Archives quotidiennes : 15-décembre-2012

Société primitive

 

« Avec toute notre science, avec toute la puissance de nos prévisions, nous devrions pouvoir dire : il y a des choses
que nous ne comprenons pas au sujet de la vie. La litanie de nos échecs commande de prendre des décisions nouvelles et inédites. Nous ne pouvons pas prétendre savoir ce que peut être une société hautement évoluée à partir du modèle qu’est notre société de consommation. Nous serions peut être surpris si on nous disait qu’elle serait bien plus simple, beaucoup moins snob et sophistiquée que la nôtre. Et si ce à quoi nous n’attachons qu’un intérêt mineur (marcher pieds nus dans l’herbe, jouer avec un enfant, faire la cuisine, soigner la beauté d’un intérieur, prendre soin de son corps, éclairer son esprit, nourrir sa sensibilité) était la marque même d’une société avancée ? Et si ce à quoi nous attachons un intérêt majeur (dominer les autres, être le meilleur, triompher pour la gloriole, accumuler toutes sortes d’objets et de gadgets, rien que pour la frime, cultiver la paresse, un corps lourd et flasque pour rester rivé à un écran de télévision, goûter des plaisir grossiers, violents et empoisonner notre organisme avec toutes sortes de mixtures etc.) était justement la marque d’une société primitive ? »

Croissance, décroissance, développement :

http://sergecar.club.fr/cours/echange3.htm

Paul Craig Roberts : Le mythe Oussama Ben Laden

Oussama Ben Laden a démenti quelques jours après les attentats du 11-Septembre les avoir organisé, et pourtant, la presse du « monde libre » en a très peu parlé. S’agit-il d’une information anecdotique ? Ben Laden aurait-t-il menti ? A-t-il voulu faire preuve de modestie après avoir réussi à déjouer la surveillance de la NSA, la CIA, le FBI, ainsi que les 16 agences de renseignement américaines et de ses alliés, le NORAD, le contrôle aérien et la sécurité aéroportuaire quatre fois de suite dans la même matinée ?

Paul Craig Roberts (que l’on ne présente plus) s’étonne lui aussi du peu de retentissement qu’a eu ce démenti comparé aux vidéos et enregistrement douteux qui sont apparus ensuite. 


L’ex-ennemi public numéro un, Oussama Ben Laden

 


Le mythe Oussama Ben Laden

par Paul Craig Roberts, sur son site personnel, le 26 Novembre 2012

Le Dr Paul Craig Roberts est le père de la Reaganomics et l’ancien chef de la politique au Département du Trésor. [NdT. Le ministre français de l’économie et des finances, Édouard Balladur, reconnaissant ses compétences, lui décerne la Légion d’honneur en 1987.] Il est chroniqueur et a été rédacteur pour le Wall Street Journal. Son dernier livre, « How the Economy Was Lost: The War of the Worlds » (Comment l’Economie a été perdue : la Guerre des Mondes), détaille les raisons de la désintégration des Etats-Unis.

 

Traduction François pour ReOpenNews

L’interview d’Oussama Ben Laden reproduite ci-dessous a été réalisée par le quotidien pakistanais Ummat et publiée le 28 septembre 2001, 17 jours après les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center et le Pentagone attribués, sans réel fondement, à al-Qaïda. Cette interview est vraiment étonnante. En effet, le soi-disant cerveau du 11-Septembre a déclaré que ni lui, ni al-Qaïda n’avait quoi que ce soit à voir avec ces attentats. Cette interview a été traduite en anglais par le service international de la BBC et rendue publique le 29 septembre 2001.

Ce démenti sensationnel d’Oussama Ben Laden n’a été repris par aucun média américain. Il n’a fait l’objet d’aucune enquête de la part du pouvoir exécutif. Aucun membre du Congrès n’a évoqué le déni de responsabilité de Ben Laden pour ce qui apparaissait comme la plus grande humiliation jamais infligée à une superpuissance.

Pour vérifier cette absence de couverture médiatique, j’ai recherché « interview d’Oussama Ben Laden rejetant toute responsabilité dans les attentats du 11 septembre » sur Google. Quelques sites internet reproduisaient cet entretien mais la seule source d’information grand public que j’ai pu trouver était une vidéo d’une minute émanant de CNN, postée sur YouTube, et dans laquelle le présentateur, après avoir cité un reportage de Al Jazeera sur les dénégations de Ben Laden, concluait que « Chacun de nous est en mesure d’évaluer la crédibilité de ces déclarations et d’en tirer ses propres conclusions ». En d’autres termes, Ben Laden avait déjà été diabolisé et ses dénégations n’étaient pas crédibles.

Manifestement, cette information sensationnelle n’était pas « appropriée » pour les citoyens américains et leur fut cachée par la « presse libre », une presse libre de mentir pour le gouvernement mais pas de dire la vérité.

Il est vrai que si Ben Laden avait réussi à berner non seulement la NSA, la CIA, la DIA (Defense Intelligence Agency) et le FBI, mais aussi les 16 agences de renseignement américaines, toutes les agences de renseignement des états vassaux de l’OTAN, le Mossad et également le Conseil National de Sécurité, le NORAD, le contrôle aérien américain et la sécurité aéroportuaire quatre fois de suite dans la même matinée, cela constituerait la plus grande prouesse de tous les temps, un exploit qui aurait fait d’al-Qaïda l’organisation anti-impérialiste la plus efficace de toute l’histoire de l’humanité, une victoire extraordinaire contre le « Grand Satan » qui aurait attiré des millions de nouvelles recrues dans les rangs d’al-Qaïda. Mais le soi-disant « cerveau » a nié toute responsabilité.

