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La société héli-homme Halloween

La séduction renvoie à notre univers de gammes optionnelles, de rayons exotiques, d’environnement psy, musical et informationnel où chacun a loisir de composer à la carte les éléments de son existence. « L’indépendance, c’est un trait de caractère, c’est aussi une façon de voyager à son rythme, selon vos désirs ; construisez « votre » voyage. Les itinéraires proposés dans nos Globe-Trotters ne sont que des suggestions qui peuvent être combinées, mais aussi modifiées en tenant compte de vos souhaits. » Cette publicité dit la vérité de la société post-moderne, société ouverte, plurielle, prenant en compte les désirs des individus et accroissant leur liberté combinatoire. La vie sans impératif catégorique, la vie kit modulée en fonction des motivations individuelles, la vie flexible à l’âge des combinés, des options, des formules indépendantes rendus possibles par une offre infinie, ainsi opère la séduction.

L’ère du vide. Gilles Lipovetsky 

Les machines à gonfler l’ego font leur oeuvre: on a le droit de tout acheter à la carte, même la gauche de la droite et la droite de la gauche en politique. Pour qui donc votons-nous? Qui se cachent derrière ces masques de faux représentants de commerce supposés améliorer la condition humaine au nom du « progrès »?

C’est l’Halloween à longueur de jour, à longueur d’année, à longueur de la longueur qui mènera à la finale Houdini dans laquelle tout le monde aura disparu comme par magie. Mais la magie du magicien est de duper l’assistance. Et les peuples sont des « assistances » qui n’ont plus de réel pouvoir: ils regardent le pouvoir leur offrir de par la perverse et multitude offres à la carte qui vous permet d’être « unique ». À la carte est large au sens social: les nains peuvent se regrouper pour se grandir et cesser d’être dénigrés. Les pauvres des pays riches ont leurs organismes de combats qui œuvrent à coups de papiers de par la main « invisible » des avocats et des charlatans étatisés, travailleurs des États, pris au piège dans leurs conventions et pratiquant la belle loi du silence de peur de perdre leur avoir.

Mais il y a une bonne nouvelle: chacun peut se permettre de rire de la coiffure de Trump ( Donald le clown parfait pour la fête planétaire pas trop drôle) sur les réseaux sociaux. La liberté du XXI  e siècle, c’est de planter une pancarte à pixels sur Facebook ou autre cliques d’amis invisibles mais fiables. On se choisit entre ego.

Tout est dans la communication, on le sait. Alors, on vous laissera la totale liberté de communiquer entre vous sans trop déranger les caboches délirantes aussi esclaves que vous du grand marketing mondialistes. Car, au fond, c’est vous le produit. Une fois le produit conquis par son apparence de liberté et sa traçabilité dont on peut faire le portrait, tout le reste s’ensuit.

J’ai maintenant vécu assez longtemps pour me rendre compte que nous sommes si peu différents qu’un être humain n’est qu’un être humain. Le reste est un choix à la carte dépendant de votre acuité à saisir et à capter les astuces de ceux qui vous aident à vous dessiner une personnalité en apparence unique.

Déguisons-nous pour la vie, mais pas tout à fait la nôtre…

Gaëtan Pelletier

Février, 2017

L’odeur du sportif de la paperasse

cerveau sportif

Nous vivons dans un monde dans lequel nous rencontrons souvent « personne »: nous rencontrons des feuilles de papiers, des règlements, ou bien des robots… On traite les différents humains à travers des murs de paperasse. Le sport le plus en vogue passe par  « le concept ». Il faut créer dans sa « tête »… Pas question de faire du terrain. Les « concepteurs » travaillent à établir un nouveau pont, à élaborer des stratégies sur la manière d’aborder un estropié du travail, au lieu d’aller le rencontrer.

Le paperassier est un assis sur son QI, boit de l’eau Nestlé, et ne s’approche de personne, sauf de lui de temps en temps. C’est un barbare rose qui a appris l’art de « s’éloigner de proche  » (sic). Il garde ses distances comme les banques gardent leur argent. Il garde ses biens avec des chiens cravatés.

La Terre est un grand restaurant à saveur du « MOI ». Plus le paperassier « travaille » à gérer le monde de par ses neurones « stéroïdés » aux concepts qui gonflent et qui gonflent, plus il raffermit sa conviction au point d’en être le porte-bât  aux yeux bandés. Il se se voit que de l’intérieur dans son petit miroir trafiqué , caviardant les autres. Il est le texte et les autres les maux…

Pendant ce temps, sur le terrain de la vie, notre esclave suinte pour ces nouveaux dieux échevelés du progrès. Le progrès à détérioration continue. Comme une lente aseptisation de tout ce qui vit au profit de tout ce qui s’encoffre. Au profit de ce qui ne dure pas… Et, pour cette raison, il créera les formules creuses  qui se perpétueront à travers la lignée suivante.

