Archives mensuelles : février 2015

Adil Charkaoui: entrevue avec Anne-Marie Dussault

Est-ce que lorsqu’on fait une entrevue avec un représentant de la communauté juive, on le «cuisine» de la même manière pour savoir ce qu’il pense des massacres de palestiniens dans la bande de Gaza? Est-ce qu’on leur demande ce qu’il pense du vol des terres palestiniennes par les israéliens? Est-ce qu’on utilise ces mots qui sont les vrais mots à utiliser dans les circonstances? Est-ce qu’on lui demande pourquoi Israël ne respecte pas les nombreuses résolutions de l’ONU qui demande à Israël d’arrêter les colonies juives en territoires palestiniens et de se retirer aux frontières de 1967 (?)… ??? http://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775 Il me semble qu’il y a deux poids deux mesures ici… et ce n’est pas à l’honneur de madame Dusseault… Je pense qu’Adil Charkaoui a raison d’être en colère… Je crois qu’il y a eu un manque d’éthique ici, de la part de madame Dussault. Il faut ré-écouter l’entrevue. Il a bien dit: «Je suis contre toute forme de violence, que ce soient les bombardements sur des civils, que ce soit le phosphore blanc qui brûle les enfants de Gaza, que ce soit les décapitations… toute forme de violence est interdite.» et il a répété sensiblement la même chose à la toute fin. Il a ensuite donné une explication pour le terroriste, explication que je partage… i.e. que « le terrorisme a une seule solution, c’est la justice. Quand il va y avoir une justice sur terre, il n’y aura plus de violence. Mais tant qu’il va y avoir des actions, c’est sûr qu’il va y avoir des réactions.» La violence ne se justifie pas. Ce que Charkaoui a dit, c’est qu’on peut comprendre pourquoi il y a des gens qui deviennent violents.

André Doré

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Chacun est un oisillon pour l’autre…

fotojournalismus:
Senegal, Olivier Föllmi

L’homme qui marchait

Marcher-par-lesprit-web

On a appris à vivre en comptant  nos  jours. On a tous un compteur dans les cellules. Nous sommes des tic tac qui usent jusqu’à devenir silences d’ci.    Alors, j’ai vite compris qu’il fallait fuir vers nulle part avant d’avoir une peau plissée d’un caïman  qui a passé trop de temps dans l’eau. La vie est un encan où chacun est un objet qui se vend. Et je n’avais pas envie d’être un produit. Un « poissonnet » enfermé dans un beau bocal de société.  Finir par puer à force de tourner en rond dans le bocal et regarder la vie à travers un verre épais et déformé.   Je savais que le monde était et avait toujours été  le raté d’une course folle. Mais étant donné qu’on ne peut rien changer, il faut simplement admettre que le seul pouvoir que nous avons est de nous « changer ». Il ne faut pas s’attacher aux idées, aux concepts, aux modes qui passent, aux illusions des vendeurs du temple bleu. Ce sont fins  parleurs automatisés  de l’esprit,  issus de la crasse des civilisations qui tournent en rond dans les guerres et les frivolités. Des machines qui ignorent qu’elles le sont.  Et ce depuis des siècles. Je ne voulais pas faire partie de l’histoire et finir par regretter, vers la fin de mes jours, ma vie…

La poire et l’attrapoire

Il en est qui s’assoient et ferment les yeux. Des bouddhas bout à bout… Comme les filaments torsadés des ficelles tirant des ficelles. Les yeux « penchés » sur le travail… Comme pour ne rien voir de la vie et de la Vie. Le règne  des aveugles qui faufilent des aveugles dans une attrapoire millénaire.

J’ai commencé par faire quelques pas, sans rien attendre, peinant. Puis les pas s’allégèrent, mais dans ce mouvement répétitif d’un pas devant l’autre, le regard de l’esprit se laissa imprégner de tous les yeux de la Terre, des passants, des lueurs, des cris, bref, de la Vie.

