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La déshumanisation par le moule numérique

portable

Allo! Allo! Y-a-t-il quelqu’un au bout du sans fil?… 

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« Le but du futur est le chômage total.
Ainsi nous pourrons jouer. »
Arthur Clarke, écrivain de science-fiction et futurologue

Plus vous êtes proche de votre téléphone, plus vous êtes loin des autres. Le marché du portable et sa « nécessité inventée » et réinventée à chaque minute est en train de fabriquer des zombies flamboyants. Une nouvelle race est née…  Ce qu’il y a d’intelligent dans les portables c’est la compagnie qui, à l’autre bout du monde, vous a concocté un réseau ressemblant étrangement à un dortoir planétaire. Communiquer (sic) jusqu’à ne plus penser… En « nous » reliant de loin,  en nous distançant de proche, en bricolant un monde  où tout doit être transformé en numérique, afin de tout robotiser.

Enrichissement et pouvoir par l’invisible. 

Les technologies de la numérisation sont les outils modernes pour la création d’un travailleur aseptisé de la matière grise, mais surtout écrasé par la capacité illimitée à lui voler son travail, son salaire, ses rapports humains. Car, une fois ce nouvel esclave « brisé », soumis, sa révolte contre le système sera une révolte contrôlée par ceux qui possèdent suffisamment de pouvoir et de ressources monétaires pour le contrôle total des populations. L’impérialisme numérique est en train de disloquer et défibrer l’essence même humaine.

L’enrichissement par l’invisible, c’est la pauvreté dans le monde réel. On aura un portable quelque part en Afrique, mais pas d’eau. Plus personne ne frappe à la porte. Plus personne n’ira vous demander du sucre pour votre café, ou du lait. Mais, surtout, tous les rapports avec vos employeurs seront désormais devenus un dialogue entre vous et la machine, puisque plus personne ne sait trop pour qui il travaille vraiment. Et ils auront sans doute pour patron un robot. C’est la seule chose qui ne changera pas.

Fortune Fortuna 

C’est une église qui n’a pas de pierres, dont le clocher est une antenne de relais.  La cathédrale moderne, l’ultime beauté, c’est Facebook, Tweeter, Google, Amazon, tous des oiseaux de malheur déguisés en  Arphan des pièges…  Et le grand fleuve qui transportent tout, c’est l’internet. Le point de convergence ultime.  Les bâtisseurs modernes n’ont pas créé la chapelle Sixtine.   Ils on créé et continuent  de fignoler  ce soi disant progrès qui se débarrasse de l’homme pour faire place à la machine.

Une fois les fortunes acquises de cet invisible, il   pourra alors servir à acheter ce qui est tangible et nécessaire. Et c’est déjà actif … C’est le Big Brother de la thésaurisation continue qui n’a aucun lien avec l’amélioration de l’humanité. Cet argent sert seulement à créer d’autres fortunes jusqu’aux liaisons mafieuses des monstrueuses entreprises liant leurs capitaux afin d’acheter d’autres monstres. On sculpte les monstres jusqu’à la créature idéale…robotique.

Les lapins qui avalent les chapeaux des magiciens

Confrontés à l’effondrement du crédit, ils n’ont proposé qu’un surcroît de crédit. Dépouillés de l’appât du profit par lequel ils induisaient notre peuple à suivre leur fausse direction, ils en vinrent aux exhortations, plaidant la larme à l’œil pour le retour de la confiance. Franklin D. Roosevelt 

C’est une notation qui parle de la crise de 1929. Steve Keen, dans son livre   L’imposture économique.(4), prétend avoir prédit la crise économique de 2008.  Certes, si la « science économique » est désuète elle l’est en doublon. Déjà qu’un économiste crache sur les économistes et consacre un chapitre à un Karl Marx visionnaire  est assez troublant. Car non seulement les théories et les calculs des économistes sont dépassés, ils le sont au point de perdre tout pouvoir sur le tsunami des affairistes triomphant.  Ceux-ci sont enchantés  de l’ère du numérique ne serais-ce que pour les paradis fiscaux et leur  affiliation avec le pouvoir politique qui ne se prive pas de leurs compétences.   Mais cela va encore plus loin… Leur pouvoir est désormais si énorme que le rapport pays-affaires ( business)  n’a plus rien à voir avec les modèles anciens de l’économie en vase clos.  Le monde  ( y compris les habitants, ces 1+1, sans regards à l’humanisme) est désormais entre leurs mains invisibles. 

Ce troublant constat des échecs successifs des économistes des États, supposés nous protéger en régularisant les marchés,  à de quoi nous faire frissonner. Leur incompétence, ou leur affiliation au monde politique,  est  aussi dangereuse que le terrorisme qui secoue la planète.  Les États, étranglés par la puissance démesurée  des entreprises transnationales, ont pu multiplier les compagnies compagnies avec ou sans noms. Sorte de requins numériques OGM infiltrés dans toutes les activités humaines, masquées ou indéchiffrables. Bref, inatteignables. Ces moustiques de la finance ne font qu’imiter les grands.

Les Shylock  algorithmés 

Shylock est un personnage de Shakespeare dans Le Marchand de Venise. Un usurier qui a laissé son nom dans l’histoire. Mais il n’a rien à voir avec la dimension  de l’usurier moderne multi-identitaire, sniper économique camouflé dans un monde invisible. Le Shylock mondialiste du 21e siècle a non seulement le pouvoir de délocalisation des entreprises, mais de créer des empires économiques  hors États, camouflés, quasiment indétectables, mouvants. Nous avons affaire à des psychopathes cravatés aux tentacules qui finissent par blesser.  Comme Edward, dans le film Edward aux mains d’argent.  Une créature non terminée par son créateur, laissant celui-ci avec des ciseaux extrêmement acérés…

Le BLOB politique

Dépassés, nous condamnons la classe politique pour son absence d’actions. En laissant croître un libéralisme planétaire – voire en le fouettant  pour « régler les problèmes des États ». Le   dirigeant est devenu le dirigé . Ce n’est plus qu’une gélatine bavarde, infiltrée par des lobbyistes au service de ce nouveau pouvoir dont… elle a besoin. La marge de manœuvre des politiciens, leurs luttes de partis, leurs conflits internes, fait de celle-ci le spectacle de façade au théâtre de marionnettes dont le discours est un blabla de formules . L’illusion est parfaite.   L’image s’est auto-façonnée. Le  BLOB  devient alors un film aux dialogues de formules creuses qui plombent les babines des journalistes. Sorte de passe-partout servant à toutes les situations de crises. 

L’évaporation du pouvoir politique et citoyen 

De facto , la classe politique est devenue l’appareil le plus dépassé depuis des  décennies dans l’art de gouverner ou de gérer les biens des peuples. Nous parlons bien des biens des peuples. De chacun vivant et ayant librement choix de se poser sur terre, d’y vivre tranquille, d’y prospérer, d’apprendre et de s’émerveiller. Bref, de vivre selon notre statut de vivant.

 À qui donc appartient la Terre? Qui donc a fait en sorte que nous devons payer pour une parcelle de terrain? … La plus petite soit-elle. Imposée par des lois et des règlements en regard du perpétuel acte de soudoyer, de voler. Cette race de , politiciens  gouverne qui et quoi? Ce n’est plus, hélas,   qu’un comptable aux prises avec de d’alarmants  problèmes d’endettement qui tente de rapiécer les déficits. Les prédateurs mondialistes ne se contentent plus d’utiliser les habitants, ils avalent les avoirs des pays, leur culture, le droit de vivre.

Pour les politiciens, les marges de manœuvres sont si minces qu’on finit par ne plus avancer. Bref, de ce qu’on pourrait nommer le réel progrès. Ce qui, avant, était une crise est un état permanent de soucis et de reculades  non pas seulement en monétaire mais en  bilan négatif de qualité de vie. N’étais-ce pas là le but de tout État et de toute révolution? 

La déshumanisation parfaite

Nous vivons dorénavant dans un camp de concentration, un ghetto aux murs indistincts: Arbres, rivières, lacs, océans,  animaux, climats, vaches, humains, crapauds, enfants, familles, sont désormais dominés et administrés à des fins de capitalisation et de contrôle  pour produire… du capital. Pis encore, comme disparaissent peu à peu les journaux, est engloutie  la réalité de ce monde outrageusement numérisée et soumis à la cravache des algorithmes.  Les nouveaux Auschwitz ne sont-ils pas Google ou Facebook ou Amazone,  ces entreprises au pouvoir gigantesque au point de dicter aux États ce qu’il faut faire pour améliorer le monde?   Notez que l’on ne parle pas de la vie.  C’est la douce naissance du pays-prison, du citoyen délesté de ses droits de vivre, de ses biens, enfermé dans l’épouvantail du circuit chômage-travail.  Le Nouvel Ordre Mondial passe par la sculpture du cerveau. On n’améliore pas le monde, on le transforme. On le transforme un homme à la fois. Assis derrière son ordinateur, son Iphone, Ipad,  branché aux multiples applications qui ont pour but de cumuler de l’information.  Consommer a dépassé le pouvoir de penser. Mais surtout de jeter un regard philosophique sur notre nature et notre art de vivre.

Mais la déshumanisation la plus « parfaite » est la perte totale de liberté tout en vivant dans un pays devenu virtuel. La perte du réel, de la sensibilité, de l’extraction de notre nature profonde selon les normes et lois en accord avec la structure et les matériaux desquels  nous sommes nés.

Le nouveau hyper Goebbels, c’est le 1 et le 0. Et chaque page tournée est un discours de manipulateurs qui passe par l’inconscient au nom du progrès. Progrès qui fait en sorte qu’on ne meure plus qu’une fois, mais plusieurs. À se demander si d’ailleurs on est en vie, puisque dorénavant tout est en place pour nous extraire de notre simplicité de vivre dans une finalité de modification d’une richesse humaine réduite à un schéma de consommateur.

La véritable révolution sera de briser et d’abattre le plus hétéroclite des dictateurs jamais vu sur cette planète: un être qui n’en est pas un, mais un avoir qui est le tout qui s’incruste insidieusement. Le tout pour le TOUT menant vers le rien…

Gaëtan Pelletier

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1.Le téléphone portable, gadget de destruction massive, 96 pages, 2008, Le(s) auteur(s) :Pièces et main d’œuvre.

2. Quand la révolution numérique n’est plus virtuelle, Laurent Sorbier, Éditions Esprit, 2006, 264 pages. 

3.La tyrannie technologique,Cédric Biagini, Guillaume Carnino
Célia Izoard, Pièces et main d’œuvre,  256 pages, 2007

4. L’imposture économique, Steve Keen ,532 PAGES. 
Date de parution : 9 Octobre 2014. Éditions d’En-Bas.

5. L’homme nu, La dictature invisible du numérique, Marc Dugain, Christophe Labbé, Plon, 2016

Débrouille et huile de bras

Débrouille et huile de bras

Anne

Comme beaucoup, me voici repliée sur l’action locale, quotidienne… la vie politique communaliste à la racine, celle qui noue entre voisins en quête de dignité et d’une bonne vie les liens de solidarité et de complémentarité qui nous rendent plus aptes à résister à la dégradation de l’ambiance globale.

J’ai beau être fidèle à mon « vœu de pauvreté » (tant que chacun n’aura pas sur cette planète le minimum de moyens vitaux je vivrai dans la frugalité), je finis comme toujours baignant dans l’abondance. Juste une question de débrouille et d’huile de bras. L’austérité, très peu pour moi… et toute cette grisaille, aille, aille, aille, chacun y contribue ou non par des choix quotidiens… faute de cultiver mon jardin je joue avec les couleurs et j’aime ça.