Le paperassier est une sorte de papier humide qui absorbe les concepts et les lois des diktats de l’État. C’est une gaufre perdue dans une boîte de gaufres congelées. À travers ces cristaux de glace, de la culture de la distance, il finit par agrandir la prison de l’esclave au point de le rendre aveugle: il sait reculer tous les murs et accusera l’œil du citoyen d’être affaibli.  Ou de n’être pas suffisamment intelligent pour absorber le génial cryptage du moi-vapeur. Notre abuseur public, employé d’État ou de INC  invisibilus  s’adonne au sport le plus répandu et tout aussi nocif que les produits de Monsanto: le conformisme, cette religion laïque issue de la robotisation humaine.

Pour ce charlatant Aqua-Velva, au menton lustré, l’esclave est responsable de la désintégration du monde, des sociétés, de la disparition du  tigre de Sibérie, des grillons du Québec,  bref, de tout. Il vous enverra tailler les feuilles d’un arbre pour sauver l’arbre. Car, pas question d’abattre la racine dont il fait partie. Si l’arbre meurt, vous serez l’incompétent. Et avec le bassin  de chômeurs apeurés, il trouvera  bien un autre esclave  vidé, prêt à courir le cent maîtres…

Ses émotions restent à la maison. C’est un tendre aux valeurs « familiales »… C’est un animalcule, une larve de société.  Il a l’ambition de LUI, et il sort de sa bouche une sorte de putrescence centenaire, toute malodorante de stagnation. C’est son progrès, pas le nôtre. Un étang ne coule pas…

Il ne coule que de l’encre et l’encre devrait gérer le monde.

 

Gaëtan Pelletier

Ausdrücken Macht Frei

 

sportgrande
INTÉGRISME: 
B. − P. anal. Doctrine qui consiste à adopter une attitude de conservatisme intransigeant dans une religion, un parti, un mouvement. (Ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. et Lexis 1975).
Prononc. : [ε ̃tegʀism]. Étymol. et Hist. 1913 « conservatisme intransigeant de certains catholiques » (La Pensée catholique contemporaine, août 1913, p. 138). Empr. à l’esp.integrismo « id. » (1885, Dr. Don Celestino de Pazos, El proceso del integrismo). Bbg. Siccardo (F.). Intégriste e intégrisme. Genova, 1979, passim.
***

Je devais avoir 16 ans quand en ouvrant un journal, je vis que l’on nous proposait de construire un abri nucléaire avec des sacs de sable. Des boîtes de conserve, de l’eau, et quelques objets usuels, pour « survivre « .  C’était au temps de la guerre froide entre les États-Unis et L’U.R.S.S.  Et j’y ai cru… 

Avant ce triste intégrisme islamique sur lequel nous nous lamentons, comme si la toile était un mur de lamentations , il y eut une société « radicalisante » qui a régné pendant des siècles sur le « nouveau monde »: le christianisme.  Ce monde de « sauvages », souvent sans âmes, à sauver. Le pompeux défilé des personnages de pierres qui passe  dans l’actualité, avec leur arrogance de « titrés », ou de  spécialistes   – comme si « dieu » avait fait l’amour avec le diable –  accouche d’une créature bellement vêtue, mais SDF de l’âme.  Bien maquillée  de la « foi ». Celle qui soulevait des montagnes est passée à celle qui nivelle les humains.

C’est le règne des croûtons de granit, des rois pétrifiés dans leur croyance en une démocratie – nouvelle religion  des « temps modernes », –  et qui répand sa bonne nouvelle le plus souvent de force. Pour notre bien…

Le leurre continu 

Du futur politique et par le biais de la race des transmetteurs de bonnes nouvelles par le biais de l’économie, Sarkozy-Hollande-Le Pen, et au Canada Harper le bitumineux, et le petit Trudeau, fils de l’autre, comme si on courait après une génération de sauveteurs, rien ne changera. Du côté de l’Amérique étasunienne également. Un autre blanc ou une autre blanche sera le nouveau nègre de … l’avenir.

L’Islam fait peur. Mais la cabotine démocratie, vendeuse de balayeuses électriques et de chars d’assaut, mais surtout d’une propagande sournoise,   nous coûte une fortune en terme de qualité de vie.  Les aborigènes bouffent des chenilles pour survivre. Et ils trouvent ça bon. Les enfants s’en délectent comme de bonbons.   Mais nous bouffons des bouffons… Et nous trouvons cela « bon ».

Les aspirants et « inspirants » modèles à venir 

En étalant sur dix ans le règne des aspirants et des inconnus à venir, l’avenir risque d’être houleux. Mais il stagnera dans sa réussite dudit « bonheur ».   On a hélas oublié d’inscrire l’être humain  dans le grand calcul de la réussite planétaire. C’est un robotique travailleur pour un libéralisme sans frontière. On a construit la plupart des « grandes œuvres » à l’aide d’esclaves. On a également oublié que le constructivisme de la race humaine se fait par les autres. Mais les autres – en devenant lointains et virtuels – ne nous apportent que des schémas de réussite et une certaine colonisation du cerveau.

