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Paul Desmarais: Quand Anonymous décolore la bourgeoisie caméléon

Une soirée. Douze millions de dollars, l’équivalent de 480 ans de travail pour unE salarié gagnant annuellement 25 000 $. Tant de moyens pour si peu de goût. Source: Le Couac  

« Quand tu entres dans la propriété, on t’ouvre un premier portail. Ensuite, tu dois faire des kilomètres et des kilomètres avant d’arriver au château », racontait Nicolas Sarkozy à propos du fief de son ami Desmarais.» Sarko et ses hémorroïdes  

Tous les artisans de cette soirée, qui a nécessité la construction d’un imposant pavillon temporaire, ont été logés à proximité du domaine.

Les proportions du domaine où ont été accueilli tout ce monde sont calquées sur les grandes constructions d’avant la Révolution de 1789, habitée par la royauté française. Le domaine de Sagard compte plusieurs milliers d’hectares où on trouve notamment un terrain de golf privé. La fortune de la famille Desmarais est évaluée à plus de 4 milliards, selon le magazine Forbes.Le Devoir   

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Open up your eyes (ouvrez grands vos yeux), comme disait John Lennon,  et faites clinquer vos bijoux.  « On ne leur demande pas d’être pauvre et de tout donner, mais d’en partager un peu… », comme le souligne l’ami Allard.

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30 août 2011. Madame Desmarais fête ses 80 ans. On retrouvera sur Youtube  une vidéo lancée par ANONYMOUS QC,  2H09 minutes.

Mais il semble que Sarko n’y était pas… Pourtant, « la filière françaises » du monde  des affaires a bien dressé le pantin, fasciné par la richesse…et la gloire.

Et la France dans tout ça?

C’est aussi l’homme qui s’était dit, en parlant de Nicolas Sarkozy : « c’est quelqu’un qui serait bien pour la France » , comme le rapporte le quotidien La Presse. Le principal intéressé a évoqué ce soutien lors de la cérémonie de vendredi :

« Si je suis aujourd’hui président, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la fidélité de Paul Desmarais. »

Les deux hommes se connaissent depuis 1995. A l’époque, Sarkozy était au fond du trou, écarté de la Chiraquie après l’échec de la candidature d’Edouard Balladur aux présidentielles.

« Un homme m’a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt, et il me disait : il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi. »

Il a depuis séjourné plusieurs fois au domaine de Sagard, 75 km2 au coeur du Québec, propriété de la famille Desmarais. Le terrain, qui compte 32 lacs, doit son nom à un missionnaire français du XVIIème. Desmarais comptait aussi parmi les invités de la soirée au Fouquet’s sur les Champs-Elysées au soir de l’élection du président, le 6 mai 2007.

Au Canada, les Desmarais ont soutenu plusieurs premiers ministres : Pierre Elliott Trudeau, Brian Mulroney, puis Jean Chrétien (dont la fille, France, est mariée avec le cadet, André Desmarais) et Paul Martin. Ce dernier a d’ailleurs été vice-président de Power Corporation avant de se lancer en politique. Rue 89  

Rue 89

Le party pour Jackie

Depuis quelques jours, l’organisation de la fête allait bon train. À travers des jardins français sans fin, dans une tente, une salle de concert extravagante et riche a déjà accueilli son très quétaine faux penseur de Rodin, une partie des 400 000 $ de fleurs, principalement des orchidées de partout à travers le monde, achetées spécialement pour l’occasion ainsi que la répétition de l’Orchestre Métropolitain à laquelle Papa Bush aurait assisté. Étonnant. Au départ, les Desmarais désiraient retenir les services de l’OSM mais, voyez vous, il semblerait que la convention collective de cet orchestre, plus généreuse que les conditions de la Guilde des musiciens, ait modifié les plans de la soirée.(…)

Avant que le spectacle ne commence, l’Orchestre métropolitain sera parqué dans le garage, près de la tente, en attendant sagement son tour. Chacun à sa place. Lors de leur performance, malgré la présence d’une technique de sonorisation plus que complète, le son pourri rendra à peine la qualité des pièces qui seront jouées. Point culminant du spectacle, un cadeau de fête de Monsieur, une chanson écrite spécialement pour Madame. Il est vrai qu’on ne peut pas offrir grand-chose à des maîtres qui possèdent déjà tout. Émue et terriblement reconnaissante, elle déclarera : « On m’a dit que je n’avais pas le temps de faire un discours, mais je suis émue et je veux remercier… ». Il est bien vrai qu’ils possèdent tout. Mais pas le temps, semblerait-il.

Plusieurs diront que la dépense totale pour cette soirée oscillerait entre 12 et 14 millions $. Une soirée. Douze millions de dollars, l’équivalent de 480 ans de travail pour unE salarié gagnant annuellement 25 000 $. Tant de moyens pour si peu de goût. Source: Le Couac  

Toutes ces bonnes âmes de la politique et de la finance, y compris le souverainiste Lucien Bouchard, vendeur de gaz de schiste de pote à pote, et le chanteur « souverainiste » Robert Charlebois, sont du « party ».

La bourgeoisie caméléon

Tous les pays « démocratiques » sont endettés. On s’étonnera du virement des richesses des peuples vers une élite bourgeoise qui a réussi à traverser les siècles en changeant de visage. Masquée. Le pompage  systémique des dirigeants par le biais des jeux de Monopoly mondialisé,  et des politiciens à « flirt de peau » avec ces joueurs compulsifs, est en train d’aplanir toutes les diversités, aspirer les richesses, appauvrir les peuples pour le… jeu. Elle n’a pas de couleurs, la bourgeoisie. Elle se fond, en prédateur, dans les modes et les mouvements sociaux et politiques. Et ils veulent tout. À commencer par le contrôle qui permet… de  TOUT avoir.

Ils adorent ça. Tout avoir. Tout posséder. Sans aucun atome d’humanisme.

À Montréal, on fait sonner les chaudrons pour manifester chaque soir. Jadis, on demandait au peuple de les donner pour les fondre et en faire des balles pour les « bonnes guerres ».

