Archives mensuelles : août 2012

La pharmacie planétaire des cannibales

Jamblique (mort en 330) reprend à la théorie pythagoricienne que les Nombres sont la clef de l’univers et sont habillés du nom des dieux.
***
Le progrès

« Concept central de la pensée des Lumières et des courants évolutionnistes, le progrès incarne la croyance dans le perfectionnement global et linéaire de l’humanité; La société, tout en se développant, évolue vers le « mieux » : augmentation des richesses, progrès scientifique et technique… mais aussi amélioration des moeurs et des institutions, voire progrès de l’esprit humain.»

« Le progrès économique se définit à la fois par l’idée de croissance (quantitative) et par une meilleure efficacité ( qualitative).» (…) « En ce sens la notion est proche de celle de développement, et selon une idée répandue, elle irait de pair avec le progrès social.

Wikipedia

Il y a eu l’arc et la flèche.

Puis, les drones.

Il y  a ceux qui vivent de la terre, des champs, de la culture, et ceux qui vivent « in vitro » dans leur grand labo.

La race humaine semble avoir été à un moment donné scindée en deux : le sauvage et le « techno ».

Dans certains écrits, des femmes E.T. auraient copulé avec des terriens. La descendance ressemble à ce que nous avons aujourd’hui :

Mitt Romney

Elvis Presley

Albert Emc2

La cantatrice chauve

Et le mendiant au coin de la rue…

Et le gars, qui un jour, a vidé mon ordinateur de ses composants, pensant que j’étais un idiot.

Il avait raison…

***

Le progrès a été lié – et l’est encore – à toutes les découvertes, inventions, et organigrammes,  les économistes et les philosophes sulfureux. Même les poètes faussement dépouillés qui écrivent pour faire nouveau. En trois lignes…

Du cerveau, comme les gros emballages  de frites et de  hamburgers.

L’occidental croit au progrès par toutes les formes savantissimes qui courent en dernière mode. C’est son crédo…

Pendant ce temps, les autres, moins « évolués », se battent pour « leur »  dieu. On dirait des torches vivantes prêtent à se consumer pour avoir raison.

Si le racisme du noir, blanc, jaune a fait semblant de disparaître, il restera toujours celui des religions.

Alors, nous voilà avec une bande de drogués dont la rue est la Terre, qui peu à peu détruit le « monde ».

Un pas énorme fut réalisé à l’origine du psychisme humain par rapport au psychisme animal, même si la discontinuité n’a pas nécessairement été aussi brutale. Dans le cas de la viande, du tintement de sonnette qui est investi de prégnance alimentaire, il s’agit d’un phénomène, en principe, purement subjectif, relatif au chien qui a été conditionné. Objectivement, en tant que forme sonore, ce tintement de sonnette n’a absolument rien à voir avec la faim du chien : c’est une association qui appartient au domaine du biologique, et du sujet interprétant des réponses. Mais il s’est fait qu’un très grand nombre d’agents physiques dans le monde jouent le même rôle que les prégnances animales. Je pense qu’il faut chercher le caractère olfactif des prégnances biologiques. Chez les animaux les plus primitifs, l’essentiel des prégnances est de caractère chimique, et ce sont par conséquent des molécules qui diffusent. Elles ne sont en général pas visibles, et elles ne peuvent être repérées que par l’odorat. Mais l’animal a tout de suite une conscience que ces formes ont tout de même une source. Et si elles sont prégnantes, c’est justement qu’il s’agit de remonter à la source : c’est une prégnance attractive source

Oui, le passage est lourd. Les intellectuels aiment bien fouetter la crème…

Et ce n’est sans doute pas intéressant.

Aujourd’hui, tout est science. Il doit y avoir un sceau qui marque une vérité qu’on aime figer au fer rouge dans l’esprit des humains.

Si on jumelle Pavlov et Orwell, on en arrive à une certaine « vérité ». Les humains fonctionnent à la clochette et les riches et puissants possèdent l’usine à clochettes.

***

On affilie le mot « foi » aux religions. Mais il l’est aujourd’hui lié aux grands développements des affaires et des organigrammes complexes.

Plus c’est gros, plus ça fonctionne…

Remarquez que les ennuis actuels proviennent des « grandes puissances ».  Les dirigeants, Plus nombreux, plus sophistiqués, plus malins que le diable.

On dirait que plusieurs confondent la clochette et la nourriture.

La réalité

Il est sans doute trop tard. Après des milliers d’années, la « science » a tenté d’enterrer les religions.

Mais les guerres des religions continuent.

On a tenté de remplacer – et l’on tente toujours par la laïcité- cette « raison » qui a ses preuves.

Mais les « raisons » se battent entre elles autant que les religions.

Alors, nous voilà pris entre deux combats, et des guerres perpétuelles pour alimenter l’économie. Le frigo ne suffisant plus. Les actionnaires sont mécontents…

L’économie est une science du diable. Autant on a flirté avec les concepts nébuleux, autant l’économie est devenue nébuleuse et inutile.

Encore des guerres…

Plus on avance, plus les croyances produisent des guerres : religieuses, conceptuelles, économiques, raciales, « progrès ».

Bien étonnant! La « science » – sous toutes ses formes n’est pas mieux que la religion.

Les hypocrites, après des milliers d’années, ont développé de nouveaux crédos.

L’opium du peuple se vend maintenant en une nouvelle pharmacie planétaire pour tenter de soulager la misère humaine.

Il n’y a pas plus beau moment pour constater ce fait indubitable.

Et c’est pourquoi, dans quelques décennies, sinon avant, l’Homme avec sa grande H, crèvera au bout d’une rue ronde.

