Archives de Catégorie: ÉDUCATION

ONE HEART, Greta Thunberg

Le totalitarisme menace le monde, selon le neuropsychiatre Boris Cyrulnik

« Je suis un peu triste de voir que j’ai commencé ma vie en subissant un langage totalitaire, et que j’arrive au dernier chapitre de mon existence en voyant réapparaître un autre langage totalitaire », dit Boris Cyrulnik, 80 ans, au micro de Stéphan Bureau. Ayant échappé à l’horreur nazie pendant l’Occupation, le neuropsychiatre français regarde avec une certaine inquiétude l’état actuel du monde, dont les dérives lui rappellent le « langage totalitaire » des années 1940.

« Le langage totalitaire est tragiquement bien accepté par la plupart des cultures et actuellement, on le voit réapparaître au Proche-Orient, en Europe et même en Amérique du Nord », note Boris Cyrulnik.

Bien qu’il soit pour le moment minoritaire sur la planète, ce langage totalitaire, que le neuropsychiatre définit comme la « pensée paresseuse et celle qui donne des certitudes », se développe extrêmement vite et de façon épidémique.

Ce n’est pas l’idéologie imaginaire des nazis, c’est un autre langage totalitaire. Mais si on le laisse se développer, il sera aussi cruel que le nazisme ou le communisme. […] Il y a péril, absolument.

 Boris Cyrulnik, neuropsychiatre

Heureusement qu’on a les enfants

Enfants  2

Heureusement qu’on a les enfants pour comprendre qu’il existe encore de l’émerveillement.
On passe des nuits à en faire… En espérant qu’ils ne seront pas des Bush, des tueurs en série, mais simplement des être heureux.
Heureusement qu’on les a pour se rappeler qu’on a déjà été enfants. Même Hitler l’a été. Ça pousse dans le ventre des mère en 9 mois. Ça apprend à manger et à marcher, puis à courir. Puis quand ils grandissent un peu et qu’on constate qu’ils sont des génies, l’adulte veut en faire des génies.  Mais l’adulte a oublié que l’enfant était déjà un génie. Si les enfants n’étaient pas pollués par le dessèchement des adultes, nous pourrions sans doute vivre dans un monde meilleur. Les adultes, en devenant adultes, ils se prennent au sérieux. Ils deviennent comme imbibés d’idées, se chamaillent à la mitraillette et à la bombe atomique.  Je me souviens de ma fille qui faisait des bulles avec de l’eau et du savon. Les bulles s’envolaient. Rondes comme des planètes translucides. Et ma fille les regardait comme la fille aux yeux ronds de la photo.
Les enfants ne font pas de mystères, ils le voient. Je me souviens d’avoir vu pousser des arbres, couler des rivières, cueillir des merises le long des rivières par des jours tellement chauds que j’en étais épuisé. Quand on est enfant, un  jour c’est long comme une vie…
Vous donnez un ballon à un enfant et il passe des heures, des jours, des mois à s’amuser. Vous vendez tout à un adulte, et au bout de deux semaines il  veut autre chose. On dirait que son ventre s’est vidé de l’enfant qu’il était.
Je me suis demandé pourquoi le monde est dirigé par des vieux crapauds ridés qui passent pour des génies. Je n’ai jamais pensé que s’entre-tuer était génial. Ou inventer une arme pour abattre les « autres » puisque pour quelqu’un je fais partie des autres.
Il y a des jours où je ne comprends rien : les enfants n’ont pas d’auto, pas de maison, pas de carrière, pas de diplôme, pas de vêtements griffés, pas d’ambition, rien… Ils rient et pleurent. On est là, parents, à essayer de les faire cesser de pleurer. Ce que je ne comprends pas des adultes, c’est qu’ils ont de la difficulté à rire et encore plus à cesser de faire pleurer les autres. J’ai compris une chose, au moins : on devrait être le parent de tout le monde et l’enfant de tout le monde.
Au fond, faire des enfants c’est facile, mais faire des adultes, c’est si difficile que personne n’a encore trouvé la bonne recette.
Gaëtan Pelletier, 2015

Le citoyen boulon

 

Un boulon crée une liaison complète, rigide et démontable, entre les pièces qu’il traverse et presse l’une contre l’autre Wiki

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Au plus élevé trône du monde, on n’est jamais assis que sur son Cul.

