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La société héli-homme Halloween

La séduction renvoie à notre univers de gammes optionnelles, de rayons exotiques, d’environnement psy, musical et informationnel où chacun a loisir de composer à la carte les éléments de son existence. « L’indépendance, c’est un trait de caractère, c’est aussi une façon de voyager à son rythme, selon vos désirs ; construisez « votre » voyage. Les itinéraires proposés dans nos Globe-Trotters ne sont que des suggestions qui peuvent être combinées, mais aussi modifiées en tenant compte de vos souhaits. » Cette publicité dit la vérité de la société post-moderne, société ouverte, plurielle, prenant en compte les désirs des individus et accroissant leur liberté combinatoire. La vie sans impératif catégorique, la vie kit modulée en fonction des motivations individuelles, la vie flexible à l’âge des combinés, des options, des formules indépendantes rendus possibles par une offre infinie, ainsi opère la séduction.

L’ère du vide. Gilles Lipovetsky 

Les machines à gonfler l’ego font leur oeuvre: on a le droit de tout acheter à la carte, même la gauche de la droite et la droite de la gauche en politique. Pour qui donc votons-nous? Qui se cachent derrière ces masques de faux représentants de commerce supposés améliorer la condition humaine au nom du « progrès »?

C’est l’Halloween à longueur de jour, à longueur d’année, à longueur de la longueur qui mènera à la finale Houdini dans laquelle tout le monde aura disparu comme par magie. Mais la magie du magicien est de duper l’assistance. Et les peuples sont des « assistances » qui n’ont plus de réel pouvoir: ils regardent le pouvoir leur offrir de par la perverse et multitude offres à la carte qui vous permet d’être « unique ». À la carte est large au sens social: les nains peuvent se regrouper pour se grandir et cesser d’être dénigrés. Les pauvres des pays riches ont leurs organismes de combats qui œuvrent à coups de papiers de par la main « invisible » des avocats et des charlatans étatisés, travailleurs des États, pris au piège dans leurs conventions et pratiquant la belle loi du silence de peur de perdre leur avoir.

Mais il y a une bonne nouvelle: chacun peut se permettre de rire de la coiffure de Trump ( Donald le clown parfait pour la fête planétaire pas trop drôle) sur les réseaux sociaux. La liberté du XXI  e siècle, c’est de planter une pancarte à pixels sur Facebook ou autre cliques d’amis invisibles mais fiables. On se choisit entre ego.

Tout est dans la communication, on le sait. Alors, on vous laissera la totale liberté de communiquer entre vous sans trop déranger les caboches délirantes aussi esclaves que vous du grand marketing mondialistes. Car, au fond, c’est vous le produit. Une fois le produit conquis par son apparence de liberté et sa traçabilité dont on peut faire le portrait, tout le reste s’ensuit.

J’ai maintenant vécu assez longtemps pour me rendre compte que nous sommes si peu différents qu’un être humain n’est qu’un être humain. Le reste est un choix à la carte dépendant de votre acuité à saisir et à capter les astuces de ceux qui vous aident à vous dessiner une personnalité en apparence unique.

Déguisons-nous pour la vie, mais pas tout à fait la nôtre…

Gaëtan Pelletier

Février, 2017

Les Supercheries Littéraires : Comment rendre célèbre un écrivain qui n’existe pas

Le violon et la harpe

Il y a au moins 20 ans, ma fille a reçu en cadeau un violon… Elle me l’a donné. Je viens de le sortir pour voir si je pouvais jouer. Apprendre avant d’aller jouer de la harpe…

Je vais faire un rapport au gouvernement du Kanada sur les méfaits du violon qui , selon moi, porterait au suicide.

Pas le violoniste… Non!