Je me souviens d’un attentat terroriste survenu il y a plusieurs décennies en Europe – je ne sais pas si c’était un attentat réel ou un « attentat sous fausse bannière » de type « Opération Gladio » – et qui avait été revendiqué par d’innombrables organisations. Peut-être que la CIA avait utilisé ce moyen pour faire diversion mais ça démontre néanmoins que tous les services de renseignement sont conscients de l’importance que représente la revendication d’un attentat réussi pour une organisation terroriste. Bien que Ben Laden ait rejeté toute responsabilité, plusieurs leaders d’al-Qaïda, réalisant le prestige qu’ils pouvaient retirer des attentats du 11-Septembre, revendiquèrent ces attaques en 2011 et critiquèrent le Président iranien Ahmadinejad pour les doutes qu’il émettait sur la version officielle.

Bien que peu d’américains aient connaissance de cet entretien du 28/11/2001 au cours duquel Ben Laden déclare qu’il n’est pas impliqué dans les attentats du 11-Septembre, beaucoup d’entre eux ont vu des vidéos produites après 2001 et dans lesquelles une personne sensée être Ben Laden revendique ces attentats. Il y a deux problèmes avec ces vidéos. D’une part, les experts qui les ont examinées ont conclu qu’elles étaient truquées et d’autre part, toutes ces vidéos sont apparues après que Ben Laden ait été déclaré mort, mi-décembre 2001, des suites d’une maladie pulmonaire par le Pakistan Observer (Ndt : quotidien pakistanais), la presse égyptienne et Fox News.

Ben Laden était également malade des reins. Dans un reportage du 28/01/2002, CBS News indiquait que Ben Laden était en dialyse à l’hôpital militaire pakistanais de Rawalpindi le 10/09/2001, la veille des attentats.

Il semble évident qu’un homme souffrant de graves maladies pulmonaires et rénales n’a pas pu survivre 10 ans de plus pour finir assassiné par un commando de Navy Seal à Abbottabad. Un entretien de la TV pakistanaise avec le voisin de la prétendue « maison fortifiée de Ben Laden » a d’ailleurs révélé que cette opération était un canular. Mais là encore, aucun organe de la « presse libre » américaine n’a repris cette sensationnelle interview. J’ai fait traduire cet entretien. Voir ici etici.

Peu de temps après ce prétendu assassinat, 30 membres du commando de Navy Seal [qui était intervenu à Abbottabad] sont morts dans un mystérieux accident d’hélicoptère en Afghanistan. En outre, on a appris que pas un seul des milliers de marins embarqués sur le porte-avions USS Carl Vinson n’a été témoin de la prétendue inhumation en mer de Ben Laden. La presse rapporte, sans sourciller, que pour des raisons inconnues, cette inhumation s’est déroulée à l’abri du regard des hommes d’équipage. Ceci est sensé être la raison pour laquelle les emails des marins à leur famille et à leurs amis ne faisaient état d’aucune inhumation en mer. Certains se demandent même si les Navy SEAL n’ont pas été liquidés avant que leurs questions du genre « Tu faisais partie du raid ? » ne filtrent en dehors du commando. Apparemment, ni les médias ni le public n’ont trouvé étrange que le gouvernement américain capture et tue le cerveau du terrorisme sans l’interroger et sans conserver aucune preuve ou présenter un seul témoin qui confirme cet assassinat.

En son temps, Adolf Hitler a déclaré que les communistes avaient incendié le Reichstag et que les troupes polonaises avaient franchi la frontière et attaqué l’Allemagne. Avec le 11-Septembre, les américains ont découvert la « version Washington » de ces grands mensonges historiques. Un Ben Laden omniscient sur le point de mourir au fin fond de l’Afghanistan a mis en échec la sécurité nationale des États Unis et a conduit son attaque jusque dans les murs du Pentagone nécessitant, pour notre défense, le déclenchement d’une « guerre au terrorisme » qui a détruit les libertés civiles américaines et ruiné le pays juste pour éviter le triomphe d’un homme mort de cause naturelle en décembre 2001.

Le 9 mai 2011, le professeur Michel Chossudovsky a republié l’interview d’Oussama Ben Laden du 28 septembre 2001 dans Global Research.

 

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Entretien avec Oussama Ben Laden. Oussama nie son implication dans les attentats du 11 septembre. Global Research, le 9 mai 2011.

Note de la rédaction de Global Research

Nous apportons à l’attention des lecteurs le texte d’une interview d’Oussama Ben Laden publié dans le quotidien pakistanais Ummat de Karachi le 28 septembre 2001. Il a été traduit en anglais par la BBC World Monitoring Service et communiqué le 29 septembre 2001.

L’authenticité de cette interview, qui est disponible dans les archives électroniques, est confirmée.

Oussama Ben Laden nie catégoriquement un quelconque rôle dans les attentats du 11-Septembre.

Dans cette interview, les déclarations de Ben Laden se distinguent nettement de celles des différentes vidéos qui lui sont attribuées.

Oussama Ben Laden s’exprime sur les pertes humaines lors du 11-Septembre. Il fait aussi des déclarations sur l’identité du (des) auteur(s) probable(s) des attaques du 11-Septembre, selon lui.