Montaigne

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Dans une lettre ouverte envoyée aux médias, un regroupement de professeurs d’université dénonce le fait que l’on « n’enseigne plus à l’être humain pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il fait. »

Il y a longtemps que l’alarme est sonnée pour l’insidieux mouvement qui fait du citoyen une sorte de boulon pour les grosses machines qui s’arrachent des morceaux de pays ici et là.

Au début des années 90, les écoles commencèrent à utiliser un nouveau vocabulaire : l’élève devint un « client », et l’enseignant, un formateur. Puis le directeur, un administrateur. Un vrai. Comme les éleveurs de moutons : salaire de base plus commission au rendement.

Comme disait le comique : « Un sourd n’est pas un malentendant puisqu’il n’entend pas du tout ».

L’éducation  a calqué  le grand monde de la finance, arrachant l’âme de l’humain pour l’intégrer au monstrueux bulldozer de la mondialisation.

Aujourd’hui, tout se règle par l’administration. Sorte de panacée aux maux…qu’elle engendre. Il y a toujours une rangée de sardines de penseurs agglutinés dans leur tour à bureau.

« Je travaille dans une boîte »… L’expression est inconsciemment consacrée.

Ils pensent… Ils réfléchissent… Ils tricotent des théories souvent fumeuses, disjointes de la réalité.

Plus ça va mal, plus on en crée pour régler les problèmes.

Le système de santé du Québec en est sans doute le plus représentatif :

Depuis 2000, le personnel administratif a crû de près de 52% et les cadres de 30% dans le réseau de la santé québécois. Pendant ce temps, le personnel soignant n’a augmenté que de 6%, révèlent des données gouvernementales compilées par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).

Si bien que, actuellement, environ 108 000 employés du réseau de la santé se consacrent aux soins alors que 100 000 occupent des fonctions de gestion ou d’administration. «C’est quasiment un ratio de un pour un! On est actuellement surencadré, dans le réseau, affirme le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette. On sabre toujours du côté des soins aux patients. Il y a beaucoup de confort administratif.» CPAM

Éducation

De fait, depuis 20 ans, la tendance est à l’utilisation d’un citoyen-rivet, sorte de fondue d’acier qui sert à  joindre les industries éparpillées dans le monde.

Et l’éducation est la base de cette calamité qui se répand jusqu’au point de non-retour.

Dans L’éducation victime de cinq pièges, Ricardo Petrella avait déjà noté cette tendance dans les  années 90.

« Sous l’influence des systèmes de valeurs définis et promus par les écoles de management, axés sur les impératifs de la productivité et de la performance compétitive, prêchés par leurs commanditaires ( les entreprises), le travail humain a été réduit à une « ressource ». Présentée comme un progrès (…) cette réduction a eu deux effets majeurs.

En premier lieu, en tant que ressource, le travail humain a cessé d’être un sujet social. Il est organisé par l’entreprise (…) et par la société, dans le but prioritaire de tirer de la ressource humaine disponible la meilleure contribution possible, au moindre coût, à la productivité et à la compétitivité de  l’entreprise et du pays.

Deuxième effet : dépossédé de sa signification en tant que sujet social et, donc, « extrait » de son contexte politique, social et culturel propre, le travail humain est devenu un objet. Comme toute autre ressource, matérielle ou immatérielle, la ressource humaine est une marchandise « économique » qui doit être « librement » disponible partout. Les seules limites à son accessibilité et sa libre exploitation sont de natures financières ( les coûts).