Me déplaçant beaucoup à travers la ville, à pied et en transport en commun j’observe les passants, les autres voyageurs, le gris est la couleur de l’air du temps. Très peu portent des vêtements colorés et les mines sont le plus souvent amères ou renfrognées ; la résultante de sinistrose est devenue un mal à combattre en se retroussant les manches au quotidien pour faire exister autre chose, des petits îlots où la joie, la couleur et l’espoir trouvent leur place.

Tout au fond du grenier d’une maison délabrée j’ai construit une cabane improbable où abriter mes rêves, où les concrétiser ou abriter aussi les moments de tristesse, de détresse quand tous les petits gestes de bien-faire qui défient la morosité ne suffisent plus à contrebalancer un amère sentiment d’impuissance face à la dégradation accélérée du bien-être global.

Et pourtant je dois le reconnaître : souvent je m’amuse. Les récupérations d’objets abandonnés, leur restauration, les petites créations quotidiennes, un trait de peinture, un assemblage de perles ou quelques points de couture sont une source de joie dont je ne me lasse pas. Aux yeux d’autres, tout pleins de sériosité et qui ont ce regard sombre et tourmenté des consciences malheureuses et vaguement coupables qui ne cessent de s fuir, il s’agit là d’un délire et s’ils n’ont sans doute pas tout à fait tort, il s’agit bien d’un délire mais c’est un bon délire et je m’y tiens. Cet forme minimale de l’objection de conscience et de la résistance aux application d’un système économique qui est certainement l’idéologie la plus contraignante et la plus pernicieuse que l’on ai vu de mémoire humaine.

Une idéologie d’une puissance opérationnelle inédite qui ne dit pas son nom mais nous pourrit les fondations de l’existence jusqu’aux plus petites radicelles de la vie baignant dans une ambiance toujours plus délétère. Or si une chose est certaine, c’est bien que les tenants de cette idéologie – tous puissants qu’ils soient aujourd’hui – ne peuvent à terme « gagner ». Leur projet de monde prévisible et contrôlable est incompatible avec la vie même, constante évolution imprévisible par nature.

A présent, leur relatif triomphe se mesure aux toujours plus dégâts qu’ils réussissent à produire transformant dans une accélération terrifiante la Terre en lieu non propice à la vie, planète inanimée. Quel que soient les mythes qu’ils continuent de produire et leur pouvoir de produire et contrôler l’information diffusée, le hiatus toujours plus profond entre discours et réalité se mesure à l’œil nu en place publique et privée. Ils ne peuvent que conduire à leur perte toujours plus de vivants et eux-mêmes dans la foulée… combien d’espèces qui chaque jour disparaissent au profit de machines… quand le drone abeille fait son apparition, c’est la fin d’un monde vivant qui se manifeste ainsi. Ce n’est pas un complot, c’est une Machination au sens littéral comme au figuré.

La notion d’emploi est une des manifestations de ce devenir machine de l’humain avec les redoutables conséquences que l’ont sait et les immenses bénéfices que tirent les Sociétés Pharmaceutiques de la conjugaison d’une société malade et des traitements iatrogènes.

Et si donc je travaille beaucoup, nul ne m’emploie et c’est très bien comme cela. Guidée par des principes d’écosophie – habiter sagement la planète et donc en bons voisins et cela est d’autant plus crucial que plus nombreux nous sommes, l’issue n’est pas dans la guerre du tous contre tous mais bien dans le partage de nos complémentarités – je pratique la Débrouille au quotidien. Etre débrouillarde est bien une qualité en soi…non ? Rien n’avoir ni avec la magouille et ni le profitage mais bien avec la polyvalence des savoirs d’autant plus grande que nous sommes plus de débrouillards de bonne volonté à mettre en commun, chacun à sa mesure nos connaissances, nos savoir-faire, nos outils et un idéal de bien-faire.

Le politique y retrouve son sens fondateur la manière dont des personnes s’arrangent entre elles pour vivre au quotidien dans l’idéal partagé du bien-vivre singulier et collectif : communalisme des habitants d’un territoire géographique et/ou culturel, fondation créatrice d’un monde sans état – mes voisins n’ont pas droit à la citoyenneté dans ce pays à la vie duquel par leurs actions ils participent positivement.

Il est aussi question de ne pas se donner trop d’importance personnelle, de ne pas perdre de vue que nous sommes à peine une étincelle dans l’espace et la durée de l’univers. De l’amour propre bien sûr… comme condition de possibilité de l’amour en soi. Et de mettre du cœur à l’ouvrage, prémisse du bonheur, participation au miracle de cette création continue, suite d’inventions géniales que l’on appelle La Vie. Le courage comme exigence face au cadeau qu’est la vie qu’il ne faut pas dilapider. Le courage comme facteur de bien-être.

J’ai donc déserté Internet et les expériences de survol de la pensée par-dessus les champs dévastés de la politique globale pour me reconcentrer sur le micro-terrain de la vie quotidienne retrouvant parmi mes amis vagabonds, les survivants d’un génocide annoncé et qui frappe de manière très ciblée ceux que les adeptes – souvent inconscients – du système requalifient comme rebuts, inutiles ou nuisibles à l’établissement de ce que leurs dirigeants qualifient de « Nouvel Ordre Mondial », un grand désordre mortifère et très laid – sinistrose généralisée (austérité) grissaillerie et conformité sociale – de mon point de vue mais soit… Il ne doit pas y avoir d’alternative à l’Economisme comme idéologie opérative et totalitaire et ceux qui incarnent d’autres possible doivent donc disparaître de la surface de la planète de même que les peuples « surnuméraires » dont l’existence fait obstacle à l’appropriation et aux pillages des richesses de leur territoire au profit d’un petit nombre de dé-générés.

La Globalisation c’est aussi la multiplication des moyens destinés à éradiquer ceux qui ne conviennent pas au Système. Depuis la nourriture-venin des supermarchés jusqu’aux radiations létales de l’uranium appauvri les dirigeants auto-proclamés du monde ne manquent pas d’imagination et d’astuce quand il s’agit de nuire aux ennemis qu’ils se désignent. Alors les survivants resserrent les rangs et se dressent entre amour de la vie et colère contre l’inacceptable pour combattre ceux qui ont décrété leur fin.

Depuis ma cabane, éphémère, improbable, faite de tuiles, de bois, de toiles et de cartons, j’écris ces quelques lignes avec la sérénité que confère ce détachement qui s’impose quand trop c’est trop et que le ressenti de la douleur du monde vous paralyse, inconcevable horreur produite par des êtres qui ne méritent plus le nom d’humains. Au cours des derniers mois, j’ai continué à temps perdu à lire entre les lignes de l’histoire officielle la réalité du monde entre ceux qui y vivent et ceux qui en tirent les ficelles depuis leurs forteresses de bêton armées.

Une engeance tellement inconcevable pour un esprit simple et sain que je comprends fort bien que l’hypothèse extra-terrestre vienne à notre secours pour expliquer l’inexplicable même si personnellement elle ne me parle pas plus que cela puisque la question qui me préoccupe est de savoir comment nous pourrions nous arranger pour vivre en bons voisins conviviaux et heureux dans un monde ou prendre soin de notre habitat et de ceux qui le peuplent avec amour et bienveillance ferait sens. Un vrai problème en l’état actuel des choses et l’avenir comme référence ultime.

Petit à petit, info par info, recoupement par recoupement soulevant le voile j’ai appris, Hitler mort à servi de masque et de leurre à la prolifération d’un nazisme qui avait préparé soigneusement écrémage, essaimage et prolifération à venir bien avant la Fin de la Guerre officielle. J’ai appris que de même que lors de la guerre de Sécession les yankees se sont battus pour s’approprier les terres du Sud et soumettre noirs et autre main d’œuvre prolétaire aux conditions de l’esclavage industriel, de même ; jouant sur les deux tableaux ils ont contribués avec leurs alliés locaux à accélérer la destruction de l’Europe pour s’en rendre maîtres et en transformer le paysage géographique et culturel en fonction des besoin de leur Marché et de la dictature corrélative qu’il implique. Colonisation.

Ainsi à présent chaque œuvre d’artisan sauvée, chaque création artisanale réalisée sont les actes de résistance que je pose face à cette dictature. Racines contre Machine avec de la débrouillardise et de l’huile de bras dans le choix volontaire de l’instabilité créatrice, refus du conformisme et de la normalité… humblement et insoumise… mais tout de même entre les lignes de joie que je pose ainsi sur la portée de la vie il y a ce contrepoint lancinant : quel gâchis … le Monde.

Voilà c’était encore une fois en passant comme une lettre pour les amis du Web qui, comme j’ai tenté de le faire, essayent chacun à sa mesure de faire apparaître la réalité derrière les apparences des matrices fabriquées manipulatrices des inconscients collectifs au service de la caste des usurpateurs criminels qui s’approprient le monde. Une grande famille de ceux qui refusent de s’en laisser compter et à leur manière contribuent à écrire une Autre Histoire.

Et la suite ? Je ne sais pas.

Anne

 Les états d’Anne 

Karen Hudes, lanceuse d’alerte de la Banque mondiale, révèle comment l’élite mondiale dirige le monde

Karen hudes 2

 

Traduit par Le blog de Lucien PONS

Selon Hudes, l’élite utilise un noyau très serré des institutions financières et des méga -sociétés pour dominer la planète. Le but est le contrôle. Ils veulent nous asservir tous à la dette, ils veulent asservir tous nos gouvernements à la dette, et ils veulent tous nos politiciens accros aux énormes contributions financières qu’ils canalisent dans leurs campagnes. Puisque l’élite détient aussi toutes les grandes sociétés de médias, les grands médias ne nous informent jamais de ce secret : il ya quelque chose de fondamentalement mauvais dans la manière dont notre système fonctionne.

Rappelez-vous, ce n’est pas une  » théorie du complot  » qui dit ces choses. C’est une avocate -instruite à Yale- qui a travaillé à l’intérieur de la Banque mondiale depuis plus de deux décennies. Le résumé qui suit de son curriculum provient directement de son site…

Karen Hudes a étudié le droit à Yale Law School et l’économie à l’Université d’Amsterdam. Elle a travaillé dans l’ Export Import Bank américaine des États-Unis de 1980-1985 et dans le département juridique de la Banque mondiale de 1986 à 2007. Elle a créé le Comité d’ Organisation Non Gouvernementale de la Section du droit international de l’ American Bar Association et le Comité sur le multilatéralisme et la responsabilité des organisations internationales de la branche américaine de l’ International Law Association.