C’est un texte important qui n’a jamais été porté à l’attention de l’opinion publique occidentale.

Les passages clés de cette interview ont été mis en gras.

Espérons que le texte de cette interview, publié à peine une semaine avant le début de la guerre en l’Afghanistan, contribuera à une meilleure compréhension de l’histoire d’al-Qaïda, du rôle d’Oussama Ben Laden et des événements tragiques du 11 septembre 2001.

Michel Chossudovsky, le 9 mai 2011

 

 

Texte intégral de l’entretien exclusif entre le journal pakistanais Ummat et Oussama Ben Laden réalisé à Karachi le 28 septembre 2001.

 

Introduction d’Ummat

KABOUL: Le fameux combattant moudjahidine arabe de la guerre sainte, Oussama Ben Laden, affirme que lui ou son groupe al-Qaida n’ont rien à voir avec les attaques suicides du 11-Septembre à Washington et à New York. Il dit que le gouvernement étatsunien devrait rechercher les responsables des attentats à l’intérieur des Etats-Unis. Dans son entretien exclusif avec « Ummat », il avance que ces attaques pourraient être l’acte de ceux qui font partie du système étatsunien et qui se rebellent contre celui-ci en travaillant pour un autre. Ou bien que cela pourrait être le fait de ceux qui veulent faire du siècle présent, celui du conflit entre l’Islam et le Christianisme. Ou bien encore, que les juifs étatsuniens, opposés au Président Bush depuis les élections de Floride, pourraient être les cerveaux de cette opération. Il y a aussi une forte possibilité de l’implication des agences de renseignements étatsuniennes, dont les budgets se montent à plusieurs milliards de dollars chaque année. Il déclare qu’il y a un gouvernement à l’intérieur du gouvernement aux États-Unis.

On devrait demander aux services secrets, qui sont derrière ces attaques, dit-il. Oussama indique que le soutien d’une attaque contre l’Afghanistan était nécessaire pour certains pays musulmans et contraint pour d’autres. Cependant, il dit être reconnaissant envers les courageux Pakistanais d’avoir érigé un rempart contre les forces infidèles. Il a ajouté que le monde islamique attendait beaucoup du Pakistan et qu’en temps de besoin, « nous défendrons ce rempart en sacrifiant des vies ».

 

Interview intégrale

 

Ummat : On vous accuse d’être impliqué dans les attaques à New York et à Washington. Qu’avez-vous à dire ? Si ce n’est pas vous, qui pourrait l’être ?

OBL [Oussama Ben Laden] : Au nom d’Allah, le bienveillant, le plus charitable. Loué soit Allah, créateur de l’univers qui a fait de la terre une demeure de paix pour l’humanité entière. Allah l’Eternel, qui a envoyé le Prophète Mahomet pour nous guider.

Je remercie les publications Ummat de me donner l’opportunité d’exprimer mon point de vue aux peuples et particulièrement aux valeureux Momins (les purs et vertueux fidèles musulmans – ndt) du Pakistan qui refusent de croire au mensonge du démon.

J’ai déjà dit que je ne suis pas impliqué dans les attaques du 11-Septembre aux États-Unis. Comme tout musulman, je fais de mon mieux pour ne pas dire de mensonges. Je n’avais aucune connaissance de ces attaques, et je ne considère pas le meurtre de femmes, d’enfants et de personnes innocentes comme un acte appréciable. L’islam interdit strictement de faire du mal aux femmes, enfants et aux personnes en général.

Une telle pratique est de surcroît prohibée lors d’une bataille. Ce sont les États-Unis qui maltraitent femmes, enfants et les personnes d’autres croyances, en particulier les disciples de l’islam. Tout ce qui se passe en Palestine depuis les 11 derniers mois suffit à appeler la colère de Dieu sur les États-Unis et Israël.

C’est un avertissement aux pays musulmans qui ont été témoins de tout cela comme des spectateurs silencieux. Qu’est-ce qui a récemment été fait aux peuples innocents d’Irak, de Tchétchénie et de Bosnie ?

Une seule conclusion qui peut être tirée de l’indifférence des États-Unis et de l’Occident envers ces actes de terrorisme et le soutien des tyrans qui les commettent : l’Amérique est une puissance anti-islamique et traite les forces anti-islamiques avec condescendance. Son amitié avec les pays musulmans est juste un spectacle, une supercherie. En dévoyant ou en intimidant ces pays, les États-Unis les forcent à suivre leurs propres intérêts. Jetez un coup d’œil autour de vous et vous verrez que les esclaves des États-Unis sont soit les autocrates, soit les ennemis des musulmans.

Les États-Unis n’ont aucun ami, pas plus qu’ils ne veulent traiter d’égal à égal, car le préalable de l’amitié est de se mettre à son niveau et de le considérer son égal. L’Amérique ne désire pas l’égalité. Elle demande la soumission des autres. Donc, les autres pays sont ses esclaves ou bien ses vassaux.

Cependant, notre cas est différent. Nous avons juré de servir seulement notre Dieu l’Omnipotent et après fait ce voeu, il est impossible de devenir l’esclave de quelqu’un d’autre. Si nous le faisions, cela serait irrespectueux envers notre Dieu Éternel et les autres êtres célestes. La plupart des pays qui préservent leur liberté sont des pays religieux et ennemis des États-Unis, ou bien ces derniers les considèrent comme leurs ennemis. Or les pays qui n’acceptent pas de devenir esclaves, comme la Chine, l’Iran, la Libye, Cuba, la Syrie et l’ancienne Russie sont tournés sur eux-mêmes.