Le citoyen a les balles, mais n’a pas les armes…

La galerie de photos, prises d’écran

Un paon sur une table… Faite la queue…


Papa Bush ( M. Desmarais, à gauche… Mais de droite)

Jean Charest et son épouse

Le plafond. On se croirait au Vatican… À première vue…

La nourriture: je ne sais ce que c’est, mais ça doit se manger… en couleurs.

Dans le spectacle, outre les performances des musiques classiques, on retrouvera Al Jolson , ce blanc déguisé en noir.

Comme la bourgeoisie, mais à l’envers.

Car, au fond, nous sommes tous les nègres de cette race de serpents kaléidoscopique.

Ouvrez grands vos yeux, les petits noirs. Les « nègres » de ce monde habitent maintenant tous les pays, toutes les civilisations, toutes les races, toutes les couleurs. Et ce, grâce à la mondialisation. Ça vous javellise tout: les plantes, les fleurs, les petits princes, les gens simples, les terres des paysans, le gaz en dessous de vos pieds, tout, tout, tout. Les vampires à sueurs n’ont pas de limites.

Et quand vous leur donnez de vos impôts, trop souvent, vous leurs donnez de l’engrais pour faire pousser leurs dents canines.

Sans rapport, aux chiens, bien sûr…

Gaëtan Pelletier

Un soir de mai…

***

Correction: Si vous visitez le site You Tube, on vous dira qu’à la 14.55 minute, il y a Liza Frula, ancienne Ministre du Patrimoine canadien. Erreur.

Il s’agit de Mila Mulroney, épouse l’ancien Premier ministre, Bryan Mulroney.

L’État policier – de la loi 78 – s’affiche sans honte à Montréal occupée

Photo: Ryan Remiorz/La Presse Canadienne

Par Robert Bibeau

RÉPRESSION ET ARRESTATIONS MATINALES

La ville de Montréal somnolait encore alors que les arrestations avaient débuté tôt en matinée. Des cortèges de voitures noires aux vitres teintées s’étaient immobilisées devant la résidence de quelques enfants présumés manifestants; des phalanges de policiers armés, garde-chiourmes de l’État policier, s’étaient précipitées à l’assaut pour perquisitionner, fouiller, arraisonner et intimider.

CALLGIRLS, SMOKNGS, VOITURES RUTILLANTES ET MATRAQUES

À dix-huit heures pile, les chefs d’antenne des bulletins télévisés souriaient benoitement – jaune niais – devant le récit des exploits des fossoyeurs de la pseudo « démocratie » hypocrite. Quatre rangées de fiers à bras casqués, blindés, armés et enragés entouraient leurs maîtres de couronnes de protection. Pourquoi ces chiens de garde de l’État bourgeois feindraient-ils d’être désolés devant l’arbitraire injustifié des policiers venus protéger la liberté des riches de festoyer somptueusement à l’Arsenal de Verdun, au cœur d’un quartier populaire, tout près du quartier Saint-Henri de la misère ?

Autour de cette cage dorée où sont enfermés ces quelques dizaines d’invités à mille dollars le couvert, les dames au décolleté ravageur, les gros bonnets en complet cravate, ceux qui vivent en s’accaparant la plus-value ouvrière, en spéculant à la bourse et en flouant les gouvernements qui leur sont assujettis, s’épandent quatre rangées de piétaille armée. D’abord les fiers à bras de sécurité privée chargée de tenir loin les enfants et leurs parents trop pauvres pour se payer ces agapes. Quelques mètres plus loin, engoncés dans leurs armures de robocops, dos aux invités, l’armée de réserve des policiers masqués de la SQ. Cent mètres plus loin, la troisième rangée d’estafettes grassement payées, matraque au poing prêtes à cogner sur les adolescents trop entreprenants; et enfin un quatrième contingent de policiers mobiles chargés d’effectuer les arrestations « préventives » sur présomption de dangerosité… Vous savez ces gens portant le carré rouge, le policier ne sait jamais ce que pense l’homme au carré rouge.

Interdiction de manifester à Montréal et dans les rues du Québec, la nouvelle vient de tomber. Le plein poids de la loi 78 s’est abattu sur les quelques centaines d’adolescents rassemblés à une intersection de la ville ce vendredi 7 juin 2012 à 18 h 00. Les quelque trois cent jeunes regroupés, prêts à manifester et déjà suspectés et condamnés ont été encerclés par la meute hurlante des policiers masqués, vitupérant, frappant, arraisonnant, appréhendant quelques adolescents au hasard de leur apparence, de leur profil racial ou social, tout cela étant parfaitement illégal selon leurs lois bourgeoises. Mais la loi bourgeoise n’est pas faite pour la justice et la liberté, elle a été forgée pour maintenir l’illusion de l’équité et si elle pêche et empêche d’arraisonner, alors l’État policier la met sous le boisseau et matraque à vau-l’eau. Ce soir l’hydre fasciste a retiré son masque et exposé son visage hideux que le commentateur de la télé recouvre de son approbation flagorneuse.

FESTIVITÉS FRIVOLLES ET ARRESTATIONS MUSCLÉS

Les policiers déchaînés, menottent et fouillent sans raison toutes ces gens qui n’ont pas encore commencé à manifester. La souricière bien cadenassée, la flicaille pourfend les rangs des « pas encore manifestants » pour appréhender le récalcitrant, celui qui semble plus révolté que les autres face à l’injustice de la police; celle qui semble avoir plus soif que les autres de justice. Ce soir le monopole de la violence légale de l’État bourgeois s’étale à la face de ceux qui devraient être effrayés et qui pourtant ne le sont pas.