La femme du violoniste…

Pour l’instant, j’ai eu un seul contrat: Guantanamo. Et j’ai répondu: Thank You very moche… ( à la San-Antonio)

Mais je reste ouvert à des concerts  privés auprès des politiciens.  Je suis prêt à donner 100$ U.S. pour chaque représentation. Le prix peut varier. C’est selon le rang et l’absence de qualification des « candidats ». Je ne joue toutefois pas à guichet fermé, mais à porte fermée…

On ne sort pas pendant mes concerts… Je ne suis pas certain d’en sortir moi-même…

Composition des notes d'un manche de violon

 

 

***

Mais, en attendant , on peut toujours rêver avec Perlman ou encore avec Anne-Sophie Mutter …

Gaëtan Pelletier

La machine à dé-penser

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« On n’a pas éteint pour si peu la TV. Quand il n’y a plus rien, elle joue encore : son vide crie. C’est un cri aigu qui ne monte ni ne baisse : il est droit. C’est un appel qui nous tire, un vecteur irrésistible, comme un train ininterrompu qui nous passerait sous le nez. On résiste puis on suit. Ça exaspère puis excite. Ça nous rend fous, mais si fous que gais, que soûls, qu’on n’a plus peur de rien, qu’à tue-tête on met au défi Dieu, Diable, Homme, Bête, Minéral, Végétal, de nous faire fermer jamais notre TV. » 

Réjean Ducharme, L’Hiver de force 

Le Québec se lance dans la course spatiale

fusée

 

Agence Routeur 

Le Québec, a décidé d’investir dans la course spatiale avec un projet de fusée bio ( SIC), propulsée  par de l’écorce de bouleau, extrêmement inflammable.   La base de lancement se situera au Nord du Québec, à Tatuvumatuk, au cas où les astronautes devraient atterrir d’urgence, ils chuteraient dans la neige. On a tout prévu…

Au boulot

Le programme spatial québécois comprendra une route vers le Nord, un piste d’atterrissage, pour les visiteurs désireux de visiter la base spatiale. On calcule les retombées économiques à 200$ millions de dollars par an dans le Grand Nord Québecois. Une taxe spéciale de 2% servira à financer  un nouveau pont à Montréal. Pour le Nord, on a également prévu un terrain de camping sauvage par une série de châteaux de glace.

La « Céline » 

Ainsi nommée en l’honneur de la chanteuse, la fusée sera équipée sirènes qui seront ajustées au son de la dernière note de la chanson  » My Heart Will Go On » qui pourra être entendue sur une grande partie du Québec.

Économie 

Le projet créera 32 emplois et 6000 robots manipulés par un programme étudiant de l’Université du Québec à Tatuvumatuk.

« Le Québec est sur une lancée », a fait remarquer le premier Ministre Justin Trudeau.

Développement parallèle 

Suite à l’abandon des États-Unis de la fabrication de mines antipersonnel, le Président des Zétats-Zunis ‘D’amer-hic, a proposé au Canada un modèle de drone « propre » qui pourraient tuer les Djihadistes tout en épargnant les enfants.

Cosmonaute  

Le premier cosmonaute serait d’origine amérindienne, afin de rappeler que le Canada a été construit grâce à ces canots d’écorce qui ont permis aux habitants de se rendre jusqu’à l’Ouest du Canada avant l’arrivée de la masse d’anglo étasuniens qui voulaient s’emparer des territoires du Nord du Canada.

Mais, selon les britanniques, ce serait leur grande consommation en chapeaux de castor qui aurait permis le développement du Canada. « L’or-poil », du 19 e siècle.

Les premiers essais ont eu lieu – en secret, l’hiver dernier dans une base secrète. La fusée se serait toutefois écrasée sur le stade olympique de Montréal, brûlant la toile.

Ce qui est une crisse de bonne chose…

J’espère que d’autres essais auront lieu prochainement…

 

gp

 

Anus Dei

Guru

J’allais simplement parler de problèmes d’hémorroïdes. C’est difficile de parler aussi ouvertement de problèmes personnels quand on est surveillé par la filature des U.S.A. : ils peuvent croire que c’est une sorte de cryptage, passant leur vie à décrypter. Il en est qui jouent ce jeu-là.