Ceux qui ont commis les actes du 11-Septembre ne sont pas les amis du peuple étatsunien. J’ai déjà dit que nous sommes contre le système étatsunien, pas contre son peuple, alors que dans ces attaques c’est le peuple des Etats-Unis qui a été tué.

Selon mes informations, le bilan des victimes est bien plus lourd que ce qu’a déclaré le gouvernement. Mais l’administration Bush ne veut pas créer la panique. Les États-Unis devraient essayer de localiser les auteurs de ces attaques chez eux ; parmi ceux qui font partie du système étatsunien, mais qui le contestent. Ou parmi ceux qui œuvrent pour un autre système ; parmi les individus qui veulent faire de ce siècle celui du conflit entre l’islam et le christianisme, afin que leur propre civilisation, nation, pays, ou idéologie puissent survivre. Cela peut être n’importe qui, de la Russie à Israël, de l’Inde à la Serbie. Aux États-Unis même, il y a des douzaines de groupes bien organisés et bien équipés, capables de provoquer des destructions sur une grande échelle. Et puis il ne faut pas oublier les juifs étatsuniens, exaspérés par le président Bush depuis le résultat des élections en Floride et qui veulent le punir.

Ensuite il y a les agences de renseignements des États-Unis, dont les budgets dépendent des milliards de dollars décidés chaque année par le Congrès et le gouvernement. La question du financement n’était pas un problème majeur lors de l’existence de l’ex-Union soviétique, mais après cela le budget de ces agences a été mis en péril.

Ils avaient besoin d’un ennemi. Ainsi, ils ont d’abord commencé la propagande contre Oussama et les Taliban, et puis cet incident est arrivé. Résultat, l’administration Bush a approuvé un budget de 40 milliards de dollars. Où ira cette énorme manne ? Elle sera fournie à ces mêmes agences qui ont besoin d’énormément d’argent pour exercer leur influence.

Elles vont maintenant dépenser l’argent pour leur expansion et augmenter leur influence. Je vous donne un exemple. Les trafiquants de drogue à travers le monde sont en contact avec les services secrets étatsuniens. Ces agences ne veulent pas éradiquer la culture de la drogue et son trafic parce que leur importance en serait diminuée. Le personnel du DEA (les « stups » étatsuniens – Ndt) encourage le commerce des stupéfiants afin de faire valoir ses performances et [continuer de] recevoir des millions de dollars de budget. La CIA a fait du général Noriega un baron de la drogue, puis dans le besoin en a fait un bouc émissaire. De la même façon, que ce soit le Président Bush ou les autres présidents, ils ne peuvent traduire Israël en justice pour ses atteintes aux Droits de l’homme ou le tenir responsable de tels crimes. Pourquoi cela ? N’y a-t-il pas un gouvernement dans le gouvernement aux États-Unis ? On devrait demander à ce gouvernement secret qui a commis ces attaques.

 

Ummat : Un certain nombre de pays ont répondu à l’appel des États-Unis pour lancer une attaque contre l’Afghanistan. Ceux-ci incluent aussi un certain nombre de pays musulmans. Est-ce qu’al-Qaïda va déclarer le jihad contre ces pays aussi ?

OBL : Je dois dire que mon devoir est juste de réveiller les musulmans ; leur dire ce qui est bon pour eux et ce qui ne l’est pas. Que dit l’islam et que veulent les ennemis de l’islam ?

Al-Qaïda a été créée pour mener le jihad contre l’infidélité (sic), particulièrement pour contrer l’assaut des pays infidèles envers les états islamiques. Le jihad est le sixième pilier non déclaré de l’islam. Les cinq premiers étant les fondements sacrés de l’islam : les prières, le jeûne, le pèlerinage à La Mecque et l’aumône. Tous les opposants de l’islam en ont peur. Al-Qaïda veut maintenir cet élément vivant et actif et en faire une partie de la vie quotidienne des musulmans. Il veut lui donner le statut de vénération. Nous ne sommes contre aucun pays islamique ni ne considérons une guerre contre un pays islamique comme jihad.

Nous sommes en faveur du jihad armé seulement contre ces pays infidèles, qui tuent des innocents, des femmes et des enfants, juste parce qu’ils sont musulmans. Supporter les États-Unis est une nécessité pour certains pays musulmans et une contrainte pour d’autres.

Cependant, ils devraient songer à ce qui reste de leur réputation religieuse et morale s’ils soutiennent l’attaque des chrétiens et des juifs sur un pays musulman comme l’Afghanistan. Les ordres de jurisprudence de la Shari’a islamique pour de tels individus, organisations et pays sont clairs et tous les érudits de la communauté musulmane sont unanimes à leur propos. Nous ferons de même ce qu’ordonnera le Vertueux Émir commandant des fidèles le mullah Omar et les érudits islamiques. Les cœurs des peuples des pays musulmans battent à l’appel du jihad. Nous leur sommes reconnaissants.

 

Ummat Les pertes occasionnées par les attaques à New York et à Washington ont prouvé que de frapper les intérêts économiques des États-Unis n’est pas trop difficile. Les experts étatsuniens reconnaissent que de telles attaques supplémentaires peuvent faire effondrer l’économie américaine. Pourquoi al-Qaïda ne cible-t-elle pas ses fondements économiques ?

