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Pandémie 2021, récit de silence friction

« On veut garder les gymnases ouverts. C’est bon pour le cerveau. Sinon, c’est le psy qui nous attend »

Noël 2020

Le Premier Ministre du Québec donne trois jours de congé aux Québécois afin qu’ils puissent se réunir en famille, boire un peu beaucoup, échanger des cadeaux et, surtout s’embrasser.

— Ce que tu m’as manqué.

Snif et re-Snif! C’est tout chaud dans la maison et le poêle ronronne de ses bûches d’érable. On chante le Minuit-Laïc en choeur. C’est à pleurer.

Ah! que la neige a neigé.

C’est une réussite. Seulement 453 cas de Covid-19.

Le jour de l’an est là. Afin de se débarrasser de cette saleté de virus et de ses ravages sur l’état psychique des québécois, le P.M. du Québec donne trois jours de congé aux québécois.

On roule sur les grandes routes enneigées pour rejoindre sa famille par des 500 ou 800 kilomètres. Les restos sont ouverts, avec grand bonheur, l’économie roule comme les pneus. C’est la débauche totale. On ferme les portes des maisons et on sort la Vodka. On s’embrasse à bouche-que-veux-tu avec ardence (sic). Les langues s’étant tellement ennuyées qu’elle ne lâchent pas prise et emprises.

— Cette année, ça va bien aller. On ira foirer en Gaspésie. Il y a de l’espace et de l’air. On peut marcher la bouche ouverte.

Trois jours de dindes, de tartes aux porcs, de gâteaux gigantesques.

Happy New Year!

— Ce qu’on peut être chaleureux sans cette maudite Covid-19!

— C’est la faute aux chinois!

— Non, c’est l’industrialisation et l’élevage intensif des bêtes. Ça fomente des maladies.

— Passe-moi une portion de cretons…

Les jours suivant, tout va bien. Mais au bout de deux semaines les hôpitaux sont engorgés. On finit par manquer d’oxygène, de personnel et les mourants sortent par la porte d’en arrière.

Le gouvernement voit monter en flèche la courbe des mi-morts, des morts et décide de tout fermer. 3,242 cas de Covid-19 en une journée.

Et ça continue comme ça pendant tout le printemps.

Alors que les Pâques arrivent, les québécois n’en peuvent plus d’être avachis devant Netflix. On visionne pour la 5 iême fois Breaking Bad ( Le chimiste).

« Il faut fêter Pâques ».

Et les Pâques furent fêtées… Au lapin en chocolat. Les chocolatiers firent enfin de bonnes affaires. Et les bedons devinrent rebondants. ( en bizarrerie dans le texte).

4567 cas de Covid 19. 

En chambre, l’opposition fait savoir au gouvernement que l’industrie touristique va perdre énormément d’argent si on n’ouvre pas les régions.

Puis après avril, les gymnases décident d’ouvrir sans l’accord du gouvernement.

Monsieur le Premier Ministre,

Je voudrais par la présente vous signaler que non seulement la majorité de mes membres de mon  gymnase sont en piètre condition psychique, mais ils ont tous engraissé.

Pouvons-nous nous permettre de saboter la santé des québécois en fermant encore les gymnases. De plus ils sont démusculés, c’est pas possible. D’après ce qu’on m’a dit, ils seraient en détresse psychologique. Je ne sais ce que ça signifie, mais venant d’un psy, ce serait dangereux pour la santé mentale de mes abonnées.

Veuillez nous permettre d’ouvrir au moins pour trois mois.

Cette situation est un poids pour nous.

Lhuitou Musklai

Qui est Ottawa?

PLAN DE SAUVETAGE

Porcs: l'aide d'Ottawa jugée insuffisante par les producteurs ...

    • L’industrie alimentaire demande l’aide d’Ottawa
    • Bombardier demande l’aide d’Ottawa
    • L’industrie touristique demande l’aide d’Ottawa
    • Les villes et municipalités demandent l’aide d’Ottawa
    • Les travailleurs demandent l’aide d’Ottawa
    • Le pétrole canadien est à 1 cent le baril. Il demande l’aide d’Ottawa
    • Les étudiants demandent l’aide d’Ottawa
    • Les syndicats demandent l’aide d’Ottawa
    • Les PME demande l’aide d’Ottawa
    • L’agro alimentaire demande l’aide d’Ottawa
    • Les victimes de la Covid-19 demandent l’aide d’Ottawa

La pandémie de COVID-19 bouleverse les finances publiques d’à peu près tous les pays de la planète et le Canada ne fait pas exception. Le gouvernement fédéral a annoncé des programmes d’aide directe totalisant pour l’instant 146 milliards de dollars. Et comme la mise sur pause de l’économie fera aussi fondre les revenus fiscaux d’Ottawa et augmenter certaines autres dépenses (comme l’assurance-emploi), le déficit pour 2020-2021 pourrait atteindre 252 milliards, selon une estimation du Directeur parlementaire du budget.  Le Devoir 

Eh ben! Ottawa, c’est moi et mon voisin et les voisins de tous les voisins et les voisines. Tous les canadiens sont Ottawa et vont payer pour soutenir la grande faillite monétaire.

