérifier sur Whiskypédia, ):   » Je m’en lève le cœur moi-même, n’ayant pas le temps d’attendre que les autres le fassent ». Bien que je ne vérifiasse pas toutes mes sources, il aurait dû le dire à un certain moment de sa vie.

La science va nous sauver in « extrémiste » ( j’en viens à me décultiver  afin d’écumer les mensonges qui traînent dans l’Histoire),  tout porte ( de garage) à croire  que demains nous boirons l’eau de l’eau qui a été filtrée  par nous d’abord… Et par d’autres, en suite et à la suite… On formera un cordon d’eau tous liés… Menés par l’eauligarchie   ὀλιγαρχία / oligarkhía, dérivé de ὀλίγος / olígos (« petit », « peu nombreux »). (1)

Il faut s’y préparer. Dans certaines parties du monde, les eaux usées, dont celles des chasses d’eau, sont filtrées et traitées, au point de devenir pures et claires comme de l’eau de roche. Si ce n’est plus. La perspective n’est pas réjouissante, mais l’eau recyclée est saine et a le goût de n’importe quelle eau, en bouteille ou du robinet. Comme l’explique la BBC, il faudra la boire un jour.  Buvons l’eau des toilettes

Comme de l’eau de roche?  S’il n’y a plus d’eau de roche, comment on fera pour savoir qu’elle est meilleure que l’eau de roche? Mais bon! Il faudra se résigner. Car nous sommes tous des résignés passifs, , scoliosés, bousillés  de la colonne vertébrale. La trouille de perdre ce qu’on a quand c’est la banque qui l’a.

Les porcs dans la matrice… ( Enfin! De ce que j’en connais…) 

En attendant, je viens de saisir au passage un nouveau mode d’élevage de porcs où pratiquement tout est régulé à distance à l’aide d’ordinateurs ::  la nourriture, l’eau, le lavage, le repassage, etc.  Pour…. bref… Pour ne pas infecter les porcs. Ce doit être la raison pour laquelle disparaîtra un jour l’argent liquide: pour ne pas que les banquiers soient infectés. S’ils en ont eu l’idée, c’est qu’il l’ont eue derrière la tête.

Pour ceux qui aiment la douce philo, comme le dit le « proverbe »: Demain est un autre joug. Un américain (US) « cultivé », dirait: Bonne apitit »! Les champions du totalitarisme à contes gouttes (sic)…

Gaëtan Pelletier

1- Whiskypédia,  le savoir en bouteille

 

Le pas de l’écrevisse

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Car, enfin, vous auriez mon âge, que je crois, Si vous pouviez, du temps  fuyant les maléfices Marcher à reculons, comme les écrevisses. 
Dumas père, Hamlet,1848, I, 3, p. 197.


L’Homme a tout appris… Sauf la marche à reculons. Il est figé mentalement dans sa dite « évolution » et bouffe de ces satanées religions pour vivre en fauteuil roulant. Et personne ne fait marche arrière en fauteuil roulant, parce que les fauteuils obéissent à ceux qui les conduisent… Comme ceux qui les conduisent obéissent …  

Toute religion est « satanique » en partant, puisqu’elle ingère cette double identité dieu-diable enfermés dans la même cage d’os.  Religion des conformisme sociétaire, religion de « la parfaite » empêtrée dans ses engelures de l’Histoire. Les macchabées du « bien » sont aussi nombreux que ceux du mal. Cadavre pour cadavre. Nous vivons tous dans une culture « d’étang », d’eaux-mortes, savamment baignés à la naissance par la mère patrie, et son gargantuesque appétit à reproduire des travailleurs.

On a envie de ricaner jaune devant ce défilé d’empaillés qui sont au pouvoir, coiffés à droite, parlant à gauche, robotique et sans amour. Regarder la télévision chier ses nouvelles, c’est comme avoir une plaie dans le visage en 1080p qui nous agresse de ses répétitions. Le sauvage, c’est « NOUS ». Mais où est donc le grand fournisseur d’AK 47? Bizarrement, ce sont les grands moralistes vendeurs de bonheur en même temps que vendeurs d’armes. 