 

Aujourd’hui, Hudes s’évertue à dénoncer le système financier corrompu que l’élite mondiale utilise pour contrôler les richesses du monde. Lors d’une interview avec le New American, elle a discuté de la façon dont nous laissons ce groupe d’ élites de dominer totalement les ressources de la planète sans réagir…

Une ancienne de la Banque mondiale, l’avocate ex -Conseillère Senior Karen Hudes, affirme que le système financier mondial est dominé par un petit groupe de personnes corrompues, avides de pouvoir, centrées autour de la Réserve fédérale américaine privée. Le réseau a aussi pris le contrôle des médias pour couvrir ses crimes, at-elle expliqué. Dans une interview avec The New American, Hudes dit que quand elle a essayé de dénoncer les multiples problèmes à la Banque mondiale, elle a été congédiée pour ses efforts. Maintenant, avec un réseau de collègues dénonciateurs, Hudes est déterminée à dénoncer et mettre fin à la corruption. Et elle est convaincue de la réussite.Citant une étude suisse explosive de 2011, publiée dans le [Journal PLoS ONE] sur le  » réseau de contrôle de la société mondiale », Hudes a souligné qu’un petit groupe d’entités – principalement des institutions financières et en particulier les banques centrales – exerce une énorme influence sur l’économie internationale dans les coulisses.  » Ce qui se passe réellement, c’est que les ressources de la planète sont dominées par ce groupe », at-elle expliqué, ajoutant que les  » accapareurs de pouvoir corrompu » ont réussi à dominer aussi les médias. «Ils sont autorisés à le faire. « 

Auparavant, j’ai écrit au sujet de l’étude suisse que Hudes mentionne. Elle a été réalisée par une équipe de chercheurs de l’Institut fédéral suisse de technologie à Zurich, en Suisse. Ils ont étudié les relations entre les 37 millions d’ entreprises et investisseurs du monde entier, et ce qu’ils ont découvert, c’est qu’il ya une « super- entité» de seulement 147 méga- corporations étroitement liées qui contrôlent 40 pour cent de l’ ensemble de l’économie mondiale…

Lorsque l’équipe a démêlé plus avant le réseau des détenteurs, elle a trouvé la plupart des éléments lui permettant de remonter jusqu’à une « super- entité» de 147 entreprises encore plus étroitement liées – tous leurs biens étant détenus par d’autres membres de la super-entité- qui contrôle 40 pour cent de l’ensemble du réseau », explique Glattfelder. La plupart étaient des institutions financières. Le top 20 inclue Barclays Bank, JPMorgan Chase & Co et le groupe Goldman Sachs.

Mais l’élite mondiale ne se contente pas de contrôler ces méga-entreprises. Selon Hudes, elle domine également les organisations non élues, qui n’ont pas de compte à rendre, et qui contrôlent les finances de presque tous les pays de la planète. La Banque mondiale, le FMI et les banques centrales comme la Réserve fédérale contrôlent littéralement la création et la circulation de l’argent dans le monde entier.

 

Au sommet de ce système se trouve la Banque des règlements internationaux. C’est la banque centrale des banques centrales, et affichée ci-dessous une vidéo où vous pouvez regarder Hudes disant à Greg Hunter de USAWatchdog.com ce qui suit…

«Nous n’avons pas à attendre de qui que ce soit qu’il vire la Fed ou la Banque des règlements internationaux… Certains Etats ont déjà commencé à reconnaître argent et l’or, les métaux précieux, en tant que monnaie « 

 


La plupart des gens n’ont jamais entendu parler de la Banque des règlements internationaux, mais c’est une organisation extrêmement importante. Dans un précédent article, j’ai décrit comment cette « banque centrale du monde » est littéralement à l’abri des lois de tous les gouvernements nationaux…

Une organisation internationale extrêmement puissante, dont la plupart des gens n’ont jamais entendu parler, contrôle secrètement la masse monétaire du monde entier. Elle est appelée la Banque des règlements internationaux, et c’est la banque centrale des banques centrales. Elle est située à Bâle, en Suisse, mais elle a aussi des succursales à Hong Kong et à Mexico. Il s’agit essentiellement d’ une banque centrale non élue, qui n’a pas de compte à rendre au monde, qui bénéficie de l’immunité complète de la fiscalité et de la législation nationale. Même Wikipedia admet qu ‘«elle n’a de compte à rendre à aucun gouvernement national.  » La Banque des règlements internationaux a été utilisé pour blanchir de l’argent pour les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, mais ces jours-ci le but principal de la BRI est de guider et de diriger le centre planifiée du système financier mondial.

Aujourd’hui, 58 banques centrales mondiales appartiennent à la BRI, et elle a beaucoup plus de pouvoir sur la façon dont l’économie américaine (ou toute autre économie, d’ailleurs) se portera au cours de la prochaine année que n’importe quel politicien. Tous les deux mois, les banquiers centraux du monde entier se réunissent à Bâle pour une «Réunion sur l’économie mondiale « . Au cours de ces réunions, des décisions sont prises qui affectent chaque homme, femme et enfant sur la planète, et pourtant, aucun d’entre nous n’a son mot à dire dans ce qui se passe. La Banque des Règlements Internationaux est une organisation qui a été fondée par l’élite mondiale, elle fonctionne pour le bénéfice de l’élite mondiale, et elle est destinée à être l’une des pierres angulaires du système économique mondial naissant.

Ce système n’est pas venu à l’existence par accident. En fait, l’élite mondiale a mis au point ce système depuis très longtemps. Dans un précédent article intitulé « Qui dirige le monde? Preuve qu’un noyau solide d’ élitistes riches tire les ficelles », j’ai inclus une citation de Georgetown University, professeur d’histoire Carroll Quigley tirée d’un livre qu’il a écrit déjà en 1966, dans lequel il discutait des grands projets que l’élite avait pour la Banque des règlements internationaux…

Les puissances du capitalisme financier avaient un autre but de grande envergure, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées capables de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son ensemble.

Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, par des accords secrets obtenus dans des réunions privées fréquentes et des conférences. Le sommet du système devait être la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse, une banque privée possédée et contrôlée par les banques centrales du monde qui étaient elles-mêmes des sociétés privées.

Et c’est exactement ce que nous avons aujourd’hui.

 

Nous avons un système de «néo – féodalisme » dans lequel chacun d’entre nous et nos gouvernements nationaux sont asservis à la dette. Ce système est régi par les banques centrales et la Banque des règlements internationaux, et il transfère systématiquement les richesses du monde de nos mains entre les mains de l’élite mondiale.

Mais la plupart des gens n’ont aucune idée de ce que tout cela se passe parce que l’élite mondiale contrôle aussi ce que nous voyons, entendons et pensons. Aujourd’hui, il ya seulement six sociétés de médias géants qui contrôlent plus de 90 pour cent des nouvelles et des divertissements que vous regardez sur votre téléviseur aux États-Unis.

C’est le système insidieux que Karen Hudes cherche à dénoncer. Pour plus d’info, vous pouvez écouter Joyce Riley du Power Hour : son interview pendant une heure entière ici.

fr.sott.net

Petit castor à banques

Ils ont les frissons accrochés
À des cordes à linge étirées
Finement  séchés, de menteries barbouillées
C’est le temps des fleurs de plastique
Et des chefs qui s’astiquent
Du soulier jusqu’au cerveau
Pour les semailles de  la carotte élastique
 
 
Ils mettent les truites en bouteille
Pour nous  électriser
La shoah de la merveille
Des rivières dérivées
 
Petit castor à banques
Ne te laisse pas voler
Ton barrage, ta maison
Ne les laisse pas bouffer
Tes arbres et ton eau
Pour une banque, un caveau
 
On fera tout pour  t’encoffrer
Dans des cages de glaçons
Le grillage manufacturé
Aux chants des chiffres ronds
 
Ne te laisse pas mourir!
Ne te laisse pas mourir! 
Réveille tes enfants
Cette mine de robots
De cuivre éclectique
Par où passe leur courant
 
 
 
 
Gaëtan Pelletier
Mai 2012
 
 
 

Brzezinski : “La résistance populiste empêche le nouvel ordre mondial’

Brzezinski

Corbis

Un mouvement mondial de résistance au contrôle externe impulsé par « l’activisme populiste » menace de faire « dévier » la transition vers un nouvel ordre mondial, déclare l’ex conseiller de Sécurité Nationale des E.U., Zbigniew Brzezinski.

Le stratège politique étasunien signale que « l’augmentation de l’activisme populiste dans le monde se montre préjudiciable à la domination externe comme celle qui prévalait à l’époque du colonialisme et de l’impérialisme »

Brzezinski arrive à la conclusion que « la résistance populiste persistante et hautement motivée de la part de peuples politiquement réveillés et affectés de ressentiment historique[i] contre le contrôle externe se montre chaque fois plus difficile à supprimer »

Quoique le politicien ait présenté ses observations d’un ton neutre, le contexte dans lequel il les a prononcées joint à ses déclarations antérieures démontre qu’il ne s’agit pas d’une acclamation de cette « résistance populiste” mais d’une lamentation et d’un avertissement aux élites concernant l’impact qu’elle a sur le dit “contrôle externe »

Ici même, l’ex conseiller de Sécurité nationale disqualifie l’idée que le 21ème siècle est le siècle des E.U. « d’espoir[ii] partagé » et affirme que la domination étasunienne n’est déjà plus possible à cause d’un changement social accéléré provoqué par les « communications de masses comme la radio, la télévision et Internet », qui ont stimulé de manière cumulative « un réveil universel de la conscience politique de masse »

Brezinski a fait ses déclaration dans le cadre du Forum Européen pour les Nouvelles Idées (Euopean Forum For New Ideas, EFNI),une organisation qui plaide pour la transformation de l’Union Européenne en un super-état fédéral, autrement dit « du même type de contrôle externe bureaucratique » mentionné par Brzezinski dans son discours. Dans ce contexte, selon le politicien, « la résistance populiste » pourrait être un grand obstacle pour l’imposition d’un nouvel ordre mondial.
Traduction Anne Wolff

Source originale en espagnol :
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/111579-brzezinski-resistencia-populista-orden-mundial

[i] Pour ceux qui l’ignore, la notion de « ressentiment social », une sorte de maladie qui affecte les âmes dévoyées du bas peuple. C’est la version ultra-droitière du concept de « lutte de classe », expliquant mécontentement populaire et la cause de la résistance des peuples, comme s’il s’agissait de quelque vilain trait de caractère particulier aux « basses classes » qui les poussent à en vouloir toujours plus. La jalousie, l’insatisfaction et le ressentiment sont parmi les composantes de ce concept.

[ii] Ilusión : désigne aussi bien un enthousiasme au sens de foi (qui déplace les montagne) et illusion au sens de mirage, de faux espoir

Commentaire de lecture

Ce n’est pas la première fois que je publie des déclarations de Brzezinski (je passe sur les qualificatifs applicables à ce « monsieur », il n’y a pas de mot pour décrire ce niveau de perversité, sinon peut-être dans les lexiques des psychiatres). Et pourtant ce grand malade jouit d’un pouvoir démesuré dont personne en toute bonne logique, tant de souveraineté populaire que de démocratie bourgeoise ne devrait disposer sur cette planète.

Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que le Nouvel Ordre Mondial en question ici, n’a jamais été envisagé comme une hégémonie étasunienne, mais bien comme une gouvernance mondiale des Corporations Marchandes Apatrides.

Pour que cette gouvernance puisse s’installer, la faillite tant politique que financière des Etats, Etats-Unis compris est un préalable nécessaire. Malade oui, mais pas stupide (malheureusement). Brzezinsky est un fin stratège, il fut aussi le mentor d’Obama (son fabricant pourrait-on dire), on peut donc se poser légitimement la question… la chute d’Obama, une conséquence de la sénilité de Brzezinsky, ou une étape nécessaire du démantèlement des Etats-Unis ?

Ce texte peut-être pris comme une sorte de communiqué d’un état de guerre. Nous les gênons. Nous connaissons leurs pratiques de longue date, ceux qui les gênent doivent être neutralisés ou éliminé par n’importe quel moyen de la corruption à l’assassinat. Donc nous sommes prévenus.

Nous les gênons ? Très bien. Mais largement insuffisant, la question devient comment poursuivre en si bon chemin pour les mettre hors d’état de nuire avant qu’ils ne nous aient mis hors d’état d’agir ? Cette question est marquée par l’état d’urgence !

 

Autres citations du même pour compléter les précédentes :

“[…] la société sera dominée par une élite de personnes libres de valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète ».

A un autre moment, il dit ;

«[…] cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société »

 Brzezensky in Les 4 lieutenants des Rockefeller

Anne Wolf, Les états d’Anne 

La délocalisation : aux urnes citoyens!

