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La noyade des kapos

BRAZIL. Codajas. 1993.

 

Au cours des trente dernières années l’arsenal financier n’a pas cessé de peaufiner ses montages destinés à la dissimulation et au brouillage des pistes. Les sociétés-écrans ont vu leur nombre exploser, les prête-noms ont fait florès. Le néolibéralisme financier a son vocabulaire édulcorant : l’évasion de capitaux par le choix avisé de procédures légales de circulation de l’argent a été rebaptisée « optimisation fiscale ». Yann Fiévet 

La vie s’en va comme un accident au ralenti… Et l’imbécillité de l’obscurantisme est toute cachée derrières les dirigeants. Nul politicien, ni même économiste ne peut maintenant tracer un portrait « réel » de la situation planétaire. Nous avons perdu tout contrôle sur nos vies, et nous nous déployons avec joliesse – et bien hardie, quoique naïve – nos pancartes afin de  tenter de sauver cette société déchiquetée par les lions de la finance.

La berlue la plus totale! À se demander si nous ne sommes pas piégés comme des rats dans les égouts d’un monde toujours rapiécé comme jadis rapiéçait ma grand-mère, ses bas.

Dans un monde de « grands projets » – comme s’il se voulaient d’améliorer le monde,- nous nous retrouvons sous un amas d’avocasseries, de visions brouillées et de mensonges éhontés. Ford a créé la chaîne de montage, mais les économistes et les affairistes déshumanisés ont créée une machine à enterrer l’argent.

Pour en sortir, il ne faudra pas simplement prendre la Bastille, mais prendre la Terre qui appartient à tous.

Voulait-t-on vraiment nous sortir de la misère du défrichage de la terre, de la semence, de la dureté des climats, de la faim? On l’a fait pour nous enfoncer dans un misérabilisme soigné et parfumé. Une odeur de sainteté!… Mais, au fond, une puanteur extrême et une destruction lente mais « continue » de maman-Terre.

Les beaux mensonges!

Même si nous luttons contre le changement climatique, nous ne pouvons lutter contre l’avidité absurde du carnassier singe à cravate. L’invasion la plus barbare depuis la naissance de cette humanité est celle de l’actuel personnage qui a fabriqué le robot le plus nocif: le cryptage de l’économie.

Dès lors, il ne reste qu’une solution: diluer ce poison en divisant pour régner. Il faut fragmenter et se réunir en noyaux de résistance. Mais, étant donné qu’on nous a appris, et bien appris à être individualistes, nous avons perdu notre capacité à vivre en clans.

Nous avons la plus architecturale forme de propagande qui puisse exister: celle dans laquelle l’État est condensée en un Goebbels estampillé… La propagande, c’est l’école. La propagande c’est de croire que la réussite technique est un gage de réussite sociale. Que la réussite de quelques uns est la réussite de tous.

De tous les temps, il n’y a jamais eu autant d’esclaves, autant de manipulation, autant de chefs miteux.

Nous vivons dans une usine à transformer des humains en des bêtes de somme.

Mais le plus angoissant est de prendre conscience que ceux qui devraient nous faire prendre conscience ont perdu tout contrôle et tout portrait d’un monde  soufflé par la monstruosité d’un charabia dans lequel se tortillent dirigeants et kapos vertueux.

Gaëtan Pelletier

28 novembre 2014

La mondialisation et les ravages de la nouvelle Pangée

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Image ci-dessus: les routes du commerce maritime mondial en 2008

Article original (en anglais) publié le 19 février 2012 à l’adresse suivante:
http://commonsensecanadian.ca/globalization-the-new-pangea/


Il y a 250 millions d’années, tous les continents distincts de la Terre étaient réunis en une large masse continentale (un « supercontinent ») appelée la Pangée. Sur plusieurs millions d’années, à une vitesse comparable à la pousse des ongles, la tectonique des plaques a fracturé et séparé la Pangée créant les continents que nous connaissons aujourd’hui. Certaines des pièces du puzzle s’emboîtent encore, bien que la plupart des formes aient été remodelées par de nombreuses dynamiques géologiques. La côte Est de l’Amérique du Sud, par exemple, s’emboîte bien dans la côte Ouest de l’Afrique et l’Amérique du Nord peut être déplacée vers l’autre côté de l’Atlantique afin que les Caraïbes s’insèrent dans le Nord-Ouest du Maroc.

La division de la Pangée en continents séparés a eu d’énormes implications environnementales. D’abord, et avant tout, cela signifiait que les espèces ne pouvaient plus se déplacer librement sur une seule masse terrestre. Les fractures créant des océans les ont isolées, les segments à la dérive ont lentement développé des écosystèmes uniques et des plantes et animaux distincts ont évolué en s’adaptant aux particularités locales.

C’est cette situation que les humains ont connue lorsqu’ils ont commencé à se déplacer sur la planète, il y a environ 70 000 ans. Il y a à peine 500 ans, lors d’un élan d’exploration et de colonisation, l’Europe envoyait des navires vers le Nord et le Sud de l’Amérique, vers l’Asie, vers l’Afrique, et ailleurs. Les continents, ayant été écologiquement isolés pendant des millions d’années, étaient alors reconnectés — pas géologiquement par le mouvement de la tectonique des plaques mais par les mouvements physiques des humains transportant des produits commerciaux, des plantes, des animaux, des virus et leurs cultures particulières. Le monde n’allait plus jamais être le même.

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Manifestement, ce processus n’a pas soudainement commencé avec l’arrivée de Christophe Colomb sur une île isolée des Caraïbes en 1492. Les produits commerciaux et les idées voyageaient déjà entre l’Europe et l’Asie avant cela. La peste bubonique a atteint Venise depuis un port maritime oriental quelques années avant 1348, avant de ravager l’Europe en vagues d’épidémies mortelles. Mais les maladies contre lesquelles les Européens avaient développé une certaine immunité — la variole, la rougeole, les oreillons, la varicelle, la rubéole, le typhus et le choléra — furent, par la suite, transportées vers le Nouveau Monde par des explorateurs, ce qui a eu des conséquences dévastatrices pour les populations natives. Considérez ceci comme le début de la mondialisation.