Marcher à travers la ville avec un sac à dos rempli de petits objets, d’un lunch, d’une paire de jumelles, d’une caméra minuscule. Si la vie semble n’avoir pas de sens, il n’y avait qu’une seule démarche pour atteindre un but, un filament de sens : ne pas chercher le but, mais laisser le cerveau et l’intuition « trouver » le but. Marcher  devient  alors  la plus belle des méditations: les jambes  finissent par prendre la place du cerveau bavard. Les humains ont la certitude de construire leurs idées, mais – tel que je le disais – c’est le monde à l’envers- alors c’est le cerveau qui finit par défibrer l’âme quand il est noyé de tout par le vacarme, même celui de la « culture ». La culture, c’est la boue de la prétentieuse Boue. Celle à lunettes et à papiers, assises et échafaudant des plans pour régler les grands conflits du monde. Pourtant, les paperassiers sont ceux qui à travers l’Histoire sont responsables de 90% des morts prématurées.

On cherche un endroit,  alors qu’il faut chercher un  nulle part… C’est le meilleur endroit pour ne rien faire, sinon que   regarder la foule s’émoustiller ou se fabriquer des crampes par les petits matins chauds en allant au travail. Ça puait le stress et l’ennui, l’orgueil et la désespérance. L’artifice vendu à la tonne. De pseudo artistes qui finissaient par trouver le petit filon qui les ferait vivre ou vivoter de cet art qui servait à bouffir un petit air d’ego. Des lunettés, pendus à leur cravate, qui sirotent leurs formules-pubs.

Du vide issu des vides et des vides…

Le tunnel au bout de la lueur

J’étais en train de lorgner de mes yeux  une belle jeune femme dans la trentaine, belle comme une étoile qui picotait les soirs d’été.   Elle lisait, assise sur un banc vert, à montures de plastique.  J’avais pris repos auprès d’un grand chêne, à l’orée d’un parc. Son regard était celui de tous les regards. Même ceux des oiseaux perchés, des filaments de lumières, des reflets des flaques d’eau. Tout. Car je me disais que les gens contiennent tout en eux sans qu’ils le sachent.

Et le livre balançait de gauche à droite comme ces balanciers d’horloges qu’on trouve emmêlées aux fils d’araignée dans les marchés aux puces. Hypnotisée, parfois agitée, elle regardait l’heure et le building géant-gris devant elle.

Je l’épiais comme on épis un épi  de maïs : Elle était neuve,  fraîchement  sortie de la Vie, avec ses boucles jaunes,  des yeux verts à petites nitescences d’émeraude,  une peau lustrée et de d  petits muscles de gymn qui saillaient quand elle changeait de page.   Je me disais que « dieu » avait enfermé toute la beauté du monde dans les femmes. Sa coiffure crépitait de lumière, avec ses cheveux tout  brillants comme d’infimes aurores boréales.   La vie commence par une femme et les émotions également. Comme si nous avions gardé toute notre vie ce grand moment d’avoir été mis au monde par une femme jumelée au mystère de l’existence.

Tout a basculé. On pouvait entendre les sirènes hurler, les voitures se lamenter des pneus, et des regards qui se tournaient vers ce qui se passait souvent dans ces grandes villes. Quand la balle s’est logée dans la tête de la jeune femme. De l’autre côté de la rue, deux bandes rivales couraient en tous sens. Et deux des membres avaient tiré. On entendait la pétarade, mas peu de gens bougeaient. La ville leur avait appris la discorde des sons.

Le livre tomba de sa main en  un mouvement de ralenti et les yeux de la dame s’éteignirent. Comme un lampion que l’on souffle, simplement, dans les églises. Comme un lampion qui fond trop vite…

 

Elle est morte. Quand quelqu’un déménage son âme, on ne sait pas où il va.

Puis la ville a flambé. Un enfant qui jouait dans le parc est allé toucher la dame en disant à sa mère qui hurlait qu’elle dormait. Il s’ensuivit le brouhaha habituel : police, ambulance, sirènes.   On aurait dit que la peur les avait rendus vivants. Mais ce n’était qu’une ébullition qui passerait au bulletin télévisé du soir. De bulletin en bulletin…

Je suis retourné à la maison. Par tous les détours possibles. Le soir, vers 19h00, je suis entré dans un petit café pour prendre un sandwich. Et un bon café…  Je suis rentré à 23h00.