Il aura perdu le paradis-boule.

Il aura été coupable de son contre-Big-Bang!

Plouf!

La laïcité ayant couché avec la religion aura accouché d’un monstre.

Peu importe que vous soyez Moron, mormon, libéral, néo-cons  , noir, gris, mafiosi, comptable, berbère, gay, hétéro, Madonna, invisible,…

Peu importe…

Car toutes les « religions » ont une forme. Si elle ne nous unit pas, elle nous détruit.

Comme disait un de mes élèves, amateur de cannabis :

« Mon père est un témoin de Jéhovah, c’est sa drogue ».

À force d’avoir faim d’être, ceux qui ont de l’avoir – ou pseudo connaissance – risquent de devenir les pro-vies tout en avortant la race humaine.

Au final, nous voilà à la case départ : on se mange entre nous, comme des cannibales. De la faim de ce que l’on croit au lieu de cueillir ce que l’on est….

Gaëtan Pelletier

31 août 2012

Tchernobyl … la fin d’un monde

« Realm Pluton» est l’essai photo de la zone morte autour de Tchernobyl, où les plus dévastatrices accident nucléaire survenu soudainement le 26 avril, 1986. Cette déclaration graphiques propose un témoignage indéniable contre la vanité des ingénieurs et des bureaucrates, et servira de preuve d’avertissement contre ceux qui affirment avec désinvolture l’énergie nucléaire est totalement sûr. S’il vous plaît partagez votre copie de « royaume de Pluton » avec vos amis et aux vues similaires connaissances.

« Realm Pluton» est le magazine Style pleine largeur livre de photos couleurs, avec de nombreuses photos en couleur de Tchernobyl. Il est imprimé sur du papier blanc lourds. Taille des pages est de 8,5 « x 11 » (21,2 x 27,5 cm).

Les ventes de ce livre créer des ressources nécessaires à mon idée de soutenir ces personnes qui vivent dans des villages abandonnés et les villes de Tchernobyl. Je vais acheter de la farine, le sucre, d’autres choses de première importance et les traduire en ces lieux où j’ai vu un, deux personnes vivant dans le village tout entier. Je dirige tout moi-même et vous aider à faire parvenir à ceux qui en ont le plus besoin.

CLIQUEZ ICI pour voir des photos de mes voyages.

Être designer un livre, j’ai décidé de ne pas polir jusqu’à ce livre, je crois que certaines oeuvres sont plus impressionnants quand on les laisse imparfaite que lorsqu’il est trop grand fini.

Pour les dons de 35 dollars américains ou plus, je vous enverrai « Realm Pluton» sur le jour même ou le jour ouvrable suivant. Des livres seront livrés dans le monde. Frais de port sont payés par moi quand vous faites un don aux niveaux suggérés. S’il vous plaît n’oubliez pas d’inclure votre adresse de livraison dans le champ du message de PayPal.

Toute pépins de livraison peuvent être triés par emailing me: elena@elenafilatova.com

PLUTO’S REALM

Des images d’archives du camp de concentration de Buchenwald

Les photos ont été prises au cours de la Seconde Guerre mondiale, un natif américain,
et a été rendue publique que récemment, lorsque ses enfants ont été mis en ligne ces images terribles.
Les images capturées d’un camp de concentration allemand de Buchenwald, qui était située en Thuringe.


1Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

2Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

3Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

4Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

5Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

6Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

7Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

8Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

9Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

10Des images d'archives du camp de concentration de Buchenwald (10 photos)

 

 

Etre handicapé en Afghanistan: Un sujet tabou

Publié par Darcissac, Marion

enfantTorkham.jpgAu vu de la liste infinie des problèmes qui affectent l’Afghanistan, la prise en charge des enfants en situation de handicap ne semble être prioritaire pour personne. Les quelques structures existantes ne couvrent qu’une partie infime des besoins et sont largement concentrées dans quelques centres urbains. Ainsi, une écrasante majorité des enfants handicapés reste enfermée à la maison, à la charge d’une mère le plus souvent totalement démunie face à leurs besoins. Bien rares sont ceux qui ont la possibilité de recevoir une éducation, quels que soient la nature et le degré de leur handicap.

Le Consortium d’ONG pour les droits de l’enfant (CRC), dirigé par Terre des hommes en association avec deux organisations afghanes, Aschiana et LKRO, a fait de l’amélioration des prestations fournies à cette population marginalisée une priorité. L’intervention du CRC est articulée autour de deux axes; le premier est l’accès aux soins, à l’éducation et à la formation. Le second est le plaidoyer au niveau communautaire et gouvernemental pour la reconnaissance des droits des enfants en situation de handicap.
Traditionnellement, le handicap est un sujet largement tabou en Afghanistan. Avoir un enfant souffrant de handicap, qu’il soit physique ou mental, est généralement considéré comme une honte : “une forte pression sociale est exercée sur les familles pour qu’elles maintiennent leur enfant le plus éloigné possible de la sphère publique, explique Mme Leyluma, qui travaille comme enseignante spécialisée à Aschiana. Les voisins posent des questions et jugent les parents. Il arrive que les enfants en situation de handicap ne respectent pas les règles morales, ce qui n’est pas accepté en Afghanistan ».

