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Un dernier train pour Auschwitz

train-auswitch

Il y a ceux qui parlent tout le temps et ceux qui écoutent tout le temps. GP

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On part pour un petit voyage planétaire. En train. Ils disent qu’on va prendre un bon repas de richesses et se doucher.

La vie est un long voyage qui a commencé il y a des milliers d’années. Le train roule toujours, et pour la première fois de l’Histoire, après les chapelets de mensonges, on commence à douter de la destination. Chacun d’entre nous n’était qu’un infime amas de cellules: ça a donné Mozart et  Donald Trump. Puis une pléiade de « penseurs allumés », qui hurlent des livres, des articles dans une sorte de prière parallèle: cessez de croire qu’on a trois planètes à consommer, etc. Il y a ceux qui parlent vraiment, avec de la beauté dans les dires et personne n’écoute. Il faut un certificat de « communication ». Estampillé par l’État.

C’est l’abrutissement continu. Le carnage planétaire est sans limite. Carnage du psychisme autant que celui des corps brisés et des esprits enveloppées dans des pilules pour palier au stress d’un modernisme clinquant.

Le petit frisquet automnal 

Au petit matin, je m’enfonce dans les bois, passe près des quatre ou cinq pommiers sauvages, et je marche avec un sac à dos lourd. Je marche une heure, enlève des têtes d’arbres cassées par le vent pour me tracer un sentier pour le ski de fond. Les corbeaux croassent et les quelques perdrix qui restent s’enfuient comme des poules à travers les bois. À part ça, c’est le silence total. Le progrès devait nous rendre heureux. Curieusement, c’est la marche dans cette petite jungle qui me rend heureux. C’est une potion magique de tranquillité, de curiosité enfantine, d’un voyage vers soi et vers les autres. Le quotidien des gens libres et qui savent l’être a quelque chose d’excitant. Comme dans les amours, ce sont les petits gestes qui gardent vivant cet amour. Le progrès à l’hélium est en train de nous vendre des merveilles qui n’existent pas, qui n’existeront pas puisqu’il n’a pas pour but de faire vivre la beauté dans les humains au lieu de les esclavager pour le profit.

Puis, de temps en temps je m’assois pour écouter un livre. J’ai le goût de comprendre, le goût d’apprendre. Mais de plus en plus, j’aime les livres simples, comme ceux de Rick Bass: Winter 

27 octobre

Je commence à me dissocier de la race humaine. Je ne voudrais pas passer pour un malotru – mais ça me plaît. Ça me plaît même tellement que ça me fait un petit peu peur. C’est un peu comme si en baissant les yeux vers ma main, j’y voyais pousser un début de fourrure. Je ne suis pas aussi atteint qu’on pourrait le croire. Winter, Rick Bass, 

Et d’autres, plus compliqués, mais Ô combien ouverts dans une vue d’ensemble de ce monde en une image:

« C’est à propos de ce monde que je veux chercher à cerner ce qu’il convient d’entendre par la responsabilité des intellectuels. Pour bien faire comprendre ce que cette question engage à mes yeux, je reprendrai une image à Michael Albert. Imaginons qu’un dieu, lassé de la folie des hommes, fasse en sorte que dans tout cas de mort qui ne soit pas naturelle, tout cas de mort qui résulte de décisions humaines contingentes, le cadavre de ce mort ne soit pas enterré et qu’il ne se décompose jamais mais qu’il soit mis à bord d’un train qui circulera indéfiniment autour de la planète. Un par un, les corps s’empileraient dans les wagons, à raison de mille par wagon; un nouveau wagon serait rempli à toutes les cinq minutes. Corps de gens tués dans des guerres; corps d’enfants non soignées et morts faute de médicaments qu’il coûterait quelques sous de leur fournir; corps de gens battus, de femmes violées, d’hommes morts de peur, d’épuisement, de faim, de soif, morts d’avoir du travail, mort de n’en pas avoir, morts d’en avoir herché, morts sous des balles de flic, de soldats, de mercenaires, morts au travail, morts d’injustice. L’expérience, commencée le 1er janvier 2000, nous donnerait un train de 3 200 kilomètres de long dix ans plus tard. Sa locomotive serait à New York pendant que son wagon de queue serait à San Francisco. Quelle est la responsabilité des intellectuels devant ce train-là ? »  Normand Baillargeon, TRAHIR , 2000.

Il apparaît alors que nous vivons dans un nazisme planétaire dirigeant notre monde vers l’éradication simple de notre nature humaine. En cela, le mot progrès – malheureusement confondu à celui des sciences ou se proclamant sciences – est devenu tellement incompris et brouillé  que les soudards continuent de construire le plus long  rail du monde. On ne sait où on va, mais on voyage . Il suffit de lire les journaux, d’écouter les politiciens, les économistes, les journalistes mous pour comprendre que la destination est trafiquée. On vend des billets sans noms.