J’ai toujours l’air de ne pas être sérieux, en apparence grossier, car dès qu’on parle de parties « intimes », personne ne veut en parler. Surtout dans certaines régions… Je vis au Bas-Saint-Laurent… 🙂

Méditer sans être édité 

Pour ceux qui pratiquent la méditation, les hémorroïdes peuvent nuire grandement à votre « mantra ». Car la souffrance ne vous donne plus le droit de penser, ni la capacité. Le point brûlant occupe votre esprit. Vous êtes « médité ».  Il n’y a plus rien qui existe. J’ai vu passer deux beaux oiseaux jaunes dans mon jardin, mais il y a des feux qui n’ont pas de pompiers. Alors, les oiseaux, beaux ou pas, on ne peut admirer quelque chose si on est crispés.

J’arrive…

Bon! J’éculubre! Je suis éculubriste, voltigeur du cirque de la Lune, etcétérat…  D’ailleurs, il y a un site bien sympathique qui m’a classé dans  » Les élucubrations de Gaëtan ».  Pourtant, je suis foncièrement quelqu’un de sérieux. Je fais partie d’un groupe de super-blogueurs qui veulent sauver la planète, l’humanité, rétablir l’équilibre naturel, mettre le feu aux gros tuyaux de pétrole. Bref, je suis un terroriste « low profile ». Mais je trouve risible d’écrire de longues analyses pour changer le monde, puisqu’on en démontre des milliards, et que rien ne change. Alors, il vaut mieux s’adonner à une saine risiblilité . On regarde le monde s’écrouler en riant… Pourquoi pas?

J’arrivais pas à saisir le rapport entre mes hémorroïdes lancinantes et la situation mondiale. Et c’est là que j’ai compris que nous ne comprenons plus rien à la vie puisque la vie est conduite – et nous sommes les passagers – par des échauffés rougeoyants, brûlants, mitraillés par les  médias poncifs, soumis aux actionnaires, sortes de journaux jaunes servis par des clercs croyants. Mais surtout bien payés…  Comme un faux lac avec trois mètres d’eau sur 200 Km carré.

Les dieux

Nous avons tous – ou on nous a appris – à voir les humains étagés. Comme si quelqu’un, un mendiant, un plombier, un serveur, un cuisinier de hamburgers, n’était …rien. Un artiste, un chef d’État, un musicien, un TOUT. S’il n’ont rien d’humanisme, ils sont en dessous du dernier des vivants.

Les supposément importants, les « people », n’ont rien de plus que vous. Pis encore: ils sont les hémorroïdes qui vous empêchent de vous concentrer sur votre « développement personnel ».

Des grosses mouches Tsé-Tsé qui savent tout. Mais qui sont entourés d’une multitude de « penseurs-trafiqueurs », payés grassement pour écrire des lignes. La façade.

Maintenant, la philosophie de vie qui dicte le « monde » est un MBA. Un Maudit Bon Administrateur. Depuis 1494, le nombre de Christophe Colomb à cravate à été multiplié comme les pains de Jésus aux noces de Cana.

Nous vivons dans un film de vampires…

Les dents sont longues, ils ont les lèvres rouges, et ils nous dérangent au point d’oublier la simplicité de la vie, la beauté de cette planète, et l’énorme destruction à laquelle nous faisons face.

Je vous le disais. Je suis très sérieux. Ces trous du cul, assis sur leur trône, n’ont pas la valeur que la plupart des gens leur octroient. Ils sont simplement des Gourous élus, profiteurs de systèmes, et chaque corde de ces pantins est un nom de banque. Ou ce Cie…

C’est comme ça…

Et même si vous écrivez « sérieux », vous pensant au-dessus de leur « tête », vous vous adressez maintenant à un pouvoir virtuel. L’homme invisible de G.H. Wells… La tête enrubannée pour se « faire voir »…

Je le sais… Je ne peux même pas voir mes hémorroïdes. J’ai les yeux trop haut… Sur le plan social, c’est le même problème, mais à l’envers: Les hémorroïdes que nous sommes, pour ces pouvoirés,  ne peuvent pas voir nos yeux… Ces « miroirs de l’âme ».  Vous les voyez trop hauts…

Gaëtan Pelletier

Aux alentour du 10 août 2013

Exemple d’hémorroïde mondialiste et chauffante:

L’ère de la mèche courte

Dans la grande virée mensongère médiatique

Tic Tic Tic

Comme un boulet à retardement par les grands cannons poussés

La mèche est courte, comme l’est le cerveau délabré, tout fibreux et mâchoiré  des « grands » de ce monde.