 On se croirait dans une capsule de François Pérusse: Le Funérarium. Là où chacun ne sait que dire et achète une formule en entrant pour dire aux amis et aux parents combien ils sont désolés. Mais c’est de l’humour… Dans la vie, on ne  meure pas de cet humour noir des dirigeants et leur entonnoir-précipice. Non.On en crève si lentement que personne ne peut en percevoir le mouvement. 

 Du point de vue de la vie de l’homme, entre la naissance et la mort, les processus naturels qui entrent dans le monde humain peuvent se caractériser par la croissance et le déclin. Hanna Arendt .

Et ce pouvoir de construction du monde vers un « monde meilleur » ne peut se faire que par un « amour de la nature ». Non pas celle lointaine, « imagée », mais celle réelle d’une relation obligatoire et sans compromis. Si l’Homme est la servitude du système – sorte de religion laïque à laquelle il faut croire et « agir »-  le « terminator » est déjà en branle pour huiler l’humain. La bêtise ne vient pas de l’un, elle vient de tous. Notre servitude n’est pas née  d’un seul tyran, mais d’une somme quasi infinie et mouvante de notre monde dit « moderne ».

L’Homme statufié

 Depuis des millénaires la peur de la survie terrestre en terme de faim ou d’inventions de d’autres faims -telle celle de la réalisation de soi ( si charmante et utile aux sociétés aux fins de contrôle) – a fait en sorte que nous bousillons toute action, préférant vendre notre être à ceux qui sont des gens d’action sans …être. Depuis la méga liaison politique-affaires-mondialisation, cette triste trinité, amalgamée aux petites racines arriérées des peuplades qui usent de vieux concepts, l’énorme charade est si complexe que nous n’arrivons plus à déchiffrer le monde avec notre intellect. C’est là l’erreur fondamentale: la découverte de l’immense potentiel de l’intellect a enterré notre liaison réelle avec la Nature. Alors, vive le grand pouvoir des connaissances qui servent seulement à disséquer les morts du système. Les « vivants » le seront plus tard… S’il y a quelqu’un qui existe encore, avec sa super science, pour expliquer la mort d’un individu, ou bien celle d’un monde en décomposition sous les tunnels transportant cet « cher pétrole » qui déflore les terres cultivables. Parce qu’au fond, on nous a fait croire que l’on ne pouvait se passer de voitures. Si tout l’argent misé sur cette ferraille avait été investi dans des moyens de transports communs, il y en aurait suffisamment pour construire des modes déplacement qui réduiraient de 90 % les problèmes liées  aux « besoins de déplacement ».

Les Beethoven de la philosophie 

Nous sommes sourds, mais nous écrivons la musique et son chant de gloire… Ces notes frileuses issues de nos peurs. L’État dirige l’école, et les États sont dirigés par les objets et idées à consommer, les vendeurs du temple.  À travers ce charabia de musiciens pauvres et sans âmes, nous ne nous entendons plus. L’Homme est une sorte de panier tressé pour ramasser de l’argent à envoyer dormir dans les banques.  De sorte qu’un jour nous n’entendrons plus rien, ni les chants des oiseaux, ni le parfum des fleurs. Et même ces chers cercueils électroniques… 

La vanité et l’orgueil, la sainte-certitude – sorte de glaise pour les pauvres- peut servir au bien. Mais, comme le AK-47, un imbécile ne peut se servir de son unicité : il aime bien les produits congelés de la pensée désuète et sa stature de chef, de pré-chef. Pourvu qu’il ait des galons. 

C’est ainsi que l’écrevisse a dépassé l’Homme: elle nage en avant et marche en arrière.  L’Humanité n’a évolué qu’avec le doute qui effaçait les erreurs passées. C’est quand elle cesse d’avoir des doutes qu’elle n’évolue pas.  C’est bien le grand malheur de tous les temps: elle ne marche qu’en avant.