La prise en charge de ces enfants est dans le meilleur des cas considérée comme une question de charité et laissée au bon cœur de généreux donateurs. L’idée que l’enfant handicapé est un être humain titulaire de droits est encore loin des consciences collectives. M. Zazai est le directeur d’AOAD, (Accessibility Organization for Afghan Disabled), une organisation qui offre, à la demande du CRC, des formations professionnelles à des enfants handicapés dans la région de Jalalabad, à l’est du pays. Selon lui, “la population afghane n’a aucune idée des droits des personnes handicapées, du fait qu’ils sont des membres égaux de la société. Quant au gouvernement, il élabore des lois et des plans d’action, mais rien n’est mis en œuvre concrètement pour leur venir en aide”.

Le travail à effectuer pour faire évoluer les mentalités est donc conséquent. “L’action à l’échelle communautaire est une étape essentielle, poursuit M. Zazai. Si l’on prend le temps d’expliquer les droits de l’enfant handicapé, la perception qu’en ont les gens change rapidement. » Il énumère ensuite les priorités d’intervention suivantes: “Tout d’abord, il y a un grand travail de collecte de données à effectuer au niveau national, afin d’évaluer la situation. Etant donné le silence qui règne sur la question, l’étendue des besoins reste à estimer. Il faut ensuite améliorer leur accès à l’éducation et aux formations professionnelles, pour que ces enfants puissent un jour devenir des adultes indépendants. Au niveau de l’accès au soin, si quelques structures existent à Kaboul, dans les provinces tout reste à faire”.

A Kaboul, le centre d’Aschiana regroupe une quarantaine d’enfants souffrant de handicaps mentaux. “Aschiana a été la première et reste une des seules organisations afghanes qui s’occupent de ces enfants, explique Mme Leyluma. Dans un premier temps, nous nous sommes adressés aux mollahs des environs, qui nous ont permis d’identifier des familles avec des enfants handicapés. A présent, les chauffeurs d’Aschiana vont chercher les enfants chez eux et les emmènent au centre, où ils suivent des cours et font différentes activités récréatives, reçoivent un déjeuner puis sont ramenés chez eux. Nous avons également à cœur d’apprendre aux enfants des règles d’hygiène de base, comment s’habiller, et tâchons de les autonomiser le plus possible dans leur vie quotidienne. Parallèlement, nous effectuons un grand travail auprès des familles afin de les familiariser avec les soins élémentaires à leur fournir ».

Grâce à un vaste réseau d’interlocuteurs dans les villages (Mollahs et Wakils) et de prestataires de services, l’action du CRC au niveau communautaire commence à porter ses fruits. A Torkham et ses environs, Terre des hommes, en collaboration avec AOAD, a effectué une enquête afin d’évaluer les besoins en matière de prise en charge des enfants en situation de handicap. L’organisation a dès lors mis en place un système efficace d’identification des enfants qui sont ensuite réorientés vers des services appropriés fournis par des organisations partenaires. Par ailleurs, 330 enfants suivent ou ont suivi une formation professionnelle grâce à AOAD à Jalalabad.

Si ces expériences à Kaboul et à Jalalabad ont des résultats très positifs, elles constituent cependant une goutte d’eau dans un océan de misère et jettent une lumière crue sur l’ampleur du travail qu’il reste à effectuer au niveau national. Jusqu’à présent, le gouvernement semble incapable de mettre en place un réseau de services sociaux efficace. Malgré de grands efforts de plaidoyer, aucune stratégie concrète n’est encore en place pour intégrer les enfants handicapés dans le système scolaire. Il est grand temps qu’un changement survienne. Les familles (les mères la plupart du temps) n’ont la plupart du temps pas les moyens ni le temps de s’occuper de leur enfant; dès lors, elles le laissent végéter dans un coin de la maison, sans soin ni attention. Un long chemin reste à parcourir jusqu’à ce que les petits afghans en situation de handicap soient considérés pour ce qu’ils sont : des petits enfants qui ont le droit d’apprendre, d’être valorisés, soignés, et avant tout d’être aimés.

Plus d’informations sur l’intervention de Terre des hommes en Afghanistan

Le bout du monde est un enfant

Il se leva à l’aube, franchit les champs, et se retrouva devant une grosse maison de pierres.

Il alla cueillir ce qu’il avait semé.

Il n’avait que 13 ans.

Boum!

Les éclats des pierres explosés lui fracassèrent le visage.

Il n’avait vu qu’un reflet dans le ciel.

Un drone.

***

Pendant ce temps, à la maison noire, un type charmant, caressant les cheveux de ses enfants, émit ses regrets sur les trois victimes collatérales du bombardement.

« We are sorry ! »

Quand on lui demanda les raisons d’un tel geste, il eut la réponse suivante :

« Pour protéger nos enfants ».

 

Gaëtan Pelletier

Volks Populi, Vox Dei

Oui, la voiture du peuple. C’est bien ce que voulut en faire Hitler…

***

Après un voyage qui dura un an, Dan descendit la côte Ouest américaine, fila vers le Mexique et l’Amérique du Sud. Puis en revenant, passant à Vancouver, il s’acheta une Volkswagen.

Il arriva avec son amour et ils se planquèrent tous les deux dans un petit village perdu au fond des bois. Là où il n’y a pas d’asphalte. Mais de la poussière qui retourne à la poussière.

Je l’avais connu à 16 ans. Sa mère l’avait vêtu comme les lys des champs, et il promenait son violon, lui, cravaté quand il entrait dans la salle de quilles. C’est là, qu’un jour, nous avons parlé musique. Et c’est là que tout a commencé… Une belle amitié. Je distingue deux sortes d’amitiés : celle des circonstances fragiles et éphémères, celle des amours qui n’ont rien à voir avec le sexe, mais celle des  âmes.

Têtu, il troqua son violon contre une guitare.