C’est la période des singes griffés Made in USA

La cavale mondiale des langues fourchues

On parlemente, on parle, on veut réduire le nucléaire, ces champignons grotesques dénaturant la Vie. Et si…

La mèche brûle, brûle, toute pétillante, à bout d’Histoire répétée

Les bêtes sont encloses aux bureaux des parlements, des États, des banques.

Boum! Boum! Boum!

Des tambours de Shoah planétaires engloutissant les simples et les vrais géants

Bing! Bam! Boom!

Les « génies » auront détruit la beauté de ce monde et l’écharpe de tous les arts disparaîtra, en laissant dans l’Univers qu’un parfum vite enterré.

Les haches savantes des guerriers. Les diables pieux agenouillés. Les savants endiablés.

Faites vos valises. La mèche est déjà éméchée.

L’ère des fous ne fait que commencer.

Attendez! Le cirque ne fait que commencer!

On a créé l’Histoire Alzheimer! Et ce n’est pas fini…

Les terminators sont à l’oeuvre.

Dansons! Dansons!Dansez! Nous ne pourrons qu’aller plus haut et plus gai quand  tout aura explosé.

On aura tout enterré:

L’oeuvre des philosophes, des penseurs, la Bible , le Coran, Khalil Gibran, Albert,  Les Beatles, You Tube au complet, la poésie de Ronsard

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Et tous les yeux qui parlent de d’autres mondes. On les voit, on peut les voir, il s’agit de bien regarder…

femme

Plus rien n’existera d’éternel… Comme les chars d’assaut de Rommel enfouis sous le sable des déserts africains. Rien. Rien ne sera sauvé.  Tous les avions noyés  sous le Pacifique, rongées, décarcassés, rouillées, oubliés, tombeaux…

On aura échangé de l’amour pour un avion de ligne, des voyages, un conte en banque et des amateurs d’échiquiers mondialistes. Menteurs et atrophiés. Des Bush-trous. Des adorateurs de veaux d’or…

Bombe!Bam! Bou! Bombe et re-Bombe!

Une explosion n’est pas un poème! L’essence n’est pas une richesse. La seule richesse qui existe est celle qui reste.

Le parc 

La Terre était un parc dans l’Univers. On l’a asphaltée… On l’a durcie , on l’a violée.

Tout ce savantisme auréolé de belles formules ne sera plus, en fin de compte, qu »une poignée de clous rouillés.

Les fourmis de feu 

Solenopsis invicta . Fourmi de feu

Caractéristiques des fourmis de feu

Cette fourmi possède un aiguillon redoutable. Sa piqûre est très douloureuse et peut-être comparée à la brûlure d’une cigarette. Contrairement à l’abeille, elle conserve son dard chaque fois qu’elle pique et peut piquer 7 à 8 fois de suite.

Fourmi de feu

La fourmi de feu possède un dard redoutable. © dinosoria.com

La fourmi s’accroche avec ses mâchoires sur la peau et enfonce son aiguillon de manière répétitive.
Elle relâche simultanément un produit chimique qui attire les autres fourmis. Toutes alors se précipitent pour annihiler l’ennemi.

En principe, les fourmis ne s’éloignent jamais de plus de quelques mètres de leur fourmilière.

Mais, parmi les fourmis de feu, certaines sont choisies en vue d’une mission bien spécifique. Il s’agit d’une division entre fourmis volantes et non volantes. Dans cette dernière catégorie, des mâles et femelles reproductrices sont élus pour continuer l’invasion par les airs.
Ces fourmis reproductrices s’éloignent, s’accouplent, pondent et créent une nouvelle colonie. http://www.dinosoria.com/fourmi_feu.htm

***

Un barbare de Wall-Street, c’est intelligent comme le 1/100 ième d’une fourmi.

Un Président élu par la masse monétaire, ce serait de la démocratie.

Ce n’est qu’un totem momifié qui lit des discours écrits par des nègres.

Et quand vous achetez des diplômes, on vous fait croire que vous connaissez quelque  chose. On vous a juste appris à piocher le jardin du maître. Pour en soutirer, l’or, le cuivre et tous les métaux qui font que vous vous parlez de par des « appareils intelligents ». 