Nous serons tous victimes de la surdité de l’Histoire. Si belle la mélopée!…

Pardon?

Gaëtan Pelletier

13 mai 2014

Les mouches ou la vie : la lente sculpture du déchétarien rampant

Quand  une fois la liberté a explosé dans une âme d’homme, les Dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là .(Sartre)

Science : Étude sur les mouches

Les sons que font les mouches lorsqu’elles copulent augmentent considérablement le risque pour ces insectes de servir de dîner aux chauves-souris, selon une étude publiée mardi dans la revue Current Biology.

Les chercheurs, qui ont étudié une petite communauté de mouches et de chauves-souris dans une étable près de Marburg, en Allemagne, ont constaté que les insectes en train de copuler avaient six fois plus de risque d’être mangés que les mouches posées seules.

«Le sexe tue», a déclaré un des auteurs de l’étude, Stefan Greif, biologiste spécialiste des chauves-souris (Institut allemand Max Planck d’ornithologie). Au moins dans le cas des mouches domestiques, menu préféré d’une colonie de chauves-souris du genre murin de Natterer perchées au plafond de l’étable.

Des études sur 13 nuits en 2001, 2005, 2006 et 2009, n’ont montré aucune attaque de chauve-souris sur une mouche marchant tout simplement au plafond, tandis que 59 attaques ont été enregistrées sur des mouches en train de s’accoupler.

«En moyenne, sur quatre années d’observation, 26% des mouches qui se livraient à la copulation ont été attaquées par les chauves-souris», selon les chercheurs.

Le taux de réussite moyen des attaques était de 59% et dans deux cas seulement, l’une des mouches du couple pris pour cible est parvenue à s’échapper.

«S’attaquer à des mouches en train de copuler offre aux chauves-souris une double portion», ont relevé les chercheurs. Source

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J’ignore si vous êtes aveugles de ce qui cloche dans cette « étude ». Ça ne donne pas envie de continuer de fabriquer des rejetons pour les « pays » en voie de développement.

Pas d’argent pour  l’éducation, mais à foison  pour la politique. Mais les « curés » de Wall-Street trouvent le moyen de dévaliser la boule bleue.

S’il y a des mouches  à étudier, ce sont bien …elles. Du Krach de 1929, nous sommes passé à la formule hilarante – brillant mot – d’austérité:  Pas d’argent pour les pauvres. Mais on en trouve pour étudier les mouches.

Et la vie dans tout ça?

On nous chante la « guerre obligatoire », la défense des droits de l’Homme, pendant qu’on nous présente des plans d’austérité et que l’on centuple les terroristes, les armes, les guerres,  à la vitesse d’un escargot dopé pour les jeux olympiques.

Même le Canada, ce pays riche, se lance dans un plan d’austérité. Lui qui se vantait d’échapper à la « crise mondiale ».

Un grand viol planétaire…

Les régions, telles que La Gaspésie, la Côte-Nord,  bondés  de travailleurs saisonniers,  se font toujours  sabrer par le régime d’assurance-emploi. Un ou deux F-35 de moins, et ça « déprauvrirait » les régions…

Non.

On coupe. On taillade. Sans regard humain, ni même de souplesse.

Il y a des aveugles qui nous prennent pour des chiens. Et encore qu’ils ne se laisseront pas guider. Sauf par le siphonnage de la richesse collective.

Les mouches

Les habitants d’Argos savaient tous ce qui allait arriver mais n’ont rien fait pour l’empêcher. Au lieu de les punir, les Dieux leur ont envoyé des mouches pour envahir la cité. Depuis le meurtre, le peuple d’Argos vit dans une atmosphère lourde et permanente de remords, essayant tant bien que mal d’expier leurs péchés. Les mouches, Sartre

Des mouches soumises…

Le déchétarisme

Le déchétarisme (néologisme) ou le glanage alimentaire est le fait de fouiller dans les poubelles des magasins de grande distribution et des restaurants pour en extraire des aliments encore consommables par le déchétarien ou glaneur. ( Wiki)