Et nous passâmes 3 années à jouer, à bourlinguer, à se chercher.

Il fit sa route, et moi la mienne…

Il est mort à 49 ans, des suites d’une vie à la  « Jack Kerouac »… Il ne comptait ni les bières, ni son amour de la bouffe, ni le collier de femmes qu’il avait rencontrées et séduites.

La vie était une fête…

Les angoissés se rongent les ongles. Lui, n’en avait jamais. Il étudia la philosophie pour comprendre le « monde », mais il préféra l’intensité à la durée.

***

Comme disait Le Clézio : « C’était pendant la canicule….(Le procès-verbal ) , et la poussière envahissait la Volks. 1974. Il sortit un sac de sac de pot derrière le banc, derrière lui. Pas un petit sac. Un sac vert à ordures. Du pot qu’il avait lui-même cultivé.

Nous étions quatre dans la Volks. L’un prit un bout de papier et roula un joint. Je n’avais jamais été amateur de drogue, et je pense que celui-là, bien faiblard, me découragea. Je préférais la lucidité…

C’était au temps où l’ambition était d’être pauvre et mal vêtu. Je passais sans doute troisième.

Quand il me fit faire le tour de ses « amis » du village, ce fut un choc. Tous ces gens venus de la ville avaient acheté des maisons et des terres abandonnées. Ils se promenaient à cheval dans le village, au grand désespoir de ceux qui avaient échappé à la misère des petites terres en Québec. Temps de Duplessis, tant de religion, temps du petit pain.

Ils élevaient des poules, semaient un jardin, et s’arrangeaient pour vivre libres, dans des maisons anciennes, de bardeau noirci, les murs un peu penchés, et les herbes folles mêlées au chiendent et aux marguerites ballant aux vents. Rien à couper. Pas de gazon, pas de produits chimiques, pas de tondeuse. Rien que la valse des odeurs dans les champs séchés. Les pousses rudérales alentours des vieux bâtiments…

Mais c’était le temps des rêves.

Ils étaient tous philosophes, artistes,  ou, encore mieux, artisans. Ils s’adonnaient au troc… Ils préféraient tous ne pas travailler. Instrument de torture : trepalium.

Les dessins avaient l’air d’œuvre d’araignées pompées au LSD.

Leurs cheveux ressemblaient à l’herbe derrière les maisons : sèche, sans coupure, imparfaite, longue.

***

La maison louée était située aux abords d’un lac. Le lendemain, ce fut la baignade à nu. Telle était la coutume. J’étais décontenancé. J’arrivais d’Ottawa et il n’y avait rien de semblable : des soldats, des fonctionnaires, des rues vides. Mais ici et maintenant, on entendait le chant des grillons le soir qui répétaient avec nous, pendant que nous jouions de la guitare.

Ce n’était pas qu’un monde, mais une pièce de théâtre. Je fis connaissance de J., une jeune femme édentée, traînant ses deux marmots, vivant ici et là de la charité des autres. Elle filait dans les champs, nue, avec ses deux marmots de 4 et 5 ans, pour se jeter à l’eau chaque matin. Mince, le corps cuivré par le soleil, elle passait comme sous un stroboscope à travers les arbres qui crachait ses pans de lumière selon la danse des feuilles. Mais le plus étonnant, en cette fin de journée, fut celui où elle choisit de vivre pour quelques semaines : un vieux poulailler abandonné.

Les poules avaient depuis longtemps quitté le poulailler. Pas d’odeur, sauf celui de la paille sèche en dormance sur le plancher accidenté.

Elle y passa deux semaines.

***

C’était le temps des fleurs

On ignorait la peur…

Les lendemains avaient un goût de miel…

« Le système va exploser ».

Dan avait toujours cette phrase en tête et en bouche. Comme si la société était en train de prendre une route dont il ne voulait pas.

Après avoir étudié en philosophie, il décida de simplifier sa vie. Alors, il s’acheta une vieille maison dans les Cantons de l’Est et travailla dans un atelier de fabrication de guitares.

La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, il amassait les pièces défectueuses pour chauffer sa maison… et fabriquer la guitare de ses rêves en prenant ce qu’il y avait de meilleur.

Miller avait dit : « Le jour où je rencontrerai Dieu, je lui cracherai au visage ».

Ce n’est pas tant au visage de « dieu » que nous en voulions, mais à la tendance qui se découpait à l’époque.

Personne n’en voulait.

Il resta ceux qui se convertirent au « système » et ceux qui décédèrent jeunes. Pas tant par le désir de mourir que la clairvoyance de l’abandon d’un être suprême. Ils aspiraient tous à une société respectueuse de la Vie.

Les dieux, c’étaient eux.

Et peut-être avaient-ils raison.

Dans le cirque nébuleux et incompréhensible de la vie – malgré ceux qui se targuent d’avoir compris – il demeurait cette certitude de la faillibilité de cette existence. En même temps, on reconnaissait une sorte d’éternité à travers les âges, les modes, les résistances et le triste constat :

Quand nous roulions, et que chacun voulait fumer un peu d’herbe, boire, regarder la « direction » de ce monde qui venait de passer au travers de la guerre « froide », l’art était devenu – et l’artisanat encore plus – le moyen d’être, par observation, la même chose que l’arrière cour tout en friche.

On avait compris une chose :

Il n’y avait pas de différence entre la mouche qui s’écrasait sur le pare-brise de la voiture et nos vies.

Alors, par un matin de juillet, alors qu’après une longue absence, nous avions décidé de nous rencontrer, quelques heures avant le départ je reçus un coup de téléphone : Dan était décédé, tôt le matin, devant  l’évier de la salle de bain, victime d’une embolie cérébrale.