Nous serons tous morts de la culture que l’on vend, des armes que nous construisons, des mécanismes automatisés que nous avons inventés , fiers, sans trop savoir que nous participons à notre propre destruction.

Le bureau est si beau! Et nous sommes si importants! Ouah! Dieu se sculpte à travers les églises des vendeurs du temple.

Tout le drame de ce monde se résume à notre incapacité de travailler en harmonie. Les fourmis sont plus intelligente que nous… Elles s’adaptent à la vie.

Chacun connaît la phrase: « Aimez-vous les uns les autres ».

Pas une partouze. Non. Un art d’accepter sans comprendre avec les quelques cellules grises bonnes  à fabriquer des armes, mais « idiotisées » et sans âmes. Un art. Un art de se dire: « Bon, pour l’instant, je ne comprends pas. Et peut-être que je comprendrai un jour. Mais si je ne comprends pas, cela existe, est, et cela fait partie de la création.

Accepter de ne pas comprendre c’est déjà comprendre bien des choses…

Gaëtan Pelletier

22 juin 2013

P.S.: On vend de tout mais pas d’humanisme, ni sa valeur, ni sa source, ni son futur. En achetant trop de faux savoirs, on vend son âme…

Quelle est la différence entre une putain de rue et un maire de citée? Quelle est la  différence entre un soldat et un prêtre? Un menuisier et un architecte?

Je vous laisse deviner.

L’invention de la pauvreté par la richesse

mollusque

«Il disait qu’il fallait se débarrasser de Saddam Hussein parce qu’il était un méchant dictateur. Mais je lui avais dit que si on se mettait à remplacer les dictateurs, lequel serait le prochain? Il me semble que dans la famille du Commonwealth, il y a un gars qu’on n’aime pas beaucoup au Zimbabwe, Robert Mugabe, pourquoi on ne réglerait pas ce problème-là avant d’aller au Moyen-Orient? Blair m’a dit: « Écoute Jean, Saddam et Mugabe, ce n’est pas la même chose. » Je lui avais répondu calmement: « Ce n’est pas la même chose. M. Mugabe, lui, n’a pas de pétrole! » C’était un peu direct, mais c’était vrai aussi.»

Quant aux craintes des gens d’affaires de perdre l’accès au marché américain, M. Chrétien a soutenu qu’elles n’étaient guère fondées.

«Les gens d’affaires avaient peur. Mais les hommes d’affaires ont souvent peur. Ils tiennent à leurs sous et à leur compte en banque. C’est normal. Mais j’ai posé la question à un groupe d’hommes d’affaires. Donnez-moi donc la liste de tous les biens et de tous les services que les Américains achètent de nous et dont ils n’ont plus besoin. Je l’attends encore, cette liste! Les affaires sont les affaires.»  Jean Chrétien, Ancien PM du Canada

Un mollusque c’est mou de l’intérieur et dur de l’extérieur. Carapace pour se protéger. Mais un moule est aussi une manière de modeler quelqu’un, une politique, un manière de faire.

Ce chancre mou de G.W. Bush a tout fait pour entraîner ses « alliés » dans la guerre en Irak. Avec la mondialisation, la transformation de la diversité en « un », la mode est de se plier au monde des affaires. Les pays sont maintenant à la solde d’une unicité de conduite dite mondialiste. Mais qui donc mène le bal? Si nous suivons les États-Unis, tout le monde mangera du bœuf entre deux tranches de pain. Qui donc s’intéresse aux paysans de la Bolivie, de l’Équateur? Là où parfois sourd de la terre l’or noir…

Si notre corps n’était qu’une grosse cellule, nous serions tous morts depuis belle lurette.

Mondialiser, c’est unicelluliser…

L’échec des pays, de la Grèce, de l’Espagne, de la grande valse du monde monétaire et sa politique de la croissance infinie… Persister dans ce qui ne fonctionne pas… C’est Monsieur Einstein qui l’a dit… Ça ne fonctionne pas.

Alors, ne demandez rien au Président, au Premier Ministre, et à quelque titre que ce soit de nos « grands pays ». Les pays sont comme les patients en phase terminale : plus de gauche, plus de droite sur le moniteur.