OBL J’ai déjà dit que nous ne sommes pas hostiles aux États-Unis. Nous sommes contre le système qui fait des nations les esclaves des États-Unis, ou les force à hypothéquer leur liberté politique et économique. Ce système est complètement sous contrôle des juifs étatsuniens, dont la première priorité est Israël, pas les États-Unis. Les étatsuniens sont carrément les esclaves des juifs et sont forcés de vivre selon leurs lois et leurs principes. En conséquence, Israël devrait être puni. En fait, c’est Israël qui ensanglante les innocents musulmans alors que les États-Unis ne disent rien.

 

Ummat : À part la lutte armée, n’y a-t-il pas d’autres moyens de nuire aux ennemis de l’islam ? Par exemple, en incitant les musulmans à boycotter les produits occidentaux, banques, lignes de transport maritime, chaines de télévision…

OBL : Primo, les produits occidentaux pourront seulement être boycottés quand la fraternité musulmane sera complètement réveillée et organisée. Secondo, les firmes musulmanes doivent devenir indépendantes en produisant des marchandises égales aux produits occidentaux. Le boycott économique de l’Occident n’est pas possible à moins que l’indépendance économique ne soit atteinte et que des produits de substitution voient le jour. La richesse est clairsemée à travers le monde islamique et il n’existe aucune chaîne de télévision pour prêcher les commandements islamiques selon les exigences de la vie moderne et atteindre une influence internationale. Les marchands musulmans et mécènes devraient juger de l’importance de l’utilisation de l’arme de l’opinion publique et de son contrôle. Le monde d’aujourd’hui est fait par l’opinion publique et le destin des nations est déterminé par la pression de celle-ci. Dès que vous obtenez les moyens de façonner l’opinion publique, tout ce que vous désirez devient possible.

 

Ummat Toute la propagande de votre lutte a pour l’instant été véhiculée par les médias occidentaux. Mais aucune information n’est reçue de sources de votre réseau al-Qaïda ainsi que ses succès du jihad. Quelles sont vos remarques ?

OBL : En fait, les médias occidentaux n’ont plus grand-chose d’autre. Depuis longtemps, ils n’ont plus aucun autre thème pour survivre. Alors que nous, avons beaucoup d’autres choses à faire. La lutte du jihad et ses succès est pour la gloire d’Allah, pas pour agacer ses serviteurs. Notre silence est notre vraie propagande. Les refus, explications ou erratas sont des pertes de temps, et à travers cela l’ennemi veut vous conduire dans des choses qui vous sont inutiles. Cela vous éloigne de votre cause.

Les médias occidentaux assènent une propagande injustifiée, surprenante, mais révélatrice de leur état d’esprit et progressivement ils deviennent prisonniers de cette propagande. Ils en prennent peur puis s’infligent des préjudices. La terreur est l’arme la plus redoutable des temps modernes et les médias occidentaux l’utilisent impitoyablement contre leur propre population. Cela augmente la peur et l’impuissance dans les esprits des Européens et des Étatsuniens. Cela indique que ce que les ennemis des États-Unis ne peuvent pas faire, ses médias le font. On peut comprendre ce que serait l’efficacité d’une nation en guerre, en proie à la peur et l’impuissance.

 

Ummat : Quel sera l’impact du gel des avoirs d’al-Qaïda par les États-Unis ?

OBL : Dieu ouvre des voies pour ceux qui travaillent pour Lui. Geler des avoirs ne changera rien pour al-Qaïda ou les autres groupes jihadistes. Par la grâce d’Allah, al-Qaïda a plus de trois systèmes financiers alternatifs, qui sont tous séparés et complètement indépendants les uns des autres. Ce système fonctionne par le soutien de ceux consacrés au jihad. Pas plus que les États-Unis, le monde même unifié ne peut infléchir ces personnes de leur voie.

Ces individus ne se comptent pas par centaines, mais par milliers et millions. Al-Qaida a dans ses rangs des jeunes gens éduqués et modernes aussi bien conscients des failles du système financier occidental que des lignes de leurs mains. Celles-ci sont les imperfections du système fiscal occidental, tel un nœud coulant autour de ce système qui ne pourra pas se ressaisir malgré le passage de nombreux jours.

 

Ummat : A part l’Afghanistan, y a-t-il d’autres zones sûres d’où vous pouvez continuer le jihad ?

OBL : Il y a des endroits partout dans le monde où de solides forces jihadistes sont présentes, de l’Indonésie à l’Algérie, de Kaboul à la Tchétchénie, de la Bosnie au Soudan et de la Birmanie au Cachemire. Ce n’est donc pas le problème de ma personne. Je ne suis qu’un misérable serviteur de Dieu, constamment dans la peur de rendre des comptes à Dieu. Ce n’est pas la question d’Oussama, mais de l’islam et du jihad. Grâce à Dieu, ceux qui poursuivent le jihad peuvent aujourd’hui marcher la tête haute. Le jihad existait déjà lorsqu’il n’y avait pas d’Oussama et il subsistera encore lorsqu’Oussama ne sera plus là. Allah ouvre des voies et remplit les cœurs d’affection de ceux qui marchent sur le sentier d’Allah avec leurs vies, possessions et enfants. Croyez bien qu’à travers le jihad, un homme reçoit tout ce qu’il désire. Et la plus grande aspiration pour un musulman est l’après vie. Le martyre est la façon la plus courte pour atteindre la vie éternelle.