Un fait divers, en plein été…

***

Depuis son départ, je constate qu’il avait raison : « Le système va exploser ».

Je pense avoir compris pourquoi… Il va exploser parce que les éleveurs de pelouse vous vendent de la pelouse en lanière, et des produits chimiques pour la garder verte et bien distante de ce qui existe dans la nature.

Oui, ce n’était en rien conformiste.

Mais la véritable révolution est sans doute de cesser de l’être…

Gaëtan Pelletier

29 août 2012

Tout ce qui reste…

 

Tout ce qu’il   reste après la vie, après s’être vêtus des plus beaux habits, tout ce qu’il  reste, reste ici.

Toutes les idées ne feront pas de frissons, tous le rencontrés de belles façon…

Tout ce qu’il reste après son passage sont les amours des fleurs, des champs, des émotions, des paysages. Et tous les amours sages et non sages…

Les enfants n’apportent pas de sable quand ils jouent dans les carrés. Ils apportent et gardent la sensation du sable.

Ainsi, de par nos rires et nos calvaires, nos émotion apprises … Probablement!  Oui, est tout ce qu’il nous restera.

Des chaleurs de l’été, des frayeurs de la mort, de la peur ridée comme une sécheresse avant le port…

Rien ne restera.

Sinon que les fers des brûlures, autant si belles, autant si douloureuses, autant fragiles, en autant qu’on se garde en garde…

Les émotions seront le tricot de ce qui restera.

Comme le goût des bleuets, du premier baiser, de la chaleur, de la froidure, des regards de haine, des regards d’amour…

C’est ce qu’il restera…

Le bagage paraît frêle, le bagage est si triste et si beau, si vif et si persistant…

Qu’il restera…

Vous vous souviendrez de la pluie sur vos visages, des gens aimés, des lueurs sauvages, quand l’éclair aura rayé le ciel en furie, la bataille de la chaleur et du froid…

Rien ne restera, que cela.

Vous emporterez la main frileuse sur la peau des désirs, et les désirs frileux que vous tenterez d’oublier…

Mais ils seront toujours là.

Vous apprendrez alors que les émotions seront vos habits, vos esprits, et les couleurs ajoutées à vos âmes.

Rien ne restera…

Vos yeux boivent, vos mains mangent, vos cheveux se dressent…

On vous aura encore toujours appris à ramasser.

On ne ramasse rien, ni n’emportons rien…

Du moins de ce rien dont nous vivons ici bas…

 

J’ai parfois souvenir des premiers amours

Le fiel des violences

La couleur de la framboise sur ma langue…

 

Nous sommes venus chercher ce qui ne semble rester…

Mais c’est ce qui restera.

 

Gaëtan Pelletier

27 août 2012

 

Hollande en Québec, en passant par la 66

 

Gaëtan Pelletier 

La Route 66 (officiellement U.S. Route 66) était une route américaine qui joignait Chicago (Illinois) à Los Angeles(Californie) entre les années 1926 et 1985 aux États-Unis.

Sa longueur a beaucoup varié au gré des années et des remaniements de son tracé, notamment à partir de 1937, où la Route 66 a cessé de desservir la ville de Santa Fe, au Nouveau-Mexique. La longueur communément admise est celle postérieure à ce remaniement, soit environ 2 280 miles (3 940 km)1. La Route 66 traverse trois fuseaux horaires et 8 États (d’est en ouest : IllinoisMissouriKansasOklahomaTexasNouveau-MexiqueArizonaCalifornie). Son point central se trouve dans la petite ville d’Adrian, dans le Texas. Elle fut la première route trans-continentale goudronnée en Amérique. Les Américains la surnomment The Mother Road ou Main Street USA.

 

Légendaire la 66. La route de Jack Kérouac. Du moins l’une d’entre elles. Mais elle est dépassée par les besoins d’adaptation aux nouveaux trafics.

Comme en politique…

***

Après trois mois, voilà qu’on analyse déjà la trilogie Hollande, en France. On la secoue, on l’analyse, et on revient aux mêmes résultats que Seigneur Sarkozy.

Pendant qu’au Québec, un coq libéral vante le Plan Nord et qu’aux États-Unis on tente de réélire le prince de la paix qui fume le calumet de la guerre.

Non seulement le peuple n’a plus de pouvoir, mais les politiciens non plus. À force de manipuler la pâte à modeler le  géopolitique, ils se sont tous fait prendre dans le grand filet de la mondialisation.

Qu’attendre de Sarokozy?

Qu’attendre de Hollande?

Qu’attendre de Charest?

Qu’attendre du chérubin Harper qui me fait penser aux images des saints que l’on collait dans mon cahier quand j’étais enfant?

Rien!

Le néolibéralisme, c’est quand on ajoute de l’eau à un lac au point de n’avoir plus de gilet de sauvetage pour flotter en tant que nation.

Parlant de Monsieur Hollande, bon gars, il a l’air aussi à l’aise qu’un scaphandrier plongé dans un banc de sable.

Le solide a été établi par une  élitocratie qui a tressé une toile d’araignée assez solide pour prendre le poisson qui tentera de jouer le rôle du requin.

***

On jure contre les politiciens. On s’en moque. On les passe aux blogues comme aux tordeurs.

Mais de quoi sont-ils responsables?

Je ne parle pas de Sarko et de ses « allégeances » mondialistes dévastatrices. C’est de la mégalomanie engraissée à la Monsanto.