Bling!

La ligne droite… Du grand conclave de l’existence et de la politique, il sort toujours une fumée blanche parce que tout le monde est d’accord.

La fabrique à moules mondialiste a rendus les dirigeants visqueux qui n’ont d’autre choix que de se mouler à la carapace financière, pourtant visible.

Nous sommes sous l’ère des G-huître…

Gloup! Finie l’indépendance. La dépendance à la drogue dure de la guerre au terrorisme et à celle des « dictateurs ».

Ce monde n’est plus tracé pour la VIE, mais pour les contes en banques. Il n’y a jamais eu autant de vendeurs de futurs concernant les investissements à faire pour « garantir » son avenir.  Quel avenir? Le « Yes We Can », format chocolaté va vraisemblablement  avaler – et sans en être trop conscient- l’Afrique. C’est dans la mire des États-Unis. La sempiternelle recette du sauvage à convaincre mais, avant tout, à lui voler tout ce qu’il a sous les pieds.

J’avais écrit quelque part : « Un pauvre c’est quelqu’un qui a été violé par dix riches. »

Le monde occidental est désormais un drogué, un dépendant d’une seule drogue : l’argent. Il a les yeux vrillés, le teint mat, et il se promène en limousine avec son discours de ruban de Moebius.

ruban

Alors, que faut-il attendre de nos institutions, de nos dirigeants « modèlisés », de nos idéaux mondialistes, des grandes plumes, des édifices à bureaux qui font le tour du monde?

Rien!

Le pouvoir, ce sera de cesser d’attendre.

Nos mollusques ont attrapé le « cancer bancaire ».

On marche dans les rues, les rues, les rues, les rues, les rubans… Les répétants, les pareils, les agonisés.

Pas étonnant que les films sur les morts-vivants soient aussi prisés… On en sniffe en X et re X, pensant changer le monde.

La reproduction des mollusques

L’organe reproducteur des Gastéropodes hermaphrodites (Pulmonés) est composé comme il suit : les orifices génitaux confondus s’ouvrent dans un seul cloaque : dans ce cas, l’appareil est constitué par une glande lobulée dont les follicules portent les ovules à l’extérieur et les cellules spermatiques à l’intérieur, et la glande hermaphrodite est généralement nommée organe en grappe; par un canal excréteur de l’organe en grappe, tortueux, atteignant l’extrémité postérieure du canal déférent et de la matrice, tout auprès de la glande albuminipare, glande en forme de langue, d’un blanc jaunâtre. Elle sécrète un liquide épais dans lequel nagent des globules et des granulations; son canal excréteur s’ouvre dans la partie postérieure de la matrice : cette dernière a la forme d’un canal un peu tortueux, à parois boursouflées; elle est adhérente dans tout son trajet au canal déférent. La matrice en se séparant du canal déférent forme le vagin, lequel aboutit au vestibule on poche commune. Le vestibule a la forme d’un sac plus ou moins étendu; il contient les orifices du vagin, du canal de la poche copulatrice, de la verge; son orifice externe est placé en arrière du grand tentacule droit. Le canal déférent est partagé en deux parties distinctes : la première postérieure, adhérente au bord concave de la matrice; l’intérieure libre. La verge est contenue dans un sac à peu près cylindrique; elle passe dans le vestibule, lequel se referme lors de l’accouplement. cosmovision

C’est ça le risque…  

Comprendre comment se reproduisent les mollusques, mais être dans la totale ignorance de la reproduction des systèmes des sociétés.

Depuis que j’ai lu ça, j’ai peur que nous ayons élu « ça ». Et je crains d’être « ça ».

La mondialisation, c’est d’avoir inventé le progrès inversé par la pauvreté des rapports humains. Et, l’avenir le dira, d’avoir réinventé la pauvreté par la richesse.

Gaëtan Pelletier

13 mars 2013

Guendalina, mon n’amour…

Mon enfance a été parsemée de fèves au lard, de beurre pommes de terres au lard, de sardines qui faisaient grincer le nez, et d’un pain des pauvre, sans levain, prêt en cinq minutes.