La ressource humaine n’a pas de voix sociale, pas de représentation sociale. Il n’y a, d’ailleurs, pas de « syndicats de la ressource humaine »! Elle n’a pas, en tant que telle, de droits civiques, politiques, sociaux et culturels : elle est un moyen dont la valeur monétaire d’usage et d’échange est déterminée par le bilan de l’entreprise. La ressource humaine est organisée, gérée, valorisée, déclassée, recyclée, abandonnée, en fonction de son utilité pour l’entreprise.  ( P.13, 14, L’éducation, victime de cinq pièges.).

Gaëtan Pelletier

Éducation

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L’ignorant n’est pas celui qui manque d’érudition, mais celui qui ne se connaît pas lui-même et l’érudit est un sot lorsqu’il cherche l’entendement dans des livres, dans des connaissances, auprès d’autorités. L’entendement ne vient qu’à celui qui se connaît lui-même, c’est-à-dire qui a la perception de la totalité de son propre processus psychologique. Ainsi l’instruction, dans le vrai sens de ce mot, est la compréhension de soi, car c’est en chacun de nous que l’existence entière est ramassée.
Ce que, de nos jours, on appelle instruction est une accumulation de faits, un savoir livresque qui est à la portée de toute personne sachant lire. Une telle façon de s’instruire offre une forme subtile d’évasion, et, comme toutes les fuites hors de nous-mêmes, crée inévitablement un surcroît de misères. Nos conflits et notre état de confusion résultent des rapports faux que nous entretenons avec les gens, les choses, les idées, et tant que nous ne comprenons pas et ne modifions pas ces rapports, le fait d’apprendre, de recueillir des données, d’acquérir différentes sortes d’habiletés, ne peut que nous enfoncer davantage dans le chaos et la destruction.

J. Krishnamurti , De l’éducation

Nucléaire: une vie de sans abri

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« Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre,   ça finit par la bombe atomique. » 
Marcel Pagnol

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Dans les années 60, en pleine guerre froide, les journaux affichaient des plans d’abri nucléaire pour… la famille. Poches de sable, nourriture, eau, piles, etc.Sans oublier la femme… Il fallait s’asseoir et attendre peut-être des centaines d’années que l’effet des radiations   s’estompe.

J’avais alors une sorte de cahier dans lequel je collais les articles et les plans. Le plus simple était constitué de sacs de sable superposés. Abri pour pauvres… Suffisant pour filtrer les radiations, du moins pour un temps. C’est ce qu’on prétendait.  Je croyais à l’abri comme on certain croient en « dieu »… Quant à l’emmagasinage de nourriture, je me heurtais à un mur: nous mangions à notre faim, mais avec un menu à une variante de trois ou quatre « thèmes » : pommes de terre, pâtes, et fèves au lard. Le triptyque parfait toutefois  pénible après des mois… Néanmoins, je croyais en la science qui, elle, était fascinante. À commencer par gagner suffisamment d’argent  pour mieux nous nourrir. J’avais eu la foi catholique – élevé par des sœurs   et des frères – ( des soutanés précédant l’ère des cravatés)  et celle  laïque :  l’HOMME, cette créature divine. Je vivais une période extraordinaire, j’avais 16 ans. J’avais un cerveau buvard… Comme plusieurs en ont aujourd’hui, mais tardivement. J’aurais pu vendre de l’espoir sur Ebay… Mais Ebay n’existait pas. Je passais mes soirées avec un récepteur radio à galène, écoutant les postes américains, me gavant de  sirupeuses chansons des années 50. Et je l’avais fabriqué de mes mains et du savoir légué par des humains. Je me disais que l’HOMME était un peu éméché, mais qu’il savait tout de même  se tenir de bout. 

Eh! ben non!… En prenant un peu d’âge – voire à peine trois ou quatre ans – j’ai commencé à déchanter. Notre créature divine avait tendance à se prendre pour « dieu », parfois en version satanique.  Même si elle  ignorait qui ou ce  qu’était « dieu ». Elle  était maintenant intoxiquée à la science, aux diverses formes de sciences, entre autres celle qui permettait d’anéantir ses semblables. Après tout, il y avait eu Mozart, Shakespeare et Monsieur Einstein. Le génie humain était indéniable… Ce qui toutefois semblait trouer cette montée vers le « progrès » apparut en une forme bizarre et bigame: l’argent et les armes.