Gaëtan Pelletier

La fabrique des Nestor

Nestor: valet du capitaine Haddock

« En privatisant des éléments de la vie publique, l’organisation privée en prive la collectivité. La société privée opère donc un détournement de richesses au titre de la propriété; elle ne se dégage pas de la vie publique, mais au contraire s’y engage dans le but d’y assurer une occupation. La société s’en trouve dominée par des sociétés. Le programme managérial qui se substitue au fait politique dans la société moderne contribue alors à jeter les bases d’un ordre gestionnaire que l’expression «gouvernance» baptisera plus tard, et radicalisera. »

Alain Deneault:   Gouvernance

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La décollectivité 

Il y a belle heurette ( eh! oui, c’est ainsi que ça s’écrit, et c’est beau, du moins avant la glissade… belle lurette ) que le mot collectivité est un concept fantomatique trimbalé dans les sphères de la politique et de la totale financiarisation pour nous rassurer. La pratique du concept de collectivité a été matérialisée dans les premiers groupements humains obligés de s’unir pour survivre. Il faut plusieurs mains nues pour abattre un mammouth… Le mammouth actuel est ce gouvernement de pays lié à cet empoisonnant « secteur privé » qui, comme le souligne Deneault rend le public…privé.

La collectivité c’était autrefois les petits villages. On y retrouve plus que des « anciens » vieillissant, la jeunesse étant partie aux Klondike des villes pour aller gagner sa croûte. Voilà donc que l’on fait face à une délocalisation de masse: ce ne sont pas seulement les jeunes qui déménagent , mais des villages qui fondent, des mentalités soudées assassinées. .. C’est la Montagne de Ferrat qui se nivelle au mode de vie américain. La vie ne semble plus rien avoir avec la Vie: c’est celle des écrans et des miroirs aux alouettes, pièges désormais servant à une nouvelle servilité et au meurtre d’une réalité lentement dissoute sous les encombrements du pseudo progrès.

La notion de délocalisation n’est ni plus ni moins qu’une formule cachée pour vendre des pays par échantillons. On râpe les pays comme on râpe du mozzarella. Et les souris grignoteuses se cachent aux encoignures des organigrammes complexes de noms d’entreprises ou de compagnies sniper déguisées en entreprises privées, louables, selon une éthique du management supposément propre et qualifié pour le grand partenariat avec les pays. Bref, une caca cacophonie trompeuse et hypocrite.

L’immolation obligée 

S i le travail n’a jamais tué personne, il en a rendu plusieurs handicapés. Si aller à la guerre pour son pays et ses valeurs avait un sens, on se demande aujourd’hui à quoi nous jouons sous le joug de cette mondialisation turbulente et nocive. Si le progrès promis n’est pas là, si nous sommes que victimes de ce sabotage volontaire qui nourrit un crépuscule qui n’en finit plus, alors à quoi sert cette immolation involontaire à laquelle nous nous livrons? Nous allons tous à cette guerre économique qui elles également ont dépecé des peuples entiers. Demandez-leur s’ils voulaient quitter leur pays?

Un train de vie 

Pour le citoyen lessivé, il y a une foultitude de kapos croyants en cette religion qui frôle le nazisme. Adolf n’a-t-il pas anéanti l’Allemagne jusqu’au dernier jeunot pour son « projet d’un Reich millénaire? Où en sommes-nous dans cette « entreprise » des pays « développés », de ces accrocs à entrepreneuriat, sorte de panacée aux maux du capitalisme… créés par le capitalisme? L’arme fatale, c’est le management, technique vendue aux dirigeants politiques.

Le management est la mise en œuvre des moyens humains et matériels d’une entreprise pour atteindre ses objectifs. Il correspond à l‘idée de gestion et de pilotage appliquée à une entreprise ou une unité de celle-ci. Lorsqu’il concerne l’entreprise tout entière, on peut généralement l’assimiler à la fonction de direction (la « fonction administrative » de H. Fayol). Management, Wikipedia

Les pays se sont virtualisés. Il n’existe qu’un montage -vernis, dans une sorte de fable du pouvoir inactif, inopérant. La pauvreté des « pays », notre pauvreté a été creusée par une globalisation des marchés. Ainsi, 24 voitures de l’AMT ( Agence Montréalaise des Transports) seront assemblées en Chine. Le soumissionnaire le plus bas… Si vous lisez l’article,  vous verrez une compagnie chinoise qui devait construire les voitures aux États-Unis (Boston) mais qui décide de délocaliser leur production en …Chine. Ce n’est là qu’un exemple de la panoplie de tromperies et d’opérations de dernière minute dans une de ces industries.

Tout ça légitimé par le pouvoir politique avec des raisons nébuleuses. Allons-y pour la novlangue:

À l’Assemblée nationale, jeudi, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a interrogé le premier ministre Philippe Couillard à propos de l’abaissement de l’exigence de contenu canadien, qui a permis à CRRC de l’emporter sur le seul autre soumissionnaire, Bombardier Transport. Ce dernier, qui exploite une usine dans le Bas-Saint-Laurent, demandait un prix plus élevé que CRRC. La Presse 

L’usine du Bas-Saint-Laurent, une petite ville de 3000 habitants a perdu le contrat. C’est à 20 km de mon village. Mais ce n’est pas important, ce qui l’est que ce type de manœuvres est devenu …monnaie courante dans tous les pays. Le « public » est devenu le privé. Les Super Nestor… Élus.