La mondialisation est, en effet, un retour à la Pangée. En un clin d’œil géologique, toutes les barrières qui séparaient autrefois les continents en entités écologiques distinctes ont été démantelées par le mouvement international des biens, des espèces et des gens. Les rats de Norvège ont atteint la plupart des ports maritimes du monde, traumatisant chaque unité écologique sur leurs passages — parfois, des efforts de remédiations ont endigué le traumatisme en introduisant d’autres espèces censées être les prédatrices de ces rats. Des immigrants excentriques ont importé des lapins en Australie et des étourneaux en Amérique du Nord, ces deux espèces ont infligé des dommages dévastateurs à ces continents respectifs.

En effet, la mondialisation est une sorte de court-circuit écologique qui dérègle considérablement les systèmes biologiques. Plus de 250 espèces marines étrangères habitent maintenant la baie de San Francisco, transportées là dans les eaux de ballast déchargées par les cargos du monde entier. Le même processus a amené environ 300 plantes et animaux exotiques dans les Grands Lacs. La carpe asiatique qui menace aujourd’hui la diversité tout entière du Missouri et du Mississippi provient d’une poignée de poissons qui se sont échappés de mares alentour durant une inondation — ces poissons voraces menacent maintenant d’atteindre les Grands Lacs, ce qui étendrait encore la sphère de la catastrophe écologique qu’ils représentent. Le saumon de l’Atlantique, qui appartient à l’océan Atlantique, a été délibérément importé dans le Pacifique pour des raisons commerciales, induisant des impacts complexes qui pourraient endommager un système écologique marin dans son ensemble.

La mondialisation a essentiellement supprimé les barrières spatio-temporelles qui protégeaient autrefois les écosystèmes de la contamination et de toute perturbation. Les maladies, les champignons, les mammifères, les amphibiens, les oiseaux et les plantes sont tous essaimés n’importe comment sur toute la planète par les navires, les avions, les voitures, les bagages, les souvenirs, les chaussures, les corps et tout ce qui bouge. Les diverses conséquences en résultant sont des déplacements d’espèces, des explosions de populations et des extinctions.

Des écosystèmes incapables de faire face au pétrole se retrouvent recouverts de pipelines internationaux, et le trafic international de navires pétroliers disperse cette énergie crue depuis les sites d’extractions vers les zones de demandes. Le SIDA, un meurtrier de masse mondiale, s’est échappé d’un village isolé d’Afrique en raison de mouvements de populations massifs à travers toute la planète. Une maladie obscure comme le virus du Nil Occidental se propage en Amérique du Nord après être arrivée par inadvertance à cause d’un moustique transporté par avion et arrivé à New York, en provenance de l’Europe du Sud. Des grippes mortelles sont éparpillées dans le monde entier par les marées de voyageurs internationaux.

Ce processus de mondialisation ravage aussi les cultures humaines distinctives, à mesure que le voyage, la technologie et les médias propagent une pensée unique, et une unique interprétation du monde. Les modes de vie bien adaptés sont détruits par ce processus d’homogénéisation. Les langues, essentielles à la préservation et à la perpétuation des cultures, sont oblitérées à raison d’une par semaine. De plus, la mondialisation embrouille et débilite les politiques locales et nationales en raison de l’érosion démocratique qu’entrainent les accords commerciaux, en faisant diminuer l’autonomie individuelle et en volant aux populations résidentes leur droit à l’auto-détermination.

Aussi large que la Pangée ait pu être, elle était composée de vallées, de déserts, de montagnes et de rivières qui restreignaient le mouvement des espèces. Mais, dans la Nouvelle Pangée, aucun obstacle n’est de taille pour contenir la marée massive des mouvements qui balaient la planète. Les perturbations écologiques que cela crée sont sans précédent dans l’histoire de la Terre.

Ray Grigg

http://partage-le.com/2015/07/la-mondialisation-les-ravages-de-la-nouvelle-pangee-ray-grigg/


Traduction: Nicolas Casaux

Édition & Révision: Héléna Delaunay & Elizabeth G.

Le pas de l’écrevisse

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Car, enfin, vous auriez mon âge, que je crois, Si vous pouviez, du temps  fuyant les maléfices Marcher à reculons, comme les écrevisses. 
Dumas père, Hamlet,1848, I, 3, p. 197.


L’Homme a tout appris… Sauf la marche à reculons. Il est figé mentalement dans sa dite « évolution » et bouffe de ces satanées religions pour vivre en fauteuil roulant. Et personne ne fait marche arrière en fauteuil roulant, parce que les fauteuils obéissent à ceux qui les conduisent… Comme ceux qui les conduisent obéissent …  

Toute religion est « satanique » en partant, puisqu’elle ingère cette double identité dieu-diable enfermés dans la même cage d’os.  Religion des conformisme sociétaire, religion de « la parfaite » empêtrée dans ses engelures de l’Histoire. Les macchabées du « bien » sont aussi nombreux que ceux du mal. Cadavre pour cadavre. Nous vivons tous dans une culture « d’étang », d’eaux-mortes, savamment baignés à la naissance par la mère patrie, et son gargantuesque appétit à reproduire des travailleurs.

On a envie de ricaner jaune devant ce défilé d’empaillés qui sont au pouvoir, coiffés à droite, parlant à gauche, robotique et sans amour. Regarder la télévision chier ses nouvelles, c’est comme avoir une plaie dans le visage en 1080p qui nous agresse de ses répétitions. Le sauvage, c’est « NOUS ». Mais où est donc le grand fournisseur d’AK 47? Bizarrement, ce sont les grands moralistes vendeurs de bonheur en même temps que vendeurs d’armes. 