Le lait en poudre 

Nous n’étions par riches… Ma mère achetait du lait en poudre. C’était sans goût,   nourrissant, mais nous rêvions de celui  du pis des vaches. Un jour nous aurions du vrai lait. Un jour… Le progrès amènerait le lait, le vrai. Sous le pis de milliers de vaches heureuses et broutant dans l’herbe caressée de soleil. Snif!

Bébé… Boum! Bébé boumeur… 

Le progrès arriva. Le monde était rempli de méchants qu’il fallait anéantir pour le bien de tous.

Mais aujourd’hui, c’est bien mieux qu’en début des années 60: les journaux n’en parlent plus. Pourtant, on a engraissé le pouvoir nucléaire au point de rendre une planète en cendres.

 

L'arsenal nucléaire mondial en 2016

À regarder le tableau, en 2016, alors que ma foi en a pris un coup, j’ai pu constater avec stupeur que Saint-François- d’Assise était probablement supérieur à ces génies qui nous gouvernent. Il devait boire du vrai lait de vache, et savourer  le délestage de ses avoirs, en épousant DAME PAUVRETÉ.  Ce qui ne me tentait pas,  puisque je l’avais épousé au moins trois ou quatre fois.

J’avais lu de grands livres, au point de devenir philosophe sans diplôme, tentant de comprendre comment une créature ayant survécu aux grands traumatismes de l’ère du paléolithique  , incapable de produire sa propre nourriture, en était arrivée à vendre des boîtes de conserve en tous formats , toutes couleurs dans des allées si longues qu’on se perdait  en lisant la recette sur la boîte. ( recettes falsifiées, il va de soi).  La  même qui avait trouvé le « moyen » de se prémunir contre une bombe atomique par des sacs de sable.  La débilité humaine est enrubannée de diplômes…

 Malgré mes « longues vies », je n’ai pu comprendre comment on a pu procéder  à la création du politicien -cette paillasse parlante –  et à quoi il pouvait servir s’il ne pouvait pas nous nourrir alors qu’il dépensait nos avoirs pour tuer. Un génie  incroyable  dans le domaine des outils de tueries. À voir toutes ses armes, en plus des autres qui tuent à petits vœux, je me suis dit qu’il faudrait au moins avertir les enfants de par les écoles que les politiciens sont aussi inutiles que les sacs de sable.  Personne n’a déjà vu un politicien saigner à coups de X… On vote en dévots.

 La peau du revenu 

J’ai tout de même fini par comprendre comment un politicien trouve des fonds pour fabriquer des armes et des bombes d’une puissance égale à sa mégalomanie: les fonds de poches des citoyens. De gré ou de force. Ou par le sempiternel moyen de la propagande. Les serpents n’ont jamais la langue suffisamment longue… Gloup!

Chacun, dans sa vie, se doit de mourir une fois… Ne serait-ce que pour échapper à Windows 10, mais après s’être gavé de la beauté du monde et de son mystère.  Vers la fin. Et la plus lointaine possible, et avec une certaine lucidité.  Hélas! Il n’en est pas toujours  ainsi, et cela  depuis le commencement des temps. Comment en vient-ton à accepter de se faire réduire en poudre par un champignon qui peut grimper à des milliers de kilomètres dans le ciel?  À qui avons-nous donc donné nos salaires pour soi-disant nous protéger? Quand on ne peut mourir qu’une fois ( et sans avoir droit à une pratique), comment penser que l’on peut tuer plusieurs fois?

Le coq et la hache 

 Mon père, pour vivre, avait décidé d’acheter 25 petits poussins. Ils arrivèrent un bon soir, beaux parleurs, tout mignons. C’étaient des coqs. Les premiers jours furent une torture:  Ils se levaient tôt, plus tôt que les gens de Wall Street,  pour quémander leur nourriture.