On se console en se disant que la moindre parcelle de bonheur qu’on livre, la toute petite lumière que l’on perçoit à travers la noirceur grandissante, fait de nous des êtres qui finissent par être un peu plus lumineux.

La machine à réussites  

Les sages sont en train de se dissoudre dans l’Histoire. Il font place aux automates. Qui eux s’occupent de bâtir l’ère future de la robotique qui se passera de l’humain. Qu’aura réussi l’humanité dans ce champ démesuré de l’orgueil qui cultive l’orgueil?

Liberté d’expression  

C’est probablement la plus naïve et la plus grande trouvaille du mimétisme qui conduit au mimétisme.

Liberté d’expression?

Autrement dit,un cri primal sur une surface d’apparente connaissance de la nature humaine. Vous pouvez hurler, crier, maugréer, railler. C’est une distraction. Une distraction sans action.  Puisque s’exprimer est s’exprimer pour agir. Si l’expression n’a pas d’effet c’est qu’elle est aussi celle d’une de ces machines à réussite bêtasse que chacun avale.

Imaginez qu’à  Auschwitz les victimes marchent avec les bourreaux pour « améliorer leur sort » et réclamer leur droit d’expression!

Ausdrücken  Macht Frei 

( Exprimer rend libre)

Nous avons la liberté de mimer et de construire notre propre camp de concentration. Concentrons-nous!  La mort est définie par un arrêt du cœur, des signes vitaux, etc. …Mais la souffrance intérieure n’a pas de mots puisqu’elle est invisible. Tout comme la propagande…

Marcher n’est pas nécessairement avancer…

Gaëtan Pelletier

Piège de corps et piège d’esprit

chocolattabrides:</p><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
<p>blackourstory:</p><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
<p>Don’t Forget: we didn’t come to America voluntarily, seeking a “better way of life.”</p><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
<p>Don’t Forget: WE didn’t come to Anguilla<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Antigua and Barbuda<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Aruba<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Bahamas, The<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Barbados<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
British Virgin Islands<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Cayman Islands<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Cuba<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Dominica<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Dominican Republic<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Grenada<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Guadeloupe<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Haiti<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Jamaica<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Martinique<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Montserrat<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Netherlands Antilles<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Puerto Rico<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Saint Barthelemy<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Saint Kitts &amp; Nevis<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Saint Lucia<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Saint Martin<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Saint Vincent<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Trinidad &amp; Tobago<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Turks &amp; Caicos Islands<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
US Virgin Islands<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Argentina<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Bolivia<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Brazil<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Chile<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Colombia<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Ecuador<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Guyana<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Mexico<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Paraguay<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Peru<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Suriname<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Uruguay<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
and Venezuela voluntarily, seeking a “better way of life.”(White people kidnapped West Africans and forced them to be slaves in ALL of these countries not just America plus they also took them to europe with them too)<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />

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… et négritude multicolores.

Sous le règne de Ponzicius

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« Celui qui sait obéir saura ensuite comment commander »  Confucius 

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Un système de Ponzi (Ponzi scheme en anglais) est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Si l’escroquerie n’est pas découverte, elle apparaît au grand jour le jour où elle s’écroule, c’est-à-dire quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients1. Elle tient son nom de Charles Ponzi qui est devenu célèbre après avoir mis en place une opération basée sur ce principe à Boston dans les années 1920. Wikipedia 

Le clone du 21 ième siècle 

Nous vivons maintenant dans un format OGN globalisé sous le règne de  dictateurs  mélange de Ponzi et de faux Confucius qui se reproduisent  …en chaîne de Ponzi.

D’apparence sage, ce roi du Big Business, de la globalisation  encensée, est un minable fraudeur. Jésus marchait sur les eaux, lui marches sur les os. Le « petit » holocauste auquel s’acharne Dieudonné  n’est sans doute qu’un moustique, « la mouche du cocher ».

Le passé nous fascine, mais nous nageons dans le présent: nous avons peur de l’eau. L’océan du temps est trop immense.  Si on pouvait « miniaturiser » l’Histoire, franchement, nous en serions à une seule formule: massacre à la tronçonneuse. La sophistiquée… L’arsenal payé par le petit qui trime, qui transpire, appauvri par la machine, mais qui continue d’y croire.

L’Homme lavabo 

Le dernier des sages est un est un amalgame en développement exponentiel fort ressemblant  au clan nazi: dans un organigramme complexe, chacun devient le levier blanc, sans tache, le travailleur « parfait ». Devant l’échec de la globalisation , notre serviteur modèle continuera de croire qu’il n’existe pas de modèle autre. Pour fouetter le citoyen, on distribuera des médailles, des récompenses, mais surtout des titres. Avec un dénominateur commun: spécialiste.

On voulait le tout.