GP

Dr Trump et la planète Mars

COVID-19: News from the world's trade unions [LabourStart]

 

DONNER ET PRENDRE

Il était une fois un homme qui possédait une vallée pleine d’aiguilles. Un jour, la mère de Jésus vint le voir, lui disant : « Ami, le vêtement de mon fils est déchiré, il faut absolument que je le lui raccommode avant qu’il n’aille au temple. Ne voudrais-tu pas me donner une aiguille ? »
Il ne lui donna point d’aiguille, mais il lui tint un érudit discours sur Donner et Prendre pour le rapporter à son fils, avant qu’il n’aille au temple.

Khalil Gibran, Enfants du prophète

***

On ne parle plus d’aller sur Mars. Et pourtant le prix du carburant n’a jamais été aussi bas. Et le ciel aussi clair… Peut-être auront nous un air neuf à respirer pendant l’été. Selon le Dr Trump, la chaleur va tuer le virus. Il faut entre 60 et 70 degrés pour « nettoyer » un masque de  style N-95. Pourtant, on allait y parvenir, à force de brûler tout ce qui se brûle…Même les humains. La surchauffe planétaire et sa destruction par délire de consumérisme nous laissait indifférents. Pourvu que ça rapporte… Au fond, on se foutait bien du vivant: tout se marchandise. Aujourd’hui, c’est l’eau et l’air. Il y a une nouvelle négritude qui s’est fondée sur l’endettement et les croisiéristes en format Titanic et sur lesquels s’est embarqué une créature Alien- Le 8 ème passager. Nul n’est à l’abris du grand bal des étourdis.

Je pense avoir compris que le Dr No (1)., grand fabulateur, génie autoproclamé négocie avec tout ce qui peut se négocier. En autant qu’il demeure avec sont titre de roi du « monde ».

Il fallait une infime  créature aussi tenace qu’un virus pour se rendre compte de la fragilité de nos richesses fabriquées de dettes et de dettes pour nous distancer encore plus et  faire de nous des Robinson Crusoë. On disait que personne n’est une île. On est en train d’en devenir une avec notre petit arbre planté sur le gazon en guise de décoration et notre peuple de distancés sociaux qui se promènent l’air égaré, courant les parcs pour respirer un peu.    Notre petit Noël d’été?  Il viendra, pour sûr. Ou presque.  Être sûr ne semble plus certain.  Il y a maintenant plus de doutes que d’étoiles dans le ciel, comme disait l’amérindien  qui lui, voyait arriver pour fonder  13 colonies, des marées de prédateurs qui posaient des barrières incompréhensible pour celui-ci. Tout était géant. À quoi bon poser des barrières.

Le tsunami 

Mais attendez la seconde et troisième vague. Nous devrons nous vêtir de costumes de scaphandriers pour affronter le voisin. Là, on se croira sur Mars.

La pandémie de grippe espagnole a tué de 20 à 50 millions de personnes dans le monde, dont 50 000 au Canada. Elle a pris son temps. Elle a tué en trois vagues avant de disparaître pour de bon, en 1920.

La première vague, au printemps 1918, a été relativement faible. La deuxième, l’automne suivant, a été dévastatrice. Le virus avait muté ; il était plus virulent. Il tuait des vieillards, des enfants, mais aussi de jeunes adultes en 24 heures. Isabelle Hachey, La Presse

Ici, au Québec,  le slogan est celui-ci: Ça va bien aller. Et voici l’image que l’on retrouve sur les vitres des fenêtres des maisons. C’est une sorte d’arc-en-ciel qui n’est pas sans rappeler la crise économique américaine ( étasunienne) qui a frappé l’Oncle Sam dans les années 1883-1897.  Ce petit dessin d’enfant ressemble étrangement à l’idée du  roman Le magicien d’Oz  et la chanson Over the Rainbow  ( l’arc-en-ciel L’espoir d’un monde plus clément après un orage ( snif).

Pourquoi Ça va bien aller !!! - Cité Boomers

Vu que nous sommes habitués à la vitesse d’exécution on se rendra malheureusement compte que la nature n’est pas à la même vitesse que les industries chinoises et la matière grisée  du Dr No.  On a tellement investi dans l’armement et dans… l’investissement que les pauvres travailleurs partiront en premier. On pourrait bien passer aux robots, mais un robot ne consomme pas.  Il est déjà habillé de métal et bien circuité pour être qualifié d’intelligent.