On peut bien choisir d’être déchétariens,  mais il en est qui ne choisissent pas. Cette prétendue austérité nous « convie » a un déchétrarisme déguisé en nous dépouillant de tout réel progrès de la race humaine. Des milliards de nos richesses sont déviées vers quelques uns, de sorte que nous devenons des glaneurs de poubelles, lentement, avec nouveau misérabilisme – non pas seulement alimentaire – mais psychologique. Anxiété, déprime, peur, « dénaturation », tout cela fait partie de la désintégration lente et pénible d’un monde à servitude grandissante: le progrès à reculons. Travailler et souffrir n’est pas un progrès. C’est une désintégration du centrum  de la personne humaine. Nous vivons dans une chambre à gaz…

Si les dirigeants des pays sont « volontairement » aveugles, il ne reste qu’à leur arracher les yeux. Car ils ne servent à rien…

Comme disait Shakespeare : «  C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles. »

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Le fléau à la  J.Edgar Hoover

On se croirait sous un régime mondial à la J.Edgar Hoover.

Communiste.

Terroriste.

Surveillance.

Fouilles.

Et cafouilles…

 On ne modifie que l’image, le mot… Nous voilà d’idées et de croyances tatoués.

Le long règne d’un J. Edgar Hoover a prouvé que la chasse aux sorcières est la chasse aux citoyens. Le malade mental, c’était lui… On l’a su plus tard. Mais il avait tout le pouvoir de vous faire croire que c’est chacun d’entre nous. Il avait  amassé 1900 pages de renseignements concernant Charlie Chaplin pendant  son règne. Lui, qui enfant, se nourrissait d’une soupe de têtes de poissons…  Imaginez ce qu’on peut ramasser maintenant avec le nombre multiplié de ces pouvoirés qui ont fabuleuse et brillante  une technologie payée  de nos impôts et taxes!

Plus ils nous assèchent, plus ils en ramassent pour nous « surveiller ».  Payer pour se faire arracher les ailes et ramper pour se nourrir, c’est un peu plus qu’Orwellien. C’est ici.

Pour plagier le mouvement hippie, c’est :

« Hear and Now ». Nous sommes sourds, mais surtout esclave. L’esclave a le droit d’écrire ce qu’il pense, mais  pas d’user de liberté.

Sinon…

C’est pas la fonte des glaciers qui va faire de nous des lampions à néo-libéraux. C’est la brûlure des ailes de nos libertés, de nos propres avoirs. Notre prétendu « bien-vivre ».

Nous, les moucherons  des grosses mouches qu’on nous a envoyées… Elles sont en train de nous bouffer.

Eux, les grandes langues, qui parlent pour mieux nous avaler…

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Oui, on dira que c’est pour le progrès…

L’idéal de la société occidentale – « bien-être » – s’est dégradé en des choses purement matérielles, de confort et de propriété d’objet. Et bien que ce mot « bien-être » soit très beau, il fallait trouver autre chose. Et quand le président de l’Equateur Rafael Correa a trouvé cette formule de « bien-vivre », reprise ensuite par Evo Morales (le président bolivien, ndlr), elle signifiait un épanouissement humain, non seulement au sein de la société mais aussi de la nature. L’expression « bien vivir » est sans doute plus forte en espagnol qu’en français. Le terme est « actif » dans la langue de Cervantès et passif dans celle de Molière. Mais cette idée est ce qui se rapporte le mieux à la qualité de la vie, à ce que j’appelle la poésie de la vie, l’amour, l’affection, la communion et la joie et donc au qualitatif, que l’on doit opposer au primat du quantitatif et de l’accumulation. Le bien-vivre, la qualité et la poésie de la vie, y compris dans son rythme, sont des choses qui doivent – ensemble – nous guider. C’est pour l’humanité une si belle finalité. Cela implique aussi et simultanément de juguler des choses comme la spéculation internationale… Si l’on ne parvient pas à se sauver de ces pieuvres qui nous menacent et dont la force s’accentue, s’accélère, il n’y aura pas de bien-vivre. ( Edgar Morin)