 

Ummat : Que pouvez-vous dire de la position du gouvernement pakistanais concernant l’attaque de l’Afghanistan ?

OBL : Nous sommes reconnaissants aux Momins et au valeureux peuple du Pakistan qui a érigé un rempart contre les forces mauvaises en se tenant fermement en première ligne de la bataille. Le Pakistan est une grande inspiration pour la fraternité islamique. Son peuple est réveillé, organisé et riche en foi spirituelle.

Ils ont soutenu l’Afghanistan dans sa guerre contre l’Union soviétique et ont offert toute l’aide nécessaire aux moudjahidines et au peuple afghan. Ceux-là mêmes qui épaulent les taliban. Si ces individus apparaissent seulement dans deux pays, la domination occidentale diminuera en quelques jours. Nos cœurs battent pour le Pakistan, et grâce à Dieu, en cas de période difficile nous le protégerons avec notre sang. Le Pakistan est pour nous comme un lieu de culte sacré. Nous sommes le peuple du jihad et la lutte pour la défense du Pakistan est pour nous le suprême des jihad. Il nous importe peu qui gouverne le Pakistan. Le plus important est que l’esprit du jihad soit vivant et résolument fort dans les cœurs des Pakistanais.

Copyright Ummat, traduction de l’urdu en anglais par la BBC, 2001
Traduction en français de cette interview par Paul Vetran pour ReOpenNews

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Articles en relation: https://gaetanpelletier.wordpress.com/2012/11/27/conte-des-mille-et-une-nuits-la-vie-de-ben-laden/ 

 

La marche du progrès (2)

Voir également :
La marche du progrès (1)
Colons nord américains du XIX ième siècle

Têtes de bisons

Alors que les immigrants américains se déplaçaient de plus en plus vers l’ouest des Etats-Unis dans les années 1800 ( 98% des blancs vivaient dans l’Est du continent)  la chasse au bison s’est développé dans des proportions extrêmes….

Non seulement sa viande servait à nourrir les ouvriers qui construisaient les longues voies du chemin de fer de la Kansas Pacific Railway, sa fourrure se vendaient pour un bon prix, son cuir servait comme courroie pour les machines et ses os servaient pour la fabrique d’engrais,  mais en le gouvernement encourageait son abattage comme un moyen de déplacer et affamer les indiens qui en dépendaient pour se nourrir.

 

 

 

Un gars comme Buffalo Bill gagna son surnom en flinguant plus de 6500 bisons en 18 mois, un autre scout recruté par la compagnie devint la vedette locale en tuant 120 bisons en 40 minutes, les équipes étant payées à la tête, ils campaient et voyageaient en chariot de terrain de chasse en terrain de chasse .. … résultat, une population de bisons estimée à 70 millions fut réduite à quelques centaines seulement début 1890.

 

 

 

 

Galerie de portraits des chasseurs :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fameux Buffalo Bill

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lui s’est fait scalper mais a survécu

 

 

 

Il y avait aussi des femmes :

 

Comprendre et réagir

Geoffrey PIOTROWSKI                 
  

Nous avons tendance à oublier que nous sommes issus de la nature et que nous en sommes dépendants comme d’une mère nourricière. Elle est aussi la meilleure des éducatrices pour nous aider à concevoir un modèle de société viable et juste.
Nous devrions pour y parvenir arrêter de l’asservir, et la traiter comme une partenaire et une alliée dans nos choix. Continuer à l’exploiter ainsi c’est mettre en péril notre survie. Car comme nombre de civilisations ayant chuté en épuisant leurs ressources naturelles, la notre se destine aussi à disparaître à cause de sa dévorante expansion. L’histoire se répètera une fois de plus, mais l’état de mondialisation actuel étend cette fois-ci le risque à toute la planète…
L’influence des grands groupes transnationaux a déjà fait tomber dans l’oubli de multiples modes de vie prospères et parfaitement adaptés à leur territoire. La standardisation culturelle s’est faite au détriment des savoirs accumulés. Ceci n’est pas surprenant étant donné qu’il s’agit de savoirs gratuits et donc non compatibles avec le système marchand. Pourtant ces savoirs sont d’une immense richesse. Une richesse immatérielle qui ne se détériore pas au fil du temps mais se relègue et s’enrichit si la transmission de génération en génération n’est pas compromise. En se réadaptant soigneusement à son environnement direct, notre société ne serait plus sous l’emprise de la dépendance du trio « croissance, compétitivité, emploi ».
Chacun contribuerait à produire le nécessaire de l’autre, et l’artisanat trouverait un nouvel âge d’or, allant à contre-courant de l’obsolescence programmée et de l’uniformisation. La durée du travail serait réévaluée et les finalités de celui-ci reconsidérées comme des activités humaines essentielles, tel que l’auto-production alimentaire. Le temps libre ainsi dégagé permettrait à tous de pratiquer les arts, la science, la philosophie et diverses activités enrichissantes, et améliorer ainsi l’existence commune. Un environnement plus sain, des relations non plus basées sur la compétition mais sur l’entraide, et une réappropriation de la lenteur et des saisons favoriseraient considérablement l’éveil des qualités humaines.
Moins utopique que la quête d’un « toujours plus », qui n’est qu’une fuite en avant suicidaire, certains secteurs primordiaux pour le bien commun comme la santé ou l’énergie seraient développés de manière responsable et utilisés alors avec plus de parcimonie. Cette forme de frugalité n’aurait rien de contraignant, la liberté n’étant pas de pouvoir choisir entre un produit A, un produit B ou un produit C, mais de pouvoir s’affranchir de la servitude consumériste afin de se concentrer sur l’essentiel. Le progrès n’est sans doute pas dans l’évolution des gadgets inondant le marché mais dans l’éveil des consciences. Chaque composante de notre quotidien a son alternative, tout est affaire de connaissance et de savoir-vivre, et il y a là plus à y gagner qu’à y perdre.
Vouloir changer le monde dans lequel on vit passe d’abord par un changement personnel ; chacun doit commencer à se reconnecter à son environnement. La société n’est pas une entité extérieure à nous, nous la composons. Il n’appartient qu’à nous d’enclencher un mouvement populaire de réappropriation de la terre, afin d’éviter la souffrance d’une rupture qui s’accentue de jour en jour.
Prendre conscience de ces problèmes, ce n’est pas seulement trier ses déchets et manger bio. C’est aussi refuser l’hyperconsommation, car une consommation toujours plus importante, dévoreuse d’énergie détruit les ressources de la planète, et c’est se rendre compte que le sud crève de faim pendant que nous, nous crevons de mal bouffe.
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Source: Humeurs de Marissé