Privare 

La concentration de richesse par le privé ( du latin privare, privilège), conduit notre monde vers une « race » de valets au service de capitaines un peu trop portés sur « la bouteille » du pouvoir. En prolongeant la pensée de Deneault, nous sommes des exclus, bref, des privés de ce qui nous appartient. Nous sommes privés de par le …privé.

Et ainsi se construit et continue de se construire – avant l’ère du valet robot- une série provisoire de Nestor, valet, qui valait, mais ne vaut plus. L’âme des peuples est foudroyée par la grande noirceur de la déshumanisation.

Il ne reste plus que la construction d’un robot-prêtre, robot-curé, ou de quelque autre « appareil »  pour prier…  On le fera, si besoin est. Car tout se construit maintenant est pour la déconstruction de l’humain. Il suffit de lustrer et de polir notre « homme » de manière à qu’il puisse penser vivre dans un monde meilleur. Nous faisons face à un nouveau progrès: la magie et l’illusion que nous possédons ce qui nous appartient. Nous, y compris.

Gaëtan Pelletier

Le pare-brise des clowns solidaires

clow maléfique

« Le con ne perd jamais son temps, il perd celui des autres. » San-Antonio. 

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Avec la montée de l’ÉI, suit maintenant celle des clowns. Les États vont désormais renforcer les mesures de sécurité. Quand vous répondrez au téléphone, dites Allô! et non pas Allah! Si vous avez tendance à trop bien parler, à allonger votre Allô en Allllahô! vous pourriez être « admis » à la liste des terroristes potentiellement dangereux.

Il faut distinguer deux sortes de clowns:

Le Clown solitaire: 

clow maléfique

C’est un clown qui sème la terreur sur les réseaux sociaux, parfois dans les rues, et n’hésite pas à utiliser un marteau pour briser un pare-brise d’auto.

Le Clown solidaire: 

 

clowns

 

Le clown solidaire apparaît sous un visage radieux et charmant. Cette singularité force les citoyens à plus de vigilance et ne capacité plus grande à dénicher le CLOWN parmi les clowns. Si vous en voyez un, dénoncez-le!  Il complote en sourdine pour l’affranchissement de la citoyenneté en vendant son pays en pièces détachées.

Le clown solidaire, sous des airs de sauveur planétaire, représente un danger potentiel d’extinction de la race humaine par procédés  de discours Orwelliens et pompeux. Son espérance de vie est d’environ 80 ans. On peut le trouver dans les journaux, sous le matelas, dans une caméra près de chez vous, dans les parcs et dans les espaces planétaires. Goebbels n’a jamais pu parler plus haut…

Malgré son apparente franchise et  sa prétention de serviteur du « bien », son masque de dignitaire affable, son appétit est parfois gargan-tue-esque.

L’agent G:   G-8, G-20, G-tout.  

Amateur de festivités et de regroupements à l’eau embouteillée, de « ti » carton avec son nom en lettres grasses,   il s’attable et parle- mente.

Il est présentement recherché par tous les citoyens de la planète pour les méfaits suivants:

1. Massacres de millions d’humains  lors des guerres du 20 e siècle, dont près de 40 millions d’esclaves dans les usines d’Allemagne et de l’U.R.S.S pendant la période d’après guerre. (39-45).

2. Massacres de civils dans les guerres furtives du 21 e siècle. Création d’armées secrètes à même les fonds soutirés aux citoyens…. Et création d’abris antinucléaires pour CLOWNS de luxe.

3. Armement démesuré et nucléaire aux fins de main basse sur les territoires riches et pauvres des pays en « voix » de développement.

4 . Détournements de fonds par pratique de « libre-échange » accordée aux conglomérats, sortes de requins de Terre, dans une vision étroite d’une économie falsifiée.  Mobilisation et démobilisation de la main-d’oeuvre des pays.

5. Ventes de richesses ( pétrole, métaux, main-d’oeuvre ) appartenant aux citoyens des pays pauvres ou « riches », des terres, par la théorie du vertueux mondialisme.  Vente de cerveaux…

6. Vente d’armes aux terroristes utilisant les armes contres les citoyens de leur propre pays…

7. Responsables des la crise 2008, de l’endettement, de la destruction par les tueurs économiques des pays par manipulation hypocrite.

8. Falsification de l’Histoire par informations cryptées.  Trafic d’influences.

9. Utilisations de fonds occultes aux fins d’élection par la gente du monde des affaires.

10. Destruction environnementale sans limite, jusqu’à l’enfouissement de déchets nucléaires, de continents de sacs de plastique, et de quête de redevances déguisées attribuant aux citoyens la faute des méfaits.

Déforestation.

Dépoissonnerie. (sic)

Monoculture.

Etc.

La liste est trop longue et les méfaits trop nombreux. Veuillez vous reporter aux millions d’articles sur la toile afin de dégoter les fabulateurs-destructeurs.  On peut réparer un pare-brise d’auto, mais pas une planète, ni un humain.

Et comme disait le célèbre Joe Dassin,

Aux chants élisez 
Aux chants élisez 
Il y a tout ce que vous voulez 
 
( Même un clown déguisé) 
 

Gaëtan Pelletier, octobre 2014

Be Water my friend…

Be Water my Friend! Bruce Lee 

Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ?  ( Le marchand de Venise). 