Ils ont eu froid dans le dos, mais, finalement, les riches et leurs affidés ont festoyé. Le chef  d’antenne gardera son emploi et son patron aura sa réception. Le petit journaliste anxieux s’en informa d’ailleurs auprès de son cancre de service; son porte-voix sur place confirma que les clameurs des coups de matraque de l’extérieur ne perturbaient nullement les millionnaires venus fêter le dictateur de la Formule 1,  Eaglestone savourant sa victoire et réclamant de ses suzerains l’obole qu’il exige pour revenir parader l’an prochain (23 millions de dollars supplémentaires aux 75 millions déjà versés).(1)

Les étudiants paieront davantage pour s’instruire et Eaglestone recevra davantage pour venir s’afficher avec ses poulains et ses catins grimées, en ce lieu stigmatisé, juste après s’être déshonoré au Bahreïn sous la protection de l’armée d’occupation d’un roi de la tribu Saoudienne. À Montréal, le gouverneur de la colonie s’appelle Tremblay et il s’agite à rassembler la rançon exigée par le poltron Bernie le NAZI tandis que l’adjudant implore les manifestants de ne pas gâcher le party des puissants.

Détrompez-vous, ce n’est pas pour la Formule Un, ni pour le droit d’afficher sa soumission que la flicaille s’encanaille ce soir. Ce qui est en jeu est bien plus sérieux. C’est pour défendre la dictature des riches et leur droit de s’amuser – champagne et caviar à volonté – pour le droit de  pavaner en Ferrari et grosses cylindrées, d’afficher leur opulence et leur arrogance sans être dérangés par la populace appauvrie et enragée que la police est mobilisée et qu’elle remplit sa charge au service de ses maîtres.(2)

LE DERNIER REMPART

Les troupes policières représentent le dernier rempart entre la nouvelle aristocratie qui possède, festoie et prospère et les représentants du peuple qui sont invités à  retourner à leur besogne, vendre leur force de travail, peiner, étudier pour devenir chômeurs non assurés. Les médias à la solde ont charge de faire accepter la répression des libertés et cette dichotomie sociale comme normale et inéluctable. Vous les pauvres, contemplez les riches, vous pouvez les envier mais pas les molester. Allez, circulez vers vos quartiers de pauvreté, vous avez assez contemplé ceux que Dieu a désignés pour vous commander.

N’ayez crainte, piétaille et flicaille, entourez bien vos maîtres et protégez les bien pendant que nous vous assiégeons pour vous afficher notre dédain d’ouvriers dépouillés, maltraités, taxés, imposés, chassés des hôpitaux, des centres d’assurance chômage,  des universités privatisées et de tous les centres de services publics… nous reviendrons plus nombreux, plus déterminés.

  1.  https://gaetanpelletier.wordpress.com/2009/11/30/f1-et-on-nous-roule-a-montreal/ []
  2.  http://video.eurosport.fr/formule-1/news-gp-canada_vid235344/video.shtml []

Source: Politicoglobe

Jean Charest, étudiant

Organiser des grèves?

🙂

Lettre ouverte au Premier ministre du Québec

Depuis maintenant cent jours, les étudiants québécois manifestent contre l’augmentation des frais de scolarité.

Monsieur le Premier ministre, je vous fais une lettre que vous ne lirez pas, quand bien même vous en auriez le temps.

Il y a dix ans, on m’a fait venir à l’Université de Montréal pour contribuer à l’excellence en enseignement et en recherche en bio?informatique, un domaine émergent particulièrement important pour la médecine moléculaire. Pour me faire quitter mon poste de directeur de recherche au CNRS en France, on m’a offert une chaire de recherche du Canada, qui non seulement me fournissait des fonds pour effectuer mes recherches, mais aussi une prime de 30 000 $. Mieux encore, le gouvernement du Québec m’a exonéré d’impôt provincial pendant les cinq premières années. J’aurais dû me méfier, mais les scientifiques sont fort naïfs. Comment considérer qu’un gouvernement est sérieux dans son support à l’université quand il exonère d’impôts les plus riches, mon salaire étant en effet d’environ 100 000 $ ?

En fait, ces considérations financières avaient peu d’importance. L’excellence universitaire, exercice humain très demandant et très délicat, nécessite avant tout un cadre favorable. J’étais donc attiré par un environnement de recherche humainement riche au département de biochimie, et par le Québec, un pays démocratique, respectueux des droits, avec un enseignement de qualité, où il faisait bon vivre. Même si cette vision idyllique s’est un peu modifiée au fil du temps, je n’ai jamais envisagé de revenir en France. Non seulement j’ai payé mes impôts provinciaux avec plaisir il y a cinq ans, mais j’ai aussi choisi de transformer la prime en subvention de recherches pour recruter des étudiants supplémentaires. Bref, tout allait bien jusqu’il y a 100 jours.

Avant de revenir sur ces 100 funestes jours, je tiens à vous indiquer, Monsieur le Premier Ministre, en utilisant un langage économique que vous affectionnez, que mon retour sur investissement est excellent. Mon immodestie, qui est probablement la seule chose que je partage avec vous, n’en souffrira pas. Excusez-­moi pour la nécessaire technicité de ce paragraphe. Le principal critère pour évaluer la recherche fondamentale est le nombre de publications, surtout dans les meilleures revues scientifiques (seules les publications dans les revues Nature & Science sont prises en compte dans le célèbre, bien que critiquable, classement des universités réalisé, par exemple, par l’Université de Shanghai), et le nombre de citations. Avec une petite équipe et des moyens financiers relativement modestes, notre travail s’est traduit par quatre publications dans Nature & Science (l’Université de Montréal dans sa totalité en a publié 49 depuis 2003) et a reçu plus de 1000 citations en 2011. Demandez à vos experts, vous trouverez très peu de chercheurs au Canada, voire aux États-­Unis, ayant une productivité aussi grande, c’est-à­-dire un impact scientifique par dollar investi. Je pense donc avoir rempli ma part du contrat et contribué à l’excellence de la recherche scientifique québécoise.

Depuis 100 jours, tout a changé pour moi. Un mouvement étudiant, massif, démocratique, a soulevé une question primordiale, les frais de scolarité universitaire que votre gouvernement a décidé d’augmenter de 75% sur 5 ans, paraît-­il pour favoriser l’excellence dans la recherche. Faire payer aux étudiants la recherche de pointe, est-­ce une bonne idée ? 100 jours de grève étudiante et aucune négociation, ou si peu. Pire encore, 100 jours de grève étudiante et quasiment aucun débat sur cette question. Tout a été fait pour parler d’autres choses que de l’excellence en enseignement et en recherche. Est-­ce un boycott ou une grève ? Une vitrine brisée par ci, un parcours non annoncé par là. La condamnation de la violence par les associations étudiantes est-­elle suffisante ? En même temps, malgré des blessés graves, nous n’avons jamais entendu le gouvernement appeler à limiter la violence policière, j’y reviendrai.

