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Archives mensuelles : septembre 2017
ImageLe rabot et le robot
Les 70 robots du nouvel hôpital de Montréal effectueront pas moins de 3500 transports chaque jour.
«C’est terminé l’époque où le personnel soignant transportait de lourds chariots», affirme Jacques Morency, directeur associé du projet de construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
Ce dernier assure que cette technologie fera gagner du temps au personnel et, par conséquent, profitera aux patients. ( Une autoroute de robots au CHUM- Centre Hospitalier Universitaire de Montréal).
***
Le coût réel de cette mégalomanie n’est pas connu. Peut-être 3,5 milliards de dollars canadiens. Et encore, il n’est pas terminé. Tout ça en raclant les petites gens payés au salaire misérable et quelques fonctionnaires et autres portraitistes cravatés et emballés par leur « conception » du progrès. Ils pensent que le couteau électrique, c’est le summum de l’intelligence humaine. « Coupons les postes ». À la main, c’est trop dur…
Selon les Américains – ce peuple uni divisé en 50 – on ira un jour sur Mars. Nous ignorons pourquoi, puisqu’il n’y a pas de travailleurs à exploiter. Et ça, avec un pétard à mèche et quelques ordinateurs.
Ils sont terre-à-terre quand il s’agit de voler des terres, mais bien aérien et infantilisés quand ils spéculent concernant l’avenir. Aller sur mars?
L’Histoire démontre que tous les dirigeants, sous toutes les formes de pouvoir: dieu, la monarchie, la démocratie,(sic) et l’actuelle et réelle qui a le pouvoir, la finance dont la musculature de lièvre mondialisée , bat de plein fouet l’escargot politique qui carillonne son disque rayé de promesses et de discours de langue de boa.
De fait, organiser et maintenir une illusion est possible. Il suffit d’y croire à plusieurs.
En 221 avant notre ère, la dynastie Qin unit la Chine. Peu après, ce fut au tour de Rome d’unir le Bassin méditerranéen. Les impôts levés par les Qin sur leurs 40 millions de sujets financèrent une armée permanente de centaines de milliers de soldats et une bureaucratie complexe forte de plus de 100 000 fonctionnaires. Sapiens, une brève histoire de l’humanité.
Alors, que veulent ces « gens » en construisant une excentricité semblable, aux allures dignes des Pyramides de Gizeh pour soi-disant nous soigner après nous avoir rendus malades? Les robots remplaceront les travailleurs, – une coutume du 21e siècle – pour ensuite les accuser d’être responsables du « dégât » actuel des sociétés. Maintenant, c’est le citoyen qui est responsable.
Le rabot
L’autre jour, en fouinant dans mon garage, j’ai trouvé un vieux rabot « manuel », acheté il y a plus de 30 ans. J’ai dû l’utiliser trois ou quatre fois. Mais j’ai compris en l’examinant que les « dirigeants » l’utilisaient à souhait en rabotant les humains, et ce depuis des millénaires. Je l’ai tourné dans tous les sens, ajusté la lame, et je me suis rendu compte qu’il fallait mes bras pour l’utiliser.
Robotiser, c’est comme couper des bras humains à la guillotine. C’est une image… Car, en fait, on coupe l’âme de millions d’humains en fabriquant un rabot électronique. Plus besoin de bras. Les pauvres ont des cerveaux, des âmes, ils sont humains. Et tous les humains ont droit aux richesses de cette planète. Il n’y a pas de différence entre un banquier et un mendiant… Sauf, celle-ci: un banquier ne donnera rien à un mendiant, mais un mendiant voyant passer un banquier coulé partagera son pain blanc fabriqué par un robot.
C’est beau et ça fait grandir les yeux la technologie, mais on notera que plus les sociétés sont portées et transportées par le progrès (sic) plus les médecins, psychiatres, les intervenants pédagogiques, les aidants naturels, bref, tous les rapiéceurs d’âmes, finissent par dépasser le nombre de robots qui finiront par se faire eux-mêmes sans les politiciens.
Racisme acolore et pernicieux
Dans cette place que prend chaque jour la robotisation, il met au monde un racisme tout nouveau: celui des gens simples, des ouvriers, ceux qui ne comprennent rien au charabia des élites, mais leur font confiance. Alors, peut-on parler d’égalité des races et des êtres? C’est là une purge mondialiste, une extermination pure et simple de ce qu’on nommait autrefois prolétariat:
Selon Raymond Aron (en 1955), le prolétariat regrouperait « les salariés qui travaillent de leurs mains dans les usines », c’est-à-dire les ouvriers. Raymond Aron
Aussi bien écrire tout de suite: Arbeitslosigkeit macht frei. ( Le chômage rend libre, traduction google), car c’était le but, il y a un demi-siècle, de délivrer l’homme du dur labeur. Mais on le remplacerait par quoi ce dur labeur?