On les voulait tous comme travailleurs obligatoires… pour servir leur propre cause. C’est là l’argument des prolifiques propagandistes à l’écoute de leur cerveau. Des emmurés gris.  Car une fois tous les  labeurs vendus , les âmes sculptées  par la « route » des  religions,  vivre sera  désormais un esclavagisme « libre »  né de pompeux et venimeux personnages que les masses monétaires accumulées mirent en place. Élection d’imbéciles  cacatoès  sculptées par une séquelle formatée d’homme d’affaires et d’autres « mis en place » pour un Nouvel Ordre Mondial.  Imbéciles pompeux, mais affamé de pouvoir. L’Homme évidé, narcissique, égotique. Le vrai. Le seul. Le malade mental qui a un seul hôpital: la Terre. Mais c’est lui qui possède l’hôpital…

La créature humaine est un missionnaire laïc qui sert de pion dans les guerres. On habille le pion et on  le solde. Une fois soldé, il est vendu au plus offrant. Nous parlons de guerre, mais la guerre économique est l’équivalent civil du combat « citoyen vs État ».

L’humain « tritisé « 

La titrisation (securitization en anglais) est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

Wikipedia 

Dommage que l’on ne donne plus de cours « réels » en économie. Le Québec se prépare à instaurer des cours d’Histoire pour comprendre…le Québec. Le passé. Hélas! On ne peut plus comprendre le passé – à la manière « historique » – quand le présent avale tout. En l’espace de 5 ans, le monde a tellement « changé » que l’on ne peut plus inscrire le phénomène empoisonnant de la globalisation. Le reste est folklore…

Le folklore n’a jamais nourri personne. C’est une sorte de nostalgie issue du monolithisme des peuples « avant » , oui bien avant que l’on massacre hypocritement toutes les sociétés pour faire déménager des masses dites de « réfugiés », volontairement déchirées par la globalisation. Le « tissus » social et en lambeaux. Et Ponzicius  est nourri par la masse.

La sueur de petit travailleur, la base économique de cette grandiose arnaque est l’abreuvoir des conglomérats qui déménagent au gré du plus « cheap labor ».

On a cru que Frankenstein était horrible. Nous voilà avec un monstre pire encore: Frankeinstein. Le savoureux barbu qui carbure à la E=MC2  pour tuer. Ou le clone… La vie est désormais une entreprise qui avale toutes les entreprises.

On dira que c’est de la concurrence.

On achève bien les chevaux… 

Un fois dressé, bien dressé, pas un cheval ne se révoltera en arrachant ses harnais pour reprendre sa liberté.

cheval

Le cheval est un animal fier… Tout comme les humains.

Le salariat, c’est le foin…

Une fois débarrassé de son jardin ou de ses terres, ce qui nous reste est à la banque. Entassé pour ne rien nourrir, sauf le trou béant des psychopathes qui font le tour de la Terre pour devenir des rois.

Car les rois peuvent tout titriser.

Gaëtan Pelletier

5 janvier 2014

Des poules et des hommes

mayonnaise

Des poules en liberté…

Alors, je suis sceptiques: je voudrais une photos des poules en liberté. Quand je pense que la race humaine est en train de se faire crever au travail, les poules se la coulent douce. Elles pondent des oeufs et les États pondent des « Je ».

On vante la ribouldingue des vertus du capitalisme. Le pawa des banques.

JOB 

Le fils de mon voisin était tout heureux: le fleuron des compagnies québécoises vient de le rappeler au travail… Pour un mois. Il n’a pas chanté… Il a désenchanté. Comme tout le monde, il vit sur le « service social » des rois de la pègre mondialiste. 

L’esclave, c’est celui qui attend. L’humain est une pute au service des conglomérats.

Ce « monde du travail » est un monde où les rapports sociaux de merde que la plupart d’entre nous essayons soigneusement d’éviter dans la rue deviennent inévitables. Et lorsque les relations sociales sont forcées, il y a guerre, et guerre il y a, partagée entre révolte et prédation de tous contre tous. Il n’y a pas tant de différences au final entre la relation d’une serveuse, d’un caissier, d’un vendeur ou d’une pute avec le client, et la relation entre un détenu et un maton. Sans l’un il n’y aurait pas l’autre, mais dans les deux cas, la dépendance ne fonctionne pas dans les deux sens, et encore moins dans une quelconque égalité des points de départ. Et ça, c’est la guerre permanente, la guerre pour la possession de son petit quignon de pain rassis. Une sous-vie de survie.

Le monde est bien fait, chacun d’entre nous, qu’il le veuille ou non, est à un moment ou un autre de sa vie un client, un « bénéficiaire » comme on dit à la CAF, un maton et un détenu, un exploiteur et un exploité, parfois tout à la fois. Et c’est bien la victoire d’un système en roue libre qui se reproduit lui-même sans n’avoir même plus conscience de ce qu’il est, dont les boulons sont aisément remplaçables, et dont il faudrait donc détruire la machinerie en pièces, avant de briser chaque pièce et de piétiner leurs débris avec un dédain orgiaque, pour que cette guerre de survie devienne guerre de la liberté.