 On se croirait dans une capsule de François Pérusse: Le Funérarium. Là où chacun ne sait que dire et achète une formule en entrant pour dire aux amis et aux parents combien ils sont désolés. Mais c’est de l’humour… Dans la vie, on ne  meure pas de cet humour noir des dirigeants et leur entonnoir-précipice. Non.On en crève si lentement que personne ne peut en percevoir le mouvement. 

 Du point de vue de la vie de l’homme, entre la naissance et la mort, les processus naturels qui entrent dans le monde humain peuvent se caractériser par la croissance et le déclin. Hanna Arendt .

Et ce pouvoir de construction du monde vers un « monde meilleur » ne peut se faire que par un « amour de la nature ». Non pas celle lointaine, « imagée », mais celle réelle d’une relation obligatoire et sans compromis. Si l’Homme est la servitude du système – sorte de religion laïque à laquelle il faut croire et « agir »-  le « terminator » est déjà en branle pour huiler l’humain. La bêtise ne vient pas de l’un, elle vient de tous. Notre servitude n’est pas née  d’un seul tyran, mais d’une somme quasi infinie et mouvante de notre monde dit « moderne ».

L’Homme statufié

 Depuis des millénaires la peur de la survie terrestre en terme de faim ou d’inventions de d’autres faims -telle celle de la réalisation de soi ( si charmante et utile aux sociétés aux fins de contrôle) – a fait en sorte que nous bousillons toute action, préférant vendre notre être à ceux qui sont des gens d’action sans …être. Depuis la méga liaison politique-affaires-mondialisation, cette triste trinité, amalgamée aux petites racines arriérées des peuplades qui usent de vieux concepts, l’énorme charade est si complexe que nous n’arrivons plus à déchiffrer le monde avec notre intellect. C’est là l’erreur fondamentale: la découverte de l’immense potentiel de l’intellect a enterré notre liaison réelle avec la Nature. Alors, vive le grand pouvoir des connaissances qui servent seulement à disséquer les morts du système. Les « vivants » le seront plus tard… S’il y a quelqu’un qui existe encore, avec sa super science, pour expliquer la mort d’un individu, ou bien celle d’un monde en décomposition sous les tunnels transportant cet « cher pétrole » qui déflore les terres cultivables. Parce qu’au fond, on nous a fait croire que l’on ne pouvait se passer de voitures. Si tout l’argent misé sur cette ferraille avait été investi dans des moyens de transports communs, il y en aurait suffisamment pour construire des modes déplacement qui réduiraient de 90 % les problèmes liées  aux « besoins de déplacement ».

Les Beethoven de la philosophie 

Nous sommes sourds, mais nous écrivons la musique et son chant de gloire… Ces notes frileuses issues de nos peurs. L’État dirige l’école, et les États sont dirigés par les objets et idées à consommer, les vendeurs du temple.  À travers ce charabia de musiciens pauvres et sans âmes, nous ne nous entendons plus. L’Homme est une sorte de panier tressé pour ramasser de l’argent à envoyer dormir dans les banques.  De sorte qu’un jour nous n’entendrons plus rien, ni les chants des oiseaux, ni le parfum des fleurs. Et même ces chers cercueils électroniques… 

La vanité et l’orgueil, la sainte-certitude – sorte de glaise pour les pauvres- peut servir au bien. Mais, comme le AK-47, un imbécile ne peut se servir de son unicité : il aime bien les produits congelés de la pensée désuète et sa stature de chef, de pré-chef. Pourvu qu’il ait des galons. 

C’est ainsi que l’écrevisse a dépassé l’Homme: elle nage en avant et marche en arrière.  L’Humanité n’a évolué qu’avec le doute qui effaçait les erreurs passées. C’est quand elle cesse d’avoir des doutes qu’elle n’évolue pas.  C’est bien le grand malheur de tous les temps: elle ne marche qu’en avant.

Nous serons tous victimes de la surdité de l’Histoire. Si belle la mélopée!…

Pardon?

Gaëtan Pelletier

13 mai 2014

La prison à 50 États

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J’ai peur de regarder en dessous de mon lit!… Il y a un monstre. 
Couche-toi et dort, tu devrais regarder en dessous de ton pays…. 
Robert C. Cornwell 
 

J’ai appris, de la bouche de mon fils qui a fait des recherches sur les ancêtres des Pelletier, que mon arrière-arrière grand-père avait migré des États-Unis au Canada.

Brrrr!

Depuis je me lave à l’eau de javel trying to erase  pour me laver de cette souche. Mais probablement qu’il était trop doux pour faire la chasse aux amérindiens, papi-papi, puisqu’il est revenu au Québec.

***

Les U.S.A. mènent le monde par la peur, par leur clinquant. De sorte qu’ils ne sortent plus de leur pays de peur de se faire huer et ne laissent plus entrer personne de peur de se faire tuer. Mais ils s’entre-tuent entre eux…

Enfant, j’y ai fait des séjours parce que mon père y travaillait. Si la tendance continue, ils auront  besoin de plus de policiers que de citoyens. Les dirigeants américains ont l’art de cultiver la peur pour engager les » boys » à faire la guerre aux méchants et à transmettre la liberté frauduleuse et toute menteuse de leur système de dégénérés qui se reproduisent comme des blattes.

Ils sont prisonniers chez eux…

On tue un américain, ils se vengent en en tuant 50,000. La loi de « l’étalon ». Talion, étalons, ces fourmis d’églises diverses ne se voient plus le nombril à force de manger food-food fast.

L’Amérique chantée par Dassin est maintenant un énorme miroir, mais un miroir rongeur comme un rat-Narcisse se mirant…

Mais là où se cache le grand secret des U.S.A., c’est dans sa pauvreté. Soldats des multinationales, soldats des armées allant répandre la bonne nouvelle. L’américain moyen et pauvre est piégé: autant dans son ignorance des différences de l’être humain, se gargarisant de haute-technologie, c’est avant tout un vendeur d’autos et d’armes, un kapo avec une culture de Goebbels fabriqués à la chaîne.