Monsieur le Premier Ministre, pourquoi donc le Québec et le Canada recrutent­?ils les chercheurs d’excellence préférentiellement dans des pays où l’éducation est gratuite, ou à tout le moins très peu chère, comme la France, la Chine, l’Allemagne, l’Argentine, l’Autriche, l’Inde ou la Russie ? Pourquoi les recrutements n’ont-­ils pas lieu dans les pays où les frais de scolarité sont très élevés, comme les États-­Unis d’Amérique ? Pourquoi ces mêmes États-­Unis sont-­ils contraints de recruter autant d’étudiants et de professeurs à l’étranger si leur système d’éducation très couteux pour les étudiants est si performant que le Québec se doive de l’imiter ? Sans prétendre résoudre ce paradoxe, je peux apporter quelques éléments de réflexion. En transformant les étudiants en clients, on introduit plusieurs moyens de pression permettant de dégrader fortement l’excellence de l’enseignement, et par là même l’excellence de la recherche, qui rappelons-­le repose avant tout sur les étudiants. Les clients achètent leur diplôme, et ils s’attendent donc à l’obtenir, même s’ils n’ont pas le niveau. Ensuite, l’université a tout intérêt à garder ses clients, puisqu’ils constituent leur principale source de financement. La pression se transmet aux professeurs, qui doivent réduire le taux d’attrition au maximum. Dans ces conditions, pourquoi faire échouer un client à un examen, puisque cela réduirait les ressources de notre département et de notre université, allant à l’encontre de l’intérêt du professeur ? Les professeurs, qui, vous l’avez peut-­être oublié, Monsieur le Premier Ministre, sont avant tout des êtres humains, se trouvent tous les jours face à des étudiants, qui sont aussi des êtres humains, mais des êtres humains luttant pour survivre dans un monde où les richesses sont de plus en plus accaparées par une petite minorité. Comment, humainement, peut-­on refuser un cours à un étudiant sérieux qui a travaillé fort et qui s’est lourdement endetté, mais qui est juste en dessous du niveau requis pour satisfaire aux hautes exigences du savoir intellectuel actuel ? Comment peut-on, humainement, laisser un jeune avec une grosse dette et sans diplôme ?

Aucune des pressions induites par le clientélisme universitaire n’est à elle seule décisive pour dégrader la qualité de l’enseignement. Mais elles vont toutes dans ce sens et il y a fort peu mesure gouvernementale pour soutenir l’excellence dans l’enseignement, la bonne volonté des étudiants et des professeurs nous préserve, pour combien de temps encore, du naufrage. Aux États-­Unis, où les études sont très chères depuis longtemps, les notes finales d’un étudiant sont corrélées positivement avec le montant des frais de scolarité, est?ce bien sérieux ! La dette étudiante y est actuellement de plus de mille milliards de dollars, et l’enseignement est déjà sévèrement dégradé. Une question cruciale est de savoir comment elle sera remboursée, si tant est qu’elle puisse l’être. Monsieur le Premier Ministre, oui, la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire est très complexe et ne peut pas se résoudre par une loi spéciale, mais par un large, long et difficile débat démocratique.

Débat démocratique, mais quel étrange concept viens­?je d’évoquer ? La démocratie semble se résumer, pour vous, au seul dépôt dans l’urne d’un bulletin de vote tous les quatre ans. Mais comment croire que l’on puisse décider intelligemment de toutes les questions complexes auxquelles notre monde est confronté par un seul bulletin ? Quel n’a donc pas été mon désespoir quand une association étudiante, la CLASSE, a été vilipendée, insultée, trainée dans la boue parce que ses représentants respectaient le mandat qui leur avait été confié lors de votes démocratiques ! Quelle horreur, des élus qui refusaient d’abuser de leur pouvoir, qui refusaient de faire passer leur opinion personnelle en lieu et place de celle des gens qu’ils représentaient, et outrage inimaginable, osaient affirmer qu’ils allaient consulter leur base ! Monsieur le Premier Ministre, comment puis?je accepter de voir ainsi bafouer les principes fondamentaux de la démocratie par un gouvernement censé œuvrer pour l’épanouissement de la démocratie ?

La vraie démocratie, qui n’est pas la dictature de la majorité, doit mettre en œuvre de multiples systèmes, des contre-­pouvoirs, pour garantir les droits de tout un chacun. Comment peut-­?on respecter les minorités, si seul un vote tous les quatre ans est considéré comme suffisant ? Or, du fait du baby boom, les jeunes, les étudiants, constituent une petite minorité au Québec. Il y a plus de personnes de plus de 75 ans que de jeunes de 15 à 19 ans, fraction de la population qui de toute façon n’avait pas le droit de vote lors des dernières élections. Il y a seulement 500 000 jeunes de 20 à 24 ans, mais plus de 2 millions d’ainés âgés de plus de 65 ans. Dans un tel contexte, et sans un long débat, quelle est la chance de faire passer l’idée d’études universitaires presque gratuites garantissant l’excellence de l’enseignement, alors que l’impact concret d’un tel choix servira l’intérêt des Québécois dans 10, 20 ou 30 ans, avant l’idée d’une baisse immédiate des impôts ?