On a souvent parlé de « guerre mondiale » les guerres du 20ième  siècle. Celui dans lequel nous vivons pourrait être une guerre de la nature contre l’Homme. À force de la dédaigner ,de la massacrer, les virus sont des armes encore plus invisibles que le F-35.

Et Mars? On aura au moins tous les costumes… Car une infirmière a dû désinfecter ses souliers après avoir trouvé des traces de la Covid-19 sur ceux-ci. Le saut en parachute et la F-1 sont sans doutes des sports dangereux… Mais attendez quelques mois et vous verrez que le shopping fera de nous des sportifs quand viendra le moment  de se vêtir et de se nourrir.

Il y a trop de  martiens  parmi nous… Et ils ont été élus.

La prochaine fois, élisons des humains…

C’est bien d’aller sur Mars, mais il faudrait avant tout apprendre à vivre ICI et devenir un plus humbles devant la beauté de cette création. On avait tout. À force de vouloir jouer à « dieu », on a raté un monde qui sur l’échelle de temps de la création d’une planète, l’histoire de la créature humaine est représentée en quelques minutes….. 4,5 milliards d’années et un siècle à peine pour tout détruire. Comme dirait le Général  Trump:  » On est vraiment efficaces ».

On devra désormais tenter un nouveau jeu: jouer à l’humain. Ce n’est pas le travail qui manque… Mais le temps.

1- « M », y envoie l’agent spécial 007 James Bond pour enquêter. Celui-ci va devoir affronter le SPECTRE, une organisation qui vise à dominer le monde, personnifiée par le « Dr. No ». James Bond 007 contre Dr No

Gaëtan Pelletier

 

 

 

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Confinement

Pratiquer un sport de vieux pendant la COVID-19

Prise 1

Depuis l’arrivée de la COVID-19, les livreurs de médicaments se suivent mais ne se ressemblent pas. Le premier qui s’est présenté, un  pur inconnu en campagne, a sonné mais n’est pas entré. J’ai dû aller chercher le petit sac de médicament dehors. Il me l’a tendu d’un bras si tendu qu’on aurait dit un nouveau mouvement de Bruce Lee.

C’est à s’ennuyer de notre « régulier » qui entrait en sifflant, vantait es odeurs du souper et le temps superbe ou merdique. Il a dû est envoyé au front dans les villages voisins. Mais je me doute qu’on l’a entraîné à une nouvelle réalité: la distance. Et avec elle, la froideur et le silence.

La COVID-19 fait perdre des emplois, mais elle en crée. Les vieux ne vont plus à la pharmacie. Alors, il faut d’autres livreurs. Quelques uns des personnels ( j’adore cette perle parmi les trouvailles des appellations bizarroïdes aux fins de classement des travailleurs)  de la pharmacie vont sans doute aller au chômage.

Prise 2

Quelques jours plus tard, même scénario avec un nouveau livreur. Dans un village de 3,550 âmes et quelques dizaines d’ânes, il est surprenant de voir des visages nouveaux. Il a l’air gentil. On voit tout de suite qu’il a été formé à la même procédure que le premier. Il a tendu son bras de toute sa longueur pour que je saisisse le sac. Il avait sonné, n’était pas entré et m’a demandé de dévoiler mon identité. Au nom qu’il avait prononcé, c’est certain: c’était moi. Alors le « moi » s’est étiré le bras pour attraper le petit sac. Il était malingre avec un bras tellement long que je me suis dit qu’il n’y avait pas que la justice qui avait le bras long: certains livreurs aussi.

Prise 3

Ayant saisi que nous étions en crise et qu’il fallait se distancer les uns des autres je me suis souvenu que j’avais retrouvé, l’été dernier, dans le garage, le vieux gant de Baseball de mon fils. Alors, j’attendrai le troisième livreur d’un gant ferme. Après tout, qui me dit qu’un livreur  qui va visiter 50 malades par jour n’est pas plus dangereux que moi. Alors je le guetterai, surveillerai son auto, puis je sortirai avec mon gant et je lui demanderai de me le lancer à au moins 4 ou 5 mètres.

Je sais, j’aurai l’air stupide. Mais la COVID-19 c’est tout un sport. Et en campagne, si tu veux survivre, il faut davantage se méfier des « gant-dira-t-on ».

Gaëtan Pelletier

 

En prime, une pensée:

Médicament: substance en poudre, en gélule, en comprimé ou en liquide, bon pour la maladie, mais mauvais pour la santé.