Le lendemain, j’ai pris le bus pour la campagne. J’ai eu le temps de faire trois villages. Il y avait beaucoup de vieillards venant du passé. Un temps de misères.  Il n’y avait pas de café, mais tous les gens avaient du café. J’ai eu une idée étrange en passant dans le troisième village. J’ai décidé de parcourir toutes les rues. Toutes.  Et c’est là que j’ai rencontré une dame, vers 10h00 du matin, courbée sur ses plants de tomates. Elle était si vieille, qu’elle ressemblait aux rangs plissés de son jardin. Ma bouteille d’eau était vide. Je m’étais levé tôt pour profiter de la fraîcheur du matin, mais la chaleur avait fini par ralentir mon pas.

– Vous n’auriez pas un peu d’eau? Madame…

– Si je n’en avais pas, monsieur, mon jardin ne pousserait pas.

Elle a replacé ses lunettes comme pour mieux me voir, puis elle les a enlevées.

 

– Bon! Si vous acceptez de goûter à ma laitue, je vous en donne. Mais c’est une façon de parler. Je suis d’un monde où l’eau était gratuite. Vendre de l’eau! Qui donc a eu cette idée?

… vous m’avez l’air fatigué. Rentrez prendre un café. Même s’il fait chaud, vous savez, ça vous secoue un peu. J’ai ma petite recette…

 

Ce soir-là, j’ai dormi chez Irma. Quand elle m’a demandé ce que je faisais dans la vie, je lui ai dit que j’étais marcheur et que j’avais décidé de marcher aussi longtemps que je vivrai.

Elle a souri.

Vous marchez pour aller o- Nulle part. Mais nulle part, quand on marche, c’est  un peu partout…  Et parfois très loin…

– Quand on regarde les étoiles et qu’on leur donne un nom, il se pourrait qu’on donne le nom à un cadavre… Les grands qui ont de grands noms sont peut-être morts depuis longtemps.

J’ai sans doute eu l’air estomaqué.

– Ne vous en faites pas, j’ai bien vu que vous étiez quelqu’un de bien, un peu idéaliste.

Le lendemain, au moment de partir, elle m’a donné son adresse et sac de victuailles.

– Écrivez-moi de temps en temps en temps. J’ai un ordinateur, mais ne l’ouvre plus depuis que je vois mes enfants courir… J’aime bien votre métier de « marcheur »…

***

Pendant deux ans, j’ai continué de marcher et marcher. Une fois par mois, j’écrivais à Irma. Puis un jour arriva une lettre, écrite avec une graphie  tremblotante.

«  Je pense avoir fini de marcher le jour où vous recevrez ce petit mot. Mais j’ai gardé toutes les lettres bien belles que j’ai reçues de vous. De toutes ces belles rencontres et de toutes les horreurs de la vie. Ce n’est pas que vous m’avez appris quelque chose, mais j’en ai fait un livre que j’ai donné à mes enfants. Il y en a deux sur quatre qui ont décidé de cesser de courir. Arrivera un jour où non seulement on pourra cesser de courir mais, comme moi, cesser de marcher en se disant qu’on a parcouru bien des routes. Bien plus que ceux qui les tracent. »

Irma.

 

***

Gaëtan Pelletier

P.S.: Je dédie ce petit billet à N.R , le vrai marcheur. Il a entrepris cette marche il y a près de 40 ans et il est toujours sur la route, parfois en bus, parfois en train, et parfois dans son petit appartement à Québec.

Compréhension et acceptation

Air String Part 1

Nous vivons dans un monde, ou entre deux mondes: spiritualité et  intellect. Alors, de par notre ego, nous « devons » comprendre… Mais la plus grande compréhension et la plus large ouverture d’esprit consiste à admettre que l’on ne peut pas tout comprendre. Mais il y a une chose que l’on peut faire: accepter. Il suppose alors une certaine frustration et une amputation de ce cher cerveau si précieux aux intellectuels.