Comme les citoyens, on les engraissa. Ils bouffirent et furent prêts à être mangés.  Ma mère, le dimanche matin, me disait: « Va tuer un coq pour le dîner » (1) . J’avais une hache mal aiguisée – ce qui nécessitait plusieurs coups- ,  et le summum  du sport consistait à attraper la bête qui courait dans le poulailler, affolée, sentant sans doute sa fin venir.

Bang!  huit bons coups de hache! C’était fini. Comme tout bon politicien, même sans tête, le coq continuait de sautiller dans un grand déni de sa fin, en peignant une toile sur l’herbe verte un peu comme Bush se peignant dans son bain.

La dynastie  des aspirateurs à sueurs 

Après des milliers d’années sous toutes formes d’esclavage, nous en sommes à l’étape finale.  Nos esprits enlisés dans une sorte d’Alzheimer  de l’Histoire finiront-ils un jour par comprendre que nous n’avons nullement besoin de ces aspirateurs à sueurs pour dicter nos conduites?   Nos esprits sont comme la hache de mon enfance  : bien mal aiguisée. Et les coqs ne meurent pas d’un seul coup. En fait, nous sommes au stade des machines à coudre des fortunes pour quelques milliardaires qui, pour la plupart, non pas de nom.

Gaëtan Pelletier

1- Au Québec, on dîne le midi. Nous avons été élevés dans la tradition anglaise. Celle des vainqueurs. Comme les films français, mêmes norvégiens,  truffés de chansons de langue anglaise. Un demi siècle d’américanisation globalisée. Maybe more…

La planète des petits chaperons rouges

La plus ancienne version retranscrite et figée est celle de Charles Perrault, parue dans Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités en 1697. Cette version sera plus malheureuse et moralisatrice que celles qui suivront. L’héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu’elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame en se cachant des bûcherons qui travaillent dans la forêt voisine. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. L’histoire en finit là, sur la victoire du loup. Pas de fin heureuse pour l’héroïne, la morale de Perrault est sans appel. Le Petit chaperon rouge

Le Petit Prince de Saint-Exupéry, c’est vraiment beau.
J’étais en train de fureter dans l’Histoire de la planète et de ses habitants… Elle se résume assez bien avec le Petit Chaperon rouge.
Il y a bien des petites filles, mais peu de loups. En plus, l’histoire varie de différentes versions.
La planète est comme une petite maison dans l’univers, et la petite fille est la richesse à gober.
Et tout le système est en fonction de la fabrication de loups pour avaler les petites filles.

On empoisonne nos aliments.
On coure après nous avec des cartes de crédit.
On nous ment à tous les coins de nouvelles.
On a des dirigeants qui sont comme des loups déguisés en épouvantails à jardins.
On a des banques ( des cochons tirelires) sans avoirs réels.
On nous a inventé des guerres. Le trafic d’armes est payant.
On plante de la dentelle dans toutes les lignes des journaux
On empoisonne nos aliments
On fomente des rebellions
On s’endort au volant
On concocte des médicaments pour les maladies crées par le grand épandage d’industries qui volent les travailleurs.
On investi en cachette dans les mines anti personnelles

C’est vrai qu’il était beau le livre de Saint-Exupéry.
Il disait « Dessine-moi un mouton ».
Et le diable est arrivé.
C’était une école… Une industrie.
L’invention de la chaîne.
Dessine-moi un mouton.
Maintenant, fabrique moi une machine à dessiner des moutons.

