Archives quotidiennes : 30-novembre-2013

Les surveillants surveillés : offre d’emploi du Big Brother

CANADA

Le gouvernement fédéral recherche une entreprise qui puisse «surveiller en permanence les médias sociaux sur une base quotidienne en temps quasi-réel, et offrir des données et des capacités de signalement en ligne».
Cela comprend filtrer «les blogues, les microblogues, les sites de réseautage social comme Facebook et Twitter, les forums et babillards électroniques, les sites d’information traditionnels et les sections des commentaires, ainsi que les sites de partage de contenu (photo et vidéo, comme YouTube)».
Le soumissionnaire devrait également garder un oeil sur les sites de nouvelles et blogues d’information francophones et anglophones. Ce service, précise le document, doit être offert 24 heures sur 24, sept jours par semaine.  
Un aspect du travail consistera à évaluer les émotions et le ton des messages, et de déterminer leur portée. Source 
 

Tout un monde! Les réseaux sociaux, les blogs, passent leur temps à surveiller les gouvernements. Le peuple résiste à la mondialisation, au Nouvel Ordre Mondial, et à la quincaillerie machiavélique et tordue de l’art de dépenser l’argent des citoyens. Pas les humains, les citoyens. Sorte de paquet de chair en sueur, chiffré, envenimé par Big Pharma et sa panoplie de chimie dévastatrice.

Bref, on surveille tous les responsables de l’arnaque 2008, des grands projets qui grugent la masse monétaire livrée à l’État.

Maintenant, c’est l’État qui prend notre argent pour embaucher des surveillants de surveillants.

Nous payons pour être surveillés.

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La ville de Détroit en faillite : les retraités s’affolent

En France, les libéraux dans l’opposition, les socio-libéraux au pouvoir et la CFDT, qui est toujours au pouvoir quelle que soit l’opposition, ne rêvent que d’une chose à propos des retraites : les privatiser par le biais de la capitalisation, des fonds de pension, des compagnies d’assurance et des banques. Il en va de même pour la santé, mais ceci est une autre histoire (en fait, la même).

 

Grâce aux Solfériniens (ohé, Filoche !) le régime des retraites français va être le plus dur d’Europe, celui des Grecs excepté. Les Espagnols partent en retraite à 65 ans, avec 37 annuités de cotisation, les Grands-Bretons prennent la retraite à 65 ans également. Tout comme les Allemands, pour qui il est prévu 67 ans en 2030. Les Solfériniens ont également prévu que, dans un proche avenir, les modalités des retraites françaises seront déterminés par un collègue d’« experts », tous plus « sages » les uns que les autres, tous clones d’Alain Minc, j’en mettrais ma main de retraité au feu.

Pour être bien conscient de ce qui nous attend peut-être, il n’est qu’à tourner notre regard vers la ville de Détroit (l’angliciste que je suis ne peut s’empêcher le mauvais jeu de mots : « Detroit is destroyed »). Ce grand bastion de l’industrie étasunienne a été mis en faillite en juillet dernier. 400 000 emplois avaient été perdus dès 2008. dans certains quartiers, le taux de chômage atteint 50%. Quiddes 20 000 retraités du service public dont les pensions étaient gagées par une ville endettée à hauteur de 19 milliards de dollars ?

 

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Je reprends ici un article du Washington Post. Ces retraités sont des employés municipaux, des policiers et des pompiers pour qui l’avenir immédiat a l’apparence d’un « cauchemar ». L’expert (encore un !) mandaté pour traiter ce dossier a promis aux retraités six mois de répit. Le problème est que près de la moitié de l’énorme dette est due à des fonds de retraite et des organismes de santé. L’autre moitié est composée d’obligations municipales.

Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine, a accumulé une dette vertigineuse de 18,5 milliards de dollars (14 milliards d’euros). Près de la moitié de cette somme est due à des fonds de retraite et des organismes de santé, le reste étant composé d’obligations municipales. Mais la ville ne peut plus faire face.

L’expert a suggéré à la ville de Détroit de vendre son aéroport international et des œuvres d’art en sa possession. Il a également recommandé à la ville de ne plus payer les cotisations des employés municipaux et de confier le système au privé.

Il est désormais loin le temps où les retraites suivaient gentiment le taux de l’inflation dans le pays. D’autant que le prix de l’essence et du gazole (dans une ville où les hivers sont très rigoureux) est l’un des plus élevés des États-Unis.

A glagla pour les vieux os.

 

Retraitées étasuniennes au travail (pas chez le coiffeur)

BERNARD GENSANE 

Le blogue de Bernard Gensane

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Aura

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Marche

Rendu à un certain âge, on marche moins vite. Ce qui nous permet de voir ce qu’on a raté en courant toute une  vie.