Tout Fordisme. Tout pyramidal. Hypocrite.

On dirait un remake d’un vieux film des années 30… Mais en 3D.

Il n’y a personne à blâmer. La masse américaine est victime de son ignorance et de ses valeurs « primaires ». Puérile  jusqu’à la moelle. Et navrant dans le constat.

Elle est même en train d’avaler sa « propre liberté ». Après avoir puisé dans les réservoirs des esclaves à harnacher, la voilà elle même dans un bateau étroit, encagée, apeurée, voire enchaînée.

La carte étasunienne est une paupière fermée sur le monde.

C’est la culture de l’aveuglement et des formules vides.

Et les chiens-guides sont élus…

Comme disait Elvis, dans un de ses livres JAILHOUSE ROCK:

One for the money 
Two for the show 
 

Les paillettes et Vegas… Une ville dans le sable… Un pays dans la merde!

Le terrorisme intraveineux…

gp

2014

Le bonheur haut de « game »: Do ré mi fa sol la Si bé rit

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Il est possible de prendre sa retraite à 55 ans, dit Gaëtan Veillette, planificateur financier au Groupe Investors. « Il faut toutefois avoir une discipline de fer, puisqu’il s’agit là d’un objectif très ambitieux », dit-il.

Il donne l’exemple d’un travailleur ayant un revenu net après impôt de 27 548$ et qui épargne entre 25 et 55 ans. Il devra avoir épargné au total près de 650 000$, ou environ 800$ par mois, s’il compte se retirer du marché du travail et vivre selon le même niveau de vie jusqu’à 90 ans.  ( Souche ) 

***

En 1939, on riait en moyenne 19 minutes par jour. 
4 minutes en 1982 
2 minutes en 2006.  
🙂 
En 2014 on LOL… 

gp

***

Les planificateurs devraient être internés à Sobibor… L’écart entre la réalité et les  « idées » analystes financiers est un Grand Canyon.

90 ans? Eh! Monsieur! Nous en avons des 90 ans…Ils sont parkés dans des boîtes à sardines kitsch ou la couleur des pilules correspond à la couleur des murs, des rideaux, et l’arsenal délicieux de Big Pharma. Full color! Psychédéliquement ridés. Comme la Rolls-Royce de John Lennon. Plusieurs marchent à roulettes et d’autres… pas ( bon, pas un jeu de mots) du tout!

La génération ZZZZZZZZZ

La grande plaignardise, en ce moment, est de dire que les baby-boomers ont tout eu. C’est mal connaître les baby-boomers d’après guerre ( 39-45) qui vivaient sous le régimes de parents pauvres, encore attachés aux petites terres ou au petits emplois de « survivalistes » obligés. Nous mangions à notre faim, du bon pain blanc, des fèves au lard, du macaroni pauvre, lové en foetus, mais gonflé à l’eau et au jus de tomate. J’oubliais l’oignon…  Et pour les loisir, il fallait aller nager à la rivière, sortir l’hiver sous des froids si sibérien que nous enfouissions nos pieds dans le four du poêle à bois pour dégeler nos orteils. Quant aux skis, mon oncle Urbain m’en avait fabriqué une paire. Mais il n’avait pas de monte-pente. Le monte-pente c’était nos genoux. Il fallait grimper la petite montagne 20 minutes pour descendre trois minutes. Pas de casque… Pas de bottes… Des bâtons et des skis coupés à même les branches toutes croches et cornues.

Si j’avais su ce qu’était un psy, à l’époque, … je n’y serais pas allé.

Puis le soir, avant d’aller au lit, nous allions marcher dans les ruelles du village pour rencontrer des filles. En ce qui concerne le « sexe », si tu voulais voir un sein, il fallait fermer les yeux. Pour le reste, comme les tapis que ma mère tressait pendant des jours avec des vêtements taillés en lanières, recyclées, il fallait tout faire à la main. Après, il fallait avouer ses péchés dans un confessionnal: sorte de cabine téléphonique pour parler à dieu, alors que nous parlions à un prêtre. Après on se purgeait aux prières. Puis, les hormones affolées, on retournait aux tapis…

Un vrai massacre: il fallait bouger pour vivre… Les jeux n’étaient pas inventés… Il fallait les inventer. Comme mon ami Raymond,  qui avait la manie d’inventer de mauvais coups, il avait créé une bombe artisanale que nous avions lancé un jour sur la foule sortant de l’église.

Le décalage 

Tout cela est un problème de société. Tout ce qui nous arrive, tous ces vieux « envillagés », ces jeunes qui s’en vont à l’or des grandes cités pour devenir artistes, fonctionnaires, est dû à un décalage créé par les nouveaux administrateurs: ils ont artificiellement modifié l’âge actif à l’âge de la retraite en créant de par le système d’éducation un prolongement inutile des études.  Dans bien des cas… De sorte qu’ils commencent à travailler vers l’âge de 30 ans, et le temps de s’acheter un abris à 300,000 $, ils décident, une fois « carriérisés » de bâtir la chose la plus merveilleuse au monde: un enfant.

Beaucoup avaient alors de petites entreprises qu’ils vendaient à 50 ans pour prendre leur retraite. Les petites entreprises familiales et LOCALISÉES, ont fini par disparaître de par les monstres de la mondialisation.

Le temps des roses  

Quand t’as 20 ans, 30 ans, Mon Dieu  que t’es beau! Ouah! T’as la chair aussi luisante que celle d’un bébé, des hormones à injections naturelles, des muscles, des formes, des projets pour cent ans. Tu pètes le feu! Et tu veux répéter le feu!  Et ça continue comme ça, jusqu’au moment où ton corps commence à avoir des ratés. Si t’es chanceux… T’es vivace! Tu changerais le monde. Et ON T’EMBAUCHE pour le changer.