Et quand le mouton eut accès à la machine, il décida de remplir le monde de moutons. Restait plus qu’à lui faire pousser de la laine synthétique pour contenter les actionnaires des propriétaires des éleveurs de moutons.
Puis on inventa une  machine à raser les moutons.
Les affamés de la laine les tondaient si souvent qu’ils finirent par avoir des rougeurs à la peau.
Ce qui était une bonne chose, car il fallait inventer de la crème à mouton rougis en créant un savant laboratoire avec de savants moutons, et le ti casque de plastique, pour trouver la formule chimique pouvant éteindre la rougeur des moutons blancs.
Un autre arriva en disant :
«  Je peux faire pousser la laine deux fois plus vite »
Les actionnaires en firent sonner leurs bijoux. ( Merci John).
« Vrai? »
On créa un autre laboratoire pour faire pousser la laine plus vite.
C’était génial.
On créa une école de génies.
Les moutons, bien dociles, avaient besoin de la crème. On augmenta le prix de la crème de 10% pour satisfaire les actionnaires.
Le mouton était vraiment soulagé d’avoir la peau moins en feu.
Arriva un jour un mouton mal léché. Noir. Un « outsider ».
On le regarda avec une certaine envie de vomir.
Il fallut une étude de 625,242$ pour trouver une solution aux possibles moutons noirs qui possiblement déclencheraient une série de moutons noirs.
C’était la panique.
On créa un laboratoire qui envoya des spécialistes en Afrique pour étudier la Albinos africains. Sans se soucier d’eux, pauvres, on engagea une firme qui acheta des cordons ombilicaux à prix d’or : 2$.
On créa un autre laboratoire pour tenter d’implanter des cellules souches chez les moutons blancs… avant qu’ils ne deviennent noirs.
Un vaccin naquit : le M1MA ( Le mène 1 mène l’Autre).
Mais comme il fallait secouer l’économie, il arriva un incident fortuit : les moutons développèrent une maladie qui fit que leur laine poussait deux fois moins vite. Dans un rapport de 634 pages, une armée de savants en conclurent que la crème aidant à augmenter de vitesse la pousse de la laine contenait un agent qui en s’infiltrant dans la peau créait lentement une résistance.
On créa un laboratoire.
Les moutons poussèrent un soupir de soulagement.
Toutefois, il fallut augmenter les taxes sur la nourriture des moutons.
Comme disait le cégépien : la morale de cette histoire est que si on mélange deux contes ont finit par avoir trop de comptes. Et que si le loup finit par trouver la grand-mère et la manger, c’est que le petit chaperon rouge est peut être un agent infiltré de la CIA ou bien une simple nymphette à capuchon qui veut avoir l’héritage de la vieille et la prime qui va avec celle-ci.
Pour ce qui est du Petit Prince avec son « Dessine-moi un mouton », c’est qu’on a compris depuis longtemps avec Le Petit Chaperon rouge que pour ne pas pouvoir reconnaître le loup, il fallait diversifier son portefeuille d’investissements ( les poils et la figure) en éparpillant les traits d’un pays à l’autre et de compagnies à numéros.
Je laisse cette partie aux spécialistes en économie.
Si la grand-mère a été mangée, c’est qu’elle en savait trop de par son vécu  ou avait trop…
Il fallait éliminer une dépense.
Les jeunes moutons, mal pris, avaient bien de la misère à se nourrir, faisant face, parfois, aux caprices de dame nature.
Monsanto s’en occupa…
Depuis 100 ans, on bouffe des contes, on dessine des moutons, mais on est tous des petites filles qui vont à l’école pour apprendre comment fabriquer des laboratoires.
Un mouton blessé, c’est à pleurer…
Alors, chacun est un petit ONG missionnaire qui s’acharne à sauver des moutons.
C’est triste à mourir.
Personne n’enseigne l’histoire des moutons.
Alors, le soir, quand les lumières sont toutes allumées, que la télé hurle, on écrase son tout petit dans sa couchette et on tente d’en faire quelqu’un de bien.
On lui raconte l’histoire du Petit Prince.
« Dessine-moi un mouton »
Il prend son ordi…

gp

Les désanalyses. Chapitre cinq : la défabrication de l’humain

Sarkozy

Photo: exemple de blatte brouillée

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Vive le totalitarisme furtif!  Gisèle Tardif