On pensait qu’Obama allait changer le monde. C’est le premier noir devenu esclave du mondialisme étouffant et de « politiques » étasuniennes fomentées depuis des décennies, voire des siècles.

Il n’y a pas de Chavez en Occident.

En Occident, faites le 911, et vous comprendrez qu’il faut crier au secours à chaque élection.

Il va falloir réinventer le 1789, ou un autre numéro historique pour sortir de la savane et des sables mouvants.

Les scaphandriers qui plongent en politique sont à sec.

Mais ils poursuivent leur manière de faire ancienne, alors que les sociétés bougent aux 5 ans. Le temps de se décider qui élire, ils sont comme les fromages à pâte molle : meilleur avant. Et toujours en retard.

Ce n’est pas l’homme qu’il faut viser, c’est le système.

Il est à sec comme les finances de tous les pays.

Rappelez vous qu’on voulait aider le Tiers-Monde il y a à peine quelques décennies. Voilà que nous sommes devenus du Quart-Monde épluché par la crise 2008. Beau mensonge que nous dire qu’elle est terminée… On a mis des gants de chirurgiens, mais le virus se propage.

On  ne peut pas fermer la Terre comme on ferme un hôpital…

***

Oui, la route des politiciens n’existe plus pour les besoins « modernes » du grand trafic des idées et des améliorations de nos vies.

Décadence!

Roosevelt pouvait bien établir le prix de l’or selon ses fantaisies pendant la crise des années 30. On utilise la même recette, mais bien laquée, parfumée, Ce qui nous bouche la vue, c’est le l’acier de la porte du frigo. Tout rutilant…  Brillant! Fascinant!

À se demander si cet appareil est en bon fonctionnement.

Alors, ce n’est plus un homme ou un représentant qu’il nous faut.

Ce qu’il nous faut, c’est que nous prenions en main le contrôle de nos pays.

Pour plagier la phrase de Kennedy ( écrite par un bon penseur ) :

«  Ne vous demandez plus ce qu’un dirigeant peut faire pour vous, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour que chacun soit un dirigeant »

En politique, les gurus temporels sont déjà morts. Nous élisons des cadavres…

Comment se surprendre, alors, que nous  soyons  si déçus?

C’est en démembrant le pouvoir réel que nous pourrons accéder au réel pouvoir.

( On dirait que j’ai engagé quelqu’un pour l’écrire )

Nos dirigeants sont sourds, mais nous ne sommes pas aveugles…

Sur la route 66, le chien et l’aveugle se croisent sans trop se parler.

Alors, on ne fait que répéter la formule de la fripouille dans « Les Visiteurs ».

O.K.!

Gaëtan Pelletier

27 août 2012

Nucléaire : de la fission aux fissures

Le nucléaire, dans le fond, ce n’est qu’une histoire de plomberie mal étudiée.
Une centrale nucléaire belge en fait ces temps ci la démonstration, mais en France nous ne sommes pas mieux lotis.

Alors que la catastrophe de Fukushima continue de menacer une partie de la planète, un peu partout dans le monde, les « incidents » nucléaires se multiplient, pour l’instant sans trop de conséquences… mais jusqu’à quand ?

On se souvient du « fleuron » nucléaire, le mal nommé « Superphénix  », qui a connu sa fermeture suite, entre autres, à une fuite de sodium longue à élucider. lien

Historique…

Les alarmes signalaient que du sodium s’échappait à raison de 500 litres par jour, mais les gestionnaires du site étaient convaincus qu’il ne s’agissait que d’un défaut électrique.

Voila les fax envoyés à l’autorité de tutelle :

6 mars 1987 « apparition d’une alarme relative à une détection de fuite dans l’espace intercuve du barillet de stockage. Cette alarme n’est pas confirmée en local- des investigations sont initiées sur les chaines d’acquisition ».

9 mars 1987 «  apparition d’une alarme battante correspondant a un défaut d’isolement sur la détection en fond du puits du barillet. Les investigations sont poursuivies sur le traitement des mesures  ».

31 mars 1987 « à l’issu des investigations, un prélèvement dans l’espace intercuve n’a pas montré de trace significative de sodium ».

Arrive la conclusion :

« Depuis, des bilans effectués sur les niveaux de sodium du barillet et du réservoir de stockage du circuit de sodium du barillet et des manœuvres d’exploitation effectuées le 2 avril montrent qu’environ 20 mètres cube de sodium pourraient se trouver dans l’espace intercuve ».

Pour le lecteur qui aurait du mal à se retrouver dans ce charabia un peu technique, on peut le résumer simplement en disant : les exploitants, se refusant à l’évidence d’une improbable fuite de sodium, ont vérifié pendant un bon mois tout le circuit électrique, convaincus qu’il ne s’agissait que d’un problème de câblage, avant de s’apercevoir que le fuite était réelle et que 20 tonnes de sodium s’étaient évacués dans l’espace intercuve. (Le sodium liquide s’enflamme spontanément au contact de l’air, et explose au contact de l’eau). lien

