Alors que l’on sert aux humains de grand paysages en format « pays », on sait qu’il n’a besoin que de petits paysages pour vivre.
On ne ne le nourrit pas, on l’étouffe…
Alors…
Alors, on vend des images. Des petits poèmes. Comme j’en écris. Des petits écrits, comme je poème. Des photos.
Nous voulons quoi? Vendre la photo d’un lombric? Décider ce qui est beau et pour lequel nous nous consacrons « génie » ou artiste.
J’ai conduit un camion, et je ne vends pas d’image de mon travail. On vous a fabriqué une fourchette, et pas un travailleur n’a réclamé des droits sur son art d’en fabriquer une.
J’ai été « gérant » d’un département de fruits et légumes. J’aurais dû prendre une photo des pommes de terre et en faire « un art ». L’art, c’est la pomme de terre. La maison, c’est celui qui l’a construite.
Il faudra séparer l’ivresse du bon gain.
L’Homme n’est pas un créateur: c’est un copier-coller de millions de copier-coller.
Même les peintres. Ils étalent les couleurs sur la toile. L’art n’est qu’une habileté à vous montrer un angle. Ce n’est pas « créer ».
Des génies, il y en a peu. C’est comme si Dieu ( la Vie) avait lancé un cri en rêvant et que quelqu’un l’aurait attrapé.
C’est un hasard. Comme le saumon qui pond des milliers d’oeufs pour ne récolter qu’un dixième. Je ne sais…
Sperme à tout… Zoïde.
Nous ne naissons pas avec du talent: nous naissons avec de la curiosité. Et à force de creuser la curiosité, on finit par comprendre un peu de ce monde et des gens qui l’habitent.
On finit par comprendre que l’importance que nous accordons à l’art, au point de le vendre n’est que copier-coller de ceux qui sont en mode survie dans une nature aride n’est pas mieux. Car, en fait, nous avons le loisir d’avoir créé une nature aride, celle de l’orgueil et de la vanité, et de croire que nous pouvons « créer ».
Nous sommes en mode survie de notre orgueil et de notre vanité-miroir.
Dieu est en nous. Mais nous ne sommes pas « dieu ». La beauté ne dépend que de la capacité à déterrer l’absurdité humaine.
Le reste est un bouquet de photos , de fleurs, d’écrits, de cerveaux délavés, souvent pas d’âme…
Un art « cartésien »…
C’est bien la meilleure du siècle!
Le petit dieu a vendu son âme, l’a trafiquée pour un cerveau et se prend pour un Allah-Jésus-Artiste.
Je connais un type qui nomme cela » la petite bourgoisie ». Il n’a pas ajouté: frustrée. Mais elle l’est . Car les grands pourfendeurs satanique terrestres l’ont dessinée… Eh! oui! Ils ont dessinée la bourgeoisie. Une servitude brodée de collier d’or, de montre 14 carottes, les joues refaites par les « grands » remonteurs de visages. Bien habillées, les vieillardes, mais fanées comme des fleurs qui payent une fortune pour prolonger leur été. Et les mâles n’y échappent pas.
Mais ce sont EUX qui achètent les tableaux, les photos, qui se brassent les yeux devant des murales collées aux murs des musées. Amusées et amusés.
Ouah!
A l’or…
Alors, à se croire important, nous sommes tous des individus trafiqués qui une fois achetés par de gros acheteurs, pensons être devenus des vendeurs de soi.
Quelqu’un disait qu’il faut s’aimer pour aimer les autres. C’est vrai… Mais il faut également un peu d’humilité pour comprendre que les autres c’est peut-être ce qu’on nommerai aujourd’hui les pixels de ce que l’on est.
La petite bourgeoisie est une servante ornée qui crache sur le peuple. Mais elle est abreuvée de son crachat par le rigolo-sérieux businessman qui contrôle tout.
Ce qui reste de l’art…
C’est la grande mais grande simplicité de transmettre l’amour sous toute forme. 1% de culture et 99% d’âme.
On ne peut aimer que ce qui est vivant. Et l’art est de transmettre un message d’un vivant à un autre. Une émotion, un facette de voir. Ça n’a rien de fixe. C’est vivant.
On peut échanger bien de l’amour, – et sans doute sans le savoir – , avec les vagues des fleuves, les courants des rivières, les oiseaux, les chiens, les abeilles, tout cela dans une re-connaissance camouflée.
Mais si ça ne s’achète pas avec votre capacité de voir, ça ne se vend pas…
GP