Je me souviens très bien : c’était en automne, et à chaque fois que je revenais de l’école, c’était toujours le même menu. Je me gavais. Les ados ont besoin d’un « surplus » pour développer leur squelette, leurs muscles. J’en ai connus qui avaient les jambes tellement longues qu’ils ont dû s’en faire scier un bout pour devenir « normaux ».

Plus tard, proustien, j’ai associé les fèves au lard avec  gaz de schiste… J’avais de la richesse là où personne n’avait pensé…

Mon père, en chômage, fabriquait sa boisson énergisante que l’on vend aujourd’hui sous le sot de l’État : de l’alcool maison.  Mais pendant cet automne-là, pendant que les feuilles tombaient, il eût une accalmie dans sa soif, comme si la terre avait avalé toute l’eau de son corps pour l’hiver.

Nous étions tellement pauvres que ma mère me fabriquait mes vêtements. Mes pantalons n’étaient jamais pareils aux autres.

Heureusement, pas loin, il y avait le fleuve Saint-Laurent. Alors, j’allais de temps en temps pêcher la loche, un poisson dédaigné par la gente snobinarde. Mais vint un mets fin que je détestais : l’anguille. À profusion. Il fallait se lever tôt le matin et la saisir dans la boue, elle qui dormait, la saisissant par des pinces énormes.

Heureusement, le soir, mon père et moi, regardions la télé sur un bureau artisanal, une émission nommée « Cinéphiles ». C’est à ce moment que je sentis les effets des fèves au lard et de l’anguille. Je suis tombé amoureux d’une italienne dans un film où l’amour régnait : Guendalina .

 

Mélangée à mes hormones d’ados, de fèves au lard, de pauvreté, du parfum italien avec ses stigmates de passion, j’étais un fan fini :  En rêve, j’allais vers le grand fleuve, et je hurlais : Gueeeendaaaaaaaaaaaaaaalinaaaaaaaaaaaaaaa!

Comme chantait Charlebois :

Pas de réponse

Faut que j’défonce

Un grand pas pour l’humanité, un petit pas pour moi….

Pour conquérir le monde, je devais être comme « eux » : manger des mets que je n’arrivais pas à prononcer et acquérir une culture pour pouvoir parler, m’exprimer, et, en écrivant, m’acheter des pantalons qui étaient comme les autres.

D’une pierre, deux cous…

Le cou m’a rallongé, et la culture m’a lévité. Grâce au Canada, au Québec, qui avait enfin décidé de donner à la plèbe des lettres de noblesse.

Ils appelaient cela, l’éducation.

Nous devînmes si éduqués que nous pouvions parler en passé simple. Pour certain, ce fut le monde des mathématiques.

Peu importe. J’y rencontrai dans ma fine couche de culture « classique » des auteurs étonnants, et des Guendalina surprenantes. Il y en avait partout : de la petite blonde rondelette jusqu’à la grande efflanquée noire, je transpirais de partout… Même du cerveau. Car c’est en lisant Sartre, Camus, discutant philosophie après les cours, portant le même pantalon, mangeant les dimanches du poulet aux normes hommes, – citation de Ferrat -, j’entrai dans la brousse des snobs.

Bizarrement,  Zola m’impressionna. D’autant que l’université d’ Ottawa avait fait venir de Paris une dame spécialiste de l’œuvre de Zola.

Le problème est que je me mis à porter des jeans… En fait, j’en avais trois paires. Et quand, à la cafétéria, je vis se promener ces futurs dirigeants, cravatés, je n’arrivais pas à digérer mon repas.

Après avoir acheté la culture des États, celle qui fournit du pareil, je finit par comprendre le génie de ma mère : la culotte, on la fabrique. Mon père, lui, avait voulu que je fusse avocat… Il y voyait là une savantissime  créature cherchant le pouvoir et parlant devant une foule pour tenter de convaincre tout le monde que le coupable est innocent et que l’innocent est coupable… Pourvu que ça paye.

Je me mis à la poésie.

En l’espace de trois ou quatre ans, j’avais fait des progrès énormes. J’avais toutefois développé une dépendance en tentant de manger comme « heux », de boire du vin rouge, comme « heux », de me vêtir comme « heux », et de ne pas devenir riche et puissant comme « heux ».