On parle d’environnement… On en parle comme de « quelque chose » à sauver. Les amphétamines de Walter White,  qui met son génie scientifique au besoin de trouver les fonds pour qu’après son décès sa famille puisse  vivre, sans doute à l’image de notre monde.

…assis sur mon divan, devant une drogue électronique, magico-imagique – le bulletin de nouvelles- ,   il  n’y a pas de drogue plus « officielle » et non prohibitive que  Les Nouvelles. Une belle ligne de poudre sonore et sèche en trois dimensions:

1. Ce qu’on nous rapporte

2. Le jeu des protagoniste « officiels »

3. Et la trame shakespearienne derrière tout ça.

On fébrile! Ukraine, Asie, Amérique Latine, You Essé. OUah! Que du stock des Shylocks   mondialistes éperdus.

Nous voguons vers l’éperdu…

Valls des rue 
Valse des rêves perdus… 
Un tourbillon m’emmène dans la nuit 
( chanson de Piaf, je crois) 
 

C’est une belle chanson! (Celle de Valls).  Chiffrière, toute analytique et calculatrices pour la quadrature du cercle à venir. Les  mêmes que les étasuniennes.

Des chiffres et des armes 

Si les États étaient sérieux dans leur démarche de paix – celle recherchée depuis que le monde est monde, on devrait transformer les usines d’armement en crayons, pinceaux, et guitares.

La musique adoucit les meurtres…

Imaginez un monde sans chars d’assaut, sans fusil, sans drones, sans snipers! Imaginez! Imaginez un seul F-18 transformé en pain! Imaginez que vous donnez 10$ à un type qui vous demande de l’argent pour un café! Imaginez que les enfants refusent d’aller à l’école pour se faire apprendre! Se faire tailler comme des crayons sous l’aiguisoir des propagandes mensongères! Imaginez.

Imaginez que pour  « changer le monde », on cesserait de travailler – et ce à grandeur de ce belle société dite « développée » – pendant UN MOIS!  Voire deux…

Plus d’auto, plus d’essence, plus de bruit, rien que des feux de camps et chantement… Je chante, donc je suis… Et non pas, je dépense donc je suis!

 

Il faut vider son esprit, être informe, sans contours – comme de l’eau

Nous devons être en harmonie et non combattre les lois fondamentales de l’univers. Cela veux dire que nous ne devons rien faire qui n’est pas naturel ou spontané. Bruce Lee

Naturels?

Merci Mister Lee!

Nous sommes drogués, Walter a remplacé la philosophie de « water ». Le fluide s’est figé, robotisé. Dans notre crainte, nous avons peur de mourir de faim puisque tout se dirige vers des conglomérats aux kapos de bureaux.

À se demander si – avant le bonheur relatif, les choucroutes chimiques de Big Pharma – nous ne devrions pas prendre le risque de perdre un mois de salaire pour faire basculer le monde ou le remettre à l’endroit.

Personne ne met des carottes dans son moteur… Alors, pourquoi mettre de ces saletés dans notre organismes par des faux dieux qui créent « de nouvelles molécules ».???? Pourquoi ramer pour ceux qui nous mènent nulle part?

Alors, sans le savoir, nous sommes amphitaminés jusqu’à l’os, drogués, peureux, lâches, séparés pour régner. La plus belle réussite de la propagande cirée des cravatés est de vous faire croire que vous ne valez rien. Mais celui qui plante une graine de carotte ne vaut-il pas mieux que celui qui utilise de l’argent pour vous arracher les jambes de par un outil guerrier que VOUS PAYEZ. Vous payez pour vous faire détruire, insidieusement, psychologiquement, matériellement, etc.

Bref, nous payons quelqu’un pour nous entre-détruire. C’est ce que l’on nomme démocratie. Celle qui répand, à travers ses institutions, les grands savoirs sans sagesse.

Si on pouvait imaginer l’amas de cendre qui est sous nos pieds depuis des millénaires, amas de cendre issus des élus, des tyrans, des « soldats » morts pour les « bonnes causes », la Terre serait une masse cancéreuse accrochée à un autre Terre invisible.

Puisque nous mourons tous, pourquoi mourir avant d’avoir vécu, comme tous ces petits soldats accrochés à leurs fusils, la rage au coeur?

Peu importe les « versions » de l’Histoire, mais il existe un facteur commun: les gens simples ont toujours été la nourriture de ces falsificateurs abrégés, venimeux et contorsionnistes .

Nous sommes victimes d’un Cirque vicieux… Et nous tournons en rond comme des chevaux de manèges.

Gaëtan Pelletier

Avril 2012

 

 

Le monde en GIF

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« Sommes-nous en train de « fumer » la Terre? » Blaster QuitOn 

La Terre est une ronde bombe. Intra-bombes et extra-bombes.  Vu la capacité de tuer à coups de de largages de bombes, les moustique, eux-mêmes, ne résisteront plus. Qui donc veut  raser la Terre?

Le vinaigre ou vin-aigre 

Les bulletins télévisés, ce sont les fast-foods  de notre intellect: plus on en mange, plus notre peur grossit. Et plus nous sommes emmêlés dans notre jargon de disséquer  les aberrations quotidiennes. Le poison n’est plus seulement dans notre assiette, il est dans nos esprits controuvés, « délicatement » transformés en éponges. Et comme à Jésus, quand il eu soif, on lui a servi du vinaigre.