 

Gaëtan Pelletier

29 juillet 2012

Mise à jour en 2014…

Le Québec se lance dans la course spatiale

fusée

 

Agence Routeur 

Le Québec, a décidé d’investir dans la course spatiale avec un projet de fusée bio ( SIC), propulsée  par de l’écorce de bouleau, extrêmement inflammable.   La base de lancement se situera au Nord du Québec, à Tatuvumatuk, au cas où les astronautes devraient atterrir d’urgence, ils chuteraient dans la neige. On a tout prévu…

Au boulot

Le programme spatial québécois comprendra une route vers le Nord, un piste d’atterrissage, pour les visiteurs désireux de visiter la base spatiale. On calcule les retombées économiques à 200$ millions de dollars par an dans le Grand Nord Québecois. Une taxe spéciale de 2% servira à financer  un nouveau pont à Montréal. Pour le Nord, on a également prévu un terrain de camping sauvage par une série de châteaux de glace.

La « Céline » 

Ainsi nommée en l’honneur de la chanteuse, la fusée sera équipée sirènes qui seront ajustées au son de la dernière note de la chanson  » My Heart Will Go On » qui pourra être entendue sur une grande partie du Québec.

Économie 

Le projet créera 32 emplois et 6000 robots manipulés par un programme étudiant de l’Université du Québec à Tatuvumatuk.

« Le Québec est sur une lancée », a fait remarquer le premier Ministre Justin Trudeau.

Développement parallèle 

Suite à l’abandon des États-Unis de la fabrication de mines antipersonnel, le Président des Zétats-Zunis ‘D’amer-hic, a proposé au Canada un modèle de drone « propre » qui pourraient tuer les Djihadistes tout en épargnant les enfants.

Cosmonaute  

Le premier cosmonaute serait d’origine amérindienne, afin de rappeler que le Canada a été construit grâce à ces canots d’écorce qui ont permis aux habitants de se rendre jusqu’à l’Ouest du Canada avant l’arrivée de la masse d’anglo étasuniens qui voulaient s’emparer des territoires du Nord du Canada.

Mais, selon les britanniques, ce serait leur grande consommation en chapeaux de castor qui aurait permis le développement du Canada. « L’or-poil », du 19 e siècle.

Les premiers essais ont eu lieu – en secret, l’hiver dernier dans une base secrète. La fusée se serait toutefois écrasée sur le stade olympique de Montréal, brûlant la toile.

Ce qui est une crisse de bonne chose…

J’espère que d’autres essais auront lieu prochainement…

 

gp

 

Le physicien Stephen Hawking met en garde contre les risques de l’intelligence artificielle

De la science-fiction à la réalité ?

Le physicien Stephen Hawking met en garde contre les risques de l’intelligence artificielle.

Présente dans la science-fiction, l’intelligence artificielle pourrait menacer la science et la société elle-même. C’est le message lancé jeudi 1er mai par le célèbre physicien Stephen Hawking, dans une tribune publiée par The Independent (en anglais).

Et si les hommes étaient un jour dépassés par l’intelligence des machines ? « Prend-on assez au sérieux l’intelligence artificielle ? » se demande Stephen Hawking. Spécialiste des trous noirs, le chercheur prend l’exemple des voitures sans chauffeurs de Google, de l’assistant numérique Siri d’Apple ou encore de l’ordinateur d’IBM qui a remporté le célèbre jeu Jeopardy.