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Un auteur, dont j’ai oublié le nom, disait que les hommes politiques, en temps de paix avaient fait  plus de dommage que les guerres du 20 ième siêcle: 170 millions en temps de paix, et 100 millions pendant les guerres. En ce début du 21 ième siècle,  probablement avons nous dépassé ces chiffres en quelques années.  En toute logique, ce serait la raison pour laquelle il vaut mieux être en état de guerre qu’en état de paix. Le politicien qui se frotte le nombril pour faire sortir son génie, est un transporteur de contrats. C’est l’homme d’affaires des hommes d’affaires . Mais en réalité, c’est l’inverse… Le rôle du citoyen est de trouver le revers de l’inverse. De sorte que tout le monde est perdu. Les sacrifiés ne sont plus déterrables de leur charnier. Il n’y a pas de charniers visibles. Il n’y a que des dommages collatéraux fantomatiques. Ça, c’est dans la vie de l’échiquier politique journalier. De temps en temps, ou trop souvent, les deux s’emmêlent: on ne sait plus si c’est un jeu politique ou une guerre.

C’est l’ère de la tyrannie de la bêtise. Mais laquelle? C’est de la construction d’un individu dans un groupe et de par un groupe qui qui construit l’individu. Il n’y a pas seulement maman et papa qui nous mettent au monde. Il y a la société. Et la société c’est le grand bain des valeurs, de l’éthique, bref, du formatage de la personne humaine par la soi disant éducation.  Y compris les médias sociaux et tout l’appareillage d’information torsadé.  De temps en temps, voire souvent, il faut se former soi-même à partir du moment où l’on constate l’hégémonie dominante et destructrice.

Hélas! L’esprit humain est une éponge à dieux. Il avale  des dieux comme de petites pilules, en people, version laïque du descendu sur terre pour jouer du cerveau et refaire le monde en quatre ou cinq ans.  Hillary Clinton sera le nouveau dieu d’un pays qui a placé dieu sur un billet de banque. C’est une valeur… En partant, c’est le nerf de la guerre. J’en suis venu à la conclusion que l’Amérique ( USA) vit en mangeant des autres. Ils ont créé le cannibalisme planétaire… blanc. La faim dont on ne sait quoi mène à la fin dont on sait qui. Ou presque…

Le plus important de toute cette bulle qui boursoufle comme des crapauds ayant trop fumé de cette économie qu’ils n’arrivent pas à arrimer au véritable progrès est qu’ils construisent par ignorance sèche toutes les machines- ou les entretiennent à coups de subventions- les humains qui deviendront des blattes par la culture ( et le système d’éducation marchandisé) de blattes supérieures ( de pouvoirs) en blattes inférieures. Ce qui signifie que l’ignorance est en train de prendre le pouvoir sur la connaissance. Le pouvoir d’être sourd a vaincu  le pouvoir d’entendre.

Je ne sais si j’ai été clair. Je vais tenter de l’être: nous sommes les  civilisés les plus ignorants qui donnons nos vies à des plus ignorants. De sorte que la prochaine génération de dirigeants politiques en sera une plus pauvre donnant naissance à une autre plus pauvre en terme de capacité d’analyses , de pouvoir réel, mais champions dans les formules.  De sorte qu’à brouiller l’incompréhension pour tromper les peuples, on ne construira que des brouillés.  Alors, ce sera la démocratie complète mais stupide: un brouillé non dirigeant sera aussi brouillé qu’un dirigeant. Tout le monde est ego…

Gaëtan Pelletier

De l’art de traire les poules

compétence

 

 

“Méfiez-vous d’une personne trop compétente, elle risque de manquer d’humanité.” ( Anonyme) 