Combien d’heures, de jours, d’années, de vies entières sacrifiées, combien de morts offertes au travail, à l’économie, à leur paix ? Quelle est cette vie qui exige de nous que nous la sacrifions pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres ? Pour bouffer, se loger, pour le confort ? Mais quel intérêt de pouvoir bouffer ou se loger si c’est pour avoir une vie de merde ? Comme le disait Jünger, tout confort se paie et la condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie.. Source

On a fait de nous des poules 

Rêvez! Rêvez! Bombez le torse! Défendez l’or-félin et la veuve! Nous sommes des putes.

Ah! se réaliser dans le travail… Je l’avais oublié. Être quelqu’un par un moule…

En l’an 2013, la poule dépassa la condition humaine. T’as beau user ta plume synthétique sur le net, t’arriveras pas à changer le monde. Parce que le monde que tu veux changer, c’est les autres. Et les autres ne changent pas. La poule ne vole pas. C’est ce qui contribue à en faire l’animal le plus mystérieux de cette planète. L’oeuf ou la poule?  Elle a des plumes, mais elle ne vole pas.

Elle est volée… Tout ce qu’elle produit est volé. En plus, elle est libre. Mais une poule reste une poule.

Gaëtan Pelletier

10 octobre 2013

États putains et syndrome du lupanar

Monnaie de maison close

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Syndrome : Ensemble de réactions qui présentent une réponse non spécifique de l’organisme à une agression.

L’information en rognures

Je suis comme vous, je lis quelques journaux, je regarde les informations à la télévision, bref, j’essaie de savoir. Mais au fond, je ne sais rien… Car tout ce qui est « officiel » est enfermé dans le petit cadre du pays. Les infos nationales ne touchent pas – ou si peu – à l’histoire, et flirtent avec le contexte mondial d’après les informations issues du crachat des langues vipères qui disent des Goebbeleries en les enfilant comme un tricote un manteau de menteries.

Qu’est-ce qui ne va pas?

Les analystes utilisent un matériau fripé et rogné par la propagande. De la dentelle…

Du froufrou issu d’une manière dépassé de décomposer les situations des pays. Or, depuis une vingtaine d’années, les pays sont soumis à des complexités mondialistes qui faussent ou rendent stériles toutes ces parlotes qui nous font tourner en rond.

Oui, certains y accrochent. Certains y baignent.

On y travaille comme dans une huitre, mais la réalité est un océan…

De là, l’ignorance brouillasse ou crasse de la masse qui avalent leurs craquelins de savoir de ce dogme moisissure depuis longtemps dépassé.

Le bordel angélique

Si vous lavez 3000 fois un T-shirt jaune, le javellisant, il finira par devenir blanc. Comme la robe de la Vierge Marie. Le système est si pur qu’il ne faut pas recourir à la « désobéissance civile ». Les lois sont « propres ». Elles sont là pour la défense et la protection du citoyen. L’État de chaque pays est devenu un avatar qui camoufle l’identité de la surcharge néolibérale.

En fait, l’État de chaque pays est une putain au service de qui veut violer la Terre et ses citoyens.

C’est le résultat de 20 ans de mondialisation, cette recette présentée comme le plat permettant de vendre et d’échanger en « toute liberté », pour le « bien » de chaque pays.

Je te vends mon sirop d’érable.

Tu me vends ton vin.

Tu me vends ton Ginseng.

Je te vends ma recette dans l’art d’acheter tout ce qui se vend.

Les prédateurs se roulent dans le levain de l’orgueil et achètent toutes les farines du monde. Et toutes les terres qui peuvent en faire pousser.

Accaparement des terres.

Ce présentoir nous a menés à l’esclavage.

Le procédé

L’État-putain vous présente son lupanar comme un paradis. Il couve ses naïfs comme des œufs. Puis, devant les « demi-récalcitrants », il manigance des peurs. La terreur rose. Celle qui fait croire qu’elle existe, mais que l’État de par son pouvoir peut l’éradiquer par la force même des citoyens-participants. Aux États-Unis, on nomme cela « patriotisme ».

La création de « l’ennemi » est une vieille formule qui fonctionne depuis des siècles. Nous voilà donc sous le règne de la terreur. La peur de tout perdre. Même notre liberté.

L’esclave a peur de perdre son bateau sur lequel il vit en ramant, forcené, mais au moins il flotte.

C’est ce que nous sommes : des flottants.

En sueurs. Enfilant des pilules qui font office de gilet de flottaison :  la surmédication alimentée par les laboratoires qui nous font avaler des matelas en gélules.

On se comprend…

Les pays « développés » sont les champions du gavage. La pilule fait pousser des ailes aux dindes que nous sommes. Et les compagnies fourrent leurs avoirs dans les banques pour les distribuer aux investisseurs.

C’est pas beau?

Revenons à nos agneaux…

Je vais tenter de résumer tout cela.

