Archives quotidiennes : 20-décembre-2013

Le parfum des villes et la merde des campagnes

Le progrès déserte les campagnes…

Les jeunes désertent les campagnes…

Mais on bâtit des routes pour aller vers  les campagnes.

Il y a les villes, et le reste du monde semble habité par des hurluberlus qui cultivent les champs en piochant avec des tracteurs, et sont  conjointés à de grosses fermières malotrues.

On n’a pas de culture.

On s’habille pour aller traire les vaches.  Mais on paye pour la centralisation des compagnies volantes qui viennent pour chercher de l’or, du gaz, des choux, des tomates, des carottes.

Les gens de la ville disent qu’il ne se passe rien… Mais oui, il passe des citadins qui viennent photographier des vaches. En plus, nous avons de petites pègres locales qui vendent du tabac de contrebande à des pauvres qui n’ont pas les moyens de se payer un F-18.

Une grève de cultivateurs, ça vous ferait constiper pas à peu près.

Il n’y  a pas de raison aujourd’hui, avec le progrès (sic) de ne pas construire des industries en campagne, des universités en campagne, pour vivre une autre vie que celle de la ville.

On a l’internet, l’eau chaude, des chiottes, et les petites rivières, du bois, des femmes, et de la bière. Que voulez-vous de plus? Du théâtre? C’Est-ce que nous avons ça cœur de jour dans le voisinage. Des personnages en trois dimensions à qui il arrive plein de choses.

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C’est partout pareil. Au Québec, en France, la campagne est composée de vieux retraités qui élèvent des poules, du chiendent, et de ragots. Les ragots de la ville sont plus importants. Tout le bloc des nouvelles est taché des ragots et de la criminelle organisation de l’asphalte, des égouts, des pauvres bandits qui se tirent sans savoir viser. Ils tirent et les estropient sans les tuer. Malhabiles! En campagne, quand un orignal rencontre un chasseur bourré de bière, il ne fait pas long feu.

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Channel numéro cinq…

Channel

Brad Pitt annonce Channel… Combien est-il payé? Je n’ai pas idée, mais ça doit frôler les 10$millions de dollars par an.

Ou plus…

Ah! Manque de goût, ou manque de « réalité »… Pour partager la richesse, pourquoi ne pas donner l’occasion de permettre à un pauvre « beau » de faire de la pub pour Channel?

Channel 2

Sais pas s’il est beau, mais il frappe! S’il sent mauvais, donnez-lui du Channel…

Et sans maquillage…

Pour le parfum, tous les prétendus verts de la ville devraient passer le long du Saint-Laurent l’été. Le parfum des excréments, des étendues de merdes liquéfiées pour nourrir les champs, vous arrachent les narines comme un hameçon agrippe un poisson.

Ça, c’est vert! Tellement vert que Pinocchio, avec son  nez en bois, n’y échapperait pas.

Vous mangez bio? VOUS EN MANGEZ! Comme dirait le francophone de Mourial : That’s why you are Healthy ! En  en sentez…

Gratos! Le parfum… Même un peu « nauséos »… Mais ça fait partie de l’acceptation de la vie et non du déni ou du de la schizophrénie à la mode : dire sans faire.

La ville, les mégapoles coûtent cher… Même en campagne, nous payons pour le prix des ponts fragiles de Montréal, la corruption, et les transports en commun.

Ici, on marche… Mais de moins en moins…

C’est vrai qu’en ville il y a de la vie : des pièces de théâtres pas de vaches, fabriquées par des artisans de l’intellomaniacomécanicomaniaque. C’est compliqué? C’est bon!

C’Est compliqué la ville. Et les gens aiment ça. Après, ils s’en vont coucher dans des maisons toutes pareilles, en rang d’oignon, farcis à la dinde des grosses sociétés mangeuses de chair et d’âmes.

Mais ils sont distingués… Ah! Oui! Heureux…

La ville, c’est la campagne passée à la sécheuse du dogme du grandiose, du progrès, et de l’énorme falsification et maquillage de la Vie.

« Tu vivras dans la pierre, mais tu retourneras à la poussière ».

La déflagration wallstreetienne  fait de boum jusqu’à nous.

Plus il y a de boums, plus on est pauvres…

COMME EN VILLE…

C’est la liberté qui nous distingue… Et bien souvent, la gentillesse et la proximité des gens. Car chacun vit le malheur de l’autre, mais son bonheur.

Malheureusement, il n’y a pas une seule maison pareille…

Ni un humain….

Gaëtan Pelletier

Décembre 2012