Le silence des bourreaux
Personne ne semble vraiment savoir où l’on va. On dirait une race de moustiques virevoltant autour d’une ampoule de 40 Watts dans une canicule de fin juin. Ne demandez pas en personne de parler d’avenir, car parler d’avenir est parler des nouvelles techniques et non pas d’un homme libre ou plus riche. Ce que nous voyons, c’est un humain raboté, varlopé, qui disparaît sous les dentelures de l’intelligentsia fiévreuse, parfumée d’un élitisme qui finit par empester.
Les robots dénués d’empathie mènent et forgent le monde avec un outil binaire. Va savoir qui est le un et le zéro! Mais il reste une hiérarchie transformée et applaudie. Oui, les imprimantes 3D peuvent vous bâtir une maison en quelques jours, mais le but d’avoir un toit est d’avoir échappé aux grottes et de savoir ce qu’est une qualité de vie.
Rêvasser en cœur
On peut rêver qu’un jour quelqu’un créera un programme capable d’identifier tous les destructeurs de vie et qu’une imprimante 3D leur créera une prison en un jour. Et pourquoi pas une bonne petite salle de visionnement avec toutes les phrases de leurs discours en boucle.
La goûte d’eau sonore… Un supplice importé de Chine, mais retaillé à la mode occidentale, baptisé ( c’est suffisamment liquide pour un tel qualificatif) de discours.
Gaëtan Pelletier
http://www.journaldemontreal.com/2015/06/23/la-triste–couteuse-saga-des-super-hopitaux
http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201106/13/01-4408901-les-couts-du-chum-enfin-connus.php
Sapiens: une brève histoire de l’humanité , Yuval Noah Harari , Albin Michel, 2015
Les virtuoses du silence
Il en est passé
Des horloges sous les ponts
Qui coulaient qui coulaient
Mais toujours en rond
Un jour, le temps fut mort
Un jour, le temps se mit à parler
Et j’entendis, et je vis des heures
Des horloges sous les ponts, des douleurs
Pareilles aux miennes, pareilles
Et de mon âme je vis le chemin de mes hier
Les larmes du monde se faire rivière
Pareilles aux miennes, pareilles
Le UN sans mourir, revécut du deux
Et du trois, puis de l’infini grand ouvert
Leur bonheur avait franchi la rivière
Jusqu’à la mer , au delà du UN, plus d’un deux
Les musiciens m’apparurent enfermés
Dans des oreilles de quatre murs
Chambrés, chanterelle, sans violon
Qu’un cœur de bois, ciselé et dur
Puis je devins un violon, quatre sons
Quatre touchers, mille couplets accouplés
Pareilles aux miens, pareils
Le chant avait grandit, d’un infini doigté
C’est comme ça, tout comme ça
Que l’on peut toucher les yeux fermés
Les douleurs et les bonheurs pareils
Aux siens, à jouer de la Vie, tout éveil
Depuis, je ne peux plus regarder devant
Sans voir les alentours et l’amour
Les haines et les guerres, sol ou do
Les violons solo jouer leur muet menuet
Les virtuoses du silence, n’écoutent rien
La vie va comme un chant, chacun une note
Les virtuoses du silence, virtuoses de l’absence
Ne savent lire, peureux, que la portée des silences
© Gaëtan Pelletier
31 décembre 2008
L’humain, une édition limitée
Tout le drame du monde se joue sur le jugement et l’incompréhension. Nous n’avons pas à « comprendre » les autres, mais à garder l’esprit ouvert pour apprendre ce que les autres ont ce que nous n’avons pas. La réelle compréhension n’est qu’une constatation et une attente…
Chaque petit geste de la vie risque de n’être que la même chose que le massacre des autochtones du Canada qu’on a forcé à se transformer en « bons citoyens », selon les critères, les croyances fixes d’une société dite évoluée.
Les rapports humains sont difficiles puisque la » majorité » du reste du monde, des gens, n’entrent pas par notre mince ouverture d’esprit. On nous l’a simplement étriqué, et, surtout rendue seulement « sociale ». Limé notre grandeur jusqu’à la servitude et rapetissée jusqu’à l’avoir sans être. C’est bête mais d’une infinie puissance.
Qu’est-ce donc que ce cher mot « aimer », si ce n’est simplement que de respecter? La tâche d’être différent à travers un monde de pareils n’est pas aisée. Mais on peut l’être sans « briser les autres ». Car en brisant ceux-ci, nous nous brisons.