Et voilà ce que ça donne… Bobby Boomer Latrimouille vient de se faire avaler par sa propre dégénérescence alliée à la dégénérescence des sociétés. Il bouffe de l’avoir et du McDo. C’est cool! Et voilà qu’à 50 ans, déjà, plusieurs commencent à flétrir et à courir au pas de loi. Comme le nazisme détourné mais par des élus.

Tu bouges pas? Ils te font des terrains de soccer si tu votes pour eux? Tu veux « tous »être artiste, comédien, chanteur, poète, écrivain, mais mieux encore: administrateur et conseiller en « futur ».

The end

Eh! oui! Nous sommes tous un peu kapo. Nous voulons survivre. Mais nous avons vendu notre meilleur instrument de survie: notre être. Et nos valeurs sont dans un garage. Et les cerveaux transformés en garages pour ingurgiter tout ce qui est en solde. De sorte que tous les garages d’un pays contiennent sans doute autant d’outils que dans les magasins à grande surface.

Hier a eu lieu l’enterrement de Liberté 55.

Aujourd’hui ont lieu les funérailles de Liberté 67.

Demain auront lieu les funérailles de Liberté 75.

Mais c’est pour ceux qui seront encore vivants… Les morts n’ont pas de retraite. et ne sont pas comptabilisés.

L’heure est la planification… L’hyper planification. Par des spécialistes… Étonnamment, vous les payez pour vous préparer une retraite « précoce », et ils ne sont pas assez compétents pour vous la « fabriquer ».  Et quand vous leur téléphonez pour vous plaindre, ils ont un numéro dans le Sud-paradisiaque.

50% de la masse monétaire mondiale serait dans des paradis fiscaux. C’est donc dire que certains peuvent vivre sans effort jusqu’à 400 ou 500 ans…

À condition qu’ils ne prennent pas un conseiller pour prendre leur retraite.

Le diable emporte la rose et la poésie! On est devenu froids et congelés. Brrr!

La famille Trapp 

Il faut ajuster son « bonheur » aux nouvelles couleurs sociales et « chantelières ». La famille Trapp est devenue la famille trappe.

Elle a son air nouveau nouvel ère.

Do, il a bon dos

Ré, rayons de magasins

Mi, l’ami est sur Facebook

Fa, on fa ce que l’on peut

Sol, sous-sol de la maison ( pas payée)

La, l’endroit où est la banque

Si, si ait le temps de vivre

do ré mi fa sol la Si  

bé 

rit… 

13 secondes…

Gaëtan Pelletier

Entre 1947 et 20….

Spécial de la sortie: la partition du bonheur :  « Il a bon dos ».

Oscar-Hammerstein-II-Richard-Rodgers-Do-le-do-il-a-bon-dos Partition gratuite

L’Hostie pensante

Le siècle des cannibales

Quoiqu’on en dise, le cannibalisme moderne ne mange plus les corps – encore, à travers les guerres,- mais les âmes. En fait, le plus grand cannibalisme est celui de la gente banquière qui dans son développement durable, avale tout ce qui passe, y compris les humains.

Nous sommes mangés.

Nous sommes hostie.

Et dans ces vertus délicieusement présentés comme le bien nécessaire à la survie de l’humanité, c’est la lutte entre les cannibales qui jouent au subtil à travers la « démocratie ». Nous sommes mangés, bien mangés, et les restes de table sont pour nous.

La guerre et les canni-balles 

La grande guerre, la dernière qui n’est jamais la dernière n’est qu’une guerre de falsificateurs qui bouffent des citoyens. En leur enlevant leurs terres et en leur donnant des miroirs qui donnent le pouvoir de se parler entre eux.

Ébahis! C’est le « progrès ».

La nourriture danse et se félicite d’avoir créé un monde aussi « beau ».

Ils ont Jésus à la bouche, Allah, ou quel qu’autre copie à falsifier pour LEUR cause: bouffer.  Ce n’est pas important que vous soyez malheureux: ce qui est important c’est que vous y croyez. À force de taper sur un clou, il fini par entrer dans le bois.

Vive la guerre « nécessaire » pour défendre une patrie qui n’est plus la vôtre! Il appartient aux banques et est géré par les politiciens. On nommait jadis de métier: teneur de livres.

Quand un drone déchire un enfant, ce n’est pas « quelqu’un » qui l’a mangé. C’est un accident. On cultive les accidents comme les carottes et les choux. Mais il y a un cannibale au bout du drone.

Tout ce que l’État donne à manger dans les  sociétés développées ce sont des aliments traités chimiquement, destructeurs d’abeilles, à la sauce Monsanto.  En fait, on veut vous nourrir pour mieux vous manger: vous et votre avoir. Car « vous » n’intéresse personne. Si vous avez une dent en or, « vous » valez quelque chose. Vous valez au moins une dent… Qu’on vous a vendue. Si vous avez une portion de terre pour cultiver, on « vous » l’achètera. Pour cent ans. 🙂 Vous ne serez plus là pour vous en nourrir.

« Vous » êtes la nourritures des zombies pourris qui marchent encore. Ce sont des morts-vivant qui vous bouffent. Élus. Ils sont sur l’estrade, font leur spectacle, et aiment les spectateurs applaudissent en rêvant un jour d’être sur l’estrade.

En s’occupant des corps – ou en faisant semblant -, le cannibalisme « moderne » s’occupe de vous avaler le plus vite possible pour le plus de profits possibles.

Gaëtan Pelletier

26 juin 2014

Ce qui a un sens…

thereminsoul:</p><br /><br />
<p>Δημήτρης Λέτσιος<br /><br /><br />

 

Ce ne sont pas les mots, ce sont les choses simples de la vie. Le sens du monde dans une vaine recherche ne mène pas au bonheur, mais à disséquer un ensemble pour tenter de le reconstituer. Comme s’il fallait comprendre pour être heureux… Comme s’il fallait tailler un TOUT  en morceaux  et reconstituer.