Les industries et le culte de l’argent sont en couleur, mais la politique est en noir et blanc. Ça fait de belles photos, c’est bien rigolo, mais rien n’avance. La politique est en fauteuil roulant pendant que le développement des énormes corporations mondialistes roulent en formule 1 sur une piste ronde, déchirant les champs d’OGN, de tubulures transporteuses d’or noir, etc. Qui plus est, Nestlé puise l’eau partout et le vend en bouteilles. Ce qui nécessite, pour le transport, autant de pétrole que d’eau.

Face à ces critiques, Nestlé tente de laver son image. Dans le camp de Kebribeyah, en Ethiopie, 20 000 réfugiés bénéficient gratuitement d’un système d’alimentation en eau potable. Ils attendent simplement qu’il soit réparé. Autre exemple édifiant, à Lahore, au Pakistan. Hier, l’eau y était gratuite. Aujourd’hui, on ne sert plus que Pure Life, la nouvelle gamme de Nestlé. Purifiée et enrichie en minéraux, c’est l’eau en bouteille la plus vendue au monde. Les classes privilégiées du Pakistan ont servi de marché test. Mais, près des bidonvilles, les sources s’épuisent et sont de plus en plus insalubres. Désormais inaccessible pour des dizaines de milliers d’habitants, à Lahore comme ailleurs, l’eau potable n’existe plus qu’en bouteille. Le monde 

INF-EAU KARASHI, PAKISTAN 

La télé, l’internet, et le reste en format papier, c’est comme l’eau. Au Pakistan, l’eau coûte une journée de travail, mais si vous la puisez à les quelques sources qui restent, on y trouve des vers, des saletés, et il faut la faire bouillir. Et les enfants souffrent de problèmes intestinaux. Mais Nestlé vide les nappes souterraines, défendant aux habitants de creuser un puits sous la nappe « appartenant » à Nestlé. 

Karashi

Sher Shah est l’un des principaux marchés d’occasion de matériel obsolète. Ici, les ordinateurs, les téléphones et tous les autres objets électroniques non utilisables sont compactés sous forme de cubes. Ces derniers sont ensuite laissés le long des routes et des rivières, menaçant ainsi l’environnement. Des planches affichées à l’extérieur d’une clinique de rue de Karachi montrent les maladies qu’encourent les recycleurs : brûlures provoquées par le mercure, lésions du système respiratoire causées par le plomb, malformations fœtales dues à l’acide chlorhydrique. Selon les scientifiques, à partir du moment où les ouvriers travaillent dans ces décharges, leur espérance de vie n’excède pas dix ans7.  (Wiki) 

La schizophrénie des mélanges bizarres de savoirs et d’ignorance en boucle 

La schizophrénie est une maladie mentale se développant généralement au début de la vie adulte. Elle est caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, ce qui entraîne des comportements et des discours bizarres, parfois délirants. (Wiki) 

C’est comme ça. À force d’analyser, de vouloir comprendre mais, surtout, de vouloir corriger les sociétés, nous voilà dans un monde en format GIF qui ne permet qu’avoir accès à une partie du film qui se déroule devant nous et EN nous. Tout va si vite et tout est si complexe,  que même sur la toile nous sommes devenus les schizophrènes les plus savants et les plus en santé jamais apparus sur la planète.  Nous avons l’illusion de pouvoir cerner une réalité. En fait, nous ne tournons qu’en rond.

La vie est un film, mais la politique et les organisations sociales sont en format GIF.

INF-EAU, VERSION OCCIDENTALE 

Si nous sommes ce que nous buvons et mangeons, dans ce mitraillage dit d’informations, nous avalons et tentons de refaire le puzzle des mouvements de société – Venezuela, France, USA, Canada- peu importe, car le format d’info est fait de la même manière. On a mondialisé l’information dans un format étriqué pouvant convenir à la plupart des spectateurs.  Pour ce qui est de l’International, la plupart des chaînes n’offrent que quelques minutes. Mais la machine à fabriquer des « coups d’État », elle, fonctionne 24 heures sur 24, avec des moyens payés par les travailleurs de tous les pays.

Information, surinformation, sous-information, information trafiquée, tronquée, c’est la nourriture « intellectuelle » que nous mangeons. Même découpée en morceaux, plus facile à avaler, la rapidité des mouvements des marchands de bonheurs qui concentrent tout en un mot- économie- est une menace voilée de vous enlever vos petits avoirs: terres, emplois, vies, etc. Tout est désormais plongé et centrifugé vers la peur et l’ignorance.

C’est l’eau des occidentaux, bien tranquilles, allant voter, sûr de changer l’Histoire, mais complètement dépassés par les remous frelatés par cette accélération soudaine de la différence entre ce que nous pouvons percevoir, contrôler.

Nous buvons aux puits de ce qui nous est offert. Mais cette effervescence, perçue comme la vitesse du progrès, est sans doute la plus architecturale construction néfaste et empoisonnante,  non pas seulement de l’ignorance, mais surtout de la capacité d’agir sur le développement de nos vies, de nos sociétés, et pire encore, d’une planète entière.