Être ignorant c’est connaître énormément de choses, de concepts, bref, toutes ces perles intellectuelles à la Houellebecq – petit dieu des intellects universitaires – mais être soi-disant intelligent, c’est mettre le feu à sa curiosité et à la Vie.
Gaëtan Pelletier
Publié dans Philosophie, VIE, VISAGES D'HUMAINS
Tagué cosmos, HUMANISME, Philosophie, vie
Hot dogs
Publié dans PHOTOGRAPHIES
Le dernier voyage en taxi
Un chauffeur de taxi new yorkais raconte :
Je suis arrivé à l’adresse et j’ai klaxonné. Après avoir attendu quelques minutes, je klaxonne à nouveau. Comme il s’agissait de ma dernière course de la journée, je pensais partir, mais finalement je me suis stationné et puis je me suis dirigé vers la porte et j’ai toqué.
« Juste une minute », a répondu une voix de personne âgée. Je pouvais entendre quelque chose qui traînait sur le plancher.
Après une longue pause, la porte s’ouvrit. Une petite femme de 90 ans se tenait devant moi. Elle portait une robe imprimée et un chapeau à voilette, ressemblant à un personnage de film des années 1940.
À côté d’elle il y avait une petite valise en nylon. L’appartement semblait comme si personne n’avait vécu dedans depuis des années. Tout le mobilier était recouvert de draps.
Il n’y avait pas d’horloge sur les murs, pas de bibelot ni aucun ustensile sur les comptoirs. Dans un coin il y avait une boîte en carton remplie de photos et de verrerie.
« Pourriez-vous porter mon bagage jusqu’à la voiture? » dit-elle. J’ai porté la valise jusqu’à mon véhicule, puis suis retourné aider la femme.
Elle prit mon bras et nous avons marché lentement vers le bord du trottoir.
Elle n’arrêtait pas de me remercier pour ma gentillesse. « Ce n’est rien », je lui ai dit « J’essaie simplement de traiter mes passagers de la façon dont je voudrais que ma mère soit traitée. »
« Oh, tu es un bon garçon », dit-elle. Quand nous sommes arrivés dans la voiture, elle m’a donné une adresse, puis demanda: « Pouvez-vous passer par le centre-ville? »,
« Ce n’est pas le plus court chemin », répondis-je.
« Oh, cela ne me dérange pas », dit-elle. « Je ne suis pas pressé. Je me rends au centre de soins palliatifs. »
J’ai regardé dans le rétroviseur. Ses yeux scintillaient. « Je n’ai pas de famille » reprit-elle d’une voix douce. « Le docteur dit que je n’en ai plus pour très longtemps. » J’ai discrètement arrêté le compteur.
« Quelle route voudriez-vous que je prenne? » Demandai-je.
Pendant les deux heures qui ont suivi, nous avons roulé à travers la ville. Elle m’a montré le bâtiment où elle avait travaillé comme opérateur d’ascenseur.
Nous avons traversé le quartier où elle et son mari avaient vécu quand ils étaient jeunes mariés. Elle m’a fait arrêter devant d’un entrepôt de meubles qui était à l’époque une salle de bal où elle était allée danser lorsqu’elle était jeune fille.
Parfois, elle me demandait de ralentir en face d’un bâtiment particulier ou dans un coin et s’asseyait le regard perdu dans l’obscurité, sans rien dire.
Lorsque le soleil commença à rejoindre l’horizon, elle dit soudain: « Je suis fatiguée j’aimerai que nous y allions maintenant ».
Nous avons roulé en silence à l’adresse qu’elle m’avait donnée. C’était un petit édifice, comme une petite maison de convalescence, avec un portique pour rentrer dans une allée.
Deux infirmiers sont sortis et se sont dirigés vers le taxi. Ils étaient très attentionnés et surveillaient tous les mouvements de la vieille dame. Visiblement ils attendaient son arrivée.
J’ai ouvert le coffre et porté la petite valise jusqu’à la porte. La femme était déjà assise dans un fauteuil roulant.
« Combien vous dois-je? » M’a-t-elle demandé, en ouvrant son sac.
« Rien » lui dis-je.
« Vous devez gagner votre vie », répondit-elle.
« Il y aura d’autres passagers, » ai-je répondu.
Presque sans y penser, je me suis penché et lui ai donné une accolade. Elle me serra fort.
« Vous avez donné un petit moment de joie à une vieille dame », dit-elle. « Je vous remercie. »
Je lui serrai la main, et me retournai. Derrière moi, une porte a claqué, c’était le bruit d’une vie qui se termine.