Il faut seulement être simple. E t c’est de plus en plus difficile, parce que nous avons appris à disséquer nos malheur, à nous faire disséquer comme si la simplicité était une maladie de la Vie.  Comme si ce n’était que le moyen « d’être heureux ».

Nous accordons tant d’importance à l’intellect et à ceux qui croient que l’intellect peut régler nos « problèmes » c’est que notre ignorance provient justement du fait que c’est cette accentuation de l’importance de l’intellect qui a détruit et qui continue de détruire nos vies.

Il n’existe pas de science du bonheur… Il existe une philosophie de vie qui consiste à accepter l’incompréhension et le mystère, les misères, le travail, et si vous trouvez que le Hamburger de McDo est empoisonnant, les analyses, les débats, les guerres, les faux-culs élus, sont bien plus terribles et davantage  tueurs cachés sous un amas de simagrées. 

Et je passe la croûte sèche des arnaqueurs qui s’amusent avec la sueur des peuples, menteurs et trafiquants de vérité.

Un X est une croix trafiquée…

Le pire poison est bien la complexité de ce que nous avons créé au nom du « savoir » qui est une ignorance abyssale. Entre vivre vivre pour le savoir se trouve un volcan qui va nous anéantir. 

Nous en sommes à refaire le coup du dinosaure mais par suicide collectif.

Nous sommes des mailles qui semblent n’avoir pas  su tricoter un tissus humaniste. On peut bien se glorifier de nos « sciences », des lobes du cerveau, mais notre anéantissement sera le fait d’un labeur oublié de nos âmes et du « tout ensemble » pour les semailles.  On ne défriche pas une terre et la cultivons un par un.

Celui qui est nourrit doit  porter un peu de cette « misère » qui – hélas – fait partie de nos vies. On aura bien tenté d’y échapper. Même par la robotisation – vite achetée par les « moneymakers ».

Gaëtan Pelletier

Mai 2014

Terminus, tout le monde descend, gare du Fascisme Universel.

 

 

Terminus Les états d’Anne vous disent au revoir. L’horizon est sombre. Partout dans le monde des milices d’extrême-droite et leurs équivalents islamistes sont entraînés aux techniques de la mort violente et de la torture perfectionnée, dans un but précis.

L’Europe s’apprête à sombrer, fascisme à l’Ouest, fascisme à l’Est. Incapable de recomposer les forces d’un vrai front antifasciste, elle fait le choix du moins mauvais maître… un maître tout de même.

L’Ukraine est dépecée alors que pour le plus grand plaisir des occidentaux comme des russes, les forces de résistance sont assassinées. La haine de l’occident jette une grande partie de la gauche européenne dans les bras du psychopathe Poutine, alors que le reste à depuis longtemps BHL comme nounou.

Le Venezuela résiste, avec la peur au ventre sachant que les listes des chavistes à lyncher sont dressées et circulent et se précisent et que les armées de l’ombre campent à la frontière prêtes à déferler sur le pays. Des bases militaires et des troupes conjointement entraînées régleraient alors leur compte à tous les porteurs de projets souverainistes de la région.

Oui, c’est une grande déferlante du fascisme universel qui s’apprête à massacrer tous ceux qui sont encore porteur d’une alternative, souveraineté populaire, souveraineté alimentaire, prédominance du monde rural sur le monde urbain, de l’agriculture sur l’industrie ou tout simplement sans aller aussi loin, antifascistes sincères, épargnés par la haine.

Les classes moyennes sont une pure invention fasciste. L’évolution n’aime pas la moyenne, elle trouve ses sources dans l’excentrique, l’originalité, les rêveurs fous dont l’imagination fertile à l’inattendu perpétuellement renouvelé que constitue la vie. Les classes moyennes c’est le mythe du « Rêve Américain » couvant le cauchemar étasunien.

Sombre horizon et le bruit des chaînes des jeunes recrues du fascisme mondial qui tintent à l’horizon. Fascisme du super chaos à l’ouest, fascisme de l’ordre maladif à l’est. Rien qui dépasse, rien qui diverge, et surtout pas de démesure…pauvre Tchékhov.

Le monde des états nations s’apprête à rendre l’âme. Il y a peu de chance qu’Obama survive à son mandat, il en sait trop, il est déjà mort, le sale travail est fait. Bientôt la dictature des corporations installera sa gouvernance mondiale, la grande machine cybernétique, dont les instances dictatoriales sont déjà effectives. Le grand nettoyage liquidera d’un même mouvement meurtrier, les dissidents et ceux qui ne sont pas adaptés aux fonctions du système. Le peuple aura des boucs émissaires pour libérer les pulsions de sa vindicte.

Je ne connais pas la haine, elle ne peut donc m’aveugler. Je ne peux que constater cela, du Honduras à l’Ukraine les armées des corporations dépècent les pays. Alors que la Chine, comme elle l’a fait il y a longtemps au Tibet installe les infrastructures qui lui permettront le jour venu d’épancher le trop plein de son immense population dont les terres, les eaux et l’air contaminé de son pays ne peuvent plus assouvir les besoins vitaux.

Je ne me fais pas d’illusions, les trois géants, USA, Russie et Chine ne mènent pas le combat pour le bien de leurs peuples respectifs mais dans une conquête de territoires pour leurs corporations respectives qui déjà les dirigent. Une fois éliminé dans l’embrasement mondial la population « superflue » ils se partageront le butin et fixeront leurs limites de leurs propriétés, le prix étant le sacrifice des peuples sur l’autel du Profit.

Sombre vision de l’avenir, et pourtant réaliste. Sinon pourquoi tous ces camps où sont entraînées les armées du capital qui à présent s’empare des âmes des l’enfance pour les mettre au service de leur projet de mort. Le Pape remet à la mode les exorcismes… cela me ferait rigoler si effectivement je ne voyais éclore de toutes parts pas les fleurs sulfureuses de la haine et quand le conditionnement ne suffit pas qu’importe, il y a pour stimuler l’instinct de destruction les substances de la fabrique de bourreaux, mises au point par les laboratoires du pourvoir, et les ondes qui influent sur le comportement des masses.

