Les battements d’elle

le meesage du vent

Eliora Bousquet: Le message du vent 

Mon amour a des yeux d’aurores boréales
Pétillant et valsant aux couleurs des bals
Elle a des dieux cachés en ses mains et sa voix
Des dieux papillons aux envols sans lois

Mon amour a buté du temps la coulure
En a pris les ruisseaux, saisi les torrents
Volé des poignées de parfums aux fleurs des champs
Tricoté tous les bruits en une couette de murmures

Et ce soir c’est l’automne, et demain sera gel
Les arbres ont tous pris la parlure du vent
Ils ne parlent que de frissons, ils ne parlent que d’elle

La lumière a fait ses bagages pour l’hôtel de la nuit
On s’endormira langés de paupières, comme hier
Dans nos bras cousus, bien avant cette vie

Gaëtan Pelletier

7 réponses à “Les battements d’elle

  1. Coulure : Ce qui s’écoule; liquide, masse pâteuse ou visqueuse qui s’écoule et les traces qu’ils laissent.

    C’est incroyable comment si peu de mots peuvent faire autant d’images !!
    Je sens mon âme assise sur les bancs de l’école des esprits où c’est presque la « science » infuse …

    Je suis ébranlé de beauté !
    Je retourne à la réalité imposée en titubant
    sachant très bien que celle de Gaëtan n’est que trop réelle !
    gratitude mon ami…
    comme j’ai la gratitude d’entendre un chardonneret le matin.

    • Bonjour Koyote,
      Quand j’écris ce genre de chose, je suis dans une sorte de transe. Le mot coulure, je croyais l’avoir inventé. Il est arrivé comme ça.
      Merci pour l’image et la pièce de piano, d’un grand repos pour l’esprit dans ce monde affolé.
      Ici aussi, il y a des oiseaux en quantité que je ne peux même pas nommer. Et ils chantent… Du temps où j’écrivais la nuit, ils me disaient d’aller au lit 🙂

  2. Comme j’aimerais savoir écrire d’aussi belles choses, mais je me console car c’est déjà un immense bonheur de pouvoir les lire.

  3. Quelle merveilleux texte Gaëtan MERÇi et je vais surtout le partager 🙂

  4. de Belette, amie tendre de Koyote

    Après l’automne, ce n’est pas nécessairement le gel.
    Car l’hiver, est un printemps qui s’ignore. Elle (le battement d’elle) est toujours là !
    Son battement d’ailes donne l’essence à la source qui ne se tarit jamais.

    http://www.google.ca/url?sa=i&source=imgres&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0CAkQjRwwAGoVChMIhNO4v-LFyAIVRH6ICh1UUQ2T&url=http%3A%2F%2Fdesoiseauxsurmaroute.blogspot.com%2F2015_07_01_archive.html&psig=AFQjCNGlENghvqU_VoV4k8BiT6rLnrM3XQ&ust=1445042917383612

  5. l’image qui doit être dans le commentaire précédent de belette :O)

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