Ils décidèrent donc d’arrêter le réacteur, et la fuite s’arrêta aussitôt, mais dès qu’ils redémarraient celui-ci, la fuite reprenait de plus belle.
Il leur fallu un certain temps pour comprendre que la cuve était fissurée (des micro-fissures) et que celles-ci « se refermaient » dès que la cuve se refroidissait, reprenant de plus belle des que le réacteur redémarrait.
Tout ça venait de l’utilisation d’un acier inapproprié comme l’ont écrit les experts du SEDE le 28 aout 1989 : «  il est pourtant bien réel que les concepteurs de « Superphénix » ont fait au moins une erreur monumentale : l’utilisation d’acier ferritique pour les cuves intérieures et extérieures du barillet constitue une faut d’appréciation caractérisée qui aura couté au contribuable français quelques centaines de millions de francs suisses supplémentaires, rendu « Superphénix » inopérant comme surgénérateur et contraint les exploitants à repenser complètement la manutention des éléments combustibles et à construire sur le site de la centrale une piscine de stockage des éléments combustibles irradiés  ».
Mais tout ça c’est de l’histoire ancienne.
Pourtant, c’est à la lumière de ces péripéties qu’il faut regarder ce qui se passe dans une centrale belge, celle de Doel.
L’AFCN (agence fédérale de contrôle nucléaire) indique laconiquement : « de nombreuses anomalies ont été découvertes sur le réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Doel »
Il y a des fissures dans l’acier de la cuve du réacteur, et la question est de savoir si ces fissures sont verticales, ou horizontales, espérant qu’elles ne soient pas verticales, car celles-ci résistent difficilement à des hautes pressions.
Aux dernières nouvelles, l’exploitant Electrabel n’aura pas l’autorisation de redémarrer le réacteur, puisqu’une fissure de 15 à 20 mm a été détectée, et que Willy de Roovere, directeur de l’AFCN, a déclaré être « assez sceptique pour le moment  » en ce qui concerne la réutilisation de la cuve défectueuse. lien
Pour un expert en la matière, Mycle Schneider, c’est peut être plus grave que l’on veut bien nous le dire : « ce type de défaut peut conduire à une explosion nucléaire ». lien
En tout cas, l’AFCN assure que le réacteur restera à l’arrêt au moins jusqu’au 31 aout. lien
Une société, Rotterdamsche Droogdok, disparue aujourd’hui, est à l’origine de cet acier défaillant, ce qui nous rappelle celui du « super »phénix français.
Plus grave, d’autres centrales sont équipées des mêmes cuves, comme par exemple celle de Tihange, laquelle devait être arrêtée pour une révision, l’occasion de vérifier l’état de la cuve.
En effet, ce fabricant disparu a fourni 21 autres cuves de réacteurs dans le monde : 10 sont aux Etats-Unis, 2 en Allemagne, 1 en Argentine, 2 en Espagne, 2 aux Pays Bas, 2 en Suède, et 2 autres enSuisse, toutes ces cuves étant potentiellement dangereuses. lien
Ces évènements inquiétants pour le monde nucléaire soulèvent d’autres questions.
Ces centrales endommagées ne sont pas pourtant les plus vieilles de l’Europe, apportant la preuve que le plan de sortie nucléaire devrait être revu à la lumière de ces problèmes. lien
La France n’est pas à l’abri, et il suffit d’un petit retour en arrière pour découvrir que les fissures et le nucléaire sont de vieilles connaissances.
Ainsi à Chatou-sur-Saône, en 1979, un ouvrier avait découvert des fissures dans la plaque d’acier qui forme la base du générateur de vapeur.
Sur ce lien, on peut suivre les péripéties de cette affaire de fissures, qui concerne tout de même un grand nombre de nos centrales aujourd’hui en activité.
De Gravelines à Fessenheim, en passant par Bugey, ou au Tricastin, toutes sont concernées, et à l’époque les autorités de surveillances ont voulu se montrer rassurantes, affirmant qu’il ne s’agissait que de « défauts superficiels »…
D’ailleurs à Gravelines, des microfissures viennent d’être détectées dans la cuve d’un réacteur, provocant l’arrêt de la centrale. lien
On se souvient que l’ASN (autorité de sureté nucléaire) avait dénoncé dans son rapport du 28 juin 2012 les118 pièces de robinetterie défaillantes d’un grand nombre de centrales nucléaires françaises, (lien) et que les experts avaient constaté de graves défauts de plomberie concernant 31 centrales nucléaires du pays. lien
Au Japon, le peuple citoyen est quasi chaque jour qui passe dans la rue, à crier sa détresse, demandant que la page nucléaire soit définitivement tournée dans leur pays. lien
Ils ont choisi l’énergie populaire contre l’énergie nucléaire et la mobilisation prend chaque jour un peu plus d’ampleur. lien
Alors que les lobbys pro nucléaires entonnent en cœur « toujours pas de morts à Fukushima », (lien) ce qui est faux, (lien) oubliant que le macabre décompte ne sera possible que dans un quart de siècle, comme à Tchernobyl, il n’en reste pas moins que l’on commence à constater des excroissances anormales concernant 36% des enfants de Fukushima, ceci expliquant les nombreux avortements décidés par les japonaises préférant avorter que de prendre le risque d’accoucher d’un enfant handicapé.lien
Au sujet de ces excroissances anormales, les experts ont constaté « une progression beaucoup plus rapide par rapport à Tchernobyl », ce qui tend à prouver que la catastrophe de Fukushima dépasse de loin celle de la centrale ukrainienne. lien
Toujours à Fukushima, un épisode pourrait prêter à sourire si la situation n’était pas si grave.
Tepco avait décidé d’utiliser un ballon captif afin d’explorer l’étage supérieur du bâtiment du réacteur n° 1, secteur impossible à approcher vu le taux de radioactivité.
Mal lui en a pris, le ballon s’est retrouvé coincé, après avoir réussi à prendre malgré tout quelques images.lien
Pas étonnant dès lors que Jeff Immelt, directeur général de G.E. (Général Electric) ait déclaré dans les colonnes du Financial Times : «  l’énergie électronucléaire est devenue si chère comparée aux autres sources énergétiques qu’il est devenu « extrêmement délicat » de la justifier  ».
Evoquant les couts indirects (démantèlement, accidents, sécurité accrue…) de l’électronucléaire il affirme que « ceux-ci la rendent apparemment moins compétitives que d’autres sources, comme le gaz ou certaines énergies renouvelables, dont le cout diminue ». lien
En tout cas, RWE devrait supprimer sous peu 2400 emplois en Allemagne, (lien) ceux-ci étant largement compensés par les 190 000 emplois allemands créés déjà en 2010 grâce aux énergies propres et renouvelables. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « la théorie, c’est quand on comprend tout et que rien ne marche, la pratique, c’est quand tout marche mais on ne sait pas pourquoi, avec le nucléaire, nous avons réussi les deux : rien ne marche et personne ne sait pourquoi ! »