Les sites dormants de la propagande russe sont entrés en action drainant des millions de gens dans les chemins de la pensée unique du régime de Poutine, alors que d’autres ont choisi les écussons nazis pour incarner leur révolte. L’Europe va mourir de son égoïsme, de son avidité, de sa paresse et de son trop grand besoin d’un « bon maître », d’un bon patron, de dirigeants.

L’Amérique Latine est menacée parce qu’en ce moment de l’histoire, elle ne veut plus de maître, mais bien des mandataires, qui soutiennent le cheminement des peuples vers la commune, et aident à son avènement. Que comme le dit Itzamna : «  Nous ne voulons pas continuer à être les cendres des énergivores sociétés du Nord ! »

C’est cela la mort de l’Europe, c’est de s’être construite à droite comme à gauche sur les cendres des peuples dont le massacre et le pillage a garanti le droit de ses classes moyennes a consommer sans se poser de questions, se faisant laver le cerveau par le cheval de Troie de la télévision.

Nous avions comme tous les adolescents rêvés d’être ceux qui mettraient un terme à l’injustice et contribueraient à l’avènement d’une l’humanité, organistique, harmonieuse, coopérative et solidaire. Je n’ai que faire d’un monde mécaniste, de concurrence. Je n’ai pas choisi cette Europe là, ni mon voisin si je l’en crois, mais lui oui a abdiqué de ses rêves pour le « pouvoir d’achat ». Brassens pleure dans sa tombe. Nous n’avons pas construit ce monde, les plus sincères d’entre nous ont pris le chemin de la marge et construit tant que ce fut possible, les modes de vie d’une simplicité joyeuse. Ils ont presque fini d’effacer la marge. Je m’étais fait deux promesses, il y a des décennies : d’être toujours du côté de ces enfants à laquelle la société n’a pas donné leur chance, et ne pas consommer plus que ce qui m’était nécessaire tant que l’équité, celle qui permettrait à chacun sur cette planète de disposer des moyens de la dignité ne serait pas chose réalisée.

Cela ne sera pas, pas de mon vivant. J’ai vu au contraire au cours des dernières années une accélération insensée du dépouillement des peuples, jusqu’à l’horreur de la transformation des plus pauvres en réserve d’organes pour les riches. Un comble de l’horreur marchande. L’implosion est proche. 

C’est dans ce monde au bord de l’embrasement que je m’en vais chercher une petite place, où poser mes pénates, loin d’internet outil précieux d’information mais illusion en termes de résistance.

Je remercie, là où elles sont à présent, s’il existe, certainement au paradis des résistantes, ma grand-tante Stella Wolff et son amie et complice de toujours, Georgette Ciselet, qui m’ont appris dès l’enfance que le bien le plus précieux dont dispose un humain, la condition première de la dignité est l’intégrité de sa conscience, sa rectitude morale.

 

Anne Wolff.

Ce printemps, il y aura des érections au Québec

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« Politicien: personne engagée dans un combat qu’il croit gagner… Comme les soldats dans les guerres… » 

J.M. Beau 

Quand vient le printemps, le besogneux politicien, artifice d’outre-tombe, tombe béatement dans le désir d’accoupler son ego à de grandes réalisations. C’est un corbeau sur un arbre perché…  

Renardeau n’est pas loin. Dans son dos avec un long couteau.

Le trou-du-cul fait l’amour aux armateurs. Crédule comme crésus. Il passe comme tous les prêtres frileux, langés de noir, dans sa minus religion. Car tout est dogme. Ce que l’on croit provient le plus souvent chez l’humain de ce qu’il n’a pas mis en doute. Croire, c’est mourir…

Pour le politicien, l’argent, c’est les fleurs que l’on donne au peuple pour se faire élire. La belle tendresse en provenance de la banque. Il aime son peuple, et de temps en temps son peuple l’aime. C’est gracile! Car le peuple « fiancé » se fait demander en mariage par un né poux futur. Sorte de cloporte bien vêtu pour le temps des préliminaires.

En politique, il n’y a que des préliminaires. En fait, tout est in vitro: la bouteille du néolibéralisme qui a sa banque de sperme dont le but est d’acheter toutes les banques de spermes. tumblr_mysajcb0Vz1s8tcm2o1_1280

Des éléphants dans le noir. Et pas de mémoire.

On pourrait se faire un collier bidon avec tous les politiciens qui ont passé au dernier siècle: le 20 ième. Leur réussite nous a menés au 21 ième. Ce mollusque à cravate, endimanché, avec sa ligne de parti, partent tous… Oui! Comme nous tous: cimetière.

Ça fait des millénaires que les humains, les vrais, égrènent des chapelets de repetatur, se louent des dieux…

Pour faire un calcul simple et concis: dans cette vie, il y a plus d’idiots qui partent encore plus idiots qu’au moment de leur venue au monde. Ils ont passé sous le formatage incessant, tambourinant, ils meurent comme une ride au fond du visage de la terre. Sans rien emporter… Même pas une phrase intégrée.

Le bidon mène au bidon.

Eh! Oui! C’Est le temps des érections… On promet! On promet! On promet! On nous a floués pour emplir un portefeuille qui vomit au printemps comme les érables.

Courons voter… Nous sommes les arbres, et eux les petits représentants des propriétaires.  Courons pour nous habiller un peu… Courons! Courons! Courage!

Ce printemps, nous aurons un monde propre. La neige sera transformée  en eau, et les rivières seront remplies de truites, avec en dessous un gazoduc de l’eau la! la! On sera nus, mais au on aura des AK47 pour nous défendre ou faire de petites révolutions entre clans. Quand on sait qu’une balle c’est le prix d’un pain, ceux qui dirigent le monde savent que notre vraie faim est dans notre cerveau: on mange de la bêtise. Notre mets préféré…

C’est la seule chose qu’il faut savoir pour comprendre un peu comment fonctionne ce monde et pourquoi nous sommes nus et armés, le cerveau en érection, et une arme vendue  le prix de quelques harengs pourris, pour quelques requins en santé.