Dans la nouvelle « fonderie » des cerveaux qui barbouillent les systèmes d’éducation, le mot compétence n’est jamais apparu aussi souvent, n’a été  autant martelé, avec une délectation qui chatouille la race des pédagogues issue  des livres et qui construisent des livres en citant des livres, des auteurs, etc. Si vous tapez dans Google le mot compétence et cliquez sur images, vous vous retrouvez devant une toile de Dali. Faudrait demander à nos compétents de politiciens combien a coûté à travers tous les pays qui ont voulu faire une « réforme pédagogique » cette aquarelle architecturée avec de l’eau et un peu de contenu coloré. À se demander la pédagogie moderne n’est pas une industrie de Nicolas Flamel, cet alchimiste qui voulait transformer les métaux en or.  On attribua sa fortune à cette possibilité de réussite alors qu’il avait tout simplement ( et ce au  14 ième siècle) devenu riche par des spéculations immobilières.  Tout comme Trump…

Il est de nombreux vœux pieux chez les « acheteurs » d’idées pour faire une nouvelle révolution, bref, moderniser le « monde ».  Et c’est raté…

La liste des passants 

Entre 1994 et 2016 au Québec il est passé 13 ministres de l’éducation.

1994 – 1996 Jean Garon
1996 – 1998 Pauline Marois
1998 – 2002 François Legault
2002 – 2003 Sylvain Simard
2003 – 2005 Pierre Reid
2005 – 2007 Jean-Marc Fournier
2007 – 2010 Michelle Courchesne
2010 – 2012 Line Beauchamp
2012 – 2012 Michelle Courchesne
2012 – 2014 Marie Malavoy
2014 – 2015 Yves Bolduc
2015 – 2016 François Blais
2016 – Sébastien Proulx

Il faut bien le dire: tous des incompétents en la matière.

Le cuisinier 

Un chef, pour connaître le talent de ses futurs cuisiniers leur faisait simplement passer un test: cuire un œuf. C’est un art qui fait appel à des connaissances et à de l’intuition. On pourrait écrire un livre sur les étapes et les embûches de la bonne manière de réussir un œuf au miroir.  Il faut des compétences à  nourrir Google pour ce faire.  Mais la compétence n’est qu’une route vers la réussite. On a tracé des cartes, mais on a oublié que la vie est toujours  l’école  la plus extraordinaire et la plus efficace pour mener à la compétence. Mais laquelle?

Tout le système pédagogique a été mené vers la compétence à faire. Mais la vie étant débordante de l’art de blouser pour réussir que l’école – ou « éducation » – n’ont plus guère d’effet sur l’art d’être.

Être compétent c’est savoir abuser de tous pour enfin devenir UN. 

Le nouveau culte…

Comment faire cuire une Terre 

Nous nous dirigeons vers un échec total de simplement « gérer une planète ». Mais cette planète n’est qu’une maison dans laquelle habitent maintenant environ 7 milliards d’humains. Avec les chapelets de guerres « nécessaires », la force des multinationales, la robotisation, les pénuries d’emplois, la richesse centralisée, qu’ont réussi nos monumentales organisations planétaires, nos politiciens, nos « créateurs de richesses »?

En fait, ils n’ont pas réussi… À l’école de milliers d’années d’histoire les réussites temporaires intérimaires n’ont été qu’un leurre, un déni total qui a pour racine  une déshumanisation radicale dans une Shoah planétaire dont on commence à voir le bout. Mais surtout à comprendre…

Notre singe à cravate est un raté qui a réussi à faire avorter  la chose la plus importante de ce petit monde: la vie. Dans les années 60 on craignait mourir sous les bombes atomiques.   On peut maintenant sourire crispé avec étonnement: c’est un tout petit comptable ignare qui aura détruit le monde. Et ce avec des compétences qu’il n’a sûrement pas puisées dans les écoles. Sa totale absence de savoir être aura charcuté la race humaine dans une fiole bancaire.

Gaëtan Pelletier

L’art de la délogique

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Le 21 ième siècle est l’art de la délogique et du mensonge: On vous dira que c’est l’Océan ( les banques et les énormes entreprises) qui nourrissent les rivières ( les travailleurs, les citoyens, les « petits »).  Comme si les rivières et les fleuves avalaient l’eau des lacs. Que les océans remontaient vers les fleuves. Et que l’argent, finalement, façonne les humains…

Gaëtan Pelletier, Entrepreneur en reconstruction de la réalité