Harmonium CBC 90 Min Live

Le paradigme de la demi-droite

8119 (dream)

Dans l’univers il y a des minima et pas de maxima.
La température mini, (l’énergie mini), l’espace mini, le temps mini, (ce sont les valeurs de Planck), mais pas de limite en croissance. Pas d’utilité non plus à aller trop loin. Ou alors l’ultime limite de la saturation maximale du temps de l’espace et de l’énergie, serait un bigbang
Ceci devrait laisser perplexe, c’est une « demi-droite »,
Seule la première partie est connue, rationnelle (parmi les nombres rationnels).
L’autre borne ce sont des nombres irrationnels, tels que l’orbite des planètes (c’est une longueur irrationnelle) et en gros tout ce qui dépasse l’entendement. Bien qu’irrationnels ces nombres sont très utiles, c’est Pi, Phi, et à peu près tout ce qui se rapporte aux cycles et aux dimensions.
Et comme l’espace euclidien, trois dimensions définies par des règles graduées de façon monotone, n’est rien à voir avec quoi que ce soit de naturel, il ne reste plus grand chose auquel s’appliquent les nombres rationnels.

Ce qui est intéressant c’est comment se place l’humain sur l’échelle de cette demi-droite. L’humain rationnel, il est de droite, il ne conçoit que ce qu’il peut mettre dans ses poches, pour lui tout le reste est inexistant. Et l’humaniste lui, évoque des dimensions spirituelles sans vraiment de connexion avec la façon dont la société est organisée, et les malheurs qui découlent de cette désorganisation.

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Comment se définit donc, alors, un milieu entre deux bornes, une rationnelle et l’autre irrationnelle ?
La question au fond, « l’homme est la mesure de toute chose », de ce qui pour lui existe ou n’existe pas,
c’est celle du rationalisme crétin, qui se trouve en-dessous de ce qu’est l’humain dans l’échelle de l’ordre.
A l’endroit de la borne rationnelle, l’entropie est maximale, et à l’autre extrémité elle est aussi maximale.

Pour voir ceci on peut se figurer le scientifique qui cherche à comprendre le monde, déduit que sans lumière il ne verrait rien, et s’en va donc fouiller dedans le soleil alors que ça n’a rien à voir.
A l’échelle subatomique les lois n’ont pas la place pour s’appliquer car elles sont l’émergence de la complexité qui les sous-tend.
Et de l’autre côté, dans les entrailles du toujours plus, du référentiel mouvant (comme un sable mouvant), on ne cesse de glisser vers un infini toujours plus incertain.

Alors il est où ce milieu, qu’est l’endroit où nous sommes ?

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C’est assez fascinant comme l’humain est corps et esprit.
tout le système est régit pour et par le corps, tandis que l’esprit n’a jamais été prit en compte.
Quand on sent l’odeur d’une fleur, on n’arrive pas à localiser d’où vient l’odeur, du nez, du cerveau ? C’est impossible à définir, si bien que par commodité, en l’absence de questionnement, on s’imagine qu’elle vient de la fleur, même si on sait qu’on vient alors de dégrader considérablement le sens de la question.

Il est évident que le rationalisme rugueux occidental, cartésien, matérialiste, est très proche de l’irresponsabilité et de la folie. On ne peut être matérialiste ou cartésien qu’à l’issue d’une chose à l’oeuvre, pas pour justifier le commencement de tout et n’importe quoi.

Le point de départ de l’humain n’est donc pas dans le rationalisme, pas plus que dans l’infini. A chaque fois qu’on commet une réflexion, elle doit pouvoir générer un champ assez large pour, partant de l’humain, aller effleurer le rationalisme, et de l’autre côté aller côtoyer les étoiles. Mais elle ne doit pas se centrer sur le rationalisme (il doit être généré).

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C’est normal que tout soit relatif car la distance entre l’humain et les deux bornes dépend essentiellement de ce qui est soumit à l’analyse.
Ainsi un poisson qu’on prélève dans la nature n’aura pas une grande portée symbolique. Tandis qu’un crime nous plongera dans un abime d’incertitude.