C’est ce monde du « comprendre » qui engendre la plupart des conflits, même  ceux des proches, même ceux des « amis », même ceux de la famille et les conflits mondiaux. C’est du pareil au même. La source est en nous. L’ego prend son regard sur le monde pour une « vérité ». C’est sa faiblesse, mais il croit que c’est une force.

Comprendre est une façon utile d’appréhender des concepts. Mais dans la grande famille humaine, comprendre est limité alors qu’accepter est illimité. Car accepter, c’est accepter nos propres limites. Il faut donc une bonne dose d’humilité pour le faire. Accepter, c’est accepter les « autres » ( ce microcosme du nous) sans essayer de comprendre. Nous élaborons notre « réalité » par le seul visible qui nous est donné et que nous cultivons. Nous écartons la part invisible de situations et d’êtres.

Mais il existe une religion nouvelle issue de la « science »: on peut tout comprendre. C’est le plus énorme leurre auquel se livrent les intellectuels. Comprendre est facile, mais accepter est difficile. Alors, nous privilégions la servitude de plus en plus valorisée du cerveau, des mécanismes, voire des « moyennes sociales » de comportements. De fait, nous sommes inconsciemment portés aux préjugés et convaincus de notre « bon jugement ».

Une fois cette « mécanique » du cerveau comprise, nous perdons nos chaînes d’esclave de toute cette sinistre et inconsciente « vision du monde ». On verra alors que la haine est issue de soi, de nos visions. Et que l’amour n’est pas compréhension, mais acceptation. Autrement dit: l’ouverture d’un champ qui laisse place à la liberté et à un espace d’ignorance nécessaire. Sans ignorance, nous ne pouvons pas comprendre. C’est le nid de nos connaissances choisies… Que trop choisies…

Avant de construire un monde, il faut détruire le monde qui nous déconstruit.

La compréhension c’est le ciment et l’acceptation, c’est la fleur. On est figés dans la compréhension mais vivants dans l’acceptation. L’acceptation c’est le ventre de notre ignorance qui donnera naissance à une autre compréhension.

Et c’est sans doute là l’annonce d’un monde en train de mourir… L’ego et son amour pour la certitude…

 

Gaëtan Pelletier

 

Spermission

Juifs ultra-orthodoxes

 « Il est ben rat le rabbin! » San-Antonio 2 ( on s’en ennuie…) 

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Ori Gruder (à gauche) et le rabbin Yisrael Aharon Itzkovitch prenant un bain rituel, habillés. Cette photo a servi à faire la promotion du film Sperme Sacré 

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Outre les « enseignements » qui suivent concernant la sperme sacré, la photo semble représenter deux spermatozoïdes essayant de se frayer un chemin vers la dame qui recevra la précieuse semence. Ce n’est que le « fruit » d’une observation. en fait, ce sont deux gars qui nagent, mais habillés. Bon!  Ils sont tombés dans l’eau…

ENSEIGNEMENTS: EXTRAITS 

Chez les juifs orthodoxes, la Halacha (loi juive) règle toute la vie quotidienne, de l’alimentation à l’habillement. Elle encadre aussi la vie intime, interdisant les relations sexuelles avant le mariage, car seul le sexe destiné à la procréation est considéré comme un commandement de Dieu.

Le documentaire détaille les précautions prises par les religieux pour éviter d’être stimulés, telle l’interdiction de regarder les femmes.

Un des rabbins interrogés explique comment les jeunes garçons apprennent à uriner sans toucher leur sexe et comment, à partir de 13 ans, ils portent, en guise de sous-vêtement, un large short spécialement conçu pour uriner sans se toucher.

Si, malgré ces précautions, les adolescents ont une érection, voici les remèdes préconisés dans le film par le rabbin Yisrael Aharon Itzkovitch: «Enfoncer les ongles dans les jambes, se tenir sur la pointe des pieds, se livrer à des exercices de relaxation (…) respirer à fond, faire des sauts sur place et marcher rapidement».