Cent jours de lutte menée par des centaines de milliers de jeunes Québécois n’ayant comme seul pouvoir que des manifestations pacifiques et le sacrifice de leur propre session. Et quelles réponses le puissant gouvernement québécois a-t-il fourni ? Le mépris, l’absence de dialogue, la répression et maintenant une loi spéciale qui réduit la liberté d’expression de tous et qui laisse à la police, et bientôt peut-­être à l’armée, le soin de régler la question de l’excellence universitaire. Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour imaginer la violente répression qui sera nécessaire pour arrêter un mouvement si profond, si massif, si motivé. Chaque fois que mes enfants, ou leurs amis, sortent le soir, c’est avec la peur au ventre que j’attends leur retour, sursautant à chaque coup de téléphone qui pourrait m’annoncer la perte d’un oeil, un traumatisme crânien, voir pire. Oui, je sais, la police fait un métier difficile, oui il y a de très rares casseurs qui veulent en découdre et se cachent parmi la foule, oui il y a maintenant beaucoup de fatigue. Les conditions sont réunies pour que de graves bavures se produisent. Monsieur le Premier Ministre, agissez pour qu’elles ne se produisent pas, soutenez les policiers qui font bien leur travail et condamnez ceux qui abusent de la violence, comme par exemple à la brasserie Saint-­Bock. Croyez-­vous vraiment que poivrer des touristes va permettre de recruter des chercheurs d’excellence et de former d’excellents étudiants ?

Cent jours de lutte à mains nues face à un pouvoir sourd, autoritaire et violent, peuvent-ils s’expliquer seulement par la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire ? Que nenni. La jeunesse sent bien, voit bien que notre modèle de société est en train de s’effondrer ; tous les marqueurs sont au rouge : un environnement social dégradé, marqué par une montée indécente des inégalités ; un environnement biologique dégradé, avec une disparition accélérée des espèces et des écosystèmes ; un environnement physique dégradé, avec le réchauffement climatique et les multiples pollutions chimiques ; un épuisement généralisé des ressources, qui oblige à exploiter à grands frais les sables bitumineux, les gaz de schiste, les métaux au fond des océans ou dans le Grand Nord ; un système financier démesuré, mais qui ne survit qu’à force de subventions, générant une dette publique impossible à rembourser. Ces cent jours de lutte sont un extraordinaire cri de désespoir de notre jeunesse, désespoir qui s’est cristallisé sur la question des frais de scolarité, mais qui dénote un très profond malaise sociétal.

Le Québec est le premier pays riche à prendre massivement conscience du mur dans lequel nous sommes en train de nous enfoncer avant que la crise économique se manifeste de manière évidente comme en Grèce ou en Espagne. Monsieur le Premier Ministre, vous avez l’opportunité extraordinaire de disposer d’une jeunesse courageuse, innovante, politisée, prête à explorer un nouvel avenir qui nous fera éviter tous les graves dangers évoqués plus tôt. Ou alors, souhaitez-­vous choisir l’obstination, l’aveuglement, la répression, la violence et m’obliger à vivre dans un autre pays où la démocratie, l’éducation, la nature… Bref : la société humaine, pourront s’épanouir ?

Hervé Philippe

Professeur titulaire,

Chaire de Recherche du Canada en Bioinformatique et Génomique Evolutive, Département de Biochimie – Université de Montréal

michelcollon.info

Harper, Charest, et le reste… Le règne des faux culs de Renaud

Ils s´embrassent au mois de Janvier,
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l´a pas tell´ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y a qu´le décor qui évolue,
la mentalité est la même :
tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d´rue y´en a 100,
pour faire règner l´ordre public
ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d´mars,
de l´autr´ côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s´révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s´indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu´la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l´signe de l´hexagone,
c´est pas c´qu´on fait d´mieux en c´moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j´parierai pas qu´il est all´mand.

On leur a dit, au mois d´avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d´un fil,
que l´printemps c´était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m´font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
d´un sang qui coula rouge et noir,
d´une révolution manquée
qui faillit renverser l´Histoire,
j´me souviens surtout d´ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s´en allant voter par millions
pour l´ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d´Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu´est v´nu se faire tuer loin d´chez lui,
ils oublient qu´à l´abri des bombes,
les Francais criaient « Vive Pétain »,
qu´ils étaient bien planqués à Londres,
qu´y avait pas beaucoup d´Jean Moulin.

Etre né sous l´signe de l´hexagone,
c´est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu´il est portugais.

Ils font la fête au mois d´juillet,
en souv´nir d´une révolution,
qui n´a jamais éliminé
la misère et l´exploitation,
ils s´abreuvent de bals populaires,
d´feux d´artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu´ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d´août c´est la liberté,
après une longue année d´usine,
ils crient : « Vive les congés payés »,
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.

Lorsqu´en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au cœur de l´Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c´est la gangrène
à Santiago comme à Paris.

Etre né sous l´signe de l´hexagone,
c´est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j´en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs « Côtes-du-Rhône » et leurs « Bordeaux »,
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l´étranger,
leur pinard et leur camenbert
c´est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d´l´auto,
ils vont admirer par milliers
l´dernier modèle de chez Peugeot,
qu´ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l´tiercé,
c´est l´opium du peuple de France,
lui supprimer c´est le tuer,
c´est une drogue à accoutumance.

En décembre c´est l´apothéose,
la grande bouffe et les p´tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d´la joie dans les ghettos,
la Terre peut s´arrêter d´tourner,
ils rat´ront pas leur réveillon;
moi j´voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l´signe de l´hexagone,
on peut pas dire qu´ca soit bandant
si l´roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.

Comment se débarrasser d’un chien quand on est citoyen Pisse-au-lit

La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a félicité jeudi l’Egypte pour l’élection présidentielle qu’elle a qualifiée d' »historique ». Elle a ajouté que Washington était prêt à collaborer avec le gouvernement installé au Caire.

« Nous nous attendons à collaborer avec le gouvernement égyptien démocratiquement élu », a déclaré Mme Clinton dans un communiqué. « Nous allons continuer à nous tenir aux côtés du peuple égyptien alors qu’ils travaillent à (…) construire une démocratie qui reflète leurs valeurs et leurs traditions ». Source: Romandie

 

Je ne sais depuis combien d’années on travaille à démolir des pays de régimes autoritaires – ou totalitaires – pour les remplacer par des régimes « démocratiques ».

C’est ce que nous avons, et c’est pourquoi les casseroles se font battre à Montréal.