Je n’ai pris aucun passager le reste de ma course. J’ai conduit sans but perdu dans mes pensées.
Je n’ai pratiquement pas parlé le reste de la soirée. Que se serait-il passé si cette femme avait eu à faire à un chauffeur en colère, ou à quelqu’un d’impatient et pressé ? Et si j’avais refusé de prendre la course, ou avais klaxonné plusieurs fois, puis parti sans attendre ?
Après réflexion, je ne pense pas avoir fait quelque chose de plus important dans ma vie.
Nous sommes conditionnés à penser que nos vies tournent autour de grands moments. Mais les grands moments sont souvent des jolis petits instants auxquels nous ne prêtons pas assez attention.»
Auteur inconnu
Publié dans HUMANISME, Philosophie, SPIRITUALITÉ, VIE
Tagué HUMANISME, Philosophie, SPIRITUALITÉ, vie
La moitié du monde est un oeil
J’ai toujours vu des cieux dans des yeux… Parfois des enfers. C’est probablement la plus belle empreinte que nous a laissé la Vie. Cette Vie dans laquelle on « cherche » dieu.
La plupart des enfants ont les plus beaux yeux du monde. C’est comme si la lumière, comme l’énergie, ils en avaient trop. C’est comme si en arrivant de quelque part ils ont un bagage lumineux que l’on perd en vieillissant.
C’est probablement le plus beau livre que l’on peut lire dans sa vie: l’histoire d’un moment… La petite planète-bille insérée dans son orbite. La palette irisée d’un peintre invisible parce qu’il en nous et que nous sommes des aveugles aux yeux de feu, éteints parfois par ladite culture des masses dans ces leitmotivs écrasants.
—
Des yeux Cendrillon
Quand ils s’endorment, ils se glissent une couverture de paupière toute légère. Ça les emmène dans des voyages fous, le cerveau part en voyage dans des rêves qui semblent désembrayés , délirants. Au fond, ce doit être pour suppléer à ce cartésianisme quotidien, sorte de Sibérie de vie pour ceux-là qui ne sont pas fait pour l’engelure des quotidiens, mais bien simplement pour l’amour.
La poésie est une façon de rêver éveillé, de retracer, de sculpter la richesse et la créativité. C’est faire divaguer la beauté du monde pour remettre à l’endroit cette rectitude esclavagiste.
Le dortoir
C’est bête à dire et à creuser: trop de ce régime soumis et cultivé au « bonheur » de l’avoir, à cette ère qui n’a qu’un seul mot pour vous rendre heureux – économie-, la vie devient un dortoir dans lequel la moitié du monde dort debout, ou ne sait plus rêver.
À voir la richesse de la Vie, des êtres, des océans, de l’immensitude de l’Univers, nous sommes maintenant amputés d’un côté, monovisionnaires, hachés du cerveau, et désâmés.
C’est comme si nous étions dans un déluge quotidien de soucis cultivés quand tout va bien. L’occidental est soumis à toutes les pilules du »monde » pour se guérir de son anxiété de vivre ajoutée à celle de son destin fragile de naître sans vouloir mourir.
— — —
Nous nous dirigeons vers un réchauffement de la planète mais dans une ère glaciaire d’humanisme. On est frigides… En racket (sic) sur une glace qui ne nous satisfait pas. En « neigés »… Flocons de chair apeurés de fondre un jour…
Je me dis que parfois on ressemble à ces animaux embarqués dans des barques de Noé: plus l’eau monte, plus on nous dit que le bateau est meilleur et plus grand. On dit que c’est le progrès.
La moitié du monde y croit. L’autre moitié croit y croître…
Il y a sans doute trop de yeux à l’intérieur de nous qui sont empoisonnés par notre cher mode de vie. Les riches et tout leur bataclan trompeur font de nous des cyclopes. On peut bien donner la moitié de nos revenus à l’État. Mais l’État, pour l’avoir, est un sacré bon « crève-œil ». Il vous pirate la moitié de votre visage et la moitié du cerveau.
Gardez un œil, mais le bon…
Gaëtan Pelletier
Publié dans Philosophie, SPIRITUALITÉ, VIE, VISAGES D'HUMAINS
Tagué HUMANISME, Philosophie, vie
Klô Pelgag – Incendie
De Saint-Pacôme, çà une dizaine kilomètres de chez-moi. Issue d’une famille de musiciens, Andrée Gagnon, et son oncle Claude Gagnon.
Son nom est un collage de Pelletier Gagnon : Pelgag.