Présentation des éditeurs :
Ce livre révèle que le monde des affaires mène une véritable guerre contre l’emploi. Des milliers de postes, même hautement qualifiés, sont constamment détruits en France, en Europe, comme aux États-Unis, pour être transférés en Chine et en Inde. Une quête du profit à court terme où les salaires sont sacrifiés à l’avidité des actionnaires.

Le scandale des délocalisations entraîne le lecteur dans les coulisses d’une réalité, dont l’ampleur et la gravité sont soigneusement occultées par les dirigeants d’entreprises et les responsables politiques. Il découvrira comment un fonds crée par Nicolas Sarkozy pour lutter contre la crise finance les délocalisations. Il apprendra comment l’Union européenne, déjà impuissante à créer des emplois, s’empresse de détruire ceux qui existent.

En délocalisant massivement, les industriels occidentaux sont tombés dans un véritable piège, soigneusement tendu par l’Inde et la Chine, et les bénéfices de la mondialisation leur échappent désormais.

Au terme de cette enquête emplie de révélation, Le scandale des délocalisations pose une question cruciale : un pays peut-il perdre ses emplois et continuer de prospérer ?

***

Le phénomène

La délocalisation est loin d’être un phénomène nouveau. On parle de 1980… Mais la dernière décennie a été un jeu de « cycles économiques » qui a accentué une manière de faire des industries qui pourrait amener le déclin de l’Occident. Du bien pour certains, pour d’autres, d’ici peu, elle pourrait mettre à  genoux les sociétés dites développées.

Si on mettait bout à bout tous les « déménagements » depuis cette dernière décennie, le « profil comptable » pourrait avoir l’allure d’un graphique aux courbes en chutes.

Sim  pour les compagnies, les raisons évoquées sont évidemment les coûts de main-d’œuvre, dans certains cas il peu s’agir d’une manière camouflée d’augmenter les profits sans regard aux dommages faits à la classe ouvrière, ni aux « pays ».

La paupérisation des travailleurs des pays  industrialisés peut même coûter très cher si on combine les effets dévastateurs des pertes d’emploi et des petits salariés qui finissent par être soutenus par l’État.

La question suivante est celle-ci : la délocalisation va-t-elle éponger un peu la misère des pays émergents?

Rien n’est sûr.

EXTRAIT ( Le journal du net )

Le racket sur l’argent public

 

« Un employé de Wal-Mart coûte annuellement 2 103 dollars aux contribuables. »

 

« Malgré des revenus, huit fois supérieurs à ceux de Microsoft, la rapacité des dirigeants du groupe reste sans limites. Ils ont détruit l’emploi aux États-Unis mais mettent à contribution  l’État  et les contribuables américains, contraints de payer pour leurs employés trop mal rémunérés.

Ces « travailleurs pauvres » ont fait l’objet d’une enquête accablante. Réalisée par le groupe démocrate au sein du Comité de la Chambre des Représentants pour l’Éducation et le Travail. Elle a conclu que bon nombre de salariés de Wal-Mart sont si mal payés qu’ils ont droit à l’aide gouvernementale pour les plus démunis, malgré un système de protection sociale pourtant peu réputé pour sa générosité.

Selon les calculs effectués, le gouvernement fédéral américain (et donc les contribuables) dépense notamment pour deux cents employés de Wal-Mart 108 000 dollars par an pour les frais de santé aux enfants, 125 000 dollars en crédits et déduction d’impôts, 42 000 dollars pour une aide au logement.

Le rapport conclut que ces deux cents employés de Wal-Mart coûtent annuellement aux contribuables un total de 420 000 dollars soit 2 103 dollars par employé. »

PREMIER EXEMPLE

LONDRES, 6 mars (Reuters) – HSBC (HSBA.L: Cotation)(0005.HK: Cotation) pourrait délocaliser son siège londonien à Hong Kong, selon un article publié dimanche par le Sunday Telegraph.

La première banque d’Europe estime les taxes trop élevées à Londres et l’administration trop lourde. Le journal cite des investisseurs anonymes qui disent avoir compris qu’un déménagement était « plus que probable ».

« Aucune décision n’a pour le moment été prise », a fait savoir un porte-parole, qui a reconnu que de nombreux investisseurs institutionnels s’interrogeaient sur le poids financier que représente pour la banque un siège à Londres.

La nouvelle taxe sur les actifs bancaires qui sera mise en place cette année en Grande-Bretagne coûterait environ 600 millions de dollars à HSBC, au regard du bilan de fin décembre.

Face au mécontentement du contribuable britannique, qui a supporté le coût des sauvetages des banques RBS (RBS.L: Cotation) et Lloyds (LLOY.L: Cotation), et qui voit d’un mauvais oeil l’augmentation des bonus des banquiers, la classe politique britannique se montre de plus en plus offensive en matière de mesures prises à l’encontre

(Rosalba O’Brien et Keith Weir, Catherine Monin pour le service français) Fr Reuters

La délocalisation au Québec

 

Whirlpool

En 2002, l’usine d’appareils électroménagers Whirpool, de Montmagny, sur la Rive-Sud du Saint-Laurent près de Québec, a fermé ses portes, jetant à la rue ses 550 employés tout en semant la consternation dans la population de cette petite municipalité mono-industrielle typique du Québec des années cinquante.

GE

L’année suivante, en 2003, c’était au tour du géant GE – passé dans le giron de l’entreprise mexicaine Camco – de fermer son usine ontarienne de Hamilton pour concentrer toute sa production dans ses installations de Montréal-Est, la seule et dernière usine canadienne où l’on fabriquera encore, en 2013, des appareils électroménagers. Rue Frontenac

Stryker Medical

Et tout récemment, à L’Islet, tout près de Montmagny,   Stryker Médical a décidé de transférer ses installations au Mexique. 300 emplois dans un village de 4,000 habitants.

U.S. Cotton

Le fabricant de tissus cosmétique et médical U.S. Cotton ferme son usine située à Lachine, à Montréal, et délocalise ses emplois aux États-Unis.

Les employés montréalais gagnaient entre 15 et 20$ de l’heure. Selon ce qu’on nous a dit, ces salaires seront plutôt de 12$ de l’heure. En commençant, les employés touchent bien souvent en bas des 10 $ de l’heure.

Électrolux

Aussi soudaine et inattendue qu’elle a semblé, l’annonce de la fermeture de l’usine d’Electrolux de L’Assomption et la mise à pied de ses 1 300 travailleurs d’ici 2013 s’inscrivent par ailleurs dans une logique industrielle très prévisible.

L’usine de L’Assomption, où l’on fabrique un éventail d’appareils électroménagers pour le compte de la multinationale suédoise Electrolux, est un rare vestige de l’époque post-industrielle de production d’objets de consommation de masse. À l’exception de l’usine Camco, dans l’est de Montréal, toutes les usines de fabrication d’appareils électroménagers ont disparu du paysage industriel canadien. . Rue Frontenac

Pourquoi déménager l’usine de l’Assomption à Memphis? La compagnie avait reçu une aide de 2.5$ millions d’investissement Québec. Perdu? Et qui est Investissement Québec?

En fin de compte, le travailleur.

***

Les discussions ne sont toujours pas terminées. Il reste aussi à savoir ce qu’il adviendra du déficit du régime de retraite, qui s’élève à 10 millions de dollars. La fermeture de l’établissement devrait coûter 65 millions.

Electrolux, qui a dégagé un bénéfice de 615 millions en 2010, a justifié sa décision en prétendant que les coûts de transport sont trop élevés au Québec. Elle a aussi insisté sur les généreuses subventions reçues de l’État du Tennessee. Là-bas, le géant mondial s’est effectivement fait dérouler un tapis rouge de 132 millions de dollars. La Ville de Memphis et le comté ont promis de lui verser 20 millions chacun. L’État fournira pour sa part une enveloppe de 92 millions. La construction de l’usine, un complexe de 700 000 pieds carrés qui coûtera 190 millions, commencera en 2011. Elle embauchera 1200 personnes. Le Devoir

Pour abréger l’histoire, la plupart des mouvements de délocalisation avalent une richesse collective et s’en vont ailleurs… pour aller ailleurs.

Pour Memphis, c’est de la relocalisation. Qui sait si dans 10 ans, après avoir siphonné la ville, le pays, Électrolux n’ira pas s’implanter en Inde ou au Mexique?  C’est plus proche. Proche du profit…

Après deux siècles de pauvreté et d’humiliation,

la Chine impose à présent au monde entier ses conditions.

 

Chine, Inde, Russie, Mexique…

Tous ces pays, jadis de « sous-traitance », imposent de plus en plus leurs conditions. Mais l’histoire n’est pas terminée : avec ça, on importe les cerveaux qui vont avec la Hig-Tech.

Externalisation. Beau terme!

Carri-All… Voilà que le transfert porte bien son nom

La fermeture de l’usine et du centre de distribution situé à Pointe-aux-Trembles entraînera à terme la perte de 375 emplois, dont 210 employés permanents et environ 165 travailleurs temporaires ou sur appel. La fabrication de systèmes d’étagères se terminera en mars, tandis que celle de chariots de provisions prendra fin en juin. Cari-All explique sa décision par la montée du dollar canadien et la concurrence chinoise.

C’était en 2008.

La méthode pour garder ces usines est d’aller supplier  ces compagnies,  et cela, sans effet.

La Caisse de dépôt et placement du Québec continue de chercher des solutions dans le dossier Cari-All

Évidemment, l’opération n’a pas réussi. Voici la réponse dans une lettre d’échange.

Qu’a donc emporté Cari-All avec elle?

Monsieur,

 

Vous avez fait valoir par la voie des médias que la Caisse de dépôt et

placement du Québec, à titre d’actionnaire de la société Cari All, aurait dû empêcher la fermeture de l’usine de Marien. Nous vous rappelons que la Caisse est actionnaire minoritaire à la hauteur de 40 % de Cari All et que les autres actionnaires sont : le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS), la famille fondatrice ainsi que la compagnie Wanzl formant la majorité de l’actionnariat. Branchez-Vous

40% de la Caisse de Dépôt, un régime de retraite ( l’OMERS), c’est peu. Bien sûr, ce n’est pas perdu. Du moins, en argent.

Allons voir Wiki :

Au plan social

Les délocalisations ont de nombreuses répercussions sur le plan social dans les pays subissant les délocalisations. Les principales sont de :

  • Générer des licenciements, et des pertes d’emplois indirects, difficiles à compenser dans les pays présentant des faiblesses compétitives.
  • Être utilisé comme une menace et donc comme un moyen de pression sur les conditions de travail (amplitude horaire quotidienne, travail de nuit, durée des congés payés, sécurité sociale, âge et taux de retraite) lorsque celles-ci posent un problème économique.
  • Entraîner la faillite de certains sous-traitants d’entreprises ayant délocalisé. Lorsqu’une entreprise délocalise en pays à bas coût et licencie son personnel, elle s’accompagne souvent également de la suppression d’emplois chez de nombreux sous-traitants directs (fournisseurs de pièces diverses) et indirects (restauration, artisans,…). Par exemple : lorsqu’un constructeur automobile délocalise (Ex: PSA), il ne supprime pas non seulement ses emplois, mais il supprime des milliers d’emplois chez ses fournisseurs (les équipementiers que l’on appelle les rang 1 : ex: Valeo, Faurecia,…) et les sous-traitants des équipementiers (les rang 2 : entreprises d’injection plastique, de découpage,…). Cette situation est d’autant plus difficile lorsque le sous-traitant réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires avec le constructeur ; si celui-ci n’arrive pas à trouver de marché de compensation, il risque le dépôt de bilan !