Hé men…

Voter, c’est se suicider avec un bout de papier…. Tout ça, les yeux fermés, en suivant  une route cartographiée par un aveugle.

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Gaëtan Pelletier

Mars 2014

La modernité et le colonialisme

paraguay-photovoice1-560Agustí Nicolau

Géographe, responsable des activités publiques au Centre justice et foi (Montréal)

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L’œuvre d’Enrique Dussel, un des grands philosophes latino-américains actuels et élève d’Emmanuel Levinas, permet de saisir comment la modernité, qui avait une visée émancipatrice dans le cadre européen, est devenue le fondement idéologique de l’esclavage, du colonialisme, de la soumission des peuples périphériques et, en dernière instance, de la mainmise euro-américaine sur une grande partie du reste du monde.

Une conception dominante, héritée de Kant et de Hegel, fait correspondre l’origine de la modernité au déploiement de la raison critique, au XVIIIe siècle, grâce à laquelle l’être humain européen s’émancipe de son état d’immaturité, de «minorité», et accède à l’autonomie. La modernité, dans cette perspective, serait l’aboutissement historique de divers processus convergents : la Renaissance italienne, la Réforme protestante, les Lumières et la Révolution française. Il s’agirait d’un processus propre à l’Europe dans sa genèse et son déploiement.

Une portée mondiale 

Sans nier certains aspects de cette conception, Dussel la resitue dans un cadre d’analyse plus large, à portée mondiale, autant en ce qui concerne les facteurs qui rendent possible la naissance de la modernité que la configuration et le déploiement de celle-ci. Selon lui, ce qui caractérise avant tout la modernité, c’est le fait que les États, l’armée, le système économique et la philosophie des pays de l’Europe occidentale — et de son prolongement, l’Amérique du Nord — deviennent le centre de l’histoire mondiale, reléguant toutes les autres cultures à la périphérie. Une telle hégémonie d’un système géoculturel et politique à l’échelle du globe est une première dans l’histoire mondiale.

Pour Dussel, la conquête espagnole de l’Amérique centrale et d’une partie de l’Amérique du Sud, au XVIe siècle, constitue le point de départ de la modernité. Grâce à cette conquête, l’Espagne, la première nation moderne, inondera l’Europe d’argent et d’or, ce qui permettra l’accumulation du capital dans les banques des Pays-Bas et, par la suite, le déploiement du mercantilisme et de la révolution industrielle.

C’est là la thèse centrale de Dussel : dès la conquête des Amériques, l’Europe moderne s’affirmera ainsi comme le «centre» du monde, considérant toutes les autres cultures comme «périphériques». La répression des cultures et des peuples autochtones, jugés comme non conformes à sa conception humaniste, bourgeoise et anthropocentrique, marque l’intronisation de l’universalisme de la modernité européenne pour Enrique Dussel. Cette première étape «espagnole» de la modernité correspond à l’émergence de la subjectivité moderne en tant que «Je conquérant» — comme l’a qualifié Dussel, en résonance au «Je pensant» de Descartes, qui, un siècle plus tard, développa une conception étriquée de la rationalité, coupée des sentiments, des émotions et de la vie. En s’imposant comme universelle, cette dernière balaiera toutes les autres conceptions de la rationalité à travers le monde.

Instrument de domination

Selon Dussel, la modernité, en tant que processus endogène européen à visée émancipatrice, est devenue, dans les faits, un instrument de domination, d’exploitation et de destruction dans une grande partie du monde : en s’imposant comme universelle, elle a exclu l’Autre non Européen — le considérant comme primitif et barbare. L’Autre avait droit d’exister s’il acceptait de s’émanciper en devenant européen à travers la colonisation culturelle, politique et économique. Cette œuvre de civilisation a justifié des conquêtes, des guerres, des exterminations…

Cette modernité «universelle» est cependant en voie d’être dépassée par la résurgence de cultures exclues, niées, méprisées, sacrifiées, qui ont survécu au processus de destruction infligé par l’Occident et qui ont su préserver leur manière propre d’être au monde et de le comprendre. En se redécouvrant, non plus en tant que «barbares» à travers le regard occidental, mais plutôt comme victimes innocentes d’une injustice historique, ces cultures ébranlent l’universalisme moderne en révélant son caractère irrationnel, violent, hégémonique, eurocentrique.

«Transmodernité pluriverselle»

Cette contestation de la modernité universaliste euro-américaine met en œuvre un nouveau modèle civilisationnel que Dussel définit comme la «transmodernité pluriverselle». Elle se caractériserait par le fait que les autres cultures, celles que la modernité a occultées, peuvent désormais s’exprimer en tant que richesses civilisationnelles, tout en assumant simultanément les aspects émancipateurs de la modernité (raison critique, valeur de la personne, droits individuels…). La transmodernité serait ainsi le résultat de l’interaction dialogique entre les diverses cultures, dont la modernité occidentale.

Certes, dans le contexte géopolitique mondial actuel, les relations entre les cultures et les civilisations ne peuvent être que profondément asymétriques : 20 % de l’humanité (habitant principalement en Europe et en Amérique du Nord) consomme plus de 80 % des biens et de ressources de la planète, une concentration jamais observée auparavant dans l’histoire, fruit d’un système mondial amorcé en Europe. L’œuvre de Dussel témoigne d’une conscience lucide de cette réalité. Le passage d’une modernité universelle à une transmodernité pluriverselle pourrait contribuer, selon lui, à infléchir les rapports de force actuels, en ouvrant la porte à un ordre géopolitique multipolaire qui serait politiquement, économiquement et culturellement non hégémoniste. Il en va, pourrait-on ajouter, de la survie des personnes, des peuples et de la planète.