L’obsession du progrès – ce  à quoi nous croyons -, est un énorme subterfuge de celle de la science bouturée à la vie simple. En fait de toutes les activités humaines sous couvert de « science ». Une appellation « contrôlée »…

Nous avons vendu nos âmes à des  machinistes magiciens, des mécanos numérisés.

Mais le plus grand problème reste le suivant: comment le prisonnier peut-il sortir de la prison à laquelle il s’est inscrit et à laquelle il croit?

Le prisonnier peut-il changer la prison?

 Gaëtan Pelletier 

15 mars 2014

Peut-on fuir le pouvoir ?

Peut-on fuir le pouvoir ?

LE 01 MARS, 2014 DANS ASSERVISSEMENT MODERNE PAR 

Il n’y a que deux moyens  pour assujettir le peuple: le contraindre ou le tromper.

La contrainte abuse toujours de sa violence. Elle franchit donc à terme la limite et finit par réveiller en nous des instincts de contestation capables de freiner l’efflorescence de son pouvoir.

La duperie jouit de l’invisibilité de pouvoirs plus efficaces: ceux que le marché polit méthodiquement pour mieux prospérer.

L’économie est une politique travestie. La consommation y structure le lien et le statut social. Ce ne sont ni les dieux ni les rois, encore moins les députés, qui font les lois. Ce sont les marchés. Les vrais tyrans sont lesactionnaires. En outre nous devrions écrire: les marchés font le crime…

L’argent nous aveugle par l’éclat de sa dictature.
Celui qui  la refuse ne peut le faire qu’en se marginalisant ou en s’isolant. Et je reste convaincu que la majorité des désoeuvrés, des sans logis, des miséreux le sont devenus non par résistance au système, mais parce que celui mis en place par le marché n’a pas voulu d’eux et les a ainsi mis au banc. Ce sont les non rentables, les maillons faibles.

Quant aux autres, comme l’a si bien dit Coluche transfigurant La Boétie : «Il suffit qu’ils n’achètent plus pour que ça ne se vende pas». Mais, de même que les gouvernés préfèrent obéir pour exister, les consommateurs préfèrent avoir pour être. Preuve en est qu’ils ne leur en coûtent rien d’appeler « démocratie » une dictature financière leur offrant l’illusion du confort…Illusion préférée désormais au désir de liberté. La vie à crédit nous conviendra ainsi tant que nous pourrons consommer un bien-être supposé.

Renoncer à sa servitude reviendrait à refuser la vie en société. Très peu en sont capables et le prix de cettesolitude se dépense dans l’anonymat le plus austère, pour ne pas dire le plus inhumain. Car ceux, comme nosindignés d’estrade, qui clament haut et fort qu’ils résistent ou qu’ils ne consentent pas,  ne sont certainement pas ces anonymes qui ont su s’épanouir dans l’exil volontaire, loin de toute société, de tout pouvoir

Les 10 corporations qui dominent et contrôlent le marché mondial.

Nous ne sommes plus là dans un simple processus d’accumulation de capital, mais bien dans un processus impliquant un changement qualitatif, une appropriation du monde. Et ce processus d’appropriation implique la prise pouvoir de ces corporations tant sur le personnel politique, que sur les forces de répressions publiques et privées qui défendent leurs intérêts et la sécurité de leurs investissements contre les peuples dépossédés qui se rebellent.

Et en plus, ils ont le culot de se livrer à l’espionnage pour détecter les opposants avérés ou potentiels à l’iniquité absolue. L’ère du Totalitarisme Marchand s’installe simultanément sur tous les fronts.

Les 10 corporations qui dominent et contrôlent le marché mondial.

 

Par: Actualidad RT

Credito: Actualidad RT

Credito: Actualidad RT

Dix méga corporations contrôlent la production de quasiment tout ce que nous achetons, depuis les produits pour la maison à la nourriture pour animaux domestiques jusqu’aux vêtements.

 

Le site Policymic présente un graphique intitulé « L’illusion du choix » « The Illusion of Choice » qui montre que l’emprise de ces fameuses corporations atteint des ramifications que nous n’aurions jamais imaginées.

 

Par exemple, Yum Brands, qui est une filiale de Pepsi, possède KFC et Taco Bell. Tous les restaurants Yum Brands vendent uniquement des produits Pepsi à cause d’un accord spécial avec la compagnie fabricante de boissons rafraîchissantes.

L’entreprise Procter & Gambel, évaluée à 84 000 millions de dollars, s’est emparée d’un grand nombre de marques qui produisent une large gamme de produit depuis des médicaments et de la pâte dentifrice jusqu’à des vêtements de luxe. Au total, à travers ses réseaux, la compagnie atteint 4 800 millions (près de 5 milliards !) d’acheteurs dans le monde entier.

 

La corporation Nestlé, connue pour ses chocolats et évaluée à 200 000 millions de dollars, est la plus grande entreprise d’alimentation du monde. Elle possède près de 8 OOO marques différentes et détient des participations ou est associée avec un grand nombre d’autres entreprises comme le géant cosmétique l’Oréal, la productrice d’aliments pour bébés Gerber, la marque de vêtement Diesel et les fabricants d’aliments pour animaux domestiques Purina etFriskies.