Ces raisons expliquent pourquoi les délocalisations sont souvent mal vécues par les salariés et les sous-traitants des entreprises concernées.

Mal vécu?

Il me semble que c’est ça le but de la vie, bien vivre, autant sur le plan émotionnel que matériel. On ne parle pas des malaises psychologiques, des érosions des sociétés sur le plan humain. Il n’en est pas question.

La lente érosion n’est jamais visible d’un coup. Ni sur le plan « matériel »…

Détroit :cimetière à gratte-ciel

Peu de villes ont embrassé le vent galopant de l’industrialisation de masse comme l’a fait Detroit. Le déclin de « Motor City » n’en aura été que plus impressionnant, la baisse de la démographie et l’abandon de certains quartiers laissant sur place des écoles, des maisons, et des monstres architecturaux (à l’image de cette gare).

Ces photographies sont avant tout les témoins de cette tragédie humaine et urbaine dans une ville qui représentait également l’eldorado de la musique durant toute la deuxième moitié du 20ème siècle avec la maison de disque Motown, détruite depuis 2006. Comme si la ville avait subit l’arrivée incontrôlable et destructrice d’un virus ou d’une peste dévastatrice, de nombreux bâtiments symboles d’un feu effervescence architecturale comme la gare Michigan Central Station, splendeur de l’immigration ouvrière, ou le Michigan Theater semblent avoir été désertés après l’une des pires catastrophes naturelles.

Plutôt que de financer la rénovation ou la destruction, Detroit, dont l’avenue Grand Circus Park est aujourd’hui surnommée « cimetière à gratte-ciel », préfère laisser faire le temps et prôner l’abandon, contribuant de ce fait, à son propre déclin.

DETROIT, VESTIGES DU RÊVE AMERICAIN de Yves Marchand et Romain Meffre. Préface de Robert Polidori, introduction de Thomas Sugrue. Steidl, 228 pages, 88 euros. Sorti depuis le 16 décembre.

The ruins of Detroit

Le travailleur en poudre

Toute délocalisation apporte ses ruines. Les grandes, matérielles,  sont « étonnantes ».L es petites passent et repassent en laissant les travailleurs devenir les rameurs des galères des industries qui se déplacent et changent de rameur.

Hélas! Il n’y a pas de photographies pour faire le portrait de ruines intérieures de ces humains qui ont travaillé parfois toute une vie en laissant  un fonds de pension s’effriter, disparaître.

L’industrie de l’alimentation a inventé le café en poudre, le lait en poudre, la pomme de terre en poudre…etc.

Voilà l’ère du travailleur en poudre. Mourir à petit feu en laissant de petites cendres.

Ne reste plus qu’à  lui donner une urne au lieu d’une montre.

Là, il sera vraiment délocalisé…

C’est peut-être pour  cette raison qu’on nous invite à voter :

Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social (3)

 FRANÇOIS MARGINEAN  «La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition

Partie 1: Préparer la voie à un nouvel ordre social
 
 Dans un sens très réel, le prétexte du terrorisme est utilisé pour défaire tout ce que les Lumières et les révolutions républicaines ont pu apporter depuis deux siècles. Le cœur même de la Charte des droits – la sécurité juridique – a été abandonné. Le goulag, le camp de concentration, et l’arrestation secrète durant la nuit – tout ce que nous avons toujours associé à des dictatures fascistes et communistes – et maintenant, non seulement opèrent-ils sous la juridiction américaine, mais ils sont de plus justifiés publiquement par le président des États-Unis lui-même.
Existe t-il vraiment une menace terroriste pour la patrie, et est-ce que ces mesures constituent une réponse raisonnable à une telle menace? Les gens sont fortement divisés dans leurs réponses à ces questions. De nombreuses preuves criminalistiques ont depuis fait surface, incluant des liens à des agences du renseignement, et mon opinion est que la plupart des événements terroristes les plus dramatiques ayant eu lieu aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe ont été des opérations sous fausse bannière(false-flag operations).
Du point de vue historique, ceci ne serait pas aucunement surprenant. De telles opérations sont monnaie courante – Modus operandi – dans de nombreux pays, bien que nous ne recevions généralement des preuves que des années plus tard. Par exemple, chaque guerre dans laquelle les États-Unis ont été impliqués possède sa propre histoire bidon du type des incidents du golfe du Tonkin, ou de l’escroquerie des armes de destruction massive, sous une forme ou une autre. C’est une formule qui fonctionne. Mobilisation de l’opinion publique instantanée, prompte adoption sans débat de nouvelles résolutions et législations. En quoi la guerre contre le terrorisme serait-elle différente?
En ce qui concerne le motif: Alors que les musulmans n’ont que souffert à la suite de ces événements dramatiques, l’élite bancaire a été en mesure de créer une infrastructure d’État policier qui peut être utilisée pour faire face à toute résistance populaire prévue ou chaos civil qui pourrait émerger tandis qu’ils préparent la voie à leur avenir post-capitaliste.Avec l’effondrement, les plans de sauvetage et la défaillance totale d’exercer une quelconque stratégie efficace de recouvrement économique, les signaux sont très clairs: on laissera le système s’effondrer totalement, ouvrant ainsi la voie à une «solution»préfabriquée. Ground Zero peut être vu comme une métaphore, avec l’économie capitaliste comme étant le World Trade Center. Et les produits dérivés toxiques illustrent le fait que l’effondrement est, en fait, une démolition contrôlée.
Il me semble inévitable, compte tenu des nombreux signaux, que la loi martiale fera partie du processus de transition, sous prétexte de faire face aux problèmes de l’effondrement économique. Peut-être un effondrement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en raison d’un effondrement de la chaîne d’approvisionnement en énergie. Les réponses d’urgence des États-Unis à Nouvelle Orléans et de nouveau en Haïti nous donnent davantage de signaux, des tests et essais, du genre de «réponse d’urgence» que nous pouvons espérer.
D’abord et avant tout vient la sécurité des forces d’occupation. Ceux qui souffrent durant un état d’urgence sont traités plutôt comme des insurgés que des victimes ayant besoin d’aide. Dans le cas d’Haïti, de la réponse américaine ne peut être décrite que comme étant un projet de génocide intentionnel. Quand les gens sont coincés sous des décombres lors d’un séisme, les 48 premières et 72 heures, sont des moments tout à fait critiques, en rapport direct avec les taux de survie. Lorsque l’armée américaine a systématiquement bloqué l’aide pendant ces heures critiques, retournant des médecins et des équipes d’urgence, ils ont scellé le sort de milliers de personnes qui auraient pu être sauvées.
On peut imaginer plusieurs scénarios cauchemardesques, étant donné ces différents signaux, ces signes de mauvais augure. La Première et la Seconde Guerre mondiale étaient des cauchemars qui se sont réellement passés, avec des millions de gens tués, et ces mêmes dynasties bancaires ont orchestré ces scénarios et ont ensuite couvert leurs traces. Nous devons également garder à l’esprit la Stratégie du choc (Shock Doctrine), où la catastrophe est considérée comme étant une opportunité où des «choses peuvent être accomplies alors que ce serait autrement impossible ».Nous sommes toujours affectés par les ondes de choc qui ont été envoyées lors du 9 / 11, et à nouveau lorsque le système financier s’est effondré. Et le vrai grand choc, l’effondrement général de la société, est encore à venir. La version ultime de la Stratégie du choc: « Si l’effondrement est total, nous pouvons accomplir n’importe quoi, peut importe ce que nous voulons accomplir ».
Je ne vais pas avancer d’hypothèses sur la façon dont ce processus de transition se jouera, mais je pense que ce sera un cauchemar d’une façon ou d’une autre. Déjà, la population grandissante de sans-abri souffrent d’un cauchemar, selon toutes normes civilisées. Un jour, vous vivez dans une maison dont la valeur est à la hausse, possédant un bon emploi, et le jour d’après, vous apprenez que votre famille est dans la rue. C’est un cauchemar. Le temps de transition sera un moment difficile, mais ce sera une transition, elle ne sera que temporaire, comme une guerre. Et comme au lendemain d’une guerre, elle permettra à la reconstruction sociale et économique.
Considérez comment le Japon et l’Allemagne étaient socialement et politiquement transformés par le processus de reconstruction de l’après-guerre. Ceux-ci ont été des exercices d’ingénierie sociale, tout comme l’ont été les transformations précédentes sous Mussolini et Hitler. Bien que les résultats étaient très différents, dans chaque cas un effondrement total/défaite a été le préambule à la reconstruction. Un effondrement total de l’économie capitaliste est tout simplement l’application d’une formule éprouvée. La deuxième partie de la formule sera un certain nouvel ordre social, ou peut-être un ordre social ancien, ou mélange quelconque. Quelque chose qui sera approprié pour une économie sans croissance.

Cela est la première partie de la guerre contre le terrorisme: elle a permis la création d’infrastructures d’État policier nécessaires pour faire face à l’effondrement de la société, et pour assurer la sécurité du processus de reconstruction.