Depuis quand les américains désirent-ils faire preuve de bonté envers les peuples qui sont si loin,  alors qu’ils sont ignares de la diversité des cultures? … Sauf celles des plants de coca.

Une étude publiée en août 2009 aux États-Unis démontre que 90% des billets de banque en circulation dans les villes américaines contiennent des traces de cocaïne22. Ce n’est pas pour autant que 90% de la population en consomme. Une autre étude a démontré que s’il y avait autant de billets marqués par cette substance, c’était dû au transfert sur d’autres billets, pendant le comptage mécanique, des micro-grains de cocaïne présents sur les billets ayant servi à priser. Source: Whiskypédia, l’encyclopédie à boire avec prudence

Oui, on travaille à démolir les pays par bienveillance gratuite. Faites-moi rire en la mineur! On sème de la démocratie, on la cultive pour mieux l’intégrer dans un mondialisme de Nouvel Ordre Mondial.

Les mille-feuilles de la démocratie.

Élire des ambitieux, plus cloutés à la religion du néolibéralisme qu’une vieille sœur  dévote à la Vierge Marie. Un but…

Une vie. Un clou. Un ciel.

La trinité du raccourci du bonheur! Quand on regarde l’Univers, ça n’a pas l’air aussi simple. Sans en être convaincu, on dirait que notre Homme n’est pas issu de la main directe de « dieu », mais d’un croisement à la Monsanto d’un singe et d’une extra-terrestre par un beau soir de mai, quand les lilas sont sur les lits,  là. La nature humaine a comme une odeur de sauvage fasciné par un Ipad.

Bing!

Bang!

Bing et Bang ont fait l’amour. Car le singe ignorait qu’il pouvait se masturber dans une éprouvette. Et même si on lui avait expliqué… Pas brillant le bipède duveteux ! C’est la dame qui a dû faire son apprentissage. Je dis singe, mais il était sans doute un peu plus évolué.

On pourrait nommer cela un « mitoyen ». Il savait faire du feu et des enfants… Pour le feu, il a trouvé un bout d’éclair, et pour les enfants il a trouvé l’éclair au bout…

Les missionnaires du mode libéral

Les U.S.A,  le père Noël en pantoufles?   Ben non! On fait ça pour  mieux te manger mon enfant, comme disait le petit chaperon pourpre. Et c’est la raison pour laquelle, semer des démocraties permet d’aller implanter des compagnies et des conglomérats de cueilleurs  d’argent pour l’enfouir dans les banques.

Si le singe ne savait pas se masturber dans une éprouvette, bon nombre d’humains savent maintenant comment créer une banque sans sperme pour y enfouir leurs avoirs  comme les chiens enterrent leurs  os.

Et par quels moyens?

C’est pyramidal.

Égypte et Ponzi.

Bing et Bang!

Mam Clinton fait l’amour à l’Égypte. Blousée par ce concept tout nouveau du X qui se transforme en pouvoir, l’Égypte  embarque.

Un nouveau sauvage ébloui par le miroir…

Le citoyen-pissenlit

Votre devant de demeure devrait être une pelouse verte, sans pissenlits ( ou Dent-de-lion). On a lutté avec une panoplie hallucinante de produits chimiques pour en faire une Shoah sur votre parterre.

L’américain doit avoir un gazon vert et parfait, sans ces taches jaunes qu’il déteste, parce qu’on lui a appris à détester les différences, et surtout, de lutter pour l’uniformité.

La démocratie, c’est la culture du monde « terrain de golf », monocolore,   Pisse-au-lit.

Vous devez chier dans votre froc, avoir peur, craindre les politiciens qui engageront des armadas de policiers et de « protecteur » de citoyens, pour repousser les vagues de pissenlits qui risquent de  « changer le monde Et, surtout, empêcher les compagnies « créatrices d’emplois » d’aller s’installer chez-vous pour ensuite se délocaliser dans un pays pauvre.

Je ne sais si vous avez bien regardé l’image… Un chien dans un champ de Pisses-au-lit.

Donnez aux Pisses-au-lit un chaudron et un bâton, le chien s’en ira, apeuré.

Ça fait des siècles qu’on nous cuisine…

Il est temps de quitter la marmite et de mettre les faux missionnaires dans nos chaudrons.

Comme dirait le comique : « C’est qui qui rira jaune? ».

Gaëtan Pelletier

Pisse-au-lit

Loi 78, manifestations de casserolles: V pour Vendetta

Les idées ne meurent pas, ne saignent pas…

«Pour la majorité des gens, la bataille est encore celle des frais de scolarité, mais le mouvement devient de plus en plus une sorte d’occupy, de mouvement anti-capitaliste. C’est un changement de l’ordre social qui s’opère. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain», commente un professeur au département de médecine de l’Université de Montréal.

«Il y a la lutte contre la hausse, mais on lutte maintenant contre le Plan Nord, le gouvernement corrompu. Les gens se rallient en un des plus gros mouvements sociaux de l’histoire du Québec. Nous avons réussi à instaurer un débat de société au Québec. C’est déjà une victoire en soi», opine François-Xavier Clermont, étudiant en Travail social au Cégep du Vieux-Montréal.

«On est en train de faire l’histoire. On parle de nous dans des médias de Taïwan, aux États-Unis, en Europe», renchérit son ami David Marchand. Avant le départ au parc Émilie-Gamelin, une manifestante qui dansait au son des tambours a eu un malaise et s’est effondrée. Les policiers ont escorté des ambulanciers au centre de la foule pour porter secours à la jeune femme. Source 

 

 

La violence étatique: L’humain réduit à une monnaie de glace

Je viens de trouver cette « lettre » analysant la situation québécoise. Or, c’est loin d’être uniquement québécois. C’est la violence des États – guerre de citoyens contre leurs « élus ».

***

Je ne comprends pas pourquoi on parle toujours des dérapages de quelques casseurs/provocateurs qui infiltrent le mouvement étudiant, pendant qu’on laisse passer la violence systémique de l’état, sans jamais le critiquer.