« Réussir à créer une intelligence artificielle serait le plus grand événementdans l’histoire de l’homme. Mais ce pourrait aussi être le dernier », prévient Stephen Hawking. « L’impact à court terme de l’intelligence artificielle dépend de qui la contrôle. Et, à long terme, de savoir si elle peut être tout simplement contrôlée », écrit le scientifique. « On peut imaginer que telle technologie déjoue les marchés financiers, dépasse les chercheurs, manipule nos dirigeants et développe des armes dont on ne pourra pas comprendre le fonctionnement », ajoute-t-il

Il est impossible de prédire le comportement de ces intelligences surhumaines avec qui nous devrons un jour partager la planète. Mais les théories ne manquent pas. Peut-être allons-nous fusionner avec ces machines et devenir des cyborgs surperintelligents utilisant des ordinateurs pour augmenter nos capacités. Peut-être que l’intelligence artificielle nous permettra de prolonger notre vie indéfiniment. Peut-être que nous deviendrons de purs esprits et vivront à l’intérieur de ces machines. Peut-être les ordinateurs se retourneront contre leurs créateurs et annihileront l’humanité.

Nous appelons le franchissement de cette ligne IA par la singularité !

Qu’est-ce que la Singularité ? A l’origine c’est un phénomène mathématique, souvent utilisé en physique théorique. C’est le moment ou la description d’un objet cesse d’être possible parce qu’une ou plusieurs des variables qui le décrivent deviennent infinies (c’est ce qui se passe lorsqu’on divise par zéro). La « Singularité technologique” popularisée par Vinge postule que l’évolution exponentielle de la technologie atteindra bientôt un point au-delà duquel il ne nous sera plus possible de l’appréhender. En extrapolant la loi de Moore (qui implique un doublement de la puissance de calcul tous les 18 mois), il apparait qu’en 2029, l’homme aura créé une intelligence supérieure à la sienne mettant ainsi fin à l’ère humaine.

La Singularité n’est donc pas synonyme du « progrès”, aussi fulgurant soit-il. C’est un évènement, une rupture, une transition de phase, quelque chose qui survient en un temps assez court (restant à définir ce qu’on appelle « assez court” sur le plan historique : quelques mois, quelques années ou quelques siècles ?). Sous l’impulsion de cette accélération, de cette transformation brutale et inattendue, le monde va changer de nature. Grosso modo, on peut diviser les visions de la Singularité en deux grandes tendances, d’ailleurs non contradictoires :

la première postule que c’est l’accélération du progrès technologique qui nous y précipitera.

La seconde intègre bien sûr ce facteur, mais insiste sur un point fondamental : ce qui provoque la Singularité, c’est la croissance exponentielle d’une variable spécifique : l’intelligence.

La fameuse « loi de Moore” qui prédit l’accélération de la vitesse des processeurs ne serait pas un cas spécialisé applicable seulement à undomaine local : elle constituerait un modèle de l’évolution humaine dans son ensemble. Ainsi, pour Ray Kurzweil, l’un des principaux supporteurs de la Singularité (son livre, traduit en français sous le titre Humanité 2.0 s’appelait originellement The Singularity is near – la Singularité est proche) : « Le paradigme de la loi de Moore – le progrès s’accroissant de façon exponentielle – s’avèrera non seulement indéfiniment vrai dans le domaine des circuits logiques, mais s’appliquera à une multitude d’autres technologies. Cela amènera une singularité qui nous permettra de télécharger notre conscience dans les machines et, de fait, de vivre indéfiniment. La Singularité se produira dans environ 15 ans”. Selon sa « loi des retours des accélérés », « nous ne ferons pas l’expérience de 100 ans de progrès au cours du XXIe siècle. Ce sera plutôt 20 000 ans de progrès (en comparaison avec le rythme actuel)”.

Source : 2012un-nouveau-paradigme

wikistrike.com

Les cabanes d’oiseaux

Le mode intellectuel est une manière d’aborder le monde : comme les cabanes d’oiseaux. Les plus simples ne nécessitent que quelques pièces.

C’est l’illusion parfaite. On croit avoir saisi quelque chose de ce « monde » dans trop de grand aime.

Je dis ça  parce que la grande illusion des constructeurs, en abordant le monde d’un angle strictement logique, comme si la logique pouvait tout régler, se leurrent.