A)    Nous sommes menés par des putains

B)    Les informations de la presse officielle est une série d’événements sans liens historiques ou par des sources falsifiées ou trompeuses. C’est le but…

C)    Nous vivons dans un lupanar électronique, puisque nos plaisirs ne sont plus liés à la simplicité mais à la complexité créée de toute pièce pour nous menotter. Soit de l’ignorance, soit de la peur, soit des deux.

D)    Notre « bonheur » est passé par l’argent, puisqu’il faut, pour un plaisir « naturel » de vivre, passer maintenant par le lupanar…

E)     Nous vivons dans une information captive des analystes des pays alors qu’en réalité nous vivons dans un monde mondialisé. Alors, obligatoirement, nous ne recevons que des fragments.

De là vient le bordel dans lequel nous vivons. Nous devons SUR-payer pour un produit qui devrait être à la portée de tous : travailler pour se nourrir, se loger, sans y laisser sa peau.

Comment en sortir? Freud et les porcs-épics en hiver

Délaisser toute information en provenance de la dentelle de putain qui nous mène.

Et trouver une solution qui cessera d’être cette lutte stérile.

La froideur des sociétés est née des créateurs d’aiguilles qui nous recouvrent la peau.

« Un jour d’hiver glacial, les porcs-épics d’un troupeau se serrèrent les uns contre les autres afin de se protéger contre le froid par la chaleur réciproque. Mais, douloureusement gênés par les piquants, ils ne tardèrent pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de nouveau en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus l’action désagréable des piquants, et ces alternatives de rapprochement et d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable où ils se sentirent à l’abri des maux. »[1]

[1] Freud, Essais de psychanalyse, éd. Payot, p.112

Ils cherchaient une « distance convenable » pour se mettre à l’abri  du froid en persistant à se piquer ? Pour Freud, la conclusion est typiquement pessimiste : il ne peut y avoir de bonne présence, les gens comme nous continueront à se piquer. En conséquence, il n’a pas voulu imaginer que chacun puisse peut replier ses piquants de défensivité Au  point d’avoir vraiment bien chaud et d’être proche des autres sans se piquer.

Cette parabole désenchantée sur les relations « énergétiques » ne vaut pas que pour les porcs-épics ; elle concernerait aussi ce genre particulier de « porc » même « épique » que peut être tout être humain au travers de ses expériences et surtout dans la mise en œuvre de l’énergie motrice qui lui est donnée et qu’il a besoin de développer, de dépenser, de « brancher », autant que possible, sans en perdre le contrôle ! Porcs-épics  

Eh! Oui! Nous sommes cultivés pour devenir UN. Par l’engrais des putains des États. Aplanissement. Mais, de source, nous sommes des entités d’amour.

On nous sépare par la haine et la culture de l’individualisme qui est tout à fait contraire à la Vie.

On veut aplanir la différence de nos cultures, celle qui fait la beauté de ce monde.

S’il n’y avait que des corbeaux, où se trouveraient toute la grandeur et la féérie de notre monde?

La Terre est en train de devenir un lupanar.

Pour embrasser un arbre, bientôt, par une loi quelconque, il faudra payer…

On a élu le terrorisme…

C’est pas beau?

C’est le grand tour de magie : le chapeau sort du lapin.

Gaëtan Pelletier

11 juin 2012

 

Le capitalisme de la séduction

Sources : Scriptblog. Le retour aux sources.

« Le capitalisme de la séduction » est un texte de Michel Clouscard, rédigé au début des années 80, peu après l’élection de François Mitterrand. C’est un décodage du mode de vie construit par la société de consommation, vue sous l’angle d’une stratégie de classes. Ce travail est aussi, pour Clouscard, l’occasion de reprendre le travail de Baudrillard (nombreuses références implicites), pour l’inscrire dans une lecture marxiste, en termes de lutte des classes et de rendement dégressif du capital.

Pour comprendre ce mode de vie, nous dit Clouscard, il faut prêter attention aux objets anodins qui peuplent nos vies. Comprendre, surtout, qu’ils ne sont pas là par hasard. Qu’il y a une logique derrière cette avalanche de produits de consommation. Une avalanche qui dévale vers nos cerveaux, et qui, littéralement, les occupe.

Le concept central de ce livre central, c’est le mondain. Clouscard entend par là un système d’usages libidinaux, ludiques et marginaux, qui est parvenu à opérer une synthèse parfaite afin de rendre possible le potlatch (consommation/destruction de richesses superflues à des fins de hiérarchisation visible de la structure sociale). Un potlatch dont la fonction secrète est de consommer les surplus de la plus-value. Et un mondain, explique Clouscard, qui est parvenu à englober le clerc, jadis contempteur du monde. A l’englober, jusqu’à faire de lui son meilleur propagandiste, et son pionnier. Le mondain du capitalisme de la séduction est donc, si l’on ose dire, l’instant d’un triomphe.