Partie 2: Préparer la voie à la domination globale
 
La deuxième partie de la guerre contre le terrorisme porte sur la dimension géopolitique d’une économie mondiale de non-croissance. Plus tôt, j’ai suggéré que la géopolitique était différente sous le capitalisme, qu’il ne l’était sous les monarques souverains. Toute la dynamique était différente et les résultats ont été mesurés sur une échelle différente. De même, beaucoup de choses vont changer lors d’un passage d’un capitalisme chaotique orienté sur la croissance vers un système économique centralisé et micro-géré.
Considérons, par exemple, l’importance du contrôle des réserves de pétrole. Dans une économie en croissance, les profits ont été le prix à remporter et de contrôler les marchés et les canaux de distribution se sont révélés être une main gagnante de la partie. Les dictateurs locaux pouvaient gérer les choses à leur guise et prendre leur part des revenus pétroliers, tant qu’ils honoraient leurs contrats avec les géants du pétrole, qui étaient heureux de vendre aux plus offrants.
Dans une économie de non-croissance, où l’accent est mis sur le contrôle direct sur l’approvisionnement et la distribution des ressources, il devient nécessaire de sécuriser, au sens militaire, les sources de pétrole et les routes de distribution. Il ne suffit plus de simplement profiter de l’exploitation débridée. La sécurisation des sources et l’allocation directe la distribution sont le fondement de la microgestion de l’économie de la non-croissance. Ceci s’applique à d’autres ressources essentielles comme l’uranium et les minéraux rares nécessaires à la «défense» et à l’industrie de l’électronique.
En fait, nous sommes au milieu d’une guerre pour mettre la main sur les ressources, avec la Chine et la Russie signant des contrats énergétiques à long terme avec l’Iran et le Venezuela, la Chine achetant des terres agricoles en Afrique, Washington qui conclue des ententes à long terme pour les biocarburants brésiliens, en plus de nombreux autres exemples. À plusieurs égards, l’impérialisme est en train de revenir à l’époque coloniale, lorsque l’administration directe était le modèle, plutôt que le modèle capitaliste: profitant des investissements des entreprises sous des dictateurs qui oppriment leurs populations.
Il se produit un retour naturel vers la dynamique du «bon vieux temps de l’empire», où les grandes puissances de l’Europe ont concentré leur activité économique au sein de leurs sphères d’influence individuelle. Tout le monde sait que les limites des ressources mondiales ont été atteints, causé en partie par les pressions démographiques, mais aussi dû en partie aux pratiques d’exploitation des ressources . Pour cette seule raison, nous avons la partie pacifique de la guerre pour les ressources.
En Irak, en Afghanistan et maintenant au Pakistan et au Yémen, les États-Unis, avec le soutien de l’OTAN, jouent la partie de la guerre pour les ressources de façon vraiment pas pacifique. C’est plutôt avec la main d’un tyran qu’ils le font: «j’ai le plus gros fusil, donc, je vais prendre ce que je veux». Ces actions agressives sont très provocatrices pour la Russie et la Chine et cela menace leurs intérêts économiques vitaux. Une attaque contre l’Iran serait plus qu’une provocation, ce serait une gifle directe dans la face, un défi: «Luttez maintenant ou résignez-vous à être soumis».
En plus de toutes ces prises de contrôle du pétrole, les États-Unis ont entouré la Russie et la Chine avec des bases militaires et ont récemment accéléré l’installation de systèmes antimissiles à leurs frontières, malgré de fortes objections de la part de la Russie et la Chine. Les États-Unis sont délibérément provocateurs et ils menacent les intérêts vitaux de ces adversaires potentiels.
En réponse à cela, les alliances se forment sur une base bilatérale et sous la forme de l’OCS. La Chine et la Russie sont très proches dans leur coopération militaire et le partage de la technologie. Leur planification stratégique est basée sur l’attente d’une attaque américaine, et leur réponse stratégique est basée sur le principe de la guerre asymétrique. Par exemple, un missile d’un million de dollars capable de détruire un porte-avions de plusieurs milliards de dollars. Ou peut-être une poignée de missiles capables de désactiver le commandement et contrôle par satellite des systèmes du Pentagone.
Pendant ce temps, les États-Unis dépensent des sommes astronomiques sur le développement d’une capacité de première frappe, avec un système d’armement spatiale, le contrôle des capacités du théâtre de conflit militaire, les avant-postes d’armes nucléaires « tactiques », etc. Ce nouveau système antimissiles est une partie importante d’une stratégie de première frappe nucléaire, réduisant la capacité de représailles de la Russie ou de la Chine. Ces systèmes sont plus que provocateurs. Ils sont l’équivalent moderne de marcher vos armées jusqu’à la frontière de votre adversaire.
Si un échange nucléaire advenait entre les grandes puissances dans le futur, les historiens citeraient toutes ces choses mentionnées ici comme «signes évidents» que la guerre était pour se produire. Des parallèles seraient tirés avec le scénario d’avant Première Guerre mondiale, alors que l’Allemagne éclipsait la Grande-Bretagne sur le plan économique, tout comme la Chine est en train d’éclipser les États-Unis aujourd’hui. Dans les deux cas, une « tentative désespérée de maintenir l’hégémonie » serait perçue comme la cause de la guerre.
Qu’il y ait une 3e guerre mondiale ou pas, tous ces préparatifs témoignent clairement que nos élites bancaires ont l’intention de présider un système mondial, de gré ou de force. S’ils voulaient un arrangement pacifique, une division de la tarte du tiers-monde, pour ainsi dire, cela pourrait être facilement organisé à tout moment, avec un substantiel désarmement nucléaire. La Chine et la Russie aimerait voir un monde stable et multipolaire; c’est seulement nos banquiers privés internationaux qui sont obsédés par la domination du monde.
Il est possible que la guerre nucléaire soit un «résultat souhaité», accomplissant une dépopulation et rendant l’effondrement encore plus total. Ou peut-être que la Chine et la Russie recevront une offre qu’ils ne peuvent pas refuser: «Abdiquez votre souveraineté économique pour notre système mondial, ou subissez-en les conséquences». D’une façon ou d’une autre, l’élite bancaire, les maîtres de l’univers ont l’intention de présider un système mondial de microgestion. Le projet d’effondrement est maintenant bien engagé, et le projet «d’entourer votre ennemi» semble être plus ou moins achevé. Du point de vue stratégique, il y aura un certain moment déclencheur, un moment clé dans le scénario de l’effondrement économique, lorsque la confrontation géopolitique sera jugée la plus avantageuse.
C’est un jeu d’échecs multidimensionnel et avec des enjeux aussi importants, vous pouvez être assurés que la synchronisation des différents actes sera soigneusement coordonnée. Et à partir de la forme générale du jeu, il semble que nous approchions de la fin de la partie.

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La semaine prochaine:
– Pronostic 2012

– Un Âge Néo-ténébreux – Post-scriptum

Mon NOM est personne

La peste noire est une pandémie de peste bubonique1,2, causée par la bactérie Yersinia pestis3, qui a touché la population européenne entre 1347 et 1352

On estime que la peste noire a tué entre 30 et 50 % de la population européenne en cinq ans, faisant environ vingt-cinq millions de victimes. Peste noire

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Nos élus – et les racines des banques – ont fait de nous des machines à produire de l’argent. Hélas, dans leurs calculs, les requins ont cultivé des requins et des piranhas qui rêvent de devenir un jour des requins.  Comme s’il n’existait plus rien que l’avoir, cet abrégé religieusement et insidieusement agglutiné à nos cerveaux.

Notre terrorisme intérieur, nos peurs, son bien plus dévastateurs  que les créatures de  l’Occident qui tente de comprendre et de démêler la pelote de laine qu’il a « tressée ».

La peur n’est plus le commencement de la sagesse, mais le début d’une ère de contrôle et d’une maladie à se gratter le corps…

Il y aurait de quoi réveiller le vieux Freud à barbiche devant cette armée de nazis à cravates. Il y aurait également de quoi s’inquiéter sur notre propre santé mentale,  de peuples aux individus hypnotisés par les pendentifs  de prétention qui nous « mènent ».

Pas d’écoute, pas de changement : la grande ligne de l’économie déviée vers les Goldman Sachs et leur descendance de singes dépoilés.

On a souvent soulevé la question de la « perte identitaire ». Quelle est donc le pourcentage et les dégâts de notre déshumanisation devant l’autre facette de notre cheminement humain : gaga de techno. On se dit, sans trop s’interroger, étourdi par le carrousel, que c’est la norme de notre « évolution ».

Bizarrement, ce petit trajet nous mène à notre propre combustion instantanée. Comme si nous rêvions d’être avalés par une machine, en confondant son pouvoir de remplacement des tâches « ingrates ».

La robotique pourrait, à la limite, remplacer l’art. C’est tentant de mettre un pinceau dans les mais d’un robot et de le programmer.  Mais le programmeur est aussi une « machine » programmée à la fois par les aléas de la vie, les courants et les modes. Plus encore : les directives inconscientes que nous subissons par les calculateurs.

Nous sommes les touches du clavier, mais « eux » écrivent le « programme ». Ces « eux » sont peu nombreux… Hitler également était « peu nombreux »… Il s’agit à chaque coup de s’approprier de la faiblesse du nombre pour ramener le tout à  UN.

Du grille-pain « intelligent » au robot « humain »

Il y a quelques mois, le New York Times publiait un reportage sur la firme pour laquelle il travaille, Narrative Science, relatant les avancées phénoménales en matière de sémantique numérique : les résultats étaient, en effet, très impressionnants.

Jusqu’à présent, les expériences de la firme semblent se concentrer surtout sur la couverture d’événements sportifs et financiers, où les données brutes abondent.

Le hic – s’il s’agit bien d’un hic – c’est que les dirigeants de Narrative Science s’attendent à bien plus, dans l’avenir, de la technologie qu’ils continuent de développer : en termes de quantité, d’abord, mais également de qualité. Car l’autre prédiction de Kris Hammond est peut-être plus terrifiante encore que la première pour les journalistes en chair et en os de ce monde, à savoir que d’ici cinq ans, une machine devrait être en mesure de remporter un prix Pullitzer… 

Une évolution… souhaitable?

Aussi effarantes soient-elles, ces prophéties pratiquement orwelliennes cachent peut-être, au fond, une grande avancée pour le journalisme. On peut supposer, en effet, qu’une telle technologie ne permettrait pas de remplacer le journalisme d’opinion, mais uniquement, au mieux, une partie du journalisme factuel, dont une bonne partie du travail consiste à cueillir machinalement des données qu’il s’agit ensuite de traiter en cherchant la plus grande neutralité possible. 

En même temps, il est difficilement concevable qu’une machine ait l’intelligence requise pour rapporter les finesses et les subtilités des événements moindrement complexes. Comment un ordinateur décrirait l’ambiance qui règne dans une manifestation? La passion qui se dégage du discours d’un politicien? L’insécurité qui se lit sur le visage de sinistrés? Source

Ah! Exclamation!

Le but serait sans doute n’avoir plus besoin des « citoyens », mais tout remplacer par des machines. Ou alors de contrôler et de « machiner » les citoyens…

Il restera une horde de planteurs et de semeurs fabriqués par une technologie enivrante, n’appartenant qu’à une seule banque, un seul pays, une seule culture, une seule manière de vivre : agenouillés, quoique inconscients de notre position à parfum de nouvelle religion.  Les athées s’en délectent. Ils sont en fait victime de la théorie du « BIG » et du « un ».

Mon NOM est personne…

La mondialisation a ramené, ou veut ramener le monde à une unité. Élégamment nommé le Nouvel Ordre Mondial.  Étonnamment, ce NOM a engendré le chaos et la mort lente actuelle se déroulant sous nos yeux. D’où nous vient cette maladie des hypothétiques grands projets menant à un progrès?

De notre égo. Il n’y a pas d’autre réponse. La mythomanie des dirigeants  politiques, des dirigeants, du flirt avec la technologie,  nourrie par la sueur des peuples, est issue des pièces humaines  de plus en plus robotisées  et des assemblages  sur papier de l’intelligentsia noire-acide.

Si le corps humains n’avait été fabriqué que d’une seule cellule, notre espérance de vie serait le dixième de ce qu’elle est actuellement.

La survivance de la Nature est due à la division.

Nous sommes donc à contre-courant pour la réussite de nos vies en termes de progrès humains… donc, réels.

La peste blanche est née

Image : peste noire, Moyen-âge

 

Tous ceux qui tissent l’Histoire, de par leur pouvoir – qu’il soit politique, industriel, technique – ont perdu le sens réel de la vie. Mais plus encore : ce sont ceux qui  creusent la grande fosse qui enterrera ses habitants et une planète.

La technique de la fabrication du héros est maline et maligne.

C’est un Western Spaghetti à la Leone.

 

Lorsqu’il se rend au cimetière où est enterré Nevada, Jack Beauregard y retrouve à nouveau Personne qui semble s’intéresser de près à ses moindres faits et gestes. Au cours d’un faux-duel d’intimidation Personne finit par dévoiler à Jack ses intentions : il veut voir son héros d’enfance accomplir un dernier exploit : affronter à lui tout seul la « Horde sauvage », une bande qui sème la terreur dans toute la région, afin qu’il entre définitivement «dans les livres d’Histoire ». Mon nom est personne

La peste nouvelle, la peste blanche, est cette croyance en un ennemi « multiple ». C’est le trio politique-banques-affaires.

Un monde où il a déjà trop de héros voulant affronter les méchants terroristes, qui cultive les héros voulant affronter les méchants terroristes.

Les adorateurs, les groupies se nourrissent de la faim d’être quelqu’un dans un western mondial qui contrôle les graines des égos en mal de n’être « personne ».

Chapeau!

Dansons en ligne!

Les hypocrites sont à cheval sur des principes qu’ils ne peuvent pas monter. La horde sauvage est propre, riche, adulée.

Soyons fidèles… On veut être le modèle ou acheter le moule du modèle…

Dire qu’on lève le cœur sur les sacrifices anciens qui consistaient à jeter au dieu un être humain pour satisfaire l’appétit de « dieu »!

Nous voilà dans un monde où on jette tous les « personne » sans nom, au nom du NOM.