Cette échelle de mesure a ceci d’intéressant qu’elle constitue une jonction entre le bêtement rationnel et l’irrationnel, à savoir entre ce qui existe et ce que ce qui existe signifie.

Souvent les gens se contentent de dire ce qui existe pour parler de ce que cela signifie, quand les mots n’existent pas pour transmettre la pensée, et avec le risque d’être le seul à y voir ce qu’on y voit.

Cette échelle de mesure entre le rationnel et l’irrationnel est un paradigme très porteur.

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La Terre se trouve entre le soleil (le zéro) et Pluton (l’infini).
Autour du Soleil la zone habitable ressemble à une sphère à laquelle on aura soustrait une autre sphère plus petite.
C’est la zone de vie. Quand on y pense tous les soleil de l’univers ont une zone de vie.
(Quand on y pense, nommer « soleils » les étoiles permet de mieux les voir)
Et la zone de vie sur Terre, en conservant les mêmes proportions, se résume à la croûte terrestre et la basse atmosphère (une autre sphère à laquelle on en soustrait une plus petite).
C’est l’intersection de ces zones de vies qui la rend possible.

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(bon aller je suis sympa je ne parle pas de la table spi-périodique des éléments chimiques qui respecte scrupuleusement ce schéma)

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Une fois ces concepts à l’esprit on dispose de bons outils pour s’attaquer à des question complexes, comme, par exemple, la plus urgente des questions complexes que l’homme doit résoudre, comment générer une zone de vie sociale ?

Tel qu’il est conçu, le système engendre deux zones de mort, sa sous-richesse et bien sûr la sur-richesse, carrément plus mortelle que la première, bien que la première ne soit pas négligeable.

Vu de l’extérieur un visiteur non terrestre résoudrait notre problème en une seconde et ne comprendrait pas pourquoi on s’en fait, ou même comme on en est arrivés à supporter ça.
Il suffirait d’établir un pont de déversement des sur-richesses vers la sous-richesse. La politique consisterait à décréter les niveaux de sur-richesse qui sont inacceptables.
Dans la pratique tous les biens matériels seraient produits par les états, puisqu’ils ont la structure d’une entreprise, autant se servir de ce qu’il y a (sur cette Terre). Et donc les grosses structures seraient nationalisées (comme ils disent, pour signifier l’intelligente mise en commun des énergies dans une optique de recherche d’efficacité.)

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Sur le plan philosophique, on a pu voir la distance qu’il y a entre l’humain idéal et l’humain dans la pratique. Il s’est créé une sorte de schizophrénie (maladie propre aux gens de la Terre et de cette époque), qui s’observe dans la distance qu’il y a entre ce qu’ils croient faire et ce qu’il font en réalité.
La société possède donc une Doxa, une église, une morale qui positionne l’homme comme supra-humain, parfait, magnifique, déique. C’est comme ça qu’ils se croient tous. Et en passant par une zone de tabous, de non-dits, de secrets, d’us et coutumes d’ordre disciplinaire, on arrive à l’humain pratique tel qu’il est en réalité mais qu’il refuse de se voir, pour qui le crime paie.

Ainsi on assiste au spectacle de politiciens véritablement malfaisants qui tiennent des discours d’autant plus prudes et moralisateurs qu’ils n’ont pas les moyens de se le permettre, et à une société ainsi confortée dans la distanciation qu’elle place entre la pratique et l’impression de vivre dans un monde en paix.

Cela est très certainement le produit de la pensée euclidienne.
Comme elle est incompatible avec une conception cyclique et fractale de l’univers, l’être humain, mi-rationnel mi irrationnel, consacre son énergie à vouloir absolument être rationnel tout en reniant leur propre humanité, et donc, sans comprendre pourquoi, ne cesse de s’éloigner autant de ce qui est rationnel que de ce qui ne l’est pas.

Il s’en suit comme une espèce de maladie mentale qui se transmet et se propage, dont le modus operandi consiste à dire et ne pas faire, faire et ne pas dire.

Pour guérir cette plaie il faut introduire le concept de transition entre le rationnel et l’irrationnel. Il faut visualiser la structure de l’univers où ce schéma est omniprésent. A chaque fois que des dimensions sont mises en relation, qu’on fait des « rapports » (des ratios, des rapprochements, des combinaisons, des réflexions) il s’agit toujours de tracer un chemin entre deux objets rationnel-irrationnels qu’ils sont l’un pour l’autre.

Ce chemin, lui, est réel, c’est la vérité. Elle existe et elle est possible à trouver, bien qu’en son milieu elle puisse s’éclater en une myriade de chemins. Cela est parfaitement opposé à la structure mentale euclidienne qui stipule qu’il n’y a qu’une vérité et Donc, qu’il n’y a qu’un chemin pour y parvenir. Ensuite de quoi tout a été standardisé, aplani, conformé, et régit par des protocoles culturels stupidement indéfectibles.

Les gens sont éduqués pareil, ils doivent penser pareil, ils mangent pareil, ils en viennent même aux mains quand un truc n’est pas « pareil », et tout ça spécifiquement à cause d’un paradigme qui n’a de scientifique que le nom, et dont la conséquence est précisément la cécité mentale qui empêche de confronter ce paradigme imaginaire avec la réalité.

Quand les humains en auront assez de toute cette standardisation de leur vie peut-être qu’ils commettront le vigoureux déscotchage salvateur qui les raccommodera avec leur énergie vitale inusitée jusqu’alors.