En Occident, en fait, dans le mode laïc de la « pisserie », une fois marié, il vaut mieux se pratiquer dehors, sinon madame va vous réprimander sur l’humidité du siège que le mâle finit par oublier de relever, trop pressé…  Et pour se pratiquer, au Canada en ce moment, il n’est pas conseillé d’aller dehors à  – 20 degrés Celsius.

Mais bon, respectons les juifs orthodoxes. Nous sommes passés par là dans les années 60 au Québec. La masturbation rendait sourd selon l’enseignement religieux catholique.  Mais je jure que ça n’a rien à voir avec mes trois opérations aux oreilles – l’otosclérose, – même maladie que Beethoven.

OUI, BEETHOVEN! …

«Toutes les positions sont permises, mais nos sages ont tendance à dire que la meilleure c’est quand l’homme est au-dessus de sa femme, cela permet une plus grande union», explique le conseiller, rencontrant le regard perplexe du futur mari.

Ori Gruder expose son propre sentiment de culpabilité, détaillant comment, une fois devenu religieux, il s’est infligé une série de pénitences pour ses «péchés» passés.

«Je me suis immergé dans un bain rituel rempli de glace, j’ai beaucoup jeûné, donné beaucoup d’argent aux œuvres, et il y a une chose que je fais toujours: une fois par an, je vais dans une petite station de ski et je me roule nu dans la neige», dit-il.

C’est le bon temps pour se rouler ici… Mais on n’a pas les moyens d’aller dans une petite station de ski… Ce qu’il ne dit pas, c’est s’il garde son costume de ski ou non.

Nous avons justement dans le coin une petite station de ski qui a fermé ses portes. On la voit très bien d’ailleurs de la petite route sur laquelle nous passons. Route peu achalandée… Mais bon! Si on vendait le centre à des juifs-orthodoxes, il se pourrait qu’arrive une manne de touristes, vous savez, ces gens que l’on dit des « retombées économiques ».

gp

Spécialiste en développement économique…

Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui

Pomme

 

Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nosapports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel. Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments. Ces travaux résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l’essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé. Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette !

Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd’hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune, selon Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l’environnement à l’université Paris-VII. Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore ce militant pour la préservation des semences anciennes.

Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui

Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui.

Fer : la viande en contient deux fois moins

Au début de la chaîne, il y a la céréale. Blé, maïs et soja sont aujourd’hui plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer qu’il y a cinquante ans. Appauvries par des décennies d’agriculture intensive et de sélections variétales, ces céréales réapparaissent dans l’auge de nos bêtes, qui, par répercussion, se trouvent moins bien nourries que leurs ancêtres. En bout de chaîne, l’animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes. Tel est l’effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas. Dans son étude [1] publiée dans la revue Nutrition et Health, il constate qu’à poids égal un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu’un demi-siècle auparavant. Or, celui-ci sert à l’élaboration. Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ces acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l’organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l’alimentation.

Calcium : quatre fois moins dans le brocoli

Mauvaise nouvelle. Si le brocoli figure sur la liste de ces légumes que vous ne consentez à avaler qu’en pensant à votre santé, vous n’avez pas fini de grimacer. Alors que ce chou venu du sud de l’Italie contenait 12,9 mg de calcium – allié de la construction osseuse et de la coagulation du sang – par gramme en 1950, ils n’en renfermait plus que 4,4 en 2003, selon une étude de l'[université du Texas], soit quatre fois moins. Si vous comptiez sur lui pour compenser la carence en fer de votre steak, c’est également loupé. Il vous faudrait en mettre six fois plus dans la soupe pour obtenir les mêmes bienfaits que par le passé. Sur les 25 légumes étudiés par l’équipe de recherche canadienne, 80% ont vu leur teneur en calcium et en fer décliner.

Le bio est-il une solution ?