Olivier Cabanel

Marc Lafontan, Au bout de la route 

L’opérabama

L’image est une gracieuseté d’un navigateur

Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire,
car il doit se souvenir de toutes les promesses
qu’il lui faut oublier.
San Antonio

Comme le souligne le New York Times dans cet article, cette mesure s’inscrira dans un programme à long terme de réduction du déficit budgétaire qui inclura des coupes dans les programmes d’assurance-santé des personnes âgées ou indigentes. Le président ne précisera pas le taux d’imposition qu’il entend appliquer. Richard Hétu

 

Opérabama. Apérobama. Aérobama. Aromobama.

Du parfum de discours.

C’est comme si la fleur se mettait à parler. C’est le frôlement d’aile du papillon. L’effet papillon.

 

Monsieur Obama 

Plus   il avance dans son mandat, plus il a l’air mou et résigné.  tout nimbé de son aura fataliste. Regardez-le attentivement : il plie du regard comme un boxeur plie des genoux.

Un murmure sacerdotal. Une prière au fond d’un bocal. Ça me rappelle mon enfance, quand ont enfermait des lucioles dans des bocaux. Il me semblait que le « monde » était éclairé.

On nommait ça « des mouches à feu » :

La femelle, émet de la lumière pour attirer les mâles qui volent autour, parce qu’elle ne vole pas, elle n’a pas d’ailes. La fécondation se passe au printemps, début de l’été. Le mâle envoie des signaux alors qu’il est en plein vol, la femelle lui répond alors qu’elle reste au sol. WWW

Les cure-dents

J’en viens au propos : les riches vont payer des impôts pour réduire le déficit budgétaire.

C’est comme si je cessais d’acheter des cure-dents pour éviter la faillite.

Chez les requins de la finance, ça nécessite la forêt tropicale pour se détartrer de tout ce qu’ils ont entre les dents. Que pensez-vous qu’ils vont faire? Trouver un moyen de détourner la loi. Sinon, engager des « spécialistes » de détournements de loi. Ou faire fuir leur argent ailleurs.

De toute manière, 450,000 millionnaires qui paient un peu d’impôt, ça doit avoir l’effet de tenter de bloquer une rivière au printemps avec une racle àfromage.

Dans un monde de culture ultralibéralisme, un syndiqué est un terroriste, un ennemi des riches « créateurs d’emplois ».

L’Opéra

Sion…

Qu’est-ce que l’opéra?

L’œuvre, chantée par des interprètes possédant un registre vocal déterminé en fonction du rôle et accompagnés par un orchestre, parfois symphonique, parfois de chambre, parfois dédié exclusivement au seul répertoire d’opéra, est constituée d’un livret mis en musique sous forme d’airs, de récitatifs, de chœurs, d’intermèdes souvent précédés d’une ouverture, et parfois agrémentée de ballets. WWWIKI

Lisez-le trois fois. On dirait l’Histoire mis en scène. Sauf que le ticket est exorbitant.

C’est la chanson de La fille de Madame Angot :

Barras est roi, Lange est sa reine
C’n’était pas la peine (bis)
Non pas la peine, assurément
De changer de gouvernement !

Wiki

Monsieur Obama est devenu un sirupeux chanteur d’opéra. Tout le monde a son rôle, Buffet a la baguette : une idée. Et tout le monde applaudissait à cet « nouveauté » et effort pour redresser l’économie américaine. Une bande d’imbéciles biens habillés vaut mieux qu’un sans domicile génial.

Ça donne des frissons dans le Do.

Le temps d’une luciole

Pour se nourrir, les lucioles injectent une substance digestive très toxique dans le corps de leur proie. Ce produit la paralyse et l’insecte peut ensuite aspirer tranquillement le contenu liquéfié.

La lumière essaie d’avaler les ténèbres et les ténèbres essaient d’avaler la lumière.

 

La politique américaine est devenue « lyrique ».  C’est bien ce qui effraie. Surtout quand les acteurs sont des moustiques volants…

Ça me fait penser à un livre de San Antonio qui avait le don de faire des titres assez singuliers. Il prit le titre d’une œuvre de  Mozart : La flûte enchantée.

Ce qui devint : La pute enchantée

« Tu grimpes une dame pute.
T’arrives au septième ciel, fin de section.
Et voilà qu’au moment de l’extase, la chère gagneuse entre en transe, et se met à te raconter une tuerie qui s’opère au même instant à 800 bornes de ton plumard.
Pour le coup, tu te crois en pleine Science-Fiction, non ?
Eh bien, pas du tout, l’artiste.
C’est de la Science-Friction !
Mais je ne veux pas te faire attendre : ma pute enchantée est déjà à poil. »

Fleuve Noir

 Je ne savais pas comment terminer le billet, alors , j’ai pris une image au hasard.