Archives mensuelles : mai 2017

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Exercice pour les plus de 60 ans

La réponse de Dieu

À ceux qui se demandent où je suis
Je suis ici et là
Las qu’on me cherche ici
Sans me trouver partout

On me prie chaque jour
À travers tous les dieux
Épargner les êtres qui vont souffrir
Pendant qu’ils se battent entre eux

Je suis une image que l’on pend aux murs
Je suis le murmure qui sort de vos bouches
Je suis celui qu’on accouche
Quand on cherche l’enfant que vous êtes tous

Je suis la goutte et l’océan
Les étoiles, les yeux des enfants
Je suis la Terre, le Paradis
Je suis bel et bien ici

Je suis l’espoir des aveugles
Et toutes les graines de tous vos printemps
Apprenez vous même à voir
Un peu de moi en vous de temps en temps

Je suis Allah, Jésus, Jéhovah
Vous m’avez toujours divisé en trois

Ne cherchez plus, ne cherchez plus
Si vous ne savez me trouver
Je suis le diable que vous avez inventé

P.S.: Extrait d’un texte de chanson en collaboration avec
Michel Schwingrouber, chef de choeur, auteur, compositeur-interprète Français.

Gaëtan Pelletier
1998

Anticipation: Terrain à vendre

Terrain à vendre. 6X6 mètres. Possibilité de construction d’une tour-maison de 3X3 mètres. Situé loin d’une rivière. Avec vue sur le ciel. Place pour l’élevage d’une poule. Terrain de jeu avoisinant. Possibilité d’échanges verbaux avec les voisins une fois la semaine. Tondeuse à gazon non fournie. Petit élevage de fourmis en construction.

159,000$. Avec arbre nain inclus.( Érable, 1 mètre, production annuelle 50 ml de sirop).

Devenez propriétaire.

Mai 2040

J’aurais des mots…

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J’aurais des mots pour éteindre les peur des âmes
Des mots grêles, des mots doux, sans dieux
J’aurais des syllabes sifflées aux vents
Et des parfums de vols d’oiseaux  près des océans
 
Les paumes des mains des humains inhumains
Les paumes sont sèches, sableuses des guerres
Là où personne n’a de lendemain, ni de mains
À tuer comme on tue, à tuer plus qu’hier
 
Je n’ai que des mots, des franges de balbutiements
Comme un silence enfermé dans les bouches déchirées
Que veux-tu, petit homme? Que veux-tu vraiment?
Dans tes balles volantes, à broyer les enfants que tu sèmes?
 
 
Gaëtan Pelletier
25 août 2013

Les papillons MerKaBa

MerKaBa signifie l’esprit / corps entouré par contre-rotation des champs de lumière. Il fait partie de vous et peut être utilisé par vous, mais ce n’est pas vous. Il est en fait un véhicule léger ou votre vaisseau de lumière personnelle. Le champ Merkaba est utilisé pour la transition dimensionnelle, un véhicule pour le transport du corps / esprit d’un monde dans un tout autre monde. Il est le véhicule de l’Ascension activé par la respiration de l’esprit / corps. Il est conçu pour la transition à la lumière.
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Un  soir je serai tes yeux
Et toutes les couleurs du monde
J’aurai ces  doigts à faire des toiles
Sur ta chair et ton âme, aiguiller nos voiles  
 
 
Un  soir tu seras mon regard
Je coucherai avec tes mains
Dormirai au creux de tes arts
Un  soir tu seras mon âme
Et nous sauront de nos lieds
Êtres  deux parfums soudés
Un champ sans fin, révélé
Que je saurai te montrer
 
 
Un jour aura fin du cauchemar  
De la chair, des retards
Je taillerai  des arcs-en-ciel
Pour une maison nous blottir
Que certains croient irréelles
Dans la frayeur du mourir   
 
Gaëtan Pelletier
Mars 2006

Avoir pignon sur cul

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L’avidité, c’est la pauvreté des riches. 

Jocelyn Beauregard

***

La crise économique de 2008 s’est transformée en « austérité ». C’est du langage orwellien pour qualifier ce qui perdure et ce qui ne reviendra pas.

Ce ne serait pas arrivé si l’avidité des « institutions bancaires » n’avaient pas copié le modèle américain, la grande arnaque du siècle. Les étasuniens puent du cerveau comme si on les avaient enfouie dans un tas de compost.

T’as besoin d’une pelle? Il y a 3 ou 4 circulaires des magasins à grande surface qui mitraillent leurs faux spéciaux de la semaine. On est des dindes farcies de produits divers qui durent le temps qu’ils veulent qu’ils durent.  Et pendant ce temps-là, les vieux se font « dépensionner », rasés de leurs avoirs et de leurs droits à une vieillesse par un couperet de cerveaux empaillés qui se passent les formules de la réussite entre eux. Copycat.