Il n’y a pas d’intellect dans l’univers, sauf dans la roche et dans la matière morte. Dans le vivant, c’est encore plus loupé. C’est la raison pour laquelle les chef-d’oeuvriers de la matière grise sont en brosse, souls, gorgés. Ils se tricotent de grandes idées. Et quand c’est clair pour les autres, c’est une réussite.

La Vie n’est pas « claire ». La Vie est un mystère mouvant, fluide et fugace. De sorte que tout assemblage est détruit au moment où il est construit. Presque à la seconde.

Et l’on assiste à un long et large rang de carottes qui fantasment sur les « idées ». Pis encore, sur les constructions de l’esprit.

On peut bien bâtir la plus belle tour du monde, aller sur la lune, et se couper le souffle devant  missile sans pilote, « intelligemment » guidé, tout n’est qu’une collure de matériaux…

Choisis

Le caviar de Harvard est encore une chimère vénérée… Désolé pour les grandes universités, mais ils sont une chaîne de montage de Ford-T sophistiquées.

Le grand succès du 20ième siècle est d’avoir inventé une roue qui dans la réalité tourne à l’envers. Comme dans les films où les images découpées donnent l’illusion qu’une voiture qui roule, vous verrez une roue tourner à l’envers : le résultat du découpage. Et nous ne faisons que découper en tranches la Vie.  D’où…

L’échec

C’est une servitude issue de l’orgueil et engrossée par la brillance. Du mica pour les sourds d’œil. De la frime. Dentelle, froufrou…

L’ Airbus A 380 est une merveille technologique… Mais est ce le but de la Vie de construire et s’émerveiller comme des enfants devant des jouets. Pendant que j’ai écrit cette phrase, un enfant, dans le monde, meurt  de faim.

L’émerveilleuse technologie… Ça nous fait frissonner! Comme si nous avions (sic) un clitoris de camouflé dans la grise matière. L’intelligence (????] est-elle un pan de mur sans maison?

On dirait un amputé de guerre avec une jambe de bois qu’il essaie d’améliorer sans cesse…

Obsessif

On dirait que l’amour, le partage, la fraternité, ont besoin d’une misère pour surgir. C’est la mode de la culture hydroponique des cerveaux : de l’eau, des poissons, mais où se situent-ils dans cet Univers?

On peut bien améliorer, broder, colorer, emperler, fleurir cette techno-civilisation, mais si le but est un bonheur relatif dans un monde imparfait et impénétrable, nous sommes cuits.

Nous vivons sur une brochette. Morceau par morceau.

Mon voisin construit des cabanes d’oiseaux. Ça le rend heureux… Les oiseaux aussi.

Curieusement, les oiseaux ne regardent pas la devanture avant de s’installer. Ils y font leur nid, font l’amour, pondent, et surgissent d’autres oiseaux.

Mais mon voisin a une obsession : construire la merveille des cabanes. Je suis fasciné par tous les modèles qu’il a construits.

C’est là le grand drame de notre univers : les obsessifs pensent que nous avons besoin de toute cette bijouterie…

Comme Liberace

Petit homme numérisé

Téléphone intelligent

 

C’est fou comme les gens sont comme des lapins dans leurs pièges, numérisés.

Hier, comme par hasard, habillé comme un ours polaire, je suis allé à bicyclette faire un tour dans le villages. Il y avait des plaques de glaces, des bancs de neige, des maisons vieillottes, des nids de poules. Et l’air était glacé… Un beau vent du Nord, avec ses petites gifles.Et  d ans le ciel frisotté de nuages, on aurait dit des artistes qui passaient tracer des tableaux mobiles d’ombres.

Je me suis arrêté à la pharmacie. Quand on devient vieux, dans notre « monde » de falsificateurs prétentieux, tous livrés à leurs spécialités, sans trop savoir d’où ces produits proviennent, on dépense plus en pilules  qu’en aliments…. C’est vrai que l’on a un problème: trop de vieux. Pour survivre, ils s’en vont alors à cette nouvelle fontaine de jouvence chimifée pour allonger leur parcours sur Terre.