 

Et ce schéma ne reprend pas que les entreprises de l’industries alimentaires. Il montre également que les compagnies du secteur bancaire, dans lequel 37 banques étasuniennes ont fusionné, en un peu plus de 20 ans, pour ne plus être que 4 (JPMorgan, Bank of America, Welles Fargo et Citigroup) selon le tableau réalisé par la réserve fédérale.

 

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-les-10-corporations-qui-dominent-et-controlent-le-marche-mondial-121192736.html

L’Homme à l’envers

Envers

Nous somme guidés par la fiente
Colliers martyrs dans l’errance fumeuse
Ils se tapissent de nos ors, nains de  Dante
Desseins d’enfer  dans  leurs  fabulations mielleuses
 
Nous fournissons les armes et les grabats
Ils ont les médailles, pour tous les  chiens-colliers
Qu’ils distribuent aux héros à  pas d’oie
Et les fonctionnaires oeuvrent en bandes-destinées
 
Frileux et dégarnis, la peau pelée, l’âme éteinte
Sous un joyeux et faux climat, les feintes
Les mensonges-caviar, botox sonore et fards
 
Nous dansons et re-dansons la danse des canards
Je te tire, tu te tires, pendant qu’ils se retirent
Ils déguère-pissent, les lâches, échappés du pire
 

Gaëtan Pelletier

16 novembre 2013

Le Capitalisme : Un génocide structurel

 

Garry LEECH

« Au fur et à mesure que les gens s’opposent à ce système meurtrier, ils trouveront dans « Le Capitalisme : Un génocide structurel » un guide indispensable. » Joel Kovel, auteur de « The Enemy of Nature »

« Il faut absolument lire ce livre. » William I. Robinson, auteur de « Latin America and Global Capitalism »

« En s’appuyant sur des preuves convaincantes, Leech expose les effets destructeurs du capitalisme et montre qu’il n’y a qu’une seule alternative plausible. » Samir Amin, auteur de « Sur la Crise »

Avec la précision d’un procureur aguerri et la force morale d’un prophète de l’Ancien Testament, Garry Leech révèle que la puissance qui gouverne le monde à notre insu est responsable de dizaines de millions de morts chaque année. Ses actes sont froidement calculés ; ses crimes, prémédités ; les preuves, indiscutables.

Mais le monstre n’a pas de visage, ou plutôt il en a mille. Mu par une avidité sans limites, il contrôle tout, avale tout, détruit tout. Son nom : la mondialisation néolibérale ; son géniteur : le capitalisme.

Puisant dans l’histoire bouleversante des paysans dépossédés de leurs terres au Mexique et en Inde, dans celle des Africains qui meurent par millions chaque année faute de soins, Garry Leech démonte méthodiquement les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale et livre un réquisitoire implacable sur la nature génocidaire du capitalisme.

Ouvrage essentiel et révélateur, « Le Capitalisme : Un génocide structurel » ne se contente pas de dresser l’acte d’accusation du capitalisme et de remettre en cause la mondialisation néolibérale, il montre aussi comment les révolutions d’Amérique Latine peuvent établir les fondations d’une alternative mondiale viable, plus égalitaire, plus démocratique.

Dans le sillage de la crise financière globale et des coupes sombres budgétaires appliquées par les gouvernements dans le monde entier, tous les « Indignés » de la Terre, qu’ils participent au Printemps arabe, au mouvement Occupy Wall Street, aux révolutions d’Amérique Latine ou aux manifestations contre l’austérité en Europe, trouveront sans nul doute dans ce livre un guide pour continuer le combat.

– Table des matières

Chapitre 1 – Qu’est-ce qu’un génocide structurel ?
Génocide structurel : définition
Conclusion

Chapitre 2 – La logique du capital
L’ère néolibérale
Conclusion

Chapitre 3 – Le génocide structurel au Mexique et en Inde
Le déplacement forcé au Mexique
Le suicide des paysans en Inde
Conclusion

Chapitre 4 – Le génocide structurel en Afrique sub-saharienne
Le business de la santé
L’épidémie de sida
Les Objectifs du Millénaire pour le développement
Conclusion

Chapitre 5 – La vérité qui dérange
Le rêve impossible
La crise du changement climatique
Conclusion

Chapitre 6 – Légitimer l’illégitime
L’art du consentement
L’art de la coercition
Conclusion

Chapitre 7 – L’alternative socialiste
Il existe une alternative révolutionnaire
Définir le socialisme
Le socialisme pour le XXIe siècle : le Venezuela
Le socialisme pour le XXIe siècle : Cuba
L’écosocialisme pour le XXIe siècle
Conclusion

questionscritiques.free.fr

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Garry Leech est un journaliste indépendant et l’auteur de nombreux livres, dont Le Capitalisme : Un Génocide Structurel (Le Retour aux Sources, 2012), The Failure of Global Capitalism : From Cape Breton to Colombia and Beyond (CBU Press, 2009), Beyond Bogotá : Diary of a Drug War Journalist in Colombia (Beacon Press, 2009) et Crude Interventions : The United States, Oil and the New World Disorder (Zed Books, 2006).