Qu’appelle-t-on la pauvreté du tiers de la population québécoise ? N’est-ce pas de la violence ? Les malades qui n’ont pas de place dans les hôpitaux, parce que les politiciens veulent privatiser par derrière ? Les enfants qui vont à l’école sans avoir déjeuné ? Les logements insalubres et infestés de rats où les pauvres doivent se loger ? Les écoles contaminées de moisissure où nos enfants doivent étudier ? Notre nourriture empoisonnée par un surplus de sucre, de gras et d’OGM nocifs pour la santé, et ceci pour enrichir une poignée de propriétaires ? Le saccage de nos ressources, non renouvelables, pour le compte de quelques amis riches de nos élus ? Les minières qui ne payent que 4 % en redevances ? Les multinationales qui ferment leurs usines mettant à la porte des milliers de travailleurs, après avoir reçu des subventions substantielles, payées par les contribuables ? Les aînés qui n’ont pas de pensions de retraites, parce que leurs employeurs les ont gaspillées ? Les écarts entre riches et pauvres de plus en plus grandissants ? Les prête- noms que les corporations utilisent pour contourner la loi électorale ? La corruption municipale en matière de construction ? La souffrance des aînés maltraités qui vivent dans les CHSLD, sans dignité, après avoir contribué au budget communal pendant toute leur vie ?

L’imposition d’une fiscalité régressive qui fait que les millionnaires paient le même montant que les salariés, pour les mêmes services, et la réduction des paliers d’impôts de 16 à 3 ? La spéculation des financiers sur le casino qu’on appelle la bourse ? La rémunération exagérée des PDG de plus de 8 millions par année ? Les pots de vins habituels chez SNC Lavalin et les autres entreprises privées ? Le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux pour les riches qui ne veulent pas payer leur juste part ? Ce sont toutes ces atrocités commises par nos gouvernements qui font que les étudiants sont dans la rue, et qu’il faut appeler, eh oui, « de la violence étatique. »

Une petite imposition de 1 % sur les banques, les corporations et les minières, qui font des profits faramineux, pourrait être utilisée pour la gratuité universitaire, si la volonté de nos politiciens était au rendez-vous. Faire payer les pauvres n’est pas courageux, M. Charest, c’est plutôt lâche !

pressegauche.org

LES MANIFESTATIONS

Photo: François Rathé, Le Soleil

Manifestation au Chili

Athène

Et partout de par le « monde »….

Inutile d’en ajouter. La lutte citoyen contre État est en train de faire flamber la planète. Dans une perspective historique, l’accumulation à une telle vitesse et d’une telle ampleur, montre que tous les petits  feux allumés sur la planète  risquent  de faire basculer le GRAND pouvoir vers une réussite inattendue: on peut rêver, maintenant, que pour la première fois dans l’Histoire, l’humain sera vraiment d’égal à égal, et non sous la gouverne des égo à égo.

L’accaparement des terres paysannes, le détournement systémique des sueurs des peuples, les mensonges des politiciens et leur solution du Nouvel Ordre Mondial ( Sarko, dans son discours, disait qu’on ne pouvait pas y échapper), est en ce moment une fine mèche, une lueur vers une flambée, mais également une révolution qui pourrait virer à l’envers les prétentions des classes dirigeantes  qui avalent depuis des siècles  les richesses appartenant à l’individu,  aux peuples.

Il se pourrait, maintenant, que les peuples avalent les classes dirigeantes,  dont le jeu – absent d’humanisme et de compréhension de la Vie – constituait à transformer toute vie en somme monétaire virtuelle aux seules fins de pouvoir et de jeu de Monopoly avec des êtres de chair, d’émotion.

La bourse ne fait pas l’échange des émotions…

La plus cruelle des violence des États est d’avoir trafiqué les démocraties et d’avoir transformé le vivant en une monnaie frigide.

Personne n’est une monnaie…

Le grand oubli est la racine même de l’économie complètement transformée en simagrées. Une économie de masques…

Et c’est ce qu’on ne veut pas voir dans les rues.  Il suffit d’allumer son téléviseur sur les nouvelles.

NEWS: North,  East, West, South.

Gaëtan Pelletier

Mai 2012

Loi 78 : Le Québec déménage en Corée du Nord

La délection – pardon, délectation,  de la délation

Selon l’amendement présenté ce matin, tout organisateur d’une manifestation de 25 personnes ou plus devra fournir aux policiers, 8 heures à l’avance, l’itinéraire et la durée de cette sortie. Le projet de loi 78 prévoyait à l’origine la même obligation, mais pour une manifestation de 10 personnes ou plus.

(Corrigeons : 50)

Loi 78

Cliquer pour… moins de clarté mais plus de détails.

Le Québec vient de faire un plongeon dans l’art de charcuter la démocratie dans sa version « liberté d’expression ».

Je reviens à  ma « bloguerie » ,  après avoir jardiné, tondu  les pissenlits  et humé  le  fumier de campagne.

Adonnons-nous à la délation  

Puisque ma grand-mère maternelle a eu 17 enfants et que la progéniture engendrée – tous  comptes faits –  est d’environ 70  cousins et cousines.

Je viens d’apprendre que ce n’est plus une famille québécoise, mais quasiment une manifestation illégale.  À les voir s’amuser à jouer aux cartes, dans les années 50, avec leur bière –fournie en temps d’élections par des « partisans » qui trouvaient de l’argent pour la bière, quelques routes, mais si peu pour la classe ouvrière. On buvait bas, et on rotait haut. Je me souviens des alambics, des chicanes, et des festivités des dimanches.

Les seuls « instruits » au Québec, dans ce temps-là, étaient les curés et les politiciens. Le reste faucillait les champs… Maintenant, il y a tellement d’avocats, de lois, de paragraphes, qu’on faucille les citoyens  comme une herbe jaunie, entre le soi-disant libéralisme et la sociale démocratie tiédasse.

Le bon sens vient de perdre le Nord… Et le  vendeur est déboussolé.

Une loi guerrière toute  piquante d’un fumet stalinien…  C’est la Chibérie, comme dirait Camil Samson  qui chuintait  à souhait !  Aussi bien construire des prisons à ciel ouvert dans le Nord québécois et déblatérer sur les  de retombées économiques, ce keynésianisme obtus et radoteur.