Je répète : si l’être humain n’avait été constitué que d’une seule cellule…

La solution est de dissoudre les banques et de diviser en tribus, en cellules nos modes de vies pour échapper à cette unité que l’on veut nous imposer.

Il faudrait toutefois apprendre ce que nous avons oublié : le respect.

Mais étant donné que ça n’arrivera pas, puisque la nature humaine, dans sa ténacité à courir les dieux, est elle aussi victime du syndrome du requin.

Non seulement la faim d’être quelqu’un justifie les moyens, mais elle a ambition de fabriquer de petits piranhas. La quantité… La division…

Tout ça est dans la Nature.

Un sauvage avec un Ipad, c’est un progrès qui peut nous ramener à l’âge de pierre.

Trois balles, deux prises…

On reste de marbre…

Gaëtan Pelletier

12 septembre 2012

Petroleum! Petroleum! Deepwater et la prophétie de Meyrink

« Si le gulf stream charie le pétrole jusqu’en Europe, c’est la CATA puissance 10, si au contraire il s’interrompt c’est la MEGA GIGA CATA planétaire, puisque les européens finiront congélés sous une calotte glaciaire. EST CE QUE VOUS COMMENCEZ A CAPTER L’AMPLEUR DU DESASTRE ? » Nouvel Ordre Mondial, forum

Avant-propos

C’est à partir d’une vidéo envoyée par un commentateur des 7 ( Marc, dans l’article de François Marginean : Deepwater Horizon – Le geyser de pétrole se poursuit ) que je suis parti à la poursuite de Meyrink le « prophète ».  La vidéo de Kindra Arnesen que vous pouvez retrouver ici en français : Vidéo.

Kindra Arnesen – femme au foyer sans instruction, selon ses propres mots – est l’épouse d’un pêcheur de Venise, en Louisianne, qui, comme de nombreux marins, a été embauché par BP pour empêcher que des tonnes de brut ne se déversent sur les côtes.

Le 29 avril dernier l’époux de Kindra a été hospitalisé suite à une grave intoxication liée aux dispersants utilisés par BP pour dissoudre les nappes de pétrole dans le golfe du Mexique.

L’Agence américaine de l’environnement avait indiqué que ces produits n’étaient pas toxiques, mais une récente enquête du magazine New Scientists démontre que les données prélevées pour ces test étaient bidons.

Pour Kindra Arnesen, BP ne cherche qu’à faire des économies en mettant en scène un plan de sauvetage qui n’est en réalité qu’un simulacre destinés aux médias.

***

Gustav Meyrink

Dans une nouvelle parue ou écrite en 1903, Gustav Meyrink avait prédit le désastre du Golfe du Mexique. Rien de moins… On en parle grandement sur le web. La coïncidence est en effet troublante.

Il n’existe pas – à ma connaissance – de version française de sa nouvelle. Je l’ai donc traduite avec un non-plaisir évident… Je déteste traduire…

La version anglaise étant déjà  une traduction de la version allemande, les coquilles sont  nombreuses au départ, et l’écriture de Meyrink ( du moins en anglais)  est un peu … à l’image de l’homme. Et à l’image de la littérature d’alors.

Je  qualifierais ce texte de  Science-fiction plutôt que de prophétie. Il   n’en reste pas moins que plus d’un siècle plus tard, cette histoire de savant fou aurait pu avoir pour « héros » Bristol Pétrovite… (sic).

Il vaut la peine de s’y attarder pour constater la grande évolution de l’Humanité en certains points. (sic).

Mais pour remettre les pendules à l’heure et à ceux qui ne peuvent lire en anglais, voilà l’occasion de vous faire une opinion sur le « prophète »… Et réfléchir à l’avenir d’une planète laissée aux mains de commerçants sans  envergure et de  politiciens  dont les liens sont trop nombreux avec les marchants de « mort ».

Petroleum, Petroleum: A Prophecy

Pour vous assurer que je suis reconnu comme étant le premier qui ait eu cette prophétie, je note que l’histoire qui suit a été écrite en 1903.
Gustav Meyrink

***
C’était un vendredi  midi – que le Dr Kunibald Jessegrim versa  lentement la strychnine dans le courant d’eau.  Un poisson apparut à la surface – mort – avec le ventre en l’air.

« C’est comme ça que tu serais mort», se dit  Jessegrim et il s’étira – content d’avoir rejeté les pensées de suicide avec le poison.

Trois fois dans sa vie, il avait déjà vu la mort dans les yeux de cette façon, et chaque fois  il a été freiné  par le sentiment qu’il allait encore être appelé à faire de grandes choses – une grande vengeance  – qui l’enchaînait à la vie.

La première fois qu’il voulut mettre fin à sa vie, fut  au moment où  ils ont volé son invention, et  dix ans plus tard, quand ils l’ont chassé de son emploi parce qu’il n’a pas cessé  de poursuivre et d’identifier  le voleur de son invention, – et maintenant, parce que,  parce que…

Kunibald Jessegrim gémit quand  la pensée de son grand chagrin se raviva.

Tout avait disparu – tout ce  à quoi il tenait – tout ce qu’il avait  gardé de  précieux et cher.  Et que les aveugles, les étroits d’esprit,  haine sans fondement, d’une foule enflammée   par des slogans, qui était contre tout ce qui le différenciait des autres.
Toutes les choses qu’il avait faites, inventé  et proposées.   Il avait à peine commencé, qu’il  dut s’arrêter. Devant  lui, une  «muraille de Chine»: l’amour des gens  et le mot : «mais »..

«Fléau de Dieu»! Oui, c’est le nom du salut.  Bon Dieu! , Tout-Puissant!  ! Permettez-moi d’être un destructeur – un Attila! La colère enflamma   le cœur de  Jessegrim.

Timur Lenk , le Gengis Khan,  traversant  l’Asie et dévastant les terres agricoles de l’Europe, avec son règne Mongol  – les dirigeants Vandal qui ne peuvent que trouver la paix sur les ruines des œuvres d’art romaines  , ils étaient tous ses semblables -, forts, frères sauvages, nés dans un nid d’aigle.

Un amour immense  pour ces créatures du Dieu Shiva se réveilla en lui..  Les fantômes de ces morts seront avec moi,  et une  entité différente investit   son corps,  en  un éclair.

Si, à ce moment, il avait pu  voir dans un miroir,  les merveilles de la transformation, ça n’aurait pu demeurer   un puzzle. .  Ainsi, les forces obscures de la chute  investissent  le sang de l’homme – profondément et rapidement.

Le Dr. Jessegrim possédait un grand savoir  – il était chimiste, et était doté dune grande vigueur.

En Amérique, ces gens-là ont du succès.  Il n’est pas étonnant qu’il eût tôt  énormément d’argent  , voire une fortune.

Il s’était installé à Tampico au Mexique, et à par le  mezcal, une nouvelle drogue,  utilisée  dans le commerce de stupéfiants et de marchandises médicales  dont il connaissait la façon de la  préparer chimiquement, il  fit des millions. Il possédait de nombreux milles carrés de terres autour de Tampico, et l’énorme quantité de puits de pétrole portaient la promesse  d’augmenter sans mesure  sa fortune.

Mais ce n’était pas ce que son cœur désirait.

Le Nouvel an arriva au pays.

«Demain sera le premier janvier 1951, et les Créoles auront encore une raison pour se saouler et danser le Fandango pendant  trois jours, se dit le Dr Jessegrim, admirant  la mer silencieuse de son balcon.

Et en Europe, ce ne  sera pas beaucoup mieux. À cette époque, déjà,  les journaux qui paraissent en Autriche sont  deux fois plus gros  et quatre fois plus bêtes  que la normale.  » La nouvelle année dépeinte  comme un nouveau-né, un  calendrier  de femmes avec des ailes et de cornes d’abondance, des curiosités statistiques: que  le mardi à 11.35.16 heures, exactement  9 milliards de  secondes se seront  écoulées, depuis que l’inventeur de la comptabilité à double entrées ferma les yeux pour un repos éternel bien mérité, et ainsi de suite… «

Le Dr. Jessegrim s’assit un long moment,   regardant la mer immobile  qui brillait d’une singulière manière  dans le ciel étoilé.

Jusqu’à ce que l’horloge sonna minuit.  Minuit!

Il  sortit  sa montre et en remonta le mécanisme  lentement, jusqu’à ce que du bout des doigts il ressentit  la résistance du remontoir. Doucement, il le pressa. Puis de  plus fortement. Il y eut un faible crépitement, et le ressort se brisa. La montre  s’arrêta.

Le Dr. Jessegrim emit un rire sarcastique. : «Comme cela, je veux  également à briser vos ressorts, vous, les précieux!

Une terrible explosion  secoua la ville.  Le bruit vint  de loin, du sud, les capitaines en supputèrent l’origine  du phénomène situé dans le voisinage de la grande péninsule – entre Tampico et Veracruz.  Personne n’avait  vu de   feu – les tours d’éclairage ne donnèrent également aucun signal.  Tonnerre? En ce moment? Maintenant?  Avec un ciel clair! Impossible!

Ce doit être un tremblement de terre.

Tout le monde se signa, – seuls les barmen  jurèrent, pendant que  tous les invités quittèrent  les  bars et  allèrent  dans les collines de la ville où ils s’échangeaient  des histoires effrayantes.

Le Dr. Jessegrim ne prit garde de ce fait. Il  alla  dans son bureau et bredouilla quelque chose comme: «Adieu,  Tyrol! Mon pays…

Il était de bonne humeur et a pris une carte dans le tiroir,  créa  un cercle avec un compas sur celle-ci ,  en le comparant avec son carnet de notes,  et fut satisfait que tout fut parfait.  : la région pétrolière étirée  jusqu’à Omaha, peut-être même plus au nord, il n’y avait plus de  doute sur le sujet. Et il savait que les champs de pétrole formaient  des lacs souterrains aussi grands que la baie d’Hudson.

Il le savait,  car  il l’avait calculé. Depuis douze ans qu’il travaillait sur le sujet.

L’ensemble du Mexique, à son avis, était campé   sur des grottes à l’intérieur de la terre, lesquelles,  pour la plupart, du moins elles  remplies  de pétrole , étaient reliés les uns aux autres.
Supprimer  les  murs qui subsistant  entre les grottes un après l’autre était devenu l’œuvre de sa vie.  Pendant des années il avait employé de grandes troupes  de travailleurs pour ce faire – et à quels coûts!

Les millions qu’il avait gagnés avec le commerce de mezcal, avaient été consacrés à ce projet.

S’il avait trouvé  un puits de pétrole,  ça aurait été terminé.   Le gouvernement aurait,  bien sûr,   mis en fourrière les explosifs. Il ne fut jamais coopératif, de toute manière.

Ce soir, les derniers murs entre les grottes s’effondreront  dans la mer,   à la péninsule ,  et les plus au nord, à San Luis Potosi.
Les dispositifs  de commande automatique s’occuperont des  explosions.

Le  Dr. Kunibald Jessegrim mit  les derniers  billets restants de mille dollars dans sa poche, et se rendit à la gare. – À quatre heures du matin, un train express irait à New York.  Qu’est-ce qui le retiendrait au Mexique?