Gaëtan Pelletier

Cours en format compressé concernant la destruction créatrice

La « destruction créatrice » désigne le processus continuellement à l’œuvre dans les économies et qui voit se produire de façon simultanée la disparition de secteurs d’activité économique conjointement à la création de nouvelles activités économiques. Wikipedia 

MÉTIER 1 

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Le bourreau

On les nommait « les exécuteurs de hautes oeuvres ». Ce métier, hélas, n’existe plus. Il a été remplacé comme fut remplacé le Maréchal-ferrant par le mécanicien. Le cheval est dans votre moteur…

C’est dommage…

MÉTIER 2

Obama

Président des États Unis d’Amérique.

Notez que ce métier est doté d’une hache volante: le drone. Le bourreau, lui, avait une tête à couper, tout près de lui. L’immense progrès de l’Humanité a fait en sorte que l’on peut maintenant aller décapiter de manière chirurgicale le terroriste à l’autre bout du monde… Et son AK47 est lui aussi foutu.

Un peu avant, on avait créé la bombe H.

Gaëtan Pelletier

30 novembre 2013

P.S.:

Je suis toujours à chercher à comprendre ce qu’est le progrès. Le prix d’un drone, transformé en aliment, pourrait nourrir des tas de gens. Des enfants, surtout… Qui ne deviennent jamais des adultes. Et ce n’est pas à cause de la médecine. 

Il existe alors une solution radicale: remettre le bourreau au boulot et lui donner la tâche de hacher les têtes flamboyantes. Nous sommes tous des flamboyés avec nos petits x pour voter. 

je  vais faire mon généreux… Comme un coupon-rabais des produits à acheter pour être heureux.

https://gaetanpelletier.wordpress.com/2008/09/25/le-sans-abris/

https://gaetanpelletier.wordpress.com/2008/05/21/mon-luxe-est-un-pissenlit/

https://gaetanpelletier.wordpress.com/2008/04/23/le-voyage-du-bagage/

Je suis venu sur Terre, faire un tour
Mon corps  pour  bagage, en voyage
 
Je suis venu m’éblouir, voir un peu
La beauté des lieux  et les âmes
 
 
Je me refuse à suivre des recettes de vie… Je déteste tout ce que l’on vend de par les nouveaux prêtres « d’être ».
 

L’heure 25 + 1

25  heure

« De toute ma vie, je n’ai désiré que peu de choses : pouvoir travailler, avoir où m’abriter avec ma femme et mes enfants et avoir de quoi manger. C’est à cause de cela que vous m’avez arrêté ? Les Roumains ont envoyé le gendarme pour me réquisitionner — comme on réquisitionne les choses et les animaux. Je me suis laissé réquisitionner. Mes mains étaient vides et je ne pouvais lutter ni contre le roi ni contre le gendarme qui avait des fusils et des pistolets. Ils ont prétendu que je m’appelle Iacob et non Ion comme m’avait baptisé ma mère. Ils m’ont enfermé avec des juifs dans un camp entouré de barbelés, — comme pour le bétail — et m’ont obligé à faire des travaux forcés. Nous avons dû coucher comme le bétail avec tout le troupeau, nous avons dû manger avec tout le troupeau, boire le thé avec tout le troupeau et je m’attendais à être conduit à l’abattoir avec tout le troupeau. Les autres ont dû y aller. Moi je me suis évadé. C’est à cause de cela que vous m’avez arrêté ? Parce que je me suis évadé avant d’être conduit à l’abattoir ? Les Hongrois ont prétendu que je ne m’appelais pas Iacob mais Ion et ils m’ont arrêté parce que j’étais Roumain. Ils m’ont torturé et m’ont fait souffrir. Ensuite ils m’ont vendu aux Allemands. Les Allemands ont prétendu que je ne m’appelais ni Ion ni Iacob, mais Ianos et ils m’ont torturé à nouveau, parce que j’étais Hongrois. Puis un colonel est venu qui m’a dit que je ne m’appelais ni Iacob ni Iankel — mais Iohann — et il m’a fait soldat. D’abord il a mesuré ma tête, il a compté mes dents et mis mon sang dans des tubes en verre. Tout cela pour démontrer que j’ai un autre nom que celui dont m’a baptisé ma mère. C’est à cause de cela que vous m’avez arrêté ? Comme soldat, j’ai aidé des prisonniers français à s’évader de prison. C’est pour cela que vous m’avez arrêté ? Lorsque la guerre a pris fin et que j’ai cru que j’aurais, moi aussi, droit à la paix, les Américains sont venus et ils m’ont donné, comme à un seigneur, du chocolat et des aliments de chez eux. Puis, sans dire un mot, ils m’ont mis en prison. Ils m’ont envoyé dans quatorze camps. Comme les bandits les plus redoutables qu’ait jamais connus la terre. Et maintenant je veux moi aussi savoir : pourquoi. »