J’ai tout essayé : les citations, les grands livres, la bouffe, les vêtements, et la carrière. C’était la pire des choses qui « puissait » m’arriver et, surtout, me river.

Pas question.

Plus j’avalais, plus je déglutinais.

Pour me libérer, j’écrivis alors un poème : « Naître et n’avoir »… J’ai dû le perdre.

La transformation  

Je me suis lire des romans populaires, à travailler, comme tout le monde, mais  à non pas abandonner mon égo : il suffisait de le contrôler. On cherche son image à travers les yeux des autres alors qu’on l’a  en soi.

C’est là, également, que j’ai compris que ma mère était une artiste, que mon père était un artiste – lui qui jouait du violon au coin de la rue de sa chambre -, et que ce qu’il reste après cette vie est une âme dépouillée avec un paire de culottes pas comme les autres.

Après un demi-siècle, et des poussières à en faire un bon tas de compost, j’ai compris que mon corps n’était qu’un vaisseau.

Pour élargir mon œuvre, j’ai décidé de fonder un mouvement : Les SA. Snobs anonymes.

Les rencontres auront lieu dans des endroits différents du monde, ou par la toile.

Il n’y a pas de vaccins pour les snobs. Il faut s’injecter du jus de snobs et réfléchir un peu.

Ce n’est pas la richesse qui nous enrichit, mais la pauvreté sans la misère.

La pauvreté se partage, car on a tous un peu quelque chose, mais la misère, elle s’accumule, parce que les riches sont prêts à arracher votre peau pour se nourrir.

Le menu

De temps en temps, j’ai des rechutes. Je mange pour faire plaisir aux gens des mets  étrangers. J’ai probablement  un Alien dans le ventre… Comme dans le film.

Je lis des livres encore un peu trop blanchis par l’État.

Mais je me soigne…

Moi, XX, je suis snob, mais je le sais…

Il reste Guendalina. Je viens de retrouver ce vieux film en langue italienne. Je n’y comprends presque rien. Probablement que le visage de l’amour n’a pas de langue, ni de culture.

Je retourne à Guendalina et aux fèves au lard… Les rôties au beurre d’arachide…

Et je porte toujours les mêmes vêtements…

L’humain est probablement le singe le plus stupide : il pense qu’en mangeant des bananes il deviendra  comme le singe.

 Gaëtan Pelletier

12 octobre 2012

La carotte et le lapin

C’t’un univers ou on vend des carottes
Deux fois plus cher pour les placements de Charlotte
Assise au fond de ses rides, placide
Ça s’en va au fond des banques
Les carottes pourtant ça se mange
Elles voyagent plus que moé
2,300 km en avion, faites-moi chier
J’ai pas les moyens d’aller me promener
Sur un yacht néolibéral qui fait des ponts en aval
 
Tous fourrés comme des trous d’culs
Des petits renards à fourrure bien charcutés
Pour habiller la crasse autour du bain
Du grand océan mondialiste des malins
 
Ce matin, ma fille a rencontré un lapin
Qui travaille, qui étudie, 7 semaines par jour
Comme une guenille qu’on tord
On laboure les humains comme un champ d’or
La pyramide du Plan Nord, Gizeh
Libéral et pyramidale, Ponzi à cheval
Sur des principes de l’aval qui veut  tous les monts
Aplanis, on trouvera sûrement du charbon…
 
On s’est fait avoir par un catholicisme dévié
Nous voilà tous des Christ cloués, sans liberté
J’avais du schiste en dessous des pieds
De l’or, du mica, et du chat quelques tas
Des curés ont tout ramassé, des curés d’États
Qui déchirent les rivières, adieu les truites
On développe en cibouère, pis on mange des frites
 
J’ai plus de souffle, on m’a mangé
L’haleine su l’dos, la chair cuisinée
J’ai rien que le goût d’aller dans le bois
Avant de finir dans une banque Cie
En billet de banque au fond d’un cimetière
Dans le cerveau d’un crétin qui cultive les guerres
 
Gaëtan Pelletier
Mai 2012