Qu’est-ce qu’on a contre la vie? Contre la mort?  Nous ne sommes que de petits passants sur terre. Une balade dans ce monde de chair, avec toutes ces souffrances… Inévitables. Pendant qu’une armée de troc-sans coeur passe les sociétés à la moulinettes pour tout écraser.

Savoir être simple… Savoir les limites du petit voyage de chair. Regarder en face l’immensité et la complexité du monde, sans ces  religions – plus dévastatrices que toutes les armes créées pour assassiner.  Savoir danser en noir et blanc et non devant un amas de plaisirs solitaires. Voilà les gens dans une nouvelle masturbation du cerveau…

Mais j’ai rencontré, sur mon parcours, Joseph. Je ne sais pas depuis quand il ne s’est pas lavé. Je l’ai eu comme élève. Il ne se lavait pas souvent non plus.  On le dirait drogué. Mais il ne l’est pas. Il fume comme une centrale au charbon, sa moustache est devenue blanche comme poudre, son visage ballonné, ses dents cariées.

Mais il était encore vivant malgré sa crise cardiaque.

Maintenant, il travaille à aider les plus vieux…  Aide en milieux bla! bla!  bla! Ces vieux que l’on enferme comme des poules en cages, en attendant…

 

***

Je suis allé, deux jours plus tard chez un homme enfermé dans un appartement , avec une panoplie d’appareils sophistiqués. Il ne me parla que de ses appareils. Sa tour, ses deux écrans, ses téléphones, sa télévision, son Wifi. Tout sans fils, pourtant dans ses en fils emmêlés. La seule confidence qu’il m’ait faite: en attendant de finir sa vie. Ou la peur de  l’imminence de la mort. Se laisser glisser dans une sorte de filet électronique.

Pas un mot le concernant, ni sa famille, ni ses enfants, ni son poisson rouge. En sortant de son petit appartement qui donnait sur une cour arrière étroite, une façade d’arbres accrochés à une muraille de terre,  j’avais l’impression de sortir d’une prison.

C’était l’histoire d’un petit homme enfermé et lié à ses « machines ». Sorte de version moderne des Temps modernes de Chaplin. Si le monde actuel consiste à s’empoisonner avec la nourriture chimico-mondialiste, il y a maintenant pire: la culture des rapports humains sans humains.

Si Joseph ne se lave pas, a l’air un peu dégueulasse avec ses doigts jaunis par le tabac, que son cerveau se déplace comme une tortue unijambiste, peu importe.

Il y a de la vie. Je sais… Joseph ne prend pas un bain tous les jours. Mais je l’ai suffisamment connu pour savoir qu’il prend soin de ses vieux mieux que de lui.

Peut-être que le plus grand massacre de l’humanité est invisible. Les seuls que l’on a pu voir – avec frayeur – sont les corps brûlés, affamés, décharnés, malades.  Maintenant, la saveur du siècle se dirige vers une destruction intérieure.

On ne sait pas danser.

On ne sait pas aimer.

On se lave à tous les jours.

On est parfaitement modelés et parfaits. En pensant qu’on l’est.

Et on a le vernis des intellectuels embaumés qui vous font de grandes analyses des courants de l’Histoire, les conspirations, la politique, les arnaques de la CIA, et le reste.

Ça aussi, c’est une sorte de numérisation d’un humain machiné dans l’ignorance et bouffi de son savoir.

Le problème n’est pas de savoir, c’est d’appliquer ce que l’on est et non pas ce que l’on a accumulé. C’est demeurer intégré à la vie, et non pas intégrer ses pilules électroniques.

Qui donc est certain que l’écran que l’on regarde n’est pas qu’un infime pixel qui nous fabrique lentement, à doses infimes, pour nous désamourer?

On ne peut pas aimer la vie si nous aimons une machine plus que la Vie!

C’est mourir à petits voeux pieux mais totalement inutiles.

 

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Gaëtan Pelletier

12 avril 2014