Ce mondain est un apprentissage. Cet apprentissage commence dès l’enfance/l’adolescence, par le rapport fonctionnel/libidinal entre l’enfant/l’adolescent et la machine ludique (flipper, juke-box, dit Clouscard en 1981 – aujourd’hui, on parlerait de la playstation). En arrière-plan, il y a la captation de l’univers enfantin par le marché : l’enfant, qui sait consommer, mais ne sait pas produire, est le consommateur parfait, totalement soumis au « principe de plaisir ». Un principe de plaisir auquel Clouscard oppose le procès de production – la conscience que pour consommer, il faut produire. L’enfant éduqué par le capitalisme contemporain est dressé à ignorer la praxis, parce qu’il est enfermé dans le principe de plaisir, sans jamais pouvoir toucher du doigt le procès de production.

Ce dressage rend possible une formidable innovation en termes d’ingénierie sociale : le snobisme de masse. La société traditionnelle offrait aux pauvres les avantages spirituels de la non-possession. La société post plan Marshall, américanisée, leur offre le faux avantage matériel d’une consommation ludique bas-de-gamme. Symbole de cette réintégration des catégories dominées dans l’ordre capitaliste ludique : le jeans, à l’origine tenue de travailleur, devenu « corsetage du bas », qui moule les fesses et fabrique une silhouette « à la mode » (Clouscard écrit dans les années 80, il faut le rappeler ici). La mode, l’imbécilité de la mode, est devenue accessible aux classes dominées. La « femme libérée » des 70’s, pour Clouscard, n’est que la reproduction, en bas de la structure sociale, du modèle de la bourgeoise parasitaire, jusque là réservé aux classes supérieures.

En même temps qu’il contamine les classes dominées par la mode, jusqu’à les soumettre au snobisme de masse, le mondain offre la possibilité aux classes dominantes de mimer les attitudes révolutionnaires, de les confisquer à leur usage propre. On a les cheveux longs comme le Che, donc on est un révolutionnaire – même si, objectivement, on est du côté des exploiteurs.

Au final, le capitalisme de la séduction, par le triomphe du mondain, fabrique un monde de mannequins. Un monde où les corps sont animés, comme des machines, par la puissance du système. Le mannequin de mode, pour Clouscard, est un être humain qu’on a transformé en automate, pour affirmer la victoire définitive du machinal sur le vivant. Ainsi, par le mondain, le capitalisme de la séduction finit par éliminer l’humain de l’homme, par investir totalement le corps humain, par en faire un artefact de la machine capitaliste toute puissante.

Cette stratégie vise entre autres choses à dissimuler la décadence de plus en plus évidente des classes supérieures elles-mêmes. Le mauvais bourgeois du temps jadis devient le bon bourgeois, dans une nouvelle définition de la bourgeoisie : non plus la classe qui maîtrise l’outil de production, mais celle qui, sans le maîtriser, sait en capter les fruits à des fins de consommation ludique et libidinale. Le technocrate du capitalisme monopoliste d’Etat a besoin d’avoir des fils tarés, au regard des anciennes normes de la bourgeoisie victorienne, parce que ces fils-là seront parfaitement adaptés à leur rôle de consommateur crétinisés. La culture des dynasties bourgeoises de l’industrie triomphante avait mission de fabriquer des cohortes d’ingénieurs compétents, de gestionnaires audacieux et prudents. La culture du capitalisme de la séduction devra fabriquer à la chaîne des employés du tertiaire vicelards, manipulateurs et parasites. Exemple paroxystique donné par Clouscard : la « bande à Jean Daniel » qui fabrique, en haut de la structure symbolique du terrorisme intellectuel, la vraie nouvelle droite (BHL) et la fausse nouvelle gauche (Touraine). Pour Clouscard, Cohn-Bendit est un névrosé dont le narcissisme personnel fait carrière, parce qu’il fait écho au narcissisme de classe des surplus humains d’une bourgeoisie qui doit muter, et va le faire à travers ses surplus. Du yéyé au disco, de la consommation ludique bas-de-gamme offerte aux classes inférieures à la culture des nouvelles marginalités inventée par les cadets surnuméraires de la bourgeoisie, sous la plume de Clouscard, toute l’histoire des années 1960-1980 prend soudain une cohérence parfaite, sous-tendue, tout simplement, par la multiplication des surplus matériels de l’outil de production, et humains de la bourgeoisie. Enorme entreprise de récupération : de Marx pour fabriquer le gauchisme, de Kant pour faire passer Hegel à la trappe, et même du rock pour faire oublier le swing. Le mondain est, pour Cloucard, la machine à faire un monde de machines.