Voilà, c’était déjà dans tous les journaux – le télégramme d’origine à partir des villes côtières du golfe du Mexique dans les abréviations de l’International Cable-Code: « Ephraïm Kalbsniere Beerenschleim », qui signifie grosso modo:  » mer entièrement recouverte de pétrole, cause inconnue, tout pue, sur la longueur et la largeur. Le gouverneur de d’État. «

Les Yankees se montrèrent très intéressés, parce que l’événement devrait,  sans aucun doute,  avoir un gros impact sur le marché boursier et les  prix du pétrole, – les transferts des richesses occupant la moitié de la vie…  Les banquiers de Wall Street, interrogés par le gouvernement à savoir si l’événement entraînerait une hausse ou une baisse des prix des actions, haussaient les épaules et a refusaient  de commenter  avant que la cause de l’événement ne soit  connue. Alors, parfait, si  on ferait  le contraire de la population qui  a investi dans le marché boursier –  ce dont la logique  commande,  on pourrait faire beaucoup d’argent.

Le message n’avait aucun grand impact sur les  gens  en Europe – tout d’abord, ils étaient  protégés par des  droits de douane et deuxièmement, de nouvelles lois étaient en élaboration, qui en présentant une limite volontaire prétendue de trois ans sur le  nombre de conscrits, combinés avec l’abolition des noms de famille d’individus masculins,  alimenterait le patriotisme et devrait faire le devoir  militaire, une tâche plus convenable.

Pendant ce temps, le pétrole coulait, exactement comme le Dr Jessegrim  l’avait calculé, sans problème,  des grottes souterraines au Mexique, dans la   mer  formant  une couche brillante,   devenant  plus grande et plus dense, entraîné par le Gulf Stream, couvrit tôt   le golfe en  entier.

Les rives devinrent arides,  et la population se retira vers  l’intérieur du pays, vers  les villes florissantes!

Aussi,  la vue du lac était  extrêmement plus belle,  un espace sans bornes, brillant et scintillant de toutes les couleurs: rouge, vert et violet, aussi profond et noir  que la fantasmagorie des étoiles.

L’huile  paraissant plus épaisse que le pétrole , elle n’afficha,   par son contact avec l’eau de mer salée,  aucun autre changement que celui d’une perte progressive d’odeur.

Les savants prétendirent qu’une  étude précise des causes de ce phénomène serait d’une grande valeur scientifique, et que la réputation du Dr Jessegrim dans le pays – du moins en tant que professionnel et un expert des  réserves de pétrole du Mexique – était nécessaire, ils n’oublièrent pas de lui demander son avis.

Ce fut court et affable , même si il  ne couvrit pas  le sujet de la manière  dont ils s’attendaient: «Si le pétrole continue de s’écouler  au même rythme que précédemment, d’après mes calculs,  d’ici 27 à 29 semaines, tous les océans sur Terre en  seront  couvert et, conséquemment, cessera  toutes précipitations dans le futur. L’eau ne pourra plus s’évaporer.  Dans le meilleur des scénarios, s’il pleut, il ne pleuvra que du pétrole.

Cette prophétie frivole a déclencha une tempête de désapprobation, mais elle  acquit  de plus en plus de  crédibilité le jour même. Le flux,  d’abord  quasi invisible  ne sembla  pas ralentir, au contraire, il augmenta  d’une manière assez extraordinaire :  la  panique s’empara de l’humanité.

Chaque heure, des nouvelles rapportées des observatoires  de l’Amérique et de l’Europe pouvaient être lues ,  oui,  même l’observatoire de Prague, qui jusque-là  avait seulement photographié la lune,  commença progressivement à se tourner vers l’étrange et  nouveau  phénomène.

Dans l’Ancien Monde , personne ne parlait du  nouvel  Army Bill , et le père du projet de loi, employé dans une armée européenne, le major Von Dressel Knight Glubinger ab Zinkski auf Trottelgrün,  fut  complètement oublié.

Comme toujours,  en période de confusion, lorsque des signes de menace de catastrophe apparaissent  dans le ciel, la voix des esprits sans repos se révélèrent   jamais satisfaits de ce qui existe, osant  toucher les  vénérables institutions:  » Éloignez  l’armée, qui mange, mange, mange notre argent !  Il est préférable de  construire des machines, d’inventer des moyens pour sauver l’humanité du  pétrole   » Mais nous ne pouvons pas faire cela, avertirent   les militaires. On  ne peut pas priver d’un seul coup  des millions de gens de leur moyen de subsistance.

« Pourquoi sans gagne-pain ? Les troupes doivent seulement être renvoyées – après tout, chacun d’entre eux a appris quelque chose, même si ce n’est que des travaux inférieurs, » fut la réponse.

« Eh bien, va pour  les troupes! – Mais que faisons-nous avec les nombreux  officiers?

C’est un argument de poids.

Pendant longtemps, les opinions furent échangées , sans qu’ aucune partie ne pût prendre le dessus,  jusqu’à ce qu’un  message codé parvint   de New York : « Stachelschwein pfundweise Bauchfellentzündung Amerika»,  pouvant être traduit par :  «Les puits de pétrole ne cessent gonfler , situation extrêmement dangereuse. Télégraphier  immédiatement si l’odeur,   là-bas, est  insupportable. Salutations! Amérique. «

C’était le comble!

Un orateur populaire – un fanatique sauvage – se leva, – puissant,  fascinant –  et conduisit par la puissance de son discours, le peuple vers des pensées et des actes aliénés.

«Libérer les soldats – arrêtez ce scénario.  Que les officiers se rendre utiles pour une fois!  Donnons-leur de nouveaux uniformes, ça les rendra heureux – pour ce que j’en ai

à cirer, des  grenouilles  vertes  avec des taches rouges.  Et au  bord de la mer avec eux, là, ils doivent ramasser le pétrole  avec du papier buvard, pendant  que l’humanité contemple la façon de contrôler cette  terrible calamité «

La foule  applaudit.

Les idées que ces mesures pourraient n’avoir aucun effet, que le problème  pourrait être mieux résolu par des produits chimiques, ne trouvèrent  pas  des partisans.

«Nous savons,  nous savons tout», – dirent-ils. Mais alors que faire avec les nombreux officiers inutiles, – hein?

______

P.S. : C’est un peu long, ou très long, mais on annonce de la pluie. Nous sommes tellement habitués à l’écoute du temps bien tranché en quart de minutes…

***

Vidéo Australienne enlevée à la demande de BP.

Remise sur le site http://www.reddit.com (Transcript ) English.

Gustav Meyrink (1868 – 1932): auteur de la courte histoire du pétrole, (1903)

Les ingrédients du Nouvel Ordre Mondial totalitaire (eva R-sistons)

 

 

Les ingrédients du Nouvel Ordre Mondial :

Détruire, uniformiser, diviser

Par eva R-sistons

 

Ils veulent tout tuer ! Et surtout l’identité des peuples. Traditions, coutumes, idiome, culture, tout doit être balayé, même des siècles d’Histoire. Et ce n’est pas sans raison que le temps consacré à l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie, de la Philosophie, doivent se restreindre, au profit du sport, des activités manuelles. Tout doit être fait pour empêcher les peuples de perpétuer leurs coutumes, leurs traditions, et de réfléchir. Quel enseignement tirer, par exemple, des Révolutions de 1789 ou de 1848 ? Des combats de nos ancêtres pour améliorer le sort de l’humanité ? Des luttes de libération ? Des Isaac et des Jacob ont l’Enseignement en mains, se chargeant de ré-écrire dans nos manuels l’Histoire à leur gré, et les Décideurs, aujourd’hui, s’emploient à restreindre le champ de la pensée. On a demandé à nos enfants de porter le fardeau des petites victimes de la Shoah, mais on a oublié toutes les autres souffrances, celles des Noirs esclaves ou celles des Amérindiens. Bref, tout est à sens unique. Et ce sens-là nous fait perdre l’ouverture aux autres, aux traditions dans leur diversité, et plus généralement, le sens de l’Histoire, de l’étude comparative.

Car il faut bien voir que la Mafia qui s’est octroyée indûment tous les droits sur les peuples, même celui de faire leur malheur, a une seule idée en tête: Etablir de façon totale, et définitivement, la domination de l’Occident sur le monde, un Occident Anglo-Saxon, même et peut-être surtout s’il est en perte de vitesse. Quand la bête est à terre, quand elle est sur le point de rendre l’âme, dans un ultime sursaut elle s’en prend violemment à tout ce qui s’oppose à elle. Et dans ces cas-là, l’ultime recours est la guerre… Dans leur bulle, les concepteurs ne sont pas capables d’imaginer la souffrance de chaque individu, de chaque famille, de chaque Etat lésés. Ils ont les yeux rivés sur des entités virtuelles, le Marché, le CAC40…

Et plus la bête immonde sera à terre, plus elle sera féroce, plus elle se crispera. La culture d’un peuple, son identité, son Histoire, même sa langue, sont conçus comme autant d’ennemis potentiels, de rivaux futurs. Il faut tout uniformiser, tout niveler : Par le bas, sur le modèle le plus brutal, le plus dur, celui des Thatcher et des Reagan, qui continuent à faire des ravages. Plus que jamais.

J’ai regardé la désinformation au Journal de 20 h, on y parlait de la télévision numérique. Victoire de la diversité ? Les citoyens auront plus de chaînes à regarder ? Ils seront là encore, bien malgré eux, enchaînés à de nouveaux boulets, toujours plus.  Il y aura tant à regarder qu’il n’y aura plus besoin de sortir, d’agir, d’échanger. Ce que nous DEVONS penser sera apporté à domicile. Trié, aseptisé, formaté, calculé pour que nous cessions de penser, justement, et que nous dépendions totalement de ce qui nous sera proposé, passé au crible des censeurs de l’Occident anglo-saxon et sioniste. Manipulés, conditionnés par la Pensée unique chargée de faire de nous sinon des producteurs (aujourd’hui inutiles), du moins des consommateurs serviles.

Un intervenant dit ceci : « Avant, on se rassemblait pour regarder la télévision. Aujourd’hui, la consommation de l’image est individuelle ». Eh oui, nous consommons même des images ! Et individuellement, chacun dans notre coin, pour ne plus échanger ou nous informer, ne plus nous regrouper, ne plus agir ensemble, aussi, le cas échéant. C’est le but : Nous isoler, pour mieux nous apporter à domicile la Bonne Parole du Marché, de la Compétition, de la Guerre économique, des OGM, des vaccins indispensables, des fonds de pension prometteurs, etc etc… Même le bistrot chaleureux et coloré de nos parents est appelé à disparaître : Au profit des pubs glaciaux où chacun est isolé de l’autre…

Accros de la culture américaine et de ses modèles, consommateurs d’information, ou plutôt de désinformation, zélés relais de la propagande libérale… abêtis, complètement !

Ho-NOM.jpg

Pas seulement isolés, d’ailleurs. Divisés, également. Une tactique du Nouvel Ordre Mondial, faute de pouvoir bombarder tous les pays récalcitrants, c’est de diviser pour régner. On morcelle, on balkanise, comme en Côte d’Ivoire, au Soudan, en Irak, bientôt en Libye… Avec des zones qu’on s’approprie, celles dont les sous-sols sont riches ou les positions stratégiques, en abandonnant aux autochtones le soin de gérer la pénurie. Alors, il est pas beau, l’Occident moribond ?

Il est temps de réagir si nous ne voulons pas, demain, finir comme des moutons.

Et le destin des moutons, tôt ou tard, est de finir à l’abattoir…

 

Eva R-sistons

 

 

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TAGS : Nouvel Ordre Mondial, consommateurs, télévision, Soudan, Irak, Libye, Côte d’ivoire, libéralisme, Marché, Anglo-Saxons, CAC40, fonds de pension, concurrence, sioniste, Occident, Révolution de 1848, 1789…

 

 

 

https://i0.wp.com/www.bakchich.info/IMG/jpg_jpg_Culture-caddie-80847-3.jpg

Par Eva R-sistons – Publié dans : Nouvel Ordre Mondial