Les facteurs de ce déclin sont multiples. Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance… Autant d’éléments imputables à une quête de meilleurs rendements. Résultat, « pour le maïs, le blé et le soja, plus le rendement est important, plus le contenu en protéines est faible », note Brian Halweil, dans son étude. Même schéma pour les concentrations de vitamine C, d’antioxydants et de bêtacarotène dans la tomate : plus les rendements augmentent, plus la concentration de nutriments diminue.

A contrario, « l’agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance », indique Brian Halweil dans son étude. De fait, à conditions climatiques équivalentes « les aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de magnésium et de phosphore que les autres ». Le chercheur met pourtant en garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio verra son avantage nutritionnel s’éroder. » De même, si les produits bios sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments que des produits mûrs de l’agriculture traditionnelle. Seule stratégie pour remettre de la vie dans son assiette : choisir des aliments mûrs, produits de manière non intensive et partir à la chasse aux variétés oubliées. Une épopée.

Retrouvez toutes les études ici :
L’étude canadienne synthétisée pour CTV News
L’étude « Still no free lunch », de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute
[L’étude de l’université du Texas]
L’étude américaine de l’université du Minnesota sur le blé
L’étude du chercheur américain David Thomas publiée dans la revue Nutrition et Health
L’étude de l’université du Texas sur les rendements

terraeco.net

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Couillard toujours satisfait de son cabinet

Caricature Bolduc

Blattaria

Les blattes vivent en petits groupes de type familial. Ces groupes se composent d’individus du même âge et probablement nés de la même mère. Dans les habitations, ces groupes se rassemblent pour former des grandes communautés de plusieurs centaines ou même de milliers d’individus. Cependant, le concept de hiérarchie ou de spécialisation des tâches est inexistant. Chaque individu est autonome. Wikipedia

Depuis 400 millions d’années…

Chez l’humain, on retrouve l’équivalent dans la sphère des affaires et de la politique. Si la blatte peut ruiner, anéantir un appartement, la blatte « humaine » est apparue il y a longtemps et est en train de désintégrer une planète.

Nourrie  au « grand » savoir, venimeuse, hypocrite, mielleuse, menteuse, grimacière, elle est un individu autonome, sans scrupule, crépusculaire, c’est une sorte de chien dressé aux idées reçues, dénué d’empathie.

Zombie!

Fecal Focal Point

Des abris où leurs excréments sont abondants apparaissent (en anglais un Fecal Focal Point). A cet endroit, les insectes sont en sécurité. Wikipedia

Elles sont en sécurité dans un grand building créé par la masse accroupie et silencieuse, dont la seule écriture est un X, seule arme pour le protéger dans les guerres du 21e siècle entre gouvernements et peuples.

La BP, ou blatte politique, nouée à la BF ( blatte financière), a charpenté des armées de BS – blattes-soldats -, pour affermir son pouvoir. Après avoir créé le phénomène de la mondialisation, consistant à abattre les murs de la maison Terre, rendant ainsi friable la défense « compartimentale » ou cellulaire à la base de la résistance de tout être vivant.

Réalisations de la blatte humaine

Une fois les murs désagrégés des pays, la blatte a poursuivi sa randonnée de destruction dans une série de manigances en empruntant de manière subconsciente toutes les formes de camouflages que l’on peut retrouver dans la nature.

Pour ne pas être identifiée, une blatte BP ou BF empruntera le déguisement pastoral de la religion de l’avoir : la cravate.

Exemple – au hasard – de Blatte-Politique

Se servant d’organismes gouvernementaux sous maints maquillages, la BP, se livre à une série de nœuds géopolitiques, afin d’ouvrir les frigos de la Planète et de s’emparer des ors noirs, ou tout autres richesses appétissantes, sous une facture de bienfait à la masse en décomposition qui finira dans le Focal Fecal Point du but déguisé.

Le Blattaria a jusqu’à maintenant réussi à dépecer la moitié de la Maison-Terre en présentant l’économie comme un nœud gordien.

En format « troc », 100 vaches vivantes = 100 vaches réelles.