***

Bientôt, une femme enceinte sera un attroupement.

Liberté d’expression qu’ils disaient…

Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde ( chanson)

« Vous irez faire vos manifestations à Saint-Hilarius-des-Monts  ou à Rosaireville »,  petit village de 40 habitants où est née Lisa Leblanc.

Elle a dû écrire cette chanson qui  – dans un État aussi patraque-matraque, risque de l’envoyer en prison. Ou bien la condamner à  une amende de 25,000 $ pour son texte :

«  J’ferais attention à toi, mon ptit gars

Parce que mes chums de filles veulent te casser les jambes. »

« Osties de gang de pas de CLASSE ».

Faudrait maintenant en faire un hymne national québécois pour remplacer « Jean du pays » (?) de Vigneault, par la chanson de Lisa :

« Aujourd’hui, mon pays c’est de la marde!  ».

Ajout au projet de loi 78

Autant poursuivre le burlesque de la chose en ajoutant une obligation de port de costume dessiné par le gouvernement et fabriqué en Chine, tissu coton,  puisqu’on est au bout du tissu social déjà mal en point.

Costume de manif :

T-shirt rayé et cardigans de coton ont défini une nouvelle panoplie, moderne et intemporelle. Et les enfants ne sont pas en reste : des vêtements confortables, faisant écho aux collections pour adultes, une variation en noir et blanc, graphique et minimaliste, ponctuée de touches de couleurs énergiques, de zips et de boutonnages audacieux. Source

Comme le prétendent les dirigeants  des centrales syndicales, j’ai  beaucoup de respect pour le premier ministre du Québec. Toutefois,  il est certain  que son entêtement vient de planter les premiers clous dans le cercueil du  Parti libéral du Québec.

Monsieur Charest est buté, mais pas stupide. Enfin! Ça dépend jusqu’où on peut aller dans « l’inflexibilité » et les nombreuses et apparentes bavures, toutes des carrés rouges sur la carte du Québec depuis son « accession » au pouvoir.

Avec 69 votes à l’Assemblée nationale, on peut  conclure  que le rassemblement pour une telle prise de décision  était illégal…

Mais c’était avant la loi…

Gaëtan Pelletier

 

Jean Charest envoie les étudiants en Sibérie

La joconde pourpre

«À ceux qui frappaient à la porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi… dans le Nord, autant que possible» Jean Charest

Les chinois ont inventé la poudre à canon, et M. Charest la « grenade à rire ». Pour régler la question étudiante, envoyons-les dans le Nord. (Les étudiants).

Bon! Au moins, il s’en occupe… J

La « crise » étudiante n’est sans doute que la pointe de l’iceberg du tout petit Titanic québécois. Pendant que la jeunesse casse des vitres, que l’entretien des avions d’Air Canada sera sans doute livrée à une firme allemande, que la situation mondiale est devenue un univers de déportations et d’importations de gens qui ne savent plus où aller pour trouver une vie convenable, que Sarkozy s’accroche au pouvoir comme la montre à son poignet, qu’on délocalise sauvagement… Etc…

Résultat!

Tout le monde est en mouvement.

Voilà la sacralité de la mondialisation remise en cause.

La CLASSE,  ou la « casse », et autres mouvements de jeunes fringants armés de réseaux sociaux, sont en train d’éveiller les consciences à la platitude  du  « bien-faire par les bien-pensants ».

On réveille le mammouth…

Les englacés.

Les frileux.

On veut vivre dans un monde propre. Soit! Mais il faudrait que les dirigeants le soient aussi.

QUÉBEC-France

Mercredi matin, le premier ministre a conclu sa mission de trois jours par une conférence devant l’Institut français des relations internationales. Pendant la période de questions qui a suivi, Émile Grenier, qui étudie en maîtrise d’histoire à la Sorbonne, l’a pressé de reprendre les négociations, avant que d’autres étudiants «perdent un oeil face aux matraques de l’antiémeute».

L’étudiant faisait référence à un jeune homme qui a été blessé à un oeil, la semaine dernière, lors d’une intervention policière pour mettre fin à l’occupation par les étudiants du siège social de Loto-Québec, dans le cadre d’une manifestation contre la hausse des droits de scolarité.

«On est plusieurs étudiants québécois en France et on est un peu scandalisés par ce qui se passe chez nous. On a de la famille, des amis qui font partie de ces gens qui reçoivent des coups de matraque pour protéger l’accessibilité à l’éducation», a déclaré l’étudiant après son intervention.

Émile Grenier faisait partie de la soixantaine d’étudiants qui se sont regroupés devant la Délégation générale du Québec, vendredi dernier, pour protester contre la venue du premier ministre.

Lundi, un autre d’entre eux, William-J. Beauchemin, avait tenté d’interpeller M. Charest à son arrivée au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Il avait franchi le cordon de sécurité un peu trop brusquement au goût des policiers de la Sûreté du Québec qui protègent le premier ministre. L’un d’eux l’avait rudement maîtrisé et conduit à l’écart. Sur Internet, le jeune homme assume son geste.

 

«Se faire taper par l’antiémeute, c’est trop «mainstream’, a écrit M. Beauchemin sur sa page Facebook, sur un ton badin. Moi, c’est la garde rapprochée de Jean Charest ou rien. (Bon, j’ai failli perdre mon visa, mais ça valait la peine).»

Venu de l’UQAM, William-J. Beauchemin poursuit des études de philosophie à l’université de la Sorbonne. Remis aux policiers français chargés de la protection des hautes personnalités, il a été relâché au bout de 45 minutes, mais on lui aurait rappelé qu’il risquait en cas de récidive de perdre le visa qui l’autorise à étudier en France. Source

LES GRIS

P.S.:

Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés, envisonnées,
Empapaoutés de morgue et d’ennui dans
l’eau verte qui descend des montagnes et
que vous vous êtes arrangés pour soumettre
À un point donné
À heure fixe 

Le temps des bouffons…

Gaëtan Pelletier