Ce monde de machines est un monde rêvé. Le corps machinal secrété par le mondain, dans le capitalisme de la séduction, est à un corps à rêver. Le sensualisme psychédélique n’a rien à voir avec une recherche artistique autonome : c’est tout simplement la construction d’une esthétique adaptée au triomphe du mondain – le corps parfait du machinal. Derrière la fausse rébellion : le nouveau conformisme. Des conduites systématiquement contestataires finissent forcément par secréter un nouveau système de la non-contestation. A nouveau, l’esprit est enfermé dans le sensible : mais il ne l’est plus par l’enchaînement du prolétaire à la machine et du bourgeois à sa morale surannée. Il l’est par l’attachement au principe de plaisir, à l’exigence de transgression. Il est interdit d’interdire. Il est même interdit de ne pas faire ce qui est interdit. Au besoin, on fera l’ordre à travers la contestation de l’ordre. Est réputé rebelle à l’ordre capitaliste celui qui, en réalité, devient la clef de voûte de cet ordre : le jouisseur qui, en confisquant la plus-value à des fins de consommation immédiate, permet de détruire du capital, et donc de contrebalancer la loi des rendements dégressifs. Peu importe qu’on fabrique ainsi des dépressifs chroniques, accros au hash, oscillant entre exaltation et prostration, sur fond de procrastination irrémédiable : l’important, c’est que la machine tourne. Peu importe que la pilule soit devenue l’argument d’un droit au plaisir qui, en réalité, a enfermé les femmes dans une nouvelle aliénation, la femme-sexe, dès qu’elles sont sorties de l’ancienne aliénation, la femme-ventre. L’important, c’est que la machine tourne. Peu importe que la famille soit déstructurée, que la psyché soit réduite au sexe, et le sexe à une activité de performance quasi-machinale : l’important, c’est que la machine tourne. Et elle tourne toujours en fonction des avantages des mêmes groupes : les classes supérieures. Quinze ans avant « extension du domaine de la lutte », lourd roman sociologique de Houellebecq, Clouscard dit, déjà, que la libération sexuelle est d’abord la libéralisation sexuelle. Le féminisme est une coquetterie, la féministe une bourgeoise qui profite de son pouvoir de séduction. Et le pouvoir mâle laisse faire pour une raison symétrique : si les femmes sont libres, alors les hommes puissants sont libres de les chasser. Derrière le triomphe du mondain, le monde comme terrain de chasse.

Au final, ce monde machinal est peuplé d’esclaves s’esclavagisant eux-mêmes. Entre le fils faussement rebelle et le père faussement conservateur, il y a un contrat implicite, intériorisé par les sujets du capitalisme de la séduction : soumets-toi, et tu pourras jouir. Totale déculpabilisation de la consommation mondaine : elle n’est plus un à côté honteux du statut bourgeois, elle en est l’essence. On n’est plus fier de ce que l’on fait, mais de ce que l’on détruit (par la consommation). Le gaspillage est devenu une vertu capitaliste. Le système fabrique des objets en trop, et les crétins qui vont avec. Les crétins consomment les objets en trop, les objets en trop permettent de faire tenir les crétins tranquilles. Le capitalisme de la séduction a, temporairement, surmonté la dérive de l’accumulation.

Pour faire fonctionner ce système objectivement absurde, il faut encore lui donner un habillage idéologique ad hoc. Pour que la supercherie ne se voit pas trop. C’est le nominalisme moderne : l’animation machinale produit le règne des signifiants, mais le discours réduit au signifiant va créer l’illusion qu’ils engendrent, à travers le machinal, un monde de signifiés. Pour Clouscard, le travail des « vedettes de l’idéologie » (Lacan, Foucault, Barthes, Althusser) consiste à construire ce monde de signifiés irréels, à donner l’illusion que l’animation du machinal renvoie à la réalité du vivant, afin que la nature fonctionnelle du procès d’ensemble ne soit plus perceptible. Derrière ce néo-nominalisme : l’invasion du culturel par le mondain. La culture, désormais, c’est ce qui donne un sens à ce qui n’en a plus aucun, à savoir le monde machinal, le monde réduit au mondain. D’où l’urgence, par exemple, d’analyser la mode en tant que telle, sans se demander à quoi elle sert au regard des réalités socioéconomiques. D’où l’urgence, encore, de construire une psychologie qui ignore les dynamiques collectives, et refuse de voir dans la mode un panthéon des archétypes, une religion du mondain. Si vous êtes psychotiques, c’est parce que vous n’allez pas bien. Pas question de dire que votre psychose est un produit du machinal. Pas question de poser la question de votre enfermement dans le mondain.

Les noces du capitalisme et du narcissisme, que l’on célèbre en grande pompe à travers ce triomphe du mondain, sont pour Michel Clouscard la fin des valeurs occidentales. C’est, littéralement, la fin de l’Amour, de la Psyché, de la Femme. A la place : une esthétique prostitutionnelle. Chaque être est son propre proxénète, il doit se vendre. Tout s’écroule dans cette apocalypse. L’argent est devenu la substance des relations intersubjectives. Il a pénétré les âmes et les corps, jusqu’à l’os. La mode conditionne les esprits et les corps, et par son intermédiaire, tout est marchandise – l’esprit comme le corps.

oulala.info