Aujourd’hui, il dirige le Centre des Etudes Internationales de l’université de Cap-Breton au Canada, où il enseigne au Département de Sciences Politiques.
Auparavant, Garry Leech a passé près de dix ans dans les zones de guerre en Colombie, où il publiait le Colombia Journal (2000-2011). En mars 2012, il a lancé le site internet Beyond Capital qui apporte une analyse critique du capitalisme mondial et examine les possibilités pour établir des alternatives plus démocratiques, plus égalitaires et viables.

legrandsoir.info

 

Les chiens de garde

Les chiens de garde

La philosophie nous enseigne la servitude. Elle la justifie et la légitime au profit des bourgeois qui depuis laRévolution Française se sont agrégés sans difficulté à nos dirigeants. C’est là principalement le contenu du livre polémique rédigé en 1932 par Paul Nizan : Les chiens de garde.

Ainsi nos philosophes sont  les productions de la démocratie bourgeoise édifiant avec reconnaissance tous les mythes qu’elle demandeIls défendent l’ordre des pouvoirs en place et accréditent de manière plus ou moins consensuelle ceux qui sont toujours du coté du manche.

Il appartient aux politiques d’abattre la révolution et aux penseurs de produire desremèdes, de fabriquer des recettes, qui inspireront confiance à la bourgeoisie etpersuaderont aux forces mêmes de la révolution de rester liées aux destins bourgeois ».

Nos intellectuels ne produisent que des déclarations verbales, mais travaillent réellement contre les grandes fins qu’ils prétendent poursuivre. Ils doivent garder le silence tout en affirmant qu’ils ne le gardent pas. Ils n’avertissent pas. Ils ne dénoncent rien. De fait, cette fausse sagesse ne séduit et ne justifie qu’elle. Elle n’est d’aucun secours à celui dont la vie ne comporte pas le loisir des pensées vides.

Un Etat ne requiert point uniquement l’exercice des forces brutales de ses juges, de ses militaires, de ses fonctionnaires et de ses policiers. Il requiert encore des moyens plus subtils de domination. Il n’est pas toujours nécessaire de combattre et d’abattre par la force des adversaires déclarés : on peut les persuader d’abord. C’est pourquoi le pouvoir répressif est doublé par le pouvoir préventif ».

Nizan distingue avant tout les oppresseurs et les opprimés, puis stigmatise ceux qui profitent sournoisement de l’oppression, constatant qu’il est toujours plus facile à l’oppresseur qu’à l’opprimé de s’adapter à cette dernière.
Nos intellectuels et leurs médiateurs permettent notre soumission en faux monnayant toute colère et désir de révolte. Ils nous apprennent la fatalité. Désormais le destin humain consiste dans la liberté idéale et dans laservitude réelle. Telle une religion sous caution pseudo-scientifique, la sociologie, la philosophie, lapsychanalyse et bien d’autres disciplines dites de sciences humaines nous invitent à accepter notre sort, que l’on soit gagnant… mais surtout perdant ! Ainsi à l’instar du prêtre qui substitua le malheur de la pauvreté enmérite au regard de Dieula guerre n’est plus pour le philosophe un entassement de morts répugnantes, mais la lutte du droit contre la force (du mal).
C’est aussi comme cela que la misère disparaît devant les Idées de la misère.

La bourgeoisie devine que son pouvoir matériel exige le soutien d’un pouvoir d’opinion. Ne subsistant en effet que par le consentement général, elle doit inlassablement donner à ceux qu’elle domine des raisons valides d’accepter son établissement, son règne et sa durée. Elle doit faire la preuve que son confort et sa domination et ses maisons et ses dividendes sont le juste salaire que la société humaine lui consent en échange des services qu’elle rend. Le bourgeois mérite d’être tout ce qu’il est, de faire tout ce qu’il fait, parce qu’il entraîne l’humanité vers son plus haut, son plus noble destin ».

Parfois, certains de nos clercs et bourgeois se retrouvent gênés par quelques injustices ou dysfonctionnements sociaux, économiques ou politiques… Et ils leur arrivent même de soulager à peu de frais  leur conscience par des pétitions qui mendient la clémence des pouvoirs mais comment aller au bout de ces pensées ? De cesesquisses d’indignation, de révolte ? Ils ne sauraient les pousser jusqu’à un refus radical qui les contraindrait peut-être de proche en proche à ne plus accepter ce qui fonde leur confort, leur sûreté, leur ordre, cela sur quoi repose leur vie même. A se refuser eux-mêmes. Et comment peut-on se refuser soi-même quand notre orgueil nous divertit au point de se sentir élu

Encore aujourd’hui et toujours dans notre pays, les classes dominantes possèdent tous les moyens et tous les canaux que la révolution n’a pas. Cette dictature sournoise n’est pas morte mais doit être tuée. Nos intellectuels ne doivent plus être les sténographes de l’ordre, mais ceux qui expliqueront la nécessité de le dépasser, voire de le subvertir. Il s’agit désormais de renverser l’irréversible et non faire croire que le monde n’est pas tout ce qu’il paraît.

On ne fera plus jamais croire à personne qu’il suffise en tout temps, pour s’adapter au monde de le regarder et de l’interpréter comme il faut. »

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