En format boursier, 100 vaches invisibles peuvent être achetés en format  PCAApar des génies de la finance qui s’y connaissent en économie.

100 vaches de papiers ne nourriront jamais personne, mais elles serviront à engranger de l’avoir invisible transformé en visible par les BF ( blatte financière).

L’avenir du Blattaria

L’avenir du Blattaria est énorme en potentialité : les avocasseries et les longueurs, ainsi que les sommes fournies par les masses populaires, finira par rendre brune une planète bleue avec quelques riches angoissés de perdre leur pouvoir et leur avoir. Mais la blatte étant résistante, et son succès datant de milliers d’années, on ne peut pas espérer tuer la bête à coups d’armes blanches.

Les blattes peuvent rester un mois sans manger ni boire. Une blatte décapitée peut survivre plusieurs jours (il est à rappeler que le système nerveux centraldes insectes est constitué d’une chaîne de ganglions le long du corps, et non centré autour d’un cerveau comme pour les vertébrés), la respiration s’effectuant par des trous disséminés dans son corps, les spiracles et son abdomen pouvant stocker de l’énergie pour cette durée1. Wikipedia

La BP et la BF représentent en ce début de 21e siècle le défi le plus grand pour la survie de l’Humanité.

Les blattes sont très résistantes. En cas d’explosion nucléaire anéantissant l’humanité, les blattes survivraient. (Source) .  Probablement grâce aux centaines de tunnels et d’abris payés par le citoyen pour protéger l’élite d’une planète-appartement.

 

Gaëtan Pelletier

8 avril 2012

C’était le bon temps…

Papa a raison

Source inconnue

gp

Sagesse amérindienne

Amérindiens

Prenez le temps, même si ça vous paraît long, de lire cette belle et longue complainte, celle du chef indien Seattle, des plaines du nord-ouest américain. Il répond par ces propos, en 1884, au président des Etats Unis de l’époque, Grover Cleveland, qui proposait une ‘réserve’ aux tribus indiennes en échange de l’achat de tous leurs territoires. Plus qu’un plaidoyer pour la nature et le respect de chacun, c’est un des derniers vestiges de l’humanité. Nos habitudes et notre société de consommation nous ont dépouillés du peu d’humanité-innée qui nous restait (la retrouver demanderait une discipline et un sens de l’effort hors du commun).

« Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c’est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n’est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu’il l’a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l’oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu’un désert.

Je ne sais pas. Nos mœurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l’homme rouge. Mais peut-être est-ce parce que l’homme rouge est un sauvage et ne comprend pas.

Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d’un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L’indien préfère le son doux du vent s’élançant au-dessus de la face d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon.

L’air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle – la bête, l’arbre, l’homme, ils partagent tous le même souffle. L’homme blanc ne semble pas remarquer l’air qu’il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l’air nous est précieux, que l’air partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit ou même l’homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés.

Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L’idée nous parait étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?

Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisant, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans le souvenir et l’expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge.

Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu’ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n’oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme – tous appartiennent à la même famille.

Aussi lorsque le Grand Chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand Chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. II sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérerons donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.

Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.

Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère.

Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais si nous décidons de l’accepter, j’y mettrai une condition : l’homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.

Je suis un sauvage et je ne connais pas d’autre façon de vivre. J’ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.

Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes? Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent.

Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu’ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu’ils respectent la terre, dites à vos enfants qu’elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.

Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme, l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même.

Même l’homme blanc, dont le Dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l’homme blanc découvrira peut-être un jour, c’est que notre Dieu est le même Dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le Dieu de l’homme, et sa pitié est égale pour l’homme rouge et le blanc. Cette terre Lui est précieuse, et nuire à la terre, c’est accabler de mépris son créateur. Les blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.

Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du Dieu qui vous a amenés jusqu’à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l’homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d’hommes et la vue des collines en pleines fleurs ternies par des fils qui parlent. Où est le hallier ? Disparu. Où est l’aigle ? Disparu.

La fin de la vie et le début de la survivance. »

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