L’offre dépasse la demande. Mais surtout les besoins. Et l’on coupe… Alors, le carrousel économique, avec des méthodes filandreuses, avec leurs connaissances en fauteuil roulant, vous roulent  « until you die ». Jusqu’à la mort. En attendant les affamés – ou tentant d’en créer – du consumérisme attendent… encore plus de consumérisme. Petit bonheur frelaté…

Mais il faut bien offrir un prix « No-Bell », sans sonnette à imbécillité et à la décadence voulue de la vente des maisons. Car ce n’est plus le propriétaire qui fixe le prix, mais l’agent. De sorte que l’on peut vendre une niche à chien à 25,000$ avec un terrain pour caca – bientôt soumis aux « normes environnementales » à 15 mètres carré.

Bizarrement, la recette de la réussite est:  » Si l’on ne joint pas les deux bouts », il faut s’endetter.  Et l’on endette avec des moyens crasseux:

Quand ma belle-sœur est est décédée, la compagnie de téléphone a demandé à la famille de poursuivre le contrat lié à l’abonnement de la ligne téléphonique. Trois mois après le décès.

Elle ne m’a pas téléphoné pendant ces trois mois… Mais il a fallu avoir recours à des conseillers pour couper la ligne.

Toute une arnaque! Même mort, t’es endetté.

Le monde de la finance est si avide et retors qu’il endette les morts. Nous en sommes à « fabriquer de la richesse » avec les cadavres.

Beau monde!

Et les petits chevaux courent!

Et les petits chevaux courent!

En rond, en sautillant, étourdis.

Sans savoir la fête foraine des arnaqueurs affiliés, parfois élus, mimes de rien.

C’est quand même génial leur trouvaille pour nous flouer. Le prix des maisons est tellement élevé, l’espace si petit et coûteux, et la bouffe tellement grasse, qu’un jour c’est la maison qui viendra habiter notre arrière train.

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Gaëtan Pelletier

L’homme laxativé

« Sans les masses, le chef n’existe pas » Hanna Arendt

***

La purge 

« Les robots ne font pas de dépression… » 
La globalisation est en train de  purger les travailleurs par délocalisation et  robotisation. On ne sait plus quelle place peut avoir l’humain dans ce chavirement du monde du travail.  En gros,  c’est la production pour le produit le moins cher possible.  Alors, notre travailleurs  est de trop dans l’énorme engrenage de la globalisation: on dirait des Charlie Chaplin dans Les  temps modernes ,   , agrippés à une chaîne de montage, les yeux agrandis de peur de perdre leur boulot. Et cette peur  paralyse… Et nous voilà des paralysés devant l’énorme pouvoir invisible issue d’une lignée tricotée des banques et des affairistes libres de circulation. Les salaires rapetissent comme les miches de pain de 50 grammes par jour dans les camps de concentration.

À la recherche du bonheur perdu

« T’as de beaux gueux, tu sais… « 

Longtemps, je me suis levé de bonne heure… Pour aller rejoindre les usines prometteuses qui nous sortiraient de la misère des petits champs à défricher. Maintenant, le bonheur est ce qu’il vous reste après le passage des violeurs mondialistes. C’est-à-dire, à peu près rien. Il ne peut y avoir de liberté dans un peuple à l’état de survie. Et pourtant,  on vous dira que les temps sont durs, et qu’il est impossible de faire autrement.  Mais, il y a des médicaments pour les anxieux, un peu d’argent pour les démunis – ce qui sauve la face- , et, ma foi, des jobs dans les services.  Au Canada, et sans doute ailleurs, on s’appauvrit maintenant en travaillant.

Le totalitarisme « élégant » des gants blancs…

Mais les peuples marchent au pas de lois.  Et, comme disait, l’auteur québécois, Richard Desjardins: « On ne peut pas être hors-la-loi quand on est la loi ».

On ne purge plus comme au temps de Staline ou d’Hitler. On purge en décapitant des têtes qui ne sont plus dignes de vivre dans « leur monde ». Car le nôtre, maintenant, leur appartient. Par chance qu’on a des dettes pour se maquiller le rôle social!

C’est cela un esclave: il fait marcher le bateau, mais il n’est pas propriétaire du bateau . En plus, il n’a pas le droit de savoir où se dirige ce grand navire. Ceux qui ne rament pas sont jetés à l’amer. Au moins, les gueux sont mieux habillés… Il reste qu’ils sont en mode survie.

Quand un peuple doit lutter contre son « propre » gouvernement, c’est qu’il est lessivé sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Le « chef », c’est comme une pub pour les compagnies transnationales. Une pub emballée…

Le beau cadeau!

Gaëtan Pelletier

La danseuse

Au tour de ma fille d’écrire de la poésie. En plus, elle peint…

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Chair évanescente dans la lumière crue

Jaune vert rouge crème vibrant tournoyant

Volutes d’énergie

Chi PranaPneûmaSpiritus

Carnation incarnation incantation

 

Des doigts de tulle s’agitent

Une chevelure de soie caresse

Des genoux de marbre plie

Le parquet de bois porte

Le plafond de plâtre s’étire

 

Où est-elle?

 

Rouge Mooladhara

Désir inné du mouvement vital

De séduire par la grâce du corps

De survivre par l’envolée

D’accepter son fardeau de chair

 

OrangeSwadhistan

Peur de la gravité du corps

Du temps qui l’alourdit

Force de la créativité

De la pérennité de la beauté

Jaune Manipura

Affirmation de sa présence au monde

De son droit à la vivacité à la lenteur

Choisir de poursuivre ses rêves

D’ignorer l’affront des obstacles

 

Vert Anahata

Féminité de la courbe

Tête hanche poitrine paumes ouvertes

Don de sa force et de sa fragilité

Abandon dans l’amour de l’autre et de l’art

 

Bleu ciel Vishudda

Expression du souffle

Chant silencieux de l’air qui danse

Ondulations de la poitrine offerte

Des côtes du ventre qui se détendent

 

Bleu nuit Ajna

Intuition du troisième œil

Celui qui voit son âme

Et le monde et la musique et l’art

S’unir l’espace d’un instant

 

Violet Saharas

Dépassement du corps

Dépassement de l’esprit

De la pointe des pieds à la racine du crâne

Jusqu’au sacré

 

Elle est là.

 

Émilie Pelletier, 2017

Planter des mots

 

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Il en est qui cultivent la terre, d’autres l’âme, certain les deux. Et parfois à travers des moyens qui sont totalement différents. Je ne sais pas pourquoi, pendant une vie, on passe son temps à semer, planter des poèmes, des mots, des petites fleurs sonores.

Il semble que l’on veuille simplement faire germer des amours dans l’esprit et l’âme des autres. Une manière de se jardiner les uns les autres.

Il y a les jardiniers de l’âme et les destructeurs de l’âme, les grands profiteurs des petites nature humaines qui, pourtant, sont souvent plus grands que peuvent le saisir tous les yeux de ce monde. Comme les étoiles en sont…

Il faut voir la musique, entendre l’âme, écouter le recueil silencieux et  parfois si incompréhensible des autres. Car les autres ne sont pas seulement différents de nous, mais nous sommes le résultat des « autres ».

Cultiver les autres, en amour, en empathie, c’est se cultiver également.Semer des mots est justement tenter de réintroduire l’âme humaine. Il n’y a rien de supérieur à ce fait, il n’y a qu’une écoute inconsciente de ce filet de lumière qui dort en nous.

Nous poussons les uns les autres… Nous sommes à la fois la terre et la plante. On ne peut pas tout recevoir et rien donner. L’empathie est une manière de comprendre que l’on ne peut pas tout comprendre.

Gaëtan Pelletier

 

 

 

Flaque d’Ô

La vie traite mieux les oiseaux en parsemant ici et là des flaque d’eau. Ils ne sèment ni ne moissonnent avec Monsanto.

Ce matin, il en est passé deux, tout jaunes, vrillant, tout beaux, volant. Je les regardais, fringants, portés sur l’air et sur nos souffles en même temps. Chaque oiseau a un peu de l’air de chacun qui respirent sur cette planète.

D’oie et nous…

Parfois, je crois que les yeux des oiseaux sont ceux de dieu. Comme des drones ailés… On leur a arraché les plumes, jadis, pour écrire. Et les oiseaux ont écrit bien des livres, sans le savoir, et nous, sans doute écrivons nous nos vies avec toutes les plumes que nous perdons à les donner aux vautours qui arrachent à la terre toutes les flaques d’eau, pour la vendre en bouteille.

La beauté qui reste de ce monde n’appartient pas aux multinationales, aux humains tronqués qui échafaudent des plans et des plans. La beauté est dans la simplicité et la redécouverte de nos sources plus lumineuses que celles du simple cerveau.

Et ce matin, j’étais là, les regardant voler, pendant que les hommes se font voler, me disant qu’au moins, eux, ils échappaient aux folleries des humains emprisonnés dans le grand monde des affaires.

C’est fou! On boit nos flaques d’eau en bouteille de plastique. On se pâme des avions, des voyages, des écrans, et pourtant, la Vie est là, bien plus survivante que nous. Et nous nous questionnons sur l’art d’être heureux en allant voir des banquiers?